Je pleure des larmes sèches.

[Halucigenia]

Pour ma part:

"Les extrémistes de tout bord ne sont pas la solution !! ... n'oublions jamais !!!,

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pour notre LIBERTE ! ?

il ne faut pas sombrer dans l'extrémisme !

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Créons des pyramides d'alun à 52°,

c'est la solution !

KEOPS !

[Ricaille]

Philippe Lançon est l'un des journalistes de la rédaction de Charlie Hebdo qui a survécu aux balles des assassins. Dans le numéro 1179 du 25 février il livre cette chronique dont je vous recommande la lecture :

Dans la chambre d'hôpital où je vis depuis un mois et demi, je n’ai pas pris l’option télé. Ce n’est naturellement pas le cas de la plupart de mes voisins de couloir, parfois très seuls, très peu lecteurs, pour qui l'écran est une indispensable compagnie. Certains l'écoutent très fort, en permanence, comme pour devenir sourds (à moins qu'ils ne le soient déjà un peu ou beaucoup) à l'incommodité et à l'angoisse qui constituent l'ordinaire du patient. Il y a ici des cancéreux, des accidentés, des suicides manqués, des petits mecs après baston de trottoir ou de sortie de bar, parfois des détenus. Ce qui nous rassemble tous, ce qui nous isole, c'est une gueule plus ou moins cassée. Nous sommes le clan occasionnel des mâchoires qui ont chu.

Pourquoi ne pas avoir pris la télé ? Quatre-vingt-huit euros par mois pour de la connerie à flux continu, c'est un peu cher, et, question flux, je préfère encore celui, discret, des aliments inconnus qui me nourrissent par sonde gastrique. Mais l'argent n'est pas la question, et le problème de la télé, au lendemain du 7 janvier, s'est posé autrement. J'étais alors dans un autre monde, un pied ici, un pied ailleurs, et je ne pouvais parler. J'étais dans le monde flottant des survivants. Les survivants n'ont pas besoin d'images ; ils les vivent, en huis clos et sur un mode répétitif qui laisse loin derrière les exploits bégayés des chaînes d'information en continu. J'écrivais de grands mots sur de grands cahiers. Quand je fermais les yeux, je voyais battre sous mes paupières la cervelle d'un ami mort à moins d'un mètre de moi, et dont je tairai le nom. J'évitais de fermer les yeux, donc de dormir. Ma famille m'informait brièvement de la progression des recherches quant aux assassins, jusqu'au moment où quelqu'un m'a dit : « Ça y est. On les a butés. » J’appris un peu plus tard qu’ils étaient deux frères et s’appelaient Kouachi. Les jambes noires et le bout d’arme que j’avais vus s’approcher de moi, allongé à terre, appartenaient donc à l’un des deux. Il aurait sans doute fallu faire coller ce que nous avions vécu ce jour-là, à Charlie, avec ce que journaux et télés nous apprenaient maintenant de nos assassins, de ces faux jumeaux en guerre. C'était, en tout cas pour moi, impossible. Ça ne collait pas. On me parlait d'un événement qui n'était pas le mien. Ceux qui m'avaient tiré dessus étaient des fantômes venus d'un autre âge, d'une autre planète, ou d'un film de série Z. Leur irruption avait déchiré nos vies, la mienne. La déchirure reste concrète ; les tueurs, abstraits.

UN TROU ÉTERNEL

À la télé, l'événement, c'est toujours le drame des autres, plus ou moins bien mis en spectacle. On le regarde, on s’indigne un peu, on en rit, on verse une larme, puis on l'oublie. L'événement du 7 janvier n'était pas hors de moi, mais ancré en moi — comme il l’est dans la conscience de la plupart de mes amis. Il ne relevait ni de l'information, ni des experts, ni d'un programme financé par la publicité. Il occupait mes mains bandées. Il entrait ou sortait à sa guise, comme un mauvais génie, du trou fait par la caresse intrusive d'une balle au bas du visage. Plutôt que la télé, je préférais regarder ce trou avec un petit miroir quand on changeait le pansement, écouter les commentaires de ma formidable chirurgienne, une artiste de grande classe et de caractère, une sévère aristocrate de sa profession, ou des infirmières amicales, précises, précieuses, sur l'évolution quotidienne de la plaie. Une belle plaie ! disaient-elles — selon les critères médicaux, naturellement. Je m’efforçais de me l'approprier sans aller jusqu'à la complaisance, au masochisme. Je l'apprivoisais et l'objectivais : c'était mon trou. Bientôt, une greffe le ferait disparaître. Mais je savais, moi, qu'il serait toujours là, même invisible aux autres. Mon trou n’était pas là pour me rappeler l’évènement ; il était l'événement lui-même, qui continuait de vivre et bourgeonner en moi.

Pourquoi n'ai-je pas pris la télé ? Parce que le temps s’est arrêté, pour l'instant, le 7 janvier ; je n’ai pas voulu d'un temps artificiel, organisé, accéléré, programmé sur l’événement selon les autres. Regarder en boucle les images, écouter sang fin les bavardages sur l’itinéraire des deux frères et sur tout ce qui s’ensuivit, tout cela ne m'aurait au fond rien appris sur un événement aussi bref, violent et opaque qu’un cauchemar dans une nuit d'enfant. Je ne pouvais ni ne voulais le suivre de l'extérieur, comme un téléspectateur. Ce n’était pas l'outil dont j’avais besoin pour recommencer la tapisserie. Le 7 janvier n’était pas un événement qui me « touchait», me « concernait», me « bouleversait». C'était d'abord — et ça reste — un événement intime. J'étais immobilisé dedans, à l’atelier réparation, lové dans le noir cocon de l'instant fatal. L'hôpital l'entrouvrait peu à peu.

Bien plus tard, à la mi-février, alors que j’allais mieux et tandis qu'on marchait dans les jardins de l'hôpital, l'un des policiers qui m’accompagnent m'a demandé si je préférais que les deux frères soient morts, ou vivants, de manière à ce qu'on puisse les entendre et les juger. Sur le moment, je n’ai pas su quoi répondre. C'était l'un des beaux jours du début février. La lumière était splendide. Pouvais-je souhaiter la vie à ceux qui avaient failli me l'enlever, l'avaient enlevée à mes compagnons et collègues, à ceux qui de toute façon étaient morts ? La question était abstraite, et je ne vivais plus que dans le concret ou la méditation. Mon trou a fini par lui répondre à peu près ceci : «Je ne vais évidemment pas pleurer sur leur mort. Je ne la souhaitais pas non plus. Je n'ai aucune haine, aucun esprit de revanche envers ces inconnus. Et je ne crois pas que les écouter en procès m'aurait permis de comprendre quoi que ce soit à ce qui a eu lieu, ni à ce qu'ils sont. Je n'ai pas vu leurs visages ce jour-là, je n'ai même pas senti les balles qui me touchaient. Ils sont entrés chez mes amis, chez moi, sans y être invités, et ils ont tout cassé en installant leur folie au cœur de nos discussions, de notre amitié, de nos rires. Je n'ai pas envie que la télé prolonge la présence de ces hôtes meurtriers et indélicats, qu'elle l'étale au-delà des bords de la tartine. Je préfère écouter de la musique, et surtout Bach, l'homme dont l'harmonie calme les plaintes et élève les chagrins vers une ligne de beauté, qui n'est jamais de fuite. Avec lui, je retrouve un monde où le silence n'est pas occupé par les morts, mais par ce qu'il y a de vie en nous. » Quelques jours plus tard, un ami violoniste est venu jouer dans ma chambre. Il a étalé la longue partition de la chaconne de Bach sur mon lit. Elle s'étalait comme un grand pansement sur les draps, les oreillers, sur les traces de mon corps redevenu mobile. Mon ami violoniste jouait debout, remontant peu à peu vers la tête du lit. Ses notes veillaient sur mes blessures. J'écoutais depuis le fauteuil, et pendant quelques minutes je me suis senti sauvé. De qui, de quoi ?

Je ne sais pas.

Philippe Lançon.

[elasmo]

A la mémoire de Lola

 

 

[jean francois06]

Je ne sais quel sens à accorder à cet hommage, c'est politique Elasmo?

Ce post  a été inactif pendant plus de sept ans. 

Oui, rendons hommage à Lola, et  à toutes les victimes, Maelys  par exemple, mais aussi à bien d'autres . 

Je demande à la modération de supprimer le post d'Elasmo et le mien. C'est vraiment pas le lieu.

Je vous signale que tous, d'où que l'on vienne, quelques soient nos croyances, ce fait nous émeus et nous questionne. 

 

 

 

 

[elasmo]

Citation

Je demande à la modération de supprimer le post d'Elasmo et le mien

 

Il n'y a rien de politique, juste une indignation, et ta demande ne fait qu'ajouter à cette ignominie

[le sablais]

Effectivement, rien de politique, juste un hommage à une enfant morte de façon horrible ! Si cela nous amène à y réfléchir, il est bien entendu qu'un débat sur ce sujet n'aurait pas sa place sur ce forum.

la modération

 

[jean francois06]

il y a 18 minutes, elasmo a dit :

 

Il n'y a rien de politique, juste une indignation, et ta demande ne fait qu'ajouter à cette ignominie

Ma demande est légitime. Je n'ai pas vu de message ici, de ta part pour d'autres victimes, et pourtant il y en a eu. Il se trouve qu'il y a des partis politiques qui font usage de ce drame, de cette ignominie. Bref ma question est légitime. 

[JLOUI]

@jean francois06 je te trouve bien tendu ces derniers temps.

 

@elasmo poste un message, peut être qu'il a simplement été ému comme beaucoup de monde par cette histoire.

 

Tant qu'il n'y joint pas de commentaire politique ou déplacé, je ne vois pas le mal, ni aucune raison de le suspecter d'une telle intention. 

 

Restons zens !

[elasmo]

Oui JLOUI je suis extrêmement choqué pour des raisons personnelles, et j'aimerais que certains les respectent !

[jean francois06]

il y a 1 minute, le sablais a dit :

Effectivement, rien de politique, juste un hommage à une enfant morte de façon horrible ! Si cela nous amène à y réfléchir, il est bien entendu qu'un débat sur ce sujet n'aurait pas sa place sur ce forum.

la modération

 

Rien de politique parce que? Ah oui, il met juste une bougie et son nom. Donc, je vous demande de faire un hommage à toute les victimes. Ne faites pas de ce moment, tragique pour les parents, une occasion de placer sournoisement une idéologie, car je suis désolé, je vois d'où ça vient.

Ce post débutait par ça :

 

"Pour ma part:

"Les extrémistes de tout bord ne sont pas la solution !! ... n'oublions jamais !!!,

---------------------------------------------------

pour notre LIBERTE ! ?

il ne faut pas sombrer dans l'extrémisme !

-----------------------------

"

L'autre intervention faisait référence à la tuerie de Charlie Hebdo.  Est ce vraiment le lieu?

La tuerie de Charlie Hebdo, c'est qui? Réponse des islamistes. 

Et là, Elasmo, 7 ans après, nous met une bougie, à la mémoire de Lola. Pendant ce temps, je vous jure que ça m'a énervé, j'ai vu quoi sur les réseaux sociaux? Des gars qui parle de francocide. C'est quoi un francocide? On utilise pas ce drame? Mais pour les autres gamines, qui auraient pu être les miennes, elle était où l'indignation?

Et c'est pas politique? Si, c'est politique. Le forum de géologie, de minéralogie, de paléontologie, c'est pas le lieu pour se recueillir à la mémoire de cette petite fille.  Croyez moi, j'en pleure, mais il a un moment, ou il faut se taire. On est pour les parents, pour nous tous qui sommes émus par cette affaire à un moment ou l'on cherche à comprendre. Y a plein de questions, elles se bousculent dans notre tête.  Les réponses, si elles viennent, ne viendront jamais des partis politiques. Elle ne viendront pas de ces bougies à la mémoire de, affichées sans compassion pour toutes les autres victimes. Pas par ce qui semble manipuler. Regardez la date des interventions de ce post. La tueriede charlie Habdo c'est le 7 janvier.  s'il vous plait, laissez du temps aux familles. 

Non Jloui, je ne suis pas tendu ces derniers temps. 

 

il y a 3 minutes, elasmo a dit :

Oui JLOUI je suis extrêmement choqué pour des raisons personnelles, et j'aimerais que certains les respectent !

Si tu es choqué pour des raisons personnelles, j'en suis navré, mais ici tu es sur un forum public. 

Je vais passé sans doute passer pour le sans coeur. Pourtant.

 

[Pablo87]

Hola tout le monde 

Moi aussi je suis choqué de tout ce qui ce passe en France et ailleurs toute cette violence c'est dingue 

Sans connotation politique mais une envie de gerber car le monde que nous sommes entrain de laisser à nos enfants un monde pourrit 

 

[elasmo]

Merci Pablo, en fin quelqu'un de sensible et de censé

[jean francois06]

il y a 2 minutes, elasmo a dit :

Oui moi aussi je trouve cela odieux, je retombe 22 ans en arrière lorsque ce type de drame presque identique à touché une personne de mon entourage, voila pourquoi j'en parle, et si tu ne comprends pas, tant pis je m'en contre fiche

Que tu t"en fiches, je trouve cela sain. mais s'il te plait explique moi le lien que tu as établi avec Samuel Paty.

[le sablais]

En MP s'il vous plait

Le cas de Lola a été évoqué mais comme je le disais, on n'est pas ici pour débattre de ce genre de sujet.  

la modération

[jean francois06]

ok, en mp, je suis d'accord.

[Pablo87]

il y a 12 minutes, le sablais a dit :

En MP s'il vous plait

Le cas de Lola a été évoqué mais comme je le disais, on n'est pas ici pour débattre de ce genre de sujet.  

la modération

Hola le sablais oui moi j'ai dit ce que j'avais à dire sans nommer qui que ce soit et maintenant place aux mp et arrêtons de nous foutre sur la gueule pitié 

Amicalement Pablo 

[jean francois06]

Je rajoute juste que ce post a été inactif pendant 7 ans, de 2015 à 2022. Il y a eu hélas sur cette période de temps de nombreux drames. Je conçois que certains drames aient un retentissement fort sur nous.  Qu'ils nous fassent réagir. Je ne comprends pas par contre les amalgames.  Les solutions faciles. Je suis désolé, mais cette intervention m' a paru politique, d’ailleurs, il y a un post supprimé dont on parle, il faisait référence à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020, pour avoir donné un cours sur la liberté d'expression, il avait 47ans. Décapité.  Tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet.

Aujourd'hui, on parle de Lola. une collégienne de 12 ans, victime d'une algérienne de 24ans . Pourquoi, on ne sait pas? ce sont les faits.

J'ai pas vu d'hommage pour des fillettes comme Maelys, c'est pourquoi cet hommage m'a paru bizarre.  Pourtant il y a de quoi faire retentir en nous des tas d'émotions.

Le cas de Lola a été évoqué mais comme je le disais, on n'est pas ici pour débattre de ce genre de sujet.  

la modération

Alors ,s 'il vous plait  il faut supprimer ces sujets, on est vraiment pas dans le lieu.

 

[jean francois06]

Et franchement, comme disait l'autre : "où que je porte mon regard", c'est un drame, la victime 12ans, la coupable, 24ans.  

[jean francois06]

Je signale que la famille de Lola demande l'annulation de la marche en hommage de demain.

[jean francois06]

On peut aussi mettre une bougie pour tous ces cas, c'est affreux, je sais, et je ne suis pas insensible, et la sensibilité ne doit pas être fonction de l'écho médiatique. Ni de l'origine du criminel.

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/nord-une-femme-de-19-ans-tuee-a-coup-de-couteau-son-petit-ami-en-garde-a-vue-2238212.html

https://www.lavoixdunord.fr/1243919/article/2022-10-20/la-maman-de-la-petite-emilie-apres-le-proces-justice-lui-ete-rendue

https://www.sudouest.fr/faits-divers/un-pere-juge-pour-le-viol-de-son-bebe-de-15-jours-12905929.php

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/seyne-mer/le-point-sur-le-meurtre-de-malakai-7-ans-tue-a-la-seyne-sur-mer-il-y-a-un-mois-2652604.html

 

https://www.facebook.com/infanticidesfr/posts/495704695231114

Enfin, je ne crois pas que geoforum soit le lieu de cette émotion. 

Le 19/10/2022 à 18:07, le sablais a dit :

En MP s'il vous plait

Le cas de Lola a été évoqué mais comme je le disais, on n'est pas ici pour débattre de ce genre de sujet.  

la modération

A la modération, il  y a des cas tragiques, hélas, au fil des ans, mais n'oublions jamais le cynisme de certains, des médias etc...