icarealcyon

Le grain 1000 se suffit à lui-même, passé avec un tampon monté sur pièce à main, c'est déjà bien brillant ! J'utilise parfois de la cire à marbre, pour les angles et coins difficiles à peaufiner. La fluorine massive de Saint Laurent les Bains a une structure pas classique: bien que de belle transparence, elle est moins spathique, elle clive moins que celle du Piboul, par exemple. Un ami artiste professionnel, m'a suggéré de varier les textures de surface dans un même objet (sablé->poli), c'est une idée géniale.

Les poissons fossiles du Trias inférieur de Madagascar sont presque toujours des négatifs, et la roche de leurs nodules, une sorte de quartzite ou grès siliceux au grain très fin. Là, la gangue présente un grain visible ressemblant très fort à celui des nodules de la formation Santana. Les détails de la conservation du spécimen (positif, répartition sur les deux faces du nodule à l'ouverture, conservation de la peau et détails de la colonne vertébrale avec les creux osseux restés vides, non remplis de calcite) signent pour moi le gisement de la Chapada do Araripe, Etat de Ceara, et même plus précisément la série Romualdo. Le poisson est presque à coup sûr un Brannerion (Jordan, 1919), reconnaissable entre autres à ses proportions générales, son crâne au museau trapu et surtout la forme caractéristique de la nageoire dorsale. Ce n'est pas le poisson le plus fréquent de la formation Santana. Vu beaucoup moins souvent en collection de ce côté de l'Atlantique que les sempiternels Rhacolepis et Vinctifer ! (source : John J. MAISEY, Santana Fossils, an illustrated Atlas,T.F.H publications, 1991)

Bonjour, ces deux poissons n'en font qu'un, ce sont les deux faces d'un nodule qui a été ouvert. Il est très probablement originaire du Brésil et plus précisément de la formation géologique Santana, datée de 115 millions d'années environ ( cretace inférieur). Il me semble qu'il s'agit d'un jeune exemplaire de Brannerion.

C'est une petite grenouille verte: Pelophylax lessonae!

Enfin, un prisme de quartz de Goboboseb, Erongo, Namibie, possédant une inclusion remarquable en forme de coeur, cristal "négatif" ? 50mm de haut.

Quartz sceptre multiple, fenestré, zoné améthyste-fumé (65 X 45 X 47mm) à inclusions d'hématite filiforme (?) perpendiculaires aux faces des cristaux. Les figures à la surface du prisme du cristal principal sont intrigantes ! S'agit-t-il de figures de dissolution ou au contraire de croissance ? Quartz légèrement fumé à fantôme hématoïde (64 X 26 mm) Orange River, Afrique du Sud.

Voici quelques quartz en provenance d'Afrique australe, tous remarquables par un trait (ou plusieurs !) -Quartz améthyste en croissance épitaxiale sur une lame de feldspath orthose (71 X 59 mm) Brandberg, Erongo, Namibie Quartz fenestré-squelette, cas extrême assez sculptural, avec zones améthyste, (60 X 45 X 40 mm) Kalemo, Southern Province, Zambie

Un joli capricorne qui a atterri sur ma terrasse, mais qui a redécollé avant que je puisse faire d'autres photos !

Tout à fait, il y a comme un air de famille . Le point commun évident de ces pièces est leur formation dans des marnes. Celles de l'Aveyron sont dans les marnes bariolées du Trias, là on est dans le Toarcien. Les cristaux aveyronnais sont beaucoup plus grands, le prisme est présent, et je ne sais pas si de la calcite est présente aussi à l'origine dans ces magnifiques échantillons. Leur couleur rose est également beaucoup plus profonde (la seule fois où j'en ai vu "en vrai ", c'est un bel exemplaire au Musée de Millau !). Y a-t-il une réaction aux UV longs ? A la binoculaire, les cristaux de quartz rose d'ici sont étonnants. Bien que seule la pyramide apparaisse, elle a souvent un aspect comme "fenestré", ou alors polysynthétique. J'aimerais pouvoir photographier ce que je vois à la bino, c'est là que réside tout le spectacle ! Les minuscules cristaux noirs pourraient en effet bien être de la pyrolusite.Ils sont toujours noirs quand présents, jamais "rouillés" ou altérés. Sur l'exemplaire figuré plus haut en macro, ils sont parfois partiellement inclus et visibles alors en transparence dans les cristaux de quartz. Cette boule est en partie recouverte de calcite ocrée, mais hélas, l'enlever signifierait détruire les cristaux noirs aussi ! La piste "manganèse" n'est donc peut-être pas à exclure. Voici une image en macro d'une boule de quartz sur un autre spécimen qui évoque de manière surprenante les minéraux à manganèse (calcite manganésifère, rhodochrosite de Bulgarie... ) Quant à la formation en boules qui m'intrigue aussi beaucoup, elle prend parfois l'aspect de "pelure d'oignon", la couche superficielle sautant à l'ouverture de la géode quand elle est trop fine (2 photos de boules ainsi décapées)! Heureusement, celles-ci ne sont pas des roses

C'est vrai que c'est un problème sans meule à eau, mais on peut compenser en y allant calmement (pour un hobby le temps compte moins) et les petites meules diamantées aident bien pour la sculpture. J'ai un moteur suspendu de bijoutier, à vitesse commandée au pied, et pour le gros oeuvre, une scie lapidaire Lortone et un touret. C'est le polissage qui est de loin le plus long. Je me contente parfois d'un sablage au papier abrasif à eau, jusqu'au grain 1000 (comme c'est le cas pour cette coupe en fluo de St Laurent les Bains). Merci à tous pour vos compliments, ça m'encourage dans mes essais Le matériau massif est encore abondant sur tous ces vieux sites. J'en ai fait provision, j'aurai de quoi m'occuper quand je serai à la retraite (si j'y arrive !). Je suis toujours étonnée que vraiment très peu de monde tente de travailler ce magnifique matériau. Les couleurs et les effets de transparence sont souvent extraordinaires. Par exemple, la fluo massive vert intense, presque émeraude de St Laurent les Bains possède un léger chatoiement bleuté. Par contre, elle n'aime pas l'exposition prolongée au soleil ou même aux spots de vitrines. Il faut garder ces objets à l'ombre pour que les couleurs restent intactes.

Dans une série toarcienne condensée, située dans un très célèbre site de ce beau département (en tout cas, un des plus emblématiques), j'ai trouvé des petites choses amusantes et intéressantes minéralogiquement parlant, à défaut de posséder une esthétique flagrante (quoique...) ! Il s'agit de géodes formées dans les marnes compactées. Leurs parois plus ou moins fines sont en calcite, typiquement couvertes de minuscules scalénoèdres, mais il n'est pas rare que du quartz s'y niche, en amas microcristallins plus ou moins sphériques. Les cristaux de ce quartz sont généralement mal formés, mais il arrive qu'ils soient bien exprimés et brillants (pyramide et très rarement prisme). Ils arborent une couleur allant du blanc à ocre sale ou gris clair. Dans les géodes fraîchement ouvertes, on peut souvent observer des cristaux aciculaires d'un minéral noir, parfois groupés en gerbes (goethite ou oxyde de manganèse?) parsemant autant la calcite que le quartz. Tout cela reste du domaine de la bino. Ce qui motive mon post, c'est une trouvaille datant de quelques jours. J'ai eu la surprise de tomber, dans un secteur apparemment très limité, sur de rares géodes présentant des cristallisations brillantes de quartz d'une jolie couleur rosée ! Je m'interrogeais déjà sur la formation des boules de quartz dans ces géodes de calcite... voilà un autre mystère. La couleur rose serait probablement due à de l'hématite diffuse et microscopique, car, par ailleurs, des oxydes de fer teintent souvent ces amas en ocre. A moins que ce soit un autre facteur ? J'écris cela car il me semble que ces cristaux roses présentent une réaction aux UV à 380 nm, qui intensifie légèrement leur couleur, tandis que la calcite qui les entoure, elle, est blanche. Voici des exemplaires : 1/, 2/: deux géodes bien caractéristiques du site, d'une taille toutefois supérieure à la moyenne; 3/ 4/ et 5/: grand exemplaire à multiples amas de quartz rosé, 6/et 7/: exemple de géode à boule de quartz rosé semée d'aiguilles noires de goethite (?) 8/ et 9/: exemplaire à la couleur rose particulièrement prononcée.

Voici réunis sur ces deux objets lapidaires (taillés maison !) trois sites à fluorine historiques. Le brut a été ramassé il y a quelques années par mes soins sur les déblais: la grenouille est en fluo vert émeraude de Marsanges, Haute Loire; ses yeux en fluo violet-bleu du Piboul, Lozère (c'est l'Occitanie mais bon...) et la coupe est en fluo vert vif et blanche de Saint Laurent les Bains (Ardèche) (longueur de la coupe 16 cm, grenouille: 5cm).

Il s'agit très probablement d'enduits de goethite ou d'hématite (des oxydes de fer) qui provoquent ces irisations.

Pour débuter la journée avec le sourire....... d'un joli croco

Il y a un moyen tout bête d'améliorer les cacahuetes si vous n'arrivez pas a en trouver des pas salées: les rincer à l 'eau chaude ou tiède, ça enlevera déjà pas mal de sel et ce sera bien meilleur pour lui ! Pas pour vous bien sûr ...

Pareil: fossiles correspondant à des articles de crinoides ( parties articulées d'anciens lys de mer) naturellement dégagés par l'érosion différentielle de la roche, sans doute un calcaire marneux , et les fossiles conserves dans un minéral plus dur, peut être de la silice .

En tout cas il va droit au plus calorique et au moins hydraté ! C'est méritoire par les températures qui règnent !

Très mignon ce visiteur de minuit ! j'espère pour son petit régime que les cacahuètes sont sans sel

Exactement ! Les propriétés initiales de la résine ne sont apparemment pas des constantes. Si on considère les ambres originaires de conifères, comme l'ambre balte et l'ambre birman: les auréoles blanches courantes autour des insectes de l'ambre balte (manifestement précoces dans le processus) sont totalement absentes de l'ambre birman, donc on pourrait supposer (du moins moi) que la diffusion de l'humidité propre à l'insecte n'a pas produit la même réaction d'opacification dans ce matériau. J'ai observé des inclusions à bulles mouvantes sur une ou deux pièces birmanes (qui pourraient faire penser à une non-diffusion de fluides prisonniers (goutte de pluie ou rosée ?) dans la résine. Et aussi plusieurs cas de déformation d'l'insecte inclus, sous forme d'aplatissement, dont un de presque 1 cm. Cette déformation est telle qu'elle m'empêche tout début d'identification, alors qu'il se trouve dans un ambre par ailleurs remarquablement limpide. Je pensais à une exuvie mais d'après ce que tu dis, ce n'est peut être pas du tout le cas !

Voici un petit spécimen pakistanais (55 X 37 mm) acheté il y a une vingtaine d'années: pièce complètement flottante et cristallisée avec andradite (dont je ne saurais dire si elle est plutôt verte ou rouge), épidote, et diopside. Tormiq Valley, Mts Haramosh, district de Skardu, Pakistan.

Je pense qu'il s'agit effectivement d'empreintes de gouttes de pluie.

Le gisement de Valcroze reste énigmatique ... Plusieurs tonnes de wolframite (var. hübnérite) découverts en creusant dans le roc pour les fondations d'une grange ! Puis plus rien ! Toutefois, cette bordure métamorphique sud de la Margeride présente un certain enrichissement en tungstène. Une prospection nocturne aux UV peut révéler des indices de scheelite diffuse indétectables à la lumière du jour. Cet enrichissement en tungstène explique aussi la présence de stolzite dans le secteur de Marvejols. Retournant dans la couverture sédimentaire, voici quelques calcites maclées trouvées (lors de pauses méridiennes !) dans le sinémurien à Mende. Plus grande dimension des macles: 46, 41 et 40mm. De la mine de plomb-zinc du Bleymard, voici une trouvaille restée unique pour moi pour son association bien exprimée: cristaux en grains de riz de smithsonite verdâtre, recouvrant de la barytine, et saupoudrés d'hémimorphite blanche/incolore si brillante et inhabituelle qu'en ouvrant le bloc, un jour de fin d'hiver glacial, j'ai d'abord cru à du givre !

Une suture d'os mandibulaire de crocodile?

Voici deux autres bébêtes incluses dans l'ambre crétacé de Birmanie: un coléoptère curieusement velu et une araignée-assassin (ou araignée-pélican) Ce dernier individu présente une curiosité de conservation: les pattes et le céphalothorax sont bien en 3D, tandis que l'abdomen est aplati latéralement comme une feuille !

Bon alors je me risque à présenter une autre idée : jonctions d'os de carapace de tortue ?