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Nous sommes en Languedoc, et pour l'étage, c'est de l'Hettangien (Jurassique inférieur). Quant aux laminites qui portent ces empreintes il est assez facile de les distinguer:

Il s'agit d'un couple main pied de sauropode. Il y en a bien d'autres mais comme le site est un peu sauvage, ce sont les plus reconnaissables. La conservation de ces empreintes à été rendue possible grâce à la nature du substrat sur lequel marchait la bestiole : une étendue trés plate et trés calme à la surface de laquelle proliférait un biofilm stromatolitique.

Pour continuer, un ichnofossile bien sympathique, rencontré dans la garrigue:

Ces encroutements ont fait mon bonheur lorsque j'étais adolescent. Mais il est aussi possible de les observer en place.

On voit surtout des encroutements stromatolitiques de végétaux; ici un bloc ayant servi à l'édification d'un muret délimitant une ancienne parcelle cultivée.

Nous sommes dans l'Eocène moyen, et je n'ai découvert à quoi ce coin ressemblait vu du ciel que lorsque j'ai eu accés à Google Earth et Géoportail, il y a maintenant quelques années. Au sol, on voit par exemple des stratifications entrecroisées, témoins de dépots fluviatiles.

Maintenant, la carte géologique sur Google Earth :

Toujours sur Géoportail, la carte IGN :

C'est entre Aniane et La Boissière. Et sur Géoportail on voit pratiquement la même chose.

Un coin à proximité de Montpellier...

Pour coller au calendrier...

A comparer, toujours sur le même lieu, avec un galet creusé par des bivalves lithophages actuels:

Toujours se méfier des apparences trompeuses!

Mais parfois, le fossile de l'organisme foreur est toujours en place, (également sur la quatrième image, dans le coin inférieur gauche).

La pluspart du temps, le matériel de remplissage, qui provient de la couche du Miocène, est hétéroclite.

D'encore plus prés : les trous, de section circulaire, de couleur rosée, se détachent du blanc du substrat.

De plus prés:

De hauteur d'homme:

Que ce soit en milieu aquatique, depuis le début des temps fossilifères, ou continental, depuis la "sortie des eaux", le nombre d'organismes ayant été capables de creuser des "trous" dans un substrat est considérable. Ces "trous" sont des ichnofossiles trés répandus, mais il est souvent bien difficile d' en connaître les créateurs. Parmi les exceptions à ce principe, les loges creusées par les bivalves lithophages sont assez faciles à identifier; et leur principal intérêt réside dans le fait qu'ils indiquent la présence d'un paléorivage. Dans l'exemple suivant, nous sommes à Martigues,(13), Pointe de Bonnieu, en bord de mer. Des dépôts marins du Miocène inférieur, Burdigalien, peu compacts, de couleur rosée, à pecten et moules internes de gros bivalves, y reposent sur la paléosurface d'érosion des calcaires marins du Crétacé inférieur, Hauterivien, compacts, à fort pendage, et de couleur blanche. Au ras du sol:

Merci beaucoup pour ce lien où l'université d'Angers apporte tout de même plus de précisions. Il ne reste plus qu'à se procurer la revue Science de ce mois d'août, pour ceux qui sont intéressés.

Bonjour. Cela pourrait être trés intéressant, mais malhereusement l'article du journal est trop court. A part que ce qu'annonce le titre à été trouvé en France, dans le Maine et Loire, on n'en sait pas plus. Le problème dans ce genre d'annonce sensationnelle c'est que le chercheur qui désire communiquer au plus grand nombre a une idée trés précice de ce qu'il a trouvé et de la définition des mots qu'il emploi, alors que ce n'est pas le cas du journaliste qui lui n'est interessé que par le sensationnel, et la place dont il dispose. Dans cet article il manque au minimum ce que le chercheur entend par bois, et pourquoi ce qu'il a observé correspond à sa définition. Dommage...

Bonjour. Je trouve que cela ressemble beaucoup plus à une part de tarte aux fraises, fossile, bien sûr. En tous cas il s'agit d'une femelle : cris aigus quand on lui tape dessus !

Bonjour. Je ne sais pas si cela pourra servir, mais je donne bien entendu mon autorisation pour utiliser mes photos de Géoforum sur Géowiki.

Bonjour. J'aime bien ce sujet! Il faut dire que les spécimens sont magnifiques, que le travail de préparation ne peut que susciter l'admiration, que l'approche scientifique est là, et que les commentaires me conviennent.

Idem.