Bonjour Alkimik,
après tous ces messages, je comprends mieux ce que tu veux faire.
Il est vrai que les anciens avaient développé des techniques remarquables par des approches très empiriques.
Il ne faut pas pour autant rejeter ce que la chimie moderne peut apporter.
Je reprends cette question de stabilité de l’azurite.
La conversion de l’azurite en malachite fait intervenir des carbonates et des hydroxydes.
Elle s’apparente à une réaction acide-base et le pH doit jouer un rôle.
Cette étude vient le confirmer :
https://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.622.848&rep=rep1&type=pdf
La présence de CO2 est nécessaire mais il n’en faut pas beaucoup. Le CO2 présent dans l’atmosphère semble suffisant. Et avec le changement climatique, l’azurite devrait devenir de plus en plus stable !
Le paramètre décisif, c’est le pH.
À pH neutre, c’est l’azurite qui est la plus stable.
La malachite préfère un pH basique.
Dans les conditions usuelles, c’est donc l’azurite qui est la plus stable.
La transformation de l’azurite en malachite serait donc due à une augmentation du pH.
On pourrait voir par exemple ce que deviendrait de l’azurite laissée à tremper dans de la soude diluée… Certains ingrédients utilisés en peinture pourraient-ils avoir un tel effet ?
D’autres facteurs interviennent, le soufre en particulier. Le cuivre est fortement sensible au soufre : le jaune d’oeuf ou les sulfates mais les sulfures devraient être plus agressifs.
A-t-on des exemples d’azurite utilisée comme pigment en présence de sulfures, cinabre par exemple ?