Bonjour Néodyme et bienvenue au club!
Tout y est et ça fonctionne avec une fabrication soignée.
Voici mes commentaires à chaud.
1) La première chose à vérifier, c'est quand même la partie électrique, c'est une question de sécurité.
Il faudrait que tu arrives à déterminer l'énergie délivrée à chaque essai et pour cela, il faut connaître la capacité du condensateur et la tension aux bornes. La tension, ça se mesure et la capacité doit être écrite dessus mais le condensateur n'est pas forcément très accessible...
La réglementation applicable aux clôtures électriques limite à 5 joules l'énergie maximale délivrée à chaque décharge. Mes essais confirment qu'il n'est pas nécessaire de dépasser cette limite.
Je n'ai pas fait beaucoup d'essais avec des flammes, c'est aussi une piste intéressante mais là encore, il y a des précautions à prendre.
Maintenant, quelques commentaires sur tes essais.
2) Il y a clairement un effet de saturation dans les violets.
Tu dois pouvoir jouer sur les réglages de l'APN et en premier réduire la sensibilité.
Ensuite, quel est le réglage de la balance des blancs? Un réglage du type "lampe à incandescence" va entraîner un rééquilibrage en faveur des courtes longueur d'onde. Il vaut mieux régler les blancs sur "lumière du jour".
On peut aussi jouer sur l'ouverture mais en sachant qu'un changement d'ouverture décale légèrement les raies donc garder la même ouverture pour l'étalonnage. Si on diaphragme trop, on risque de perdre les extrémités du spectre. Je me cale généralement à f/4 sachant que l'objectif peut aller à f/2,8 mais si je vais au maximum, il y a de l'aberration chromatique et les raies se dédoublent.
Quelle est la position de l'arc par rapport à l'axe du spectrographe? Un léger décalage par rapport à l'axe peut accentuer les rouges ou les violets et je pense qu'une position exactement dans l'axe n'est pas la meilleure. Vu du spectrographe, en décalant l'arc vers la gauche, tu dois réduire les violets et accentuer les rouges.
Lors de l'étalonnage, tu peux réduire le temps de pose de façon à avoir une raie verte non saturée.
3) Je me demande quand même si les électrodes n'ont pas pollué les résultats.
As-tu vérifié l'état des électrodes après essai? Un petit coup de binoculaire...
Le spectre du cuivre est assez simple, les raies les plus intenses se situent dans le vert à 510, 515, 521 et 529 nm avec deux autres plus faibles dans le jaune à 570 et 578 nm, il me semble les apercevoir sur ton graphique. Pour le tantale, je n'ai aucune expérience mais les données NIST ou ostralo.net indiquent un envahissement de tout le spectre visible, avec une fente un peu large il doit pouvoir former un spectre continu.
Fais un essai avec deux électrodes en cuivre, ça permettra de voir si le tantale intervient.
4) Il me semble que les raies sont plus inclinées sur le spectre d'étalonnage que sur l'échantillon, preuve que quelque chose a bougé entre les deux. Pour régler ce problème, j'ai complètement désolidarisé le spectrographe du porte-échantillon. L'APN est entièrement piloté à partir de l'ordinateur, je ne touche pas à la partie optique.
5) L'idée de faire la différence entre deux spectres sera très compliquée à mettre en oeuvre. La reproductibilité "toutes choses égales par ailleurs" est un peu illusoire avec un arc en régime transitoire. Il est beaucoup plus simple de comparer avec des spectres connus et de commender par se constituer une bibliothèque de spectres de substances bien identifiées.
En tout cas, c'est prometteur, ça me ramène quelques années en arrière.