STR

Et enfin, le même sable, vu sous l'objectif d'une binoculaire.

De plus prés.

On le voit mieux lorsqu'on a les deux pieds dans le bas côté de la route.

Tous ceux qui sont passés par là ont vu cela, mais il n'y ont peut-être pas porté attention. Le cliché précédent est pris du parapet du pont, et le sable se trouve à la base de cet escarpement dolomitique.

Un cas particulier : les sables dolomitiques. En Languedoc, les sables dolomitiques ne sont pas rares, et en plusieurs endroits on les rencontre sur des hectares. C'est par exemple le cas du cirque de Mourèze, dans l'Hérault. -http://pedagogie.ac-...tation peda.htm Mais il existe aussi des occurences beaucoup plus réduites, voire minuscules ; c'est de l'une d'elles dont je vais vous parler. Toujours dans l'Hérault, la D19 croise la D136 au niveau du Pont des Quatre Chemins qui permet de franchir le ruisseau du Landeyran. Au débouché de ce pont, côté est, on remarque un escarpement rocheux, couleur crème, par lequel débute le mont Peyroux à cet endroit. Il s'agit de dolomie, et son altération engendre un sable dolomitique qui, ici, remplit le bas côté de la route sur une surface de quelques mètres carrés.

Exactement la même idée...

Reportage trés intéressant sur un site que je ne connaissait pas du tout. Et, comme le site est connu, (mais pas de moi !), cela ne pose aucun problème.

Idem pour ceux-là.

J'adooore ! Ce fossile est vraiment intéressant, et comme toujours c'est le fait que la bonne personne regarde le bon caillou au bon endroit qui met cela en évidence. Merci de nous faire partager cette observation et son explication.

Ce fossile est trés intéressant, mais pour moi il s'agit de la coquille d'un céphalopode orthocône du groupe des bactrites. Peut-être que d'autres photos d'autres spécimens du même endroit permettraient de confirmer ou d'infirmer ma première impression. En attendant l'avis d'autres forumeurs, quelques clichés de bactrites glanés sur le net... -http://www.thefossil...es/page__st__60 -http://www.yale.edu/.../ceph/6191.html -http://inyo.coffeecu.../bactrites.html

J'ai beaucoup aimé cette vidéo ; elle montre bien que c'est pas parcequ'on est sur place en sachant exactement où chercher et quoi chercher que ce n'est pas parfois la galère !

Peut-être qu'une coupe longitudinale polie d'un spécimen représentatif permettrait d'y voir plus clair ? Facile : un coup de disqueuse puis papier abrasif à l'eau en finissant par du 600 --> en une heure c'est fait. Mais encore faut-il le faire ...

Sur une vue de plus prés, on peut observer les traces de la progression du flux de boue. Celle ci a progressé dans le manchon à une vitesse plus élevée en son centre qu'au contact des paroies. Et l'hétérogénicité de cette boue a fait le reste en nous laissant l'image de ce flux lorsque celui-ci s'est arrété. On peut donc conclure que le bas de ce fragment de fantôme de racine est à gauche sur la photo.

Une coupe longitudinale permet de mieux comprendre leur formation. Aprés la mort de la plante, la racine finit par disparaître. Il n'est donc plus resté que le manchon induré planté dans le sol. Celui-ci était situé dans une plaine d'innondation, donc, un jour une crue arriva, et de la boue argileuse remplit alors cet espace vertical. Aprés la crue, la décrue, et le séchage de la surface du sol (nous sommes en climat tropical). Et dans le manchon, l'argile en séchant se rétracte, et les cylindres de cette boue séchée se tassent les uns sur les autres, avant que de nouvelles crues n'enfouissent définitivement le tout.

Comme on peut le voir ci aprés, la surface des fantômes de racines peut avoir un aspect différent selon les échantillons, et encore, ceux ci ont-ils été prélevés dans le même lieu.

Lorsqu'ils sont en place, les fantômes de racines sont plus ou moins verticaux (par rapport à la surface ancienne du sol) car ils se sont formés autour de racines pivotantes.

Evidemment, s'agissant du bord d'un champ labouré, les morceaux ne sont plus en place.

Pour moi il s'agit de fantômes de racines, des ichnofosssiles continentaux, apparus du vivant de la plante. Ils sont dûs à la modification des paramètres physico-chimiques du sol au contact de la racine, ce qui entraine une précipitation de sels minéraux sous la forme d'un manchon induré. Aprés la mort de la plante et la disparition de la racine, le manchon se remplit de sédiments, et c'est ce que l'on retrouve dans le Crétacé supérieur continental du sud de la France. Ce type de fossile donne une indication sur le climat qui régnait alors, car les fantômes de racines ne se forment, encore aujourd'hui, que sous un climat tropical. Un autre exemple dans le campanien du sud de la France.

En lisant ce sujet, une question me traverse l'esprit : les ptérosaures pondaient-ils des oeufs? A première vue, s'ils font comme leurs plus proches parents, la réponse doit être affirmative. Mais quelqu'un sur ce forum connait-il la réponse? Et surtout, si tel est bien le cas, à quoi ressemblaient ces oeufs?

Si cela vous intéresse, je peux vous faire parvenir par la poste un ou deux Kg de sable lourd des plages de l'embouchure du Rhône. Cette quantité est amplement suffisante pour une initiation à la séparation et à l'identification des espèces minérales présentes dans ces sables. Pour en savoir plus, il suffit de chercher sur Google "sable lourd Espiguette" ; on a alors accès à une foule de renseignements, en particulier à un pdf concernant leur composition et l'origine de leur radioactivité. Pour info, on y trouve : magnétite, grenats, zircon, monazite, saphir, etc... , de la taille d'un grain de sable, bien évidemment !

Si vous disposez d'au moins une loupe binoculaire, pour ce genre d'initiation, il peut être pratique d'utiliser un sable lourd de plage. Dans ce cas, le prélèvement de quelques seaux ne devrait géner personne, et, surtout hors saison, vous pourrez opérer tranquillement. Evidemment, il faut aller sur une plage à sables lourds, et là, selon où vous habitez, cela peut être loin !

De plus prés, ça donne celà. Je ne me risque pas d'aller plus avant en commentaires, mais peut être d'autres en sont-ils capables...

Un fragment de coquille d'oeuf de dinosaure. Dimention verticale tel que présenté ci aprés : 19 millimètres.

Sur un bloc de sédiments continentaux du Campanien du sud de la France, voilà ce que l'on peut voir.

Pour en revenir à notre sujet. Un grand moment d'émotion avec cette image du regard attentionné de ce trilobite pour une tentaculite ésseulée !