En ce qui concerne les mines d'uranium, effectivement Jean Ventenat fait partie des gens qui ont bossé sur des zones à assez fortes teneurs, pas les monstres d'Henriette à ma connaissance (seulement les teneurs au % de Fanay, ce qui est déjà pas mal). Je ne connais pas l'épidémiologie des mineurs de l'uranium (à ma connaissance, elle n'a jamais été publiée) mais de toute manière elle risque d'être sérieusement perturbée par le tabagisme et parfois l'alcool. J'ai le sentiment qu'il y a plusieurs profils, un profil pas très sensible aux effets des rayonnements (comme Jean Ventenat, accessoirement, il était échantillonneur et pas mineur, mais lui manipulait les échantillons de très près), j'ai eu aussi écho de leucémies assez inexplicables, ce qui laisserait envisager des profils plus à risque.
Les mineurs n'étaient pas non plus au contact avec la pechblende massive sur de grandes durées, ils ne la manipulaient pas directement avec les mains (donc, contrairement à ce qu'on pense souvent, ils n'ont pas manipulé des tonnes de pechblende massive, quand on a un filon centimétrique, c'est déjà beaucoup), une aération efficace était obligatoire et COGEMA m'a toujours dit qu'aucun dosimètre n'avait jamais viré (auquel cas, on retirait l'ouvrier du contact avec les minerais).
Pour l'échantillon avec gummites, je n'en sait pas beaucoup plus, les copains ont fait une mesure au contact, il l'ont entreposé avec son petit container en plomb dehors et me l'ont montré un jour, je leur fait confiance.
Maintenant sur les zones à fortes teneurs on bosse au radiocommandé.
Ceci mis à part je n'ai pas une affection débordante pour les thorianites, euxénites et autre bétafites.
Dans le monde de l'uranium j'ai des collègues qui m'ont dit avoir logué des métres de pechblende massive dans les hangars sur les sondages à Cigar Lake, mais quand on bosse dans une lthothèque de gisement d'uranium, on passe assez rapidement la dose du mois.
Bien sur peu de choses scientifiques dans mes élucubrations, mais je ne pense pas être trop éloigné de la vérité. Accessoirement pour ça comme pour beaucoup d'autres choses, seule une analyse épidémiologique est valable. Je peut toujours vous citer l'exemple du petit vieux qui boit ses quatre Ricard à chaque repas, qui fume son gris et qui est vivant à 80 ans (le hic, c'est que les autres qui avaient le même régime sont morts)
Serge