Christophe Reuss Posté(e) 15 avril 2012 Signaler Posté(e) 15 avril 2012 Bonjour à tous, Je me demande si ce genre de petit glissement de terrain , très fréquent dans différents endroits des Sous-Carpates roumaines (Ici c’est dans la région de Buzau) se produit progressivement dans l'espace de quelques heures ou jours, ou alors d'un seul coup, ce qui n'est pas une perspective rassurante pour l'intrépide excursionniste qui s'aventure sur ces terrains instables après ou pendant une période pluvieuse. Est-ce que quelqu'un a une idée? Citer
EricT Posté(e) 15 avril 2012 Signaler Posté(e) 15 avril 2012 Bonsoir, A ma connaissance, le sapage par l'eau peut être long jusqu'à rupture de cohésion : à un seuil critique atteind, je pense que le déplacement (mouvement) est instantané. Eric Citer
Kayou Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 Salut Christophe +1 avec EricT Citation: Les mouvements de terrain sont de natures diverses, et les causes en sont multiples: ruptures internes ou externes, modifications d'équilibre par variation des pressions interstitielles, effondrement de la rigidité thixiotropique, etc. Les mouvements peuvent se produire soit à surface libre (comme dans ton exemple), soit en charge. Le comportement de la masse en mouvement peut être soit celui d'un liquide, soit celui d'une pâte, soit celui d'un solide. Les vitesses du mouvement peuvent varier de quelques millimètres à plusieurs kilomètres à l'heure. Un glissement de terrain brutal, rapide, peut constituer le terme final d'un écoulement plastique de longue durée, quand les forces motrices (composante de la gravité, gradients de pression) dépassent un seuil de résistance (frottement, cohésion). Des glissements se produisent en montagne lorsque le tracé de nouvelles routes entaille les pentes des versants et modifie les conditions d'équilibre, par exemple. Autre exemple, celui de l'affouillement des berges d'un cous d'eau. Tes sujets sont toujours intéressants car ils nous entraînent à nous poser des questions sur l'interprétation géologique des paysages. Une vidéo sur le sujet. Citer
Quaternaire Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 D'accord avec Eric, c'est comme les failles sismiques, accumulation des contraintes jusqu’à la rupture ,soit le matériau est compétent et il se déforme progressivement ,soit il est cassant et les failles se forment de manière instantanée. Souvent les deux cinématique sont liée,le matériaux dans une première phase se déforme en souple puis il rompt instantanément. Pour en savoir plus: http://www.bafu.admin.ch/naturgefahren/01917/index.html?lang=fr Citer
Next50MY Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 C'est l'augmentation de la teneur en eau qui est l'élément déclencheur de la rupture dans les sols les plus inclinés qui subissent une déforestation. L'augmentation du poids et diminution de la cohésion du sol provoquent ce type de loupe de glissement. Et pour répondre à la question précisément : oui de manière instantanée sur une journée à une semaine ou bien quelques secondes (glissement de terrain). Voir les nombreux exemples médiatisés en milieu équatorial à forte pluviométrie ces dernières années en Amérique Latine ou encore dans le Sud de la France des torrents de boue qui envahissent des villes ou des campings. La solution est de végétaliser pour assurer l'ancrage des sols, limiter le ruissellement et absorber une partie de l'humidité par évapotranspiration. Les limites de ruptures en fonction des sols sont déterminées en laboratoire (Chercher à "limites d'Atterberg") http://fr.wikipedia.org/wiki/Limites_d'Atterberg pour caractériser les limites de plasticité et de liquidité, les pâtissiers apprécieront la technique. Citer
Quaternaire Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 Ne pas négliger le facteur pente également, le ruisseau a la base du versant sape celui ci ce qui a terme déstabilise l’équilibre du versant. Le type de glissement en loupe est fréquent sur les remblais routier ou normalement on ne doit pas faire de pente plus de 30 degrés. Oui Next c'est al teneur en eau et en argile qu prévaut. cette teneur en eau est fortement influencé également par les précipitations, quid du changement climatique. La solution est de végétaliser pour assurer l'ancrage des sols, limiter le ruissellement et absorber une partie de l'humidité par évapotranspiration. Les limites de ruptures en fonction des sols sont déterminées en laboratoire (Chercher à "limites d'Atterberg") http://fr.wikipedia.org/wiki/Limites_d'Atterberg pour caractériser les limites de plasticité et de liquidité, les pâtissiers apprécieront la technique. Le ruissellement n'aura pas vraiment d'impact, puisque c'est l'eau qui s’infiltre qui est "dangereuse", les solutions sont: un changement climatique vers l'aride des drains qui doivent être mis en place pour diminuer la pression hydraulique interne au materiau. Gabion en bas de versant pour éviter l’érosion par le ruisseau Tout cela me rappelle mes premiers années d’études en geotechnique,je m'en suis taper des Atterberg et des test Proctor en stage..oui Monsieur Un exemple: http://www.afitex.com/publications/21.pdf Citer
Augustin Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 Un bel indice avec les arbres en tuyaux de pipe ! Et oui moi aussi ça me rappelle des (mauvais) souvenirs... Citer
Next50MY Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 exact Quat, le ruissellement est utile pour évacuer le trop plein. En fait il faut favoriser le ruissellement vers les lignes de talwegs naturelles et planter dans des zones de crêtes comme présentées ici avec des reliefs convexes. Le relief trouvera un équilibre. L'exemple de Christophe correspond sans doute à un secteur déboisé récemment et va connaître une multitudes de glissements. Citer
Kayou Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 Je ne sais pas si Christophe en demandait autant... Remember, Fourvière ! http://www.magazine.fr/lyon-cite/SEPIA/sepia02.html Citer
Azogue Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 Une vidéo pour se donner un peu le FRISSON http://sorisomail.co...a-montanha.html Mais je vois après coup que Kayou avait eu avant moi le même réflexe !! Citer
le sablais Posté(e) 16 avril 2012 Signaler Posté(e) 16 avril 2012 Ca fout les boules quand même ! Citer
Christophe Reuss Posté(e) 21 avril 2012 Auteur Signaler Posté(e) 21 avril 2012 Merci à tous pour les réponses et les liens intéressants. J'ajoute une photo prise en 2009 dans la même région, à une quinzaine de km. Citer
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