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J'aurai bien aimé vous montrer les microfossiles présents dans ces stromatolites, malheureusement, les images dont je dispose ne sont pas libres de droits ! Mais je peux quand même vous donner le titre et le résumé d'une publication qui leur est consacrée. Et comme vous pouvez le lire, la vie grouillait déjà à cette époque !

La couleur noire visible sur la cassure récente de cet échantillon est d'ailleur due à la présence de bitumes. A la loupe, sur ces même cassures fraîches, on peut également voir de minuscules cristaux de pyrite.

Au vu du volume que représente ce seul récif de stromatolites, il y avait là dedans, il y a 2000 MA, suffisamment de matière organique, pour donner naissance aux huiles des sédiments du Francevillien. IL devait ,bien entendu, exister un tas d'autres récifs de stromatolites identiques à celui-ci sur les hauts fonds à proximité des rivages de la mer francevillienne.

Aprés avoir collecté des échantillons, je me suis renseigné, et j'ai appris que toute la région de Franceville n'était constitué que de sédiments du Protérozoïque inférieur. Je n'ai su que plus tard que mes fossiles étaient des stromatolites.

Evidemment, cette couche qui avait été compacte était maintenant trés fracturée. Mais il n'y avait aucun doute,il s'agissait bien de cela ! C' était particulièrement évident à certains endroits, comme dans le fossé bordant la route.

Puis je me suis intéressé au front de taille. Et là ... Des fossiles, en fait, toute la couche sombre visible juste en dessous de la surface naturelle du sol était constituée que de fossiles. J' était en face d'un récif construit ! Celui-ci était visible sur plus de 200 mètres le long du front de taille, et son épaisseur allait d'une cinquantaine de centimètres à plus de deux mètres.

Des couches approximativement horizontales, des alluvions peu compactées, peut-être s'agissait-il d'alluvions récentes ?

Aprés un petit tour dans cette ancienne carrière de matériaux ayant été utilisés pour la construction de la route, rien de trés intéressant. Que du sable et des graviers siliceux beaucoup roulés.

Bonjour. J'ai découvert ce sujet hier, et comme mieux vaut tard que jamais, je vais participer. De 1988 à 1991, je me trouvais à Franceville, Gabon. Et quand j'avais un moment de libre, je garais mon véhicule et j'allais me promener dans la nature,en regardant où je mettais les pieds, et pas seulement à cause des serpents. Je cherchais des fossiles, et, sans carte géologiques et sans connaissances particulières, j'y allais à l'aveuglette. Jusqu'au jour où je me suis garé là.

A proximité de Franceville, en Afrique, au Gabon. On pourrait presque confondre avec des alluvions récentes.

Ah oui ! L'âge de ces alluvions : 2000 MA

Avec, en alternance, des couches de sable siliceux, et des couches de graviers et de galets, en quartzite et beaucoup roulés.

Dans une carrière abondonnée, des alluvions uniquement constituées de minéraux de la silice.

Merci, Tourmaline. Ce lien répond parfaitement à mes interrogations, et va même au delà.

L'étude des galets à également intéressante en paléohydrographie. Si une roche ou un minéral est résistant et ne présentent qu'une seule occurence pour toute une zone géographique, alors il sera possible de suivre le trajet d'un cours d'eau passant par cette occurence, même plusieurs milliards d'années plus tard ( à condition,bien sûr que les dépôts sédimentaires existent toujours ). Plus concrètement, ceux qui connaissent la plage de Maguelone, entre Palavas et Sète, ont certainement remarqué qu'au bord de l'eau on trouvait régulièrement des galets de variolite - je les collectionnais quand j'étais gamin -. Ceux ci proviennent des alpes, et sont identiques à ceux que l'on trouve actuellement dans la Durance. Je n'en sais pas plus, mais il est possible qu'un paléo-Rhône ait coulé depuis les Alpes jusqu'à bien plus à l'ouest que son cours actuel .

Pour une fois que quelqu'un qui partageait notre passion est mis à l'honneur, ne boudons pas notre plaisir. De plus il s'agit d'un "amateur" !!! http://www.google.fr/#q=Nicolas+St%C3%A9non&ct=steno12-hp&oi=ddle&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.,cf.osb&fp=ead7e7b1de1861be&biw=1271&bih=662

Le rapport avec le sujet se trouve sur cette valve inférieure : en regardant de plus prés on remarque deux types d'ichnofossiles. Il y a des perforations circulaires perpendiculaires à la surface de la valve, elles sont sans doute dues à des gastéropodes perçeurs du genre Natica ou Murex. Les perforations sous forme de tunnels repliés parallèles à la surface sont eux plus probablement dues à des polychètes. Ces traces ont été faites du vivant de ce Pecten, car chez ce genre de bivalve, les valves se séparent trés rapidement aprés la mort de l'animal.

Comme on peut le voir ci dessous, les deux valves sont en place. En position de vie les Pecten se tiennent dans l'autre sens ; autrement dit, la valve que nous voyons ici est la valve inférieure. On peut également ajouter que ces Pectens étaient des bivalves nageurs, ce qui évidemment ne se voit pas ici.

Un beau fossile du genre Pecten, pas du tout rare dans ces sédiments, mais trés bien conservé, et de belle taille. Mon pied donne l'échelle.

Bonjour. Toujours en bord de mer dans le Burdigalien de Martigues (13). En novembre dernier,une tempête a dégagé une surface de sa couverture argileuse,et je passais justement par là le lendemain.

J 'ADOOORE !!! Mais pourquoi pour paresseux ? Quand j'arpente des grèves durant toute une journée, le lendemain , je suis sur les rotules, et justement, mes rotules me demande grâce !!! Par contre, rentable, cela certainement ; rentable pour connaître rapidement ce qui existe comme roches et minéraux sur la surface du bassin d'alimentation amont. D'ailleur les géologues professionnels qui font de la prospection à la recherche d'une substance exploitable procèdent toujours de la sorte si le minéral qu'ils recherchent est suffisamment résistant. Et des fossiles peuvent également être découverts, pour peu qu'ils soient eux aussi suffisamment résistants. J'en ai ainsi posté un certain nombre sur ce site.

Au sujet des sables lourds des plages de l'embouchure du Rhône, un lien vers une étude du BRGM sur les concernant :http://www2.brgm.fr/BRGMFrance/espiguet.htm

Bonjour. A mon avis il s'agit de microplis complexes dans une zone fortement tectonisée. Ce qui me fait dire cela est le fait que les stromatolites présentent toujours une polarité de croissance préférentielle (il s'agit de constructions organosédimentaires dues à la prolifération d'un biofilm microbien phototrophe), caractères que je n'arrive pas à voir sur ces clichés. D'ailleurs, dans ce que vous nous montrez, plus le champ photographié est large, plus cela est évident. Par contre pour un échantillon de la taille de la main, il est parfois difficile de trancher, surtout sur des photos.

Végétal, mi champignal, mi algual : lichen sur dolomie hettangienne. Mais je ne l'ai pas déterminé, alors, si certains savent... (Pour la jeune pousse, il s'agit de Smilax aspera, Liliacées).