@alkimik
J’ai parcouru rapidement des docs sur le net où il est question de l’utilisation de l’azurite, par certains peintres du XVeme au XVIIeme siècle, en tant que pigment. Tu avais déjà répondu brièvement au départ de ton post à une idée que je m'étais faite sur ce sujet.
Bref, le comportement de ce pigment face au "vieillissement" est certainement hyper connu des spécialistes, quant à moi, suite à mes lectures, ou peut-être l’avais-je entendu dans un (des ?) documentaire(s), je pensais basiquement que l’azurite ne pouvait que s’altérer en malachite et donc virer au vert. Apparemment, ce n’est pas si simple et le liant peut intervenir de différentes façons dans l'évolution de la couleur…
Dans l’un des articles, il est précisé que pour rester bleu les morceaux d’azurite devaient être broyés "assez grossièrement", avec une répercussion sur l’aspect de la peinture sur le support. Cette granulosité du pigment entraînait l’emploi d’une quantité importante de liant qui pouvait éventuellement s’altérer et devenir quasiment noir suite à une mauvaise préparation. Un autre cas est cité, conduisant à une altération du bleu en noir, lorsque le liant contient du jaune d’œuf dont le soufre entre en réaction avec le cuivre de l’azurite.
Le mémoire de Frédérique Maurier doit être aussi intéressant à consulter (je n'ai pas pu y accéder car apparemment il faut ouvrir un compte, ou s'inscrire...) et là, l'auteure évoque le verdissement :
"Finalement, le mémoire s'attache aux différentes altérations que pourra rencontrer le restaurateur. Deux verdissements sont à distinguer: un mélange optique lorsque lié à des substances telles que le jaune d'œuf ou un mélange physique où le grain lui-même change de couleur."
https://mediatheque-numerique.inp.fr/Memoires/L-azurite-etude-d-un-pigment-bleu-ancien