IznogoudBis Posté(e) 28 février 2013 Signaler Partager Posté(e) 28 février 2013 Salut Cédrick, les exemples que je connais avec des sulfosels de cette famille sont justement tout le contraire. La mine des Anglais et du Dahu à Massiac, de la forge, (Anzat le luguet), et celle du Silberwald à Munster, ou c'est surtout l'antimoine qui a été exploité (par contre c'est le plomb qui était bien moins présent. L'inverse est-il donc également une possibilité? A bientôt j'espère (tu vas à SMAM cette année?) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trenen23 Posté(e) 28 février 2013 Signaler Partager Posté(e) 28 février 2013 Thierry, En fait si pour de nombreux occurences les sulfosels sont subordonnés à l'antimoine. Souvent on a mispickel aurifère avec peut ˆetre berthiérite précoce ou berthièrite suivie de stibine, puis une venue à plomb peu décalée (on reste toujours dans l'hercynien) qui remobilise l'antimoine sous forme de sulfosels accessoires (ce qui se passe probablement à la Forge et ce qui est décrit à Labessette et aux Borderies par Picot et Marcoux, aux Borderies, il y a mˆeme deux remobilisations). Dans le cas des Anglais et du filon St Paul à la Rodde, le sulfosel est presque le seul minéral métallique (semseyite argentifère dans ce cas) avec une venue qui amène le plomb beaucoup plus tardive liasique je crois (grande phase de minéralisation à Ba-F-Pb-Zn). De mémoire, Picot décrivait les sulfosels en tabulaires et aciculaires et en fonction de leur rapport Sb/Pb, ce qui était bien pratique. J'essaierais peut etre un jour de reprendre cette nomenclature pour Wiki, mais je ne suis pas chez moi. Tu vois en fait on a de plusieurs cas de figure, celui de la Forge et des Anglais me parait assez clair (je déduis La Forge des autres données, les sulfosels n'ont pas vraiment été étudiés en métallo, vous les avez trouvé plus tard). Je ne connais pas la place des sulfosels sur Langeac (fréquents au Communal Rougier) mais Pélisson a du en faire une étude paragenètique précise. Pour Lodève, je pense qu'on est encore sur une minéralisation différente, on est en sédimentaire où le cuivre est assez fréquent et le seul indice à Sb sédimentaire doit se trouver dans du permien aveyronnais (corrigez moi si je me trompe) Serge Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cedrick Posté(e) 28 février 2013 Signaler Partager Posté(e) 28 février 2013 Effectivement Thierry mais tu prends des cas particuliers où c’est la stibine qui est majoritaire (de vrais gites à antimoine); je pense que la réciproque n’est pas vrai. Pense à St Pons avec tous ses sulfosels mais sans stibine. Dans un contexte plus proche des filons du Cantal il y a également tous les gites à bournonite où la stibine n’est pas non plus exprimée. Serge c'est vrai que le gite de Buzeins (12) est tres special, et un des seuls gite à stibine dans bassin sedimentaire que je connaisse. J'espere bien etre a SMAM si je suis en France a ce moment la... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
xav33 Posté(e) 28 février 2013 Signaler Partager Posté(e) 28 février 2013 Effectivement Thierry mais tu prends des cas particuliers où c’est la stibine qui est majoritaire (de vrais gites à antimoine); je pense que la réciproque n’est pas vrai. Pense à St Pons avec tous ses sulfosels mais sans stibine. c'est exactement la question que je me pose de temps en temps. Pourquoi ce diable de plomb, vient toujours s'associer à l'antimoine pour nous donner des zinkénites. La galène a pourtant été rencontrée dans les ravines, mais elle semblent très rare. Alors que le plomb est assez fréquent dans beaucoup d'espéces Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dani13 Posté(e) 21 janvier 2014 Signaler Partager Posté(e) 21 janvier 2014 Bonjour, je recherche pour compléter ma doc des photos de Rabejac et du Puech Bouissou à l'époque de l'exploitation merci d'avance Daniel Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
cantalou Posté(e) 4 octobre 2014 Signaler Partager Posté(e) 4 octobre 2014 Travaux au bord de la départementale entre St Privat et St Jean la blanquière dans l'Hérault... Serait-ce des travaux gallo-romains ? C'est très singulier, le filon a été extrait semble t-il (barytine) sans excavation outre mesure des épontes, de manière que l'entrée se fait... de profil. Au passage, quelqu'un a t-il déjà prospecté les travaux visibles de l'autre coté de la vallée ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trenen23 Posté(e) 4 octobre 2014 Signaler Partager Posté(e) 4 octobre 2014 Salut Robin, la forme des travaux est un critère très aléatoire pour dater des travaux. Il faut souvent un faisceau de présomptions pour le faire et encore ça remplace pas le matériel archéologique !! Ca peut être du récent très artisanal. Amicalement, Serge Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Azogue Posté(e) 5 octobre 2014 Signaler Partager Posté(e) 5 octobre 2014 Travaux au bord de la départementale entre St Privat et St Jean la blanquière dans l'Hérault... Serait-ce des travaux gallo-romains ? C'est très singulier, le filon a été extrait semble t-il (barytine) sans excavation outre mesure des épontes, de manière que l'entrée se fait... de profil. saint privat 34.jpg saint privat (34) 2.jpg Au passage, quelqu'un a t-il déjà prospecté les travaux visibles de l'autre coté de la vallée ? Je crois bien qu'il s'agit du filon de barytine dit de Saint Privat, dont on a sorti environ 60000 t de barytine dans les années 1960, et qui a fait l'honneur du DEA de Jacques CONNAN puis d'une publication remarquable de CONNAN et ORGEVAL: l'originalité de ce filon, c'est qu'on y trouve aussi des hydrocarbures, dont l'étude a apporté la preuve que dans certains cas la genèse des filons hydrothermaux suit les mêmes modes de migration de la matière que les gisements de pétrole ! Dans tout ce secteur, la barytine est abondante. Elle apparait d'abord, le plus bas dans la pile stratigraphique, en poches dans les dolomies du Cambrien de Soumont (avec dickite). Celebre encore plus est la barytine de la carrière de LOIRAS, et je crois bien avoir vu passer un article du Regne Mineral là-dessus. On peut avoir un bon aperçu aussi de la barytine de Loiras dans les pages web suivantes: http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img351-2011-05-16.xml Dans un vieux numéro des Annales des Mines dont on trouve l'extrait sur Internet, on parle de la galène du filon de barytine dit de Bluech ou de Saint-Privat aussi. La plus recente publi scientifique sur le filon tres particulier de Saint-Privat, que l'on voit sur ta photo, a été: Rôle des fluides dans la fracturation des bassins sédimentaires et mécanismes de failles-valve; exemple des minéralisations barytiques de la Ride de Lodève (Hérault, France), par Anne-Charline Sauvage (1998), Mémoire du Centre de géotechnique et d'exploitation du sous-sol, Ecole des Mines, Fontainebleau, 169 p. ill. ; 30 cm Pour les plus costauds (et pour les plus cinglés de métallogénie comme Serge et moi) je cite le résumé: "Des remplissages minéralisés multiphasés contenus dans des fractures E-W et des paléokarsts de la Ride de Lodève (Hérault, France) ont été étudiés pour préciser les mécanismes de formation et déterminer si le phénomène transitoire à leur origine peut être comparé à celui de la faille-valve, qui décrit le rôle de fluides en surpression sur le fonctionnement de failles. Dans les failles scellées par les dépôts discordants du Trias moyen, les minéralisations correspondent à des cristallisations lenticulaires successives de barytines et sulfures, cimentant des fragments d'épontes. Les paléokarsts contiennent des minéralisations barytiques et sulfurées, zonées ou brèchiques. L'étude détaillée des minéralisations et des brèches signale la simultanéité des événements tectoniques et des cristallisations, et permet d'apprécier le degré de pérennité des drains par l'évaluation du nombre de réactivations (de 5 à plus de 20). Les outils géochimiques ont permi de définir les caractéristiques des fluides mis en évidence. L'étude des inclusions fluides des barytines détermine deux périodes de circulations, le premier fluide entre 130 et 160°C et de salinité comprise entre 14,5% et 4,5% pds eq. NaCl, le second entre 100 et 130°C et 19,5% et 10,5% pds eq. NaCl. Les concentrations en strontium (12.000-30.000 ppm) et les isotopes du Sr (0,7090-0,7130) de ces barytines, proposent une origine commune aux sites et deux solutions mères, l'une venant du socle, chaude (180°C) et contenant le baryum, et l'autre liée à la diagenèse des sédiments permiens (à 80°C, accompagnée d'hydrocarbures). Cette étude permet la reconstitution d'un exemple de fonctionnements multiphasés d'accidents en liaison avec les arrivées pulsées de fluides liées à des surpressions, à une profondeur inférieure à 4000 m, au niveau d'une zone haute du socle, sous la couverture sédimentaire du bassin". J'en vois qui ont déjà la bave aux lèvres Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Azogue Posté(e) 5 octobre 2014 Signaler Partager Posté(e) 5 octobre 2014 Salut Robin, la forme des travaux est un critère très aléatoire pour dater des travaux. Il faut souvent un faisceau de présomptions pour le faire et encore ça remplace pas le matériel archéologique !! Ca peut être du récent très artisanal. Amicalement, Serge Comme te le dit très justement Serge, il ne faut pas se fier aux apparences: pour ce filon, le fait que les parois de la chambre qui a été exploitée apparaissent sur ces photos comme "raclées au rasoir", ne veut pas dire que c'est une exploitation au feu, technique qui a été utilisée jusqu'au Moyen-Âge, période à partir de laquelle elle a été remplacée par l'abattage au pic (scarifications très serrées, à la pointerolle, ou combinaison massette-burin). On trouve même des preuves d'abattage au feu encore à la Renaissance en fait, jusqu'à ce que l'usage de la poudre soit généralisé. Dans le filon du Grand Clot (Hautes-Alpes, vallée de la Romanche) les rapports d'époque du Service des Mines attestent qu'on a utilisé une machine à creuser au feu même dans les années 1870! Gratter le filon "au plus près" signifie seulement, ici, que le mineur a exploité de façon artisanale, au marteau piqueur, en prenant bien soin de ne pas gaspiller son temps à aller sur sa lancée perforer les épontes (stériles), ce qui aurait eu pour conséquence ensuite (après le tir) de salir le minerai abattu et d'être obligé de le trier (à la main). Tu dois retrouver la trace des fleurets dans les parois et au plafond (on dit aux épontes, et en couronne) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stef4412 Posté(e) 5 octobre 2014 Signaler Partager Posté(e) 5 octobre 2014 On trouve même des preuves d'abattage au feu encore à la Renaissance en fait, jusqu'à ce que l'usage de la poudre soit généralisé. En fait la méthode est encore utilisée de nos jours (si, si, en 2014) en ... amérique du sud et dans les antilles. Dans des endroits où la poudre et les engins ont du mal a arriver pour diverses raisons : coût, difficultés d'approche, ... Très peu en revanche dans le domaine minier, plus guère que par des clandestins à la recherche de quartz aurifère. En règle générale, cela laisse une cavité en forme oeuf : un peu pointue en haut et très arrondie en bas Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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