Bonsoir Amede,
Je vois votre remarque sur les colonnes de résines en labo. Je suppose que c'est par rapport à la "perméabilité" ou "imperméabilité" des résines.
Si je ne me trompe pas les colonnes de résines en labo sont principalement utilisées pour de la chromatographies ou alors pour de propriété de résines en échange d'ions mais pas spécialement comme filtre au sens classique du terme.
En terme de perméabilité (surtout par rapport à O² et H20 quand on se préoccupe de fossiles pyriteux) les résines sont très variables.
Par exemple la paraloïd B72, bien connu, et la cire Renaissance (mise au point par le British Museum; cire microcristalline neutre) forment des films imperméables à ces deux molécules particulièrement gênantes.
Pour le traitement des ammonites pyriteuses de l'Aveyron (domérien, toarcien) ou encore de certains spots de la Drôme et des Alpes de Haute Provence (valanginien, albo-aptien) avant l’application du film protecteur il faut, comme d'autres l'ont pertinemment noté, être certain d'avoir bien séché les échantillons (en étuve sèche c'est sans doute l'idéal, un four de cuisine électrique peut aussi faire l'affaire à ceci près que la ventilation est moins bonne). Mais d'autres mesures sont utiles, voire indispensables. Élimination par trempage et séchage alternés de tous les éléments solubles (produits de l'oxydation qui agissent comme catalyseurs d'une dégradation plus avancée, la dégradation de la pyrite étant une réaction autocatalysée); stérilisation (pas simple désinfection) pour éliminer les bactéries qui font de l'oxydation biologique; neutralisation (les bactéries gênantes sont d'autant plus virulentes que le pH est plus bas).
En fait beaucoup de manipulations nécessaires avec soin et rigueur, bref beaucoup de travail. Surtout quand on se trouve avec des centaines ou des milliers d'échantillons comme cela peut parfois être le cas dans les spots évoqués.
Bonne soirée,
jph