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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Jean Baptiste DELORT

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Tout ce qui a été posté par Jean Baptiste DELORT

  1. ... je comprends ce que tu me dis, mais dès lors qu'on publie, on est obligé d'être pragmatique et de s'en tenir au concret. Si des personnes ont eu des cailloux entre les mains, et qu'ils "disparaissent dans la nature" (pour ne pas dire jetés à la poubelle au gré des années) on ne peut pas s'en servir. Le quartz fumé en photo dans l'article est très beau (il ne m'appartient pas, mais je connais bien son propriétaire qui a l'essentiel de ce qui reste de Betchat) ; cela étant ce serait avec grand plaisir si je voyais d'autres cailloux de ce gîte perdu dans l'oubli (si le quartz auquel tu penses est bien à Carbonne, je le connais peut-être, il n'est pas chez Mi.Ca. ?) Toujours est-il que je suis loin d'avoir été omniscient par rapport au site historique de Betchat, non seulement parce qu'il aurait fallu que je sois contemporain de Lacroix et son collègue de terrain (!), aussi parce que maintes lentilles minéralisées sont sorties alors que j'étais trop petit, et enfin parce que je n'ai pas pu effectuer une prospection assidue quasi-journalière. Tout cela est regrettable mais d'un autre côté c'est ce qui fait le charme de la vie, le caractère changeant et le fait qu'on puisse partager différentes expériences... toi par exemple tu peux, et tu as, partagé tes expériences avec moi ! A très bientôt, cher ami, Jean Baptiste.
  2. Bonjour rutile65, je te remercie pour les compliments ! par contre, ne me dis pas que je me trompe dans ce que j'ai écrit car ce n'est pas faux ! Je répète : il n'y a bien eu qu'un seul quartz fumé connu qui mesure environ 6 cm de long et qui est en photo p. 31 de mon article (collection P. Girar....). Le plus grand quartz gris connu mesurait quand à lui 10 cm (le tien de 4 cm est bien "gris" et non "fumé"). Après, il existait aussi les quartz gris à centre fumé ; tu en as une belle photo p. 30 (le cristal mesure environ 2 cm). A l'époque j'avais travaillé sur l'article pendant une année entière ; il a été lu et relu ; je ne dis pas que je suis infaillible, mais a priori il n'y a pas d'erreur triviale ; je t'invite à regarder une fois de plus la description détaillée du quartz p. 28, en faisant attention à ce qui est écrit et illustré ! A bientôt, Jean Baptiste.
  3. Ah oui ?! auparavant je ne connaissais personne qui avait prospecté les carrières souterraines d'Arignac du temps de leur activité, quelle chance, j'aurais aimé y être !
  4. Je suppose que l'idée était de faire un parallèle avec Betchat et les minéraux du gypse pyrénéen en général ?! c'est réussi parce qu'on est complètement dans le sujet. A Betchat, ce type de quartz biterminé ne s'est rencontré que deux fois principalement. Ces biterminés se trouvaient dans des bancs de gypse lité allant du rose saumon au gris. Je n'en ai jamais vus de plus de 15 mm (sans doute vraiment le maximum). Ces cristaux-là dont l'origine authigène n'est plus à démontrer, ne sont pas semblables aux quartz d'habitus alpin rencontrés aléatoirement (et rarement) dans la masse gypseuse. D'autre part, sur la première image de la vidéo, il est indiqué : "Quartz fumés géants du keuper"... si j'ai bien compris, stricto sensu (qu'on me corrige si je me trompe), on qualifie de "fumé" un quartz qui a subi une irradiation... or, dans la vidéo, les grands et beaux quartz noirs qu'on voit tiennent sans doute leur aspect noir des impuretés. Quoi qu'il en soit, merci pour cette très sympathique vidéo !
  5. Ah oui ?! pourtant je ne pensais pas qu'il fallait réserver le terme de néoformation aux cristallisations dont la formation est actuelle (de type grotte ou évaporite) ; ce qui serait intéressant c'est de savoir comment de nos jours, en géologie/minéralogie, on le définit. Le Larousse donne : Constitution de nouveaux minéraux à partir d'éléments en solution, en particulier dans le milieu marin et dans certains sols tropicaux. Mais c'est sans doute une définition bien partielle étant donné que c'est un dictionnaire généraliste. c'est toujours pareil, la littérature scientifique : on en trouve (pas toujours exactement ce qu'on veut) et des années après on se rend compte qu'on a trouvé mieux ou alors on reprend les anciens docs et on est heureux de constater qu'on a progressé ! Je regarderai sur infoterre pour voir si je trouve ce fameux article. En tout cas, merci, Serge.
  6. ... je parlais des pyrites cubiques et cristallographiquement compliquées rencontrées dans la masse de talc destinée à l'industrie, de l'époque des années 90, pas des pyrites octaédriques proches des dolomies, davantage banales, et qui peuvent atteindre très exceptionnellement la dizaine de centimètres.
  7. C'est exact ! (jolies pièces, surtout quand on a conscience des risques encourus) J'y pense maintenant, je me demande quelle est l'origine de la coloration champagne de ces célestites... sûrement le fer ! (en impuretés contenant l'ion fer (III)) Quelqu'un qui en a beaucoup trouvé le saurait-il de façon certaine ?
  8. Par principe on attribue les tailles des pièces à chacune des photos ; s'il vous plaît mettez-les pour qu'on ait une idée plus précise de ce que représente l'échantillon.
  9. C'est vrai, dans les années 90, moi aussi je me souviens être passé fugacement sur la zone d'exploitation bien plus proche du parking que maintenant. Les pyrites que l'on trouvait dans le talc étaient intéressantes, et de nos jours elles ne peuvent peut-être pas se retrouver. De même j'ai conservé une baguette de tourmaline (non terminée). En prenant la peine de chercher on pourrait sans doute en trouver d'autres, mais c'est "complexe" !
  10. Ah ! tu te mets aux calcites maintenant, étonnant ! Je te comprends de te rabattre sur la plaine vu le temps qu'il fait en altitude, tu as bien raison ! A plus, cher ami !
  11. Non, pas de l'apatite (qui a été discréditée), de la fluorapatite rose (on en a parlé il n'y a pas longtemps, reprends mon message électronique du 28 février), en photo dans le Règne (n° 89). C'est certain parce qu'elle avait été analysée spécialement pour l'article. Dand le gypse lui-même (et non dans l' "écaille pegmatitique"), il avait été aussi trouvé de très rares chlorapatites mais jaunes cette fois. N.B. Quand je parlais des quartz, je parlais bien des quartz fumés et non des quartz gris comme il était habituel de rencontrer. Il y avait deux types de quartz gris (considérés impurs) (pouvant atteindre plusieurs centimètres) et les quartz gris opaques (souvent petits et non terminés). En revanche il a aussi été trouvé des cristaux fumés (comme des cristaux alpins) mais en très petit nombre, et aussi des cristaux translucides à transparents avec des centres fumés (comme un petit nuage diffus noir millimétrique). Je n'ai noté cela en aucun autre gisement à gypse (pyrénéen ou non). Quand il s'agit de parler de cailloux, c'est quand tu veux, tu le sais ! C'est gentil, mais je n'ai pas l'impression de dire des choses bien sensationnelles, tout cela étant déjà plus ou moins connu ; enfin si ça te sert, c'est le principal ! Le scénario le plus probable serait une reprise de l'exploitation au bénéfice de la cimenterie Lafarge de la commune de Martres-Tolosane (située à une quinzaine de minutes de la carrière de Betchat). Anciennement, la production lui était totalement réservée par l'exploitant Groupe Saboulard. Je pense qu'il ne faut pas rêver !!! Dans le futur, on ne peut envisager "du nouveau" sur Betchat qu'en utilisant les anciens échantillons prélevés et conservés. En particulier, dans l'article du Règne Minéral, il avait été dit que les prismes hexagonaux verdâtres correspondaient à des pseudomorphoses d'aragonite... j'ai de plus en plus de doutes, et il se pourrait que dans un futur, j'aie les moyens d'infirmer cette "théorie"... affaire à suivre !
  12. Bonsoir trenen23. Intervention judicieuse, comme d'habitude ! (juste vous vouliez dire célestite et non strontianite j'imagine). Il est vrai que ces cristaux de célestite sont libres et associés aux cristaux de gypse "néoformés". Mais a-t-on daté cette formation "tardive" ? Le terme "néoformation" me semble bien relatif, et chaque fois que je l'emploie, j'ai peur d'être loin d'avoir compris l'enchaînement des étapes de formation d'une entité (ce qui est le cas !) Contrairement à Arignac, à Betchat il n'y a eu que très peu de cristallisations libres (une seule fois une poche inframétrique tapissée de cristaux milimétriques de dolomite avec cristaux centimétriques transparents de gypse), sinon toutes étaient incluses dans la masse rocheuse (mis à part les grandes efflorescences de gypse fibreux descendant des galeries des anciennes exploitations souterraines). Cette recristallisation tardive des célestites d'Arignac doit être due à un phénomène géologique précis plus qu'à la chimie de l'endroit ? (quand on parle de formation macroscopique des cristaux, pas sûr que cela intéresse le géologue qui se satisfait de la présence des cristaux microscopiques).
  13. Bien sûr ! toute intervention est la bienvenue ! (ce n'est pas hors-sujet, si votre questionnement est là) Comme je vous comprends ! Si vous saviez à quel point je regrette que cette exploitation se soit arrêtée (depuis l'année 2000 officiellement) ; statistiquement on aurait trouvé de très belles minéralisations ces 18 dernières années (car des lentilles faisaient surface fréquemment) ; une des techniques pour "faire apparaître" des cristaux consistait à briser des masses de roches à indices de minéraux, notamment des nodules (parfois plurimétriques) contenant des agrégats cristallins souvent orientés (cela se comprend aisément car le gypse "savon" avait entraîné avec lui les minéraux dans des directions préférentielles). Mon grand-père connaissait bien l'exploitant, mais cela n'a absolument rien changé au fait que j'aie pu m'y rendre : à l'époque (20 ans en arrière), cet état de "laxisme" concernant les règles de sécurité régnait, chacun faisait attention, je suis heureux d'avoir connu cette période, ce n'était pas plus mal en somme ; certains soirs, les villageois descendaient (parce que la carrière était en sol) pour ramener un petit sachet avec de "l'or des fous" qui faisait évidemment contraste sur le gypse humide et blanc immaculé ; c'était un lieu où l'on se retrouvait (cet endroit a de l'importance pour moi, car c'est là que j'ai commencé à apprendre à chercher les cailloux ! avec un petit marteau et une petite pointerolle... depuis mon matériel a changé (!) mais il est trop tard (je ne suis pas certain que la masse de gypse ait été épuisée, la récupération de la substance ne devait plus être rentable). Le faciès des minéraux était quand même un peu particulier et on pouvait se poser beaucoup de questions relatives à la genèse de chacun d'eux. J'avais essayé d'apporter des éléments de réponse dans l'article que j'avais consacré à ce site (dans le Règne Minéral n° 89 de septembre-octobre 2009). Entre autres, parmi les questions que je m'étais posées, je n'avais pas saisi pourquoi personne n'avait trouvé de cristallisations de célestite (évidentes) comme à Arignac, alors que le strontium était bel et bien présent (analysé dans la masse gypseuse), mais de nombreuses autres questions sont restées sans réponse... par exemple pourquoi certains quartz étaient fumés ? (à leur voisinage on pouvait trouver une roche-mélange-silicatée verdâtre, en était-elle la cause ? -en ayant apporté des éléments radioactifs-). Aujourd'hui, il reste quand même un petit échantillonnage conservé par de très rares collectionneurs, c'est déjà une satisfaction !
  14. Bonjour Michel, Bien entendu, vous avez parfaitement raison ; merci d'avoir ajouté ces précisions essentielles. En ce qui concerne le talc, il vient de la transformation de roches magnésiennes... il faut quand même être prudent avant de tirer une conclusion simpliste. Par exemple, à Betchat la roche principale était la dolomie (mis à part le gypse) ; on a envie de dire que le talc vient de la transformation de la dolomie... Le talc a souvent été trouvé sporadiquement, en nodules ,en lamelles, en rayons, associé aux silicates, à la dolomie, ou au gypse, souvent en épitaxie de minéraux ; étant donné que la masse gypseuse est un lambeau, et que l'ensemble des roches qui a subi de nombreux remaniements est une "macédoine" (!), la genèse des minéraux est peut-être plus complexe qu'il n'y paraît. (Malheureusement, en ce qui concerne Betchat, il n'est plus possible d'étudier quoi que ce soit, avec un regard neuf, puisque le site n'est plus exploité et trop végétalisé. En 2008, la fac avait été intéressée par la pegmatite que javais trouvée, interne à la masse gypseuse, mais il était déjà trop tard, le site était déjà noyé, c'est bien dommage car entre autres elle comportait des fluorapatites roses, et il y aurait eu peut-être bien des choses à dire dessus...)
  15. Non, toutes ces cristallisations sont classiques (pardon de vous décevoir peut-être). Cela peut surprendre, au niveau du bassin pyrénéen, les gisements de talc ne comportent pas de gypse (roche), mais inversement, le talc se rencontre dans de nombreux gisements de gypse. Deux remarques : la présence du talc dans un gisement de gypse doit sans doute s'expliquer au cas par cas (relativement à la chimie et à la géologie) ; à Luzenac, le gypse est signalé, je n'en ai pas, très certainement il doit être difficile à trouver et présent de manière anecdotique (il faut toutefois garder en mémoire que le gypse est un minéral qui ne nécessite que des conditions de formation simples, donc ubiquiste). Et à la question "y a-t-il du talc à Arignac ?", la réponse est oui !
  16. ... je ne vois pas où est le problème !? les gangues mélange de talc, dolomie et calcite, avec toutes les teintes possibles existent ! (on passe du rougeâtre oxydé à l'orangé, au jaune, au vert et au violacé, sauf le bleu ne se voit pas, encore que, parfois, certains talcs grisâtres n'en sont pas loin).
  17. tu aurais du le dire...je sais où c'est et ce n'est pas végétalisé sur cet endroit!! Ah chouette ! nous allons pouvoir y aller tous ensemble alors !!!!!!
  18. Rebonjour, KLOKLO81. Maintenant, votre caillou devient parfaitement intelligible ! il s'agit tout simplement de pyrite ! (Vos photos nettes montrent bien le talc.)
  19. Bonjour KLOKLO81, bienvenue sur le forum. Votre "dravite" est quand même spéciale ; elle ne me fait pas penser à l'espèce dravite. L'idéal serait de faire tourner la pièce à 360° pour bien la voir (de plus, la photo est surexposée, cela n'aide pas). En principe, même si les cristaux de dravite sont en général trapus, on devrait pouvoir déterminer la direction de poussée du cristal biterminé (comme la flagrante dravite de jojo38 ou comme ici https://www.mindat.org/photo-715045.html), or on dirait que ces cristaux n'ont pas de sens de pousse préférentiel et sont de type grenat... (La gangue est bien du gypse au moins ? car si elle est, en revanche, de nature calcaire, alors cela ouvre les portes à davantage d'espèces signalées.)
  20. On ne voit pas souvent ce genre de pièces ! ces espèces sont effectivement signalées dans la littérature mais peu cherchées (personnellement je n'en ai pas, du moins pas que je sache). Le cristal octaédrique a une belle taille. Intéressant. (Cette pièce a-t-elle été analysée ?)
  21. Je ne connais pas la minéralogie bretonne, en revanche je trouve le rendu photographique en perspective très sympathique, tel quel on ne le voit jamais ! Cela donne envie de se lancer dans ces effets de style !
  22. Bonjour djems. Caillou bien sympathique ! Original, les deux colorations contrastées. Je suppose que c'est une vieille pièce ?
  23. Il est toujours louable de se comporter de manière scolaire et d'appliquer des règles relatives aux sciences qui fonctionnent toujours... Cela étant, quand on peut s'en passer parce qu'une identification visuelle (donc rapide et efficace) fonctionne, on ne doit pas s'en priver ! Le minéral violet est de toute évidence de l'anhydrite et le silicate brun/noir/marron/verdâtre(/orangé) de la dravite. Des classiques. Deux provenances ariégeoises possibles : Arignac (seteur Arignac-Bédeilhac) ou Betchat (à moins qu'il s'agisse d'un nouveau spot mais ce serait un scoup !) ; étant donné l'état du très ancien site de Betchat, il n'est plus très possible de trouver facilement aujourd'hui ce genre d'échantillons, donc le plus probable c'est que cette récolte provienne d'Arignac ; aussi, le faciès de l'anhydrite est celui d'une anhydrite d'Arignac et non celui d'une anhydrite de Betchat qui était la plupart du temps plus "cristalline" en clivages et plus "compacte".
  24. ... a priori, on peut éliminer un silicate, et il serait très étonnant que ce soit un phosphate. Les espèces probables et possibles dans ce contexte géologique-là sont aragonite, célestite, strontianite, magnésite et barytine. *On doit pouvoir éliminer d'office l'aragonite car (même si on n'a que la photo pour juger) la forme des cristaux ne correspond pas. *En principe, le minéral célestite est sinon bleuté, plutôt incolore et assez "gras" mais rarement rosé. *Je ne crois pas à de la strontianite (mêmes raisons que pour la célestite). *La magnésite cristallise en rhomboèdres, prismes hexagonaux, ou disques, ces cristaux-là ne correspondent pas. *Il reste baryitine. (On n'a pas envisagé une autre cristallisation de calcite mais ça n'y ressemble pas ; qui plus est, je ne pense pas que cela puisse être une pseudomorphose non plus). Pourquoi n'essaierais-tu pas de tester un micro-morceau à l'acide chlorhydrique (sans abîmer la pièce bien entendu) ?
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