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De plus prés.

En bordure sud de la Montagne Noire, durant le Trias, des dépôts d'évaporites se sont formés. A cet endroit ils sont coincés entre les terrains paléozoïques et l'Hettangien qui a un peu dérapé dessus. L'alternance de couches de couleurs différentes et la plasticité du gypse a ainsi donné naissance à de jolis plis!

De plus prés : stromatopore en coupe transversale. Comme on peut le voir, la dolomitisation ne favorise pas la conservation des fossiles, ici seuls les traits les plus grossiers en sont conservés

Sur un rocher sortant du sol, un aperçu des constructeurs de ce récif : Stromatopores et polypiers solitaires.

Dans la garrigue environnante les échantillons ne sont pas rares. Ici un bloc montrant une coupe longitudinale.

Toujours dans la Montagne Noire. Une zone dolomitisée du Dévonien inférieur. Un chemin qui la traverse, et déjà, au sol ,la trace de la présence de stromatopores. Evidemment celui-là est mal en point !!! - Accélération de l'érosion durant l'anthropocène -

Malhereusement, je ne pense pas qu'il s'agisse de stromatopores, mais il faudrait voir trois plans de coupe orthogonaux sur le même échantillon pour pouvoir être plus catégorique.

Le Sud, c'est vaste !!! Pour Le cap d'Agde, c'est faisable si petite quantité. Parking juste au dessus de la Grande Conque.

Spécimen vraiment trés beau, et précision sur le dégagement que je vais essayer de mettre en pratique de ce pas ! (sur des échantillons marneux du Dévonien moyen.)

De plus prés.

Autre échantillon.

De plus prés:

Entre les masses compactes du dessus et du dessous, des polypiers coloniaux éparpillés dans le sédiment.

Pas loin de chez moi, le Barrémien des collines du nord de l'etang de Berre.

De plus prés.

Pour continuer, un polypier colonial silicifié qui ressemble beaucoup au genre isastrea, mais dont je suis bien incapable de préciser l'àge ; je l'ai trouvé dans les alluvions actuelles de la loire en dessous de Roanne.

Comme on peut le voir dans les clichés précédents, la gangue apporte souvent plus d'informations que le fossile lui même, d'où l'intérèt de la conserver.

Un dépot caractéristique des milieux peu profonds de cette époque avec, des oolites, des oncolites, et des débris coquilliers divers. Dont, justement, des polypiers solitaires. Ici, en haut au milieu, et à gauche, (coupe transversale)

Aprés un coup de ponçeuse, on voit mieux ce dont il s'agit :

Pour participer ... Bloc de sédiments du bajocien des falaises bordant la vallée de l'Orb, au nord de Bédarieux, (34).

Pour ceux qui veulent en savoir plus, et contre 6,50 Euros ; chez votre marchand de journaux le n°413 de POUR LA SCIENCE du mois de mars qui vient de paraître présente un article sur ce sujet. Page 50, vous trouverez "le Gabon à l'aube de la vie", article sur la sédimentologie, les paléoenvironnements, l' histoire des dépôts, l'historique des découvertes de fossiles, dans le Francevillien. L'ensemble abordé avec l'objectif de nous montrer tout ce qui fait l'intérêt paléontologique de cette région. Cet article de 8 pages fait le tour de la question et donne les dernières informations disponibles.

En France, en Belgique, en Allemagne, et, en gros, dans toute l'Europe, on les trouve fréquemment dans les sédiments récifaux du Dévonien inférieur au Dévonien supérieur. Ils sont associés aux autres constructeurs de récifs qui vivaient dans les parties peu profondes des mers chaudes du Dévonien européen : coraux et brachiopodes. Ils occupaient les zones de plus forte énergie, celles où les autres organismes constructeurs avaient plus de mal à se maintenir, c'est à dire les hauts fonds frangeants de la barrière récifale qui séparaient la haute mer des zones abritées du littoral. Evidemment, cette dernière précision sur leur écologie n'a pu être mise en évidence que sur certains sites, et après une étude approfondie.

Merci aux participants. Bien belles photos de Dromiopsis. Du coup, je me rends compte que les miennes sont assez moches ; j'ai scanné des clichés argentiques et le résultat n'est pas à la hauteur. La faute à la météo pour moi aussi : mes cartons sont au grenier, donc pas de matériel sous la main. En plus je me suis aperçu que j'avais oublié un O dans le dernier mot du titre, et impossible de modifier ça, alors, si un modérateur lit ces quelques lignes ...

Enfin, deux petits liens pour en savoir plus: http://fr.wikipedia....ki/Stromatopore http://www2.ggl.ulav...omatopores.html

Pour un amateur, la détermination d'un fossile en tant que stromatopore présente deux cas de figure. - Soit il se trouve dans un lieu où la littérature scientifique à déjà signalé la présence de stromatopores, et là c'est facile. - Soit ce n'est pas le cas ; s'il ne peux rattacher son fossile à aucun autre groupe ayant une forme approchante, il en déduira alors qu'il ne peut s'agir que d'un stromatopore, et là, c'est beaucoup plus compliqué.