JexSavoie

En fait, j'ai pris l'habitude de suivre le Règne Minéral dans les appellations. Seule littérature française d'actualité facilement accessible, dont les nombreuses photographies permettent de se faire une idée correcte sur quoi est quoi, je me suis dit que c'était plus simple d'aller dans leur sens dans un soucis d'harmonisation des termes (même si cela doit contrevenir à certains codes ancestraux). Burin étant un terme particulier, peu usité pour d'autres minéraux, je le trouve plus adapté que tabulaire. Dans la même idée de supprimer petit à petit le terme de "peigne" qui provoque de trop nombreuses confusions, j'aime à penser que chaque type de quartz devrait être identifié précisément. En effet, burin, comme Sucre, est un mot bien français dont je doute qu'il soit repris ailleurs que dans l'hexagone. Le quartz burin étant sans doute une particularité de formation par rapport aux axes a et c, il est préférable qu'il ne soit pas confondu dans les termes avec des quartz à âme ou des Sucres, sous l'appellation globale de quartz plats ou quartz tabulaires. Ceci dit, comme tu es un des rares à apprécier la complexité du quartz tout en ayant des connaissances assez précises sur le sujet, il faudrait que l'on tente de faire ce fameux tableau croisé d'identification, avec tous les termes et appellations utilisés depuis de nombreuses années : un boulot assez énorme si on décide d'inclure les quartz citadelle, ananas, cipo, muzo...

En ce qui concerne la limpidité de certains individus par rapport à d'autres plus laiteux, cela est du à la taille de la géode? A la proximité de la géode de la roche/éponte? Tous les individus d'une même poche sont-ils tous laiteux ou tous hyalins?

Et cela pour éviter certaines dérives : imaginez si tous les vendeurs que nous trouvons sur les différents sites de ventes en France venaient tenter le coup ici. Cela deviendrait illisible, et donc inintéressant, au détriment de ceux qui souhaitaient faire juste quelques échanges.

Voyons large, si nous pouvons distinguer deux types de quartz, il faudrait commencer par les quartz Alpha et Beta Quartz Beta (formation du quartz au dessus de 573°C) Quartz Alpha (formation du quartz en dessous de 573°C) Lorsque la température passe en dessous de 573°C, le réseau du quartz devient automatiquement Alpha (mais le quartz garde l'apparence d'un Beta) Nous avons deux types de quartz Alpha : lamellaire et macro-mosaïque Ne nous trompons pas : il est très difficile, même pour un spécialiste du quartz, de pouvoir à l'œil nu faire la différence. Le quartz lamellaire n'est pas toujours égal à lui même en terme d'apparence externe : en fonction des température, pressions et nature des solutions, ainsi qu'en fonction de l'évolution de ces trois données dans le temps, nous pouvons avoir une absence de croissance du rhomboèdre (et donc n'avoir que le prisme, ou la "pyramide" pour les non initiés, comme les photos que nous venons de voir), des croissances bi-dimensionnelles (dites croissances presque parallèles) ou tri-dimensionnelles (parfois sous la forme d'une macle du Japon : croissances presque parallèles ou presque perpendiculaires). Et dans toutes ces formes, nous distinguons aussi nos fameux quartz plats. Pour en revenir aux photographies, le quartz peut aussi croitre en plusieurs étapes (plusieurs générations différentiées par des températures/pressions/natures des solutions qui ont évolué) : nous avons alors des sceptres (dont les plus connus en France sont les sceptres améthysés du Mont Blanc ou les sceptres des quartz fenêtre), ou tout simplement des quartz comme ceux que tu nous a montré, avec une base améthysée, dont nous voyons clairement les différentes générations. Les marques laissées par la chlorite dans la croissance d'un quartz lamellaire est un cas particulier : nous pouvons alors voir les zones de croissance alors qu'il n'y a eu qu'une seule génération. C'est le fameux quartz fantôme. Il faudrait sans doute faire un tableau croisé pour essayer de mieux expliquer tout ceci, illustré par des photographies : ce sujet intéresse assez peu par sa complexité. Pour répondre à ta question : tes quartz sont Alpha, lamellaires. Il y a plusieurs générations, dont la première est améthysée. Ils ont une croissance bidimensionnelle (croissance presque parallélisée des différents individus). La striation que l'on remarque sur certains individus est une zone de contact de croissance entre deux quartz lamellaires.

Je vais profiter de ce sujet pour tenter une petit résumé théorique. le quartz est soit de conception lamellaire, soit de conception macro-mosaïque. Le quartz macro-mosaïque est beaucoup plus rare que le lamellaire (principales localités : Alpes Aar-Mont Blanc, mine Dodo...) Le quartz lamellaire est en fait un seul individu qui grandit en accumulant des couches successives (que nous ne voyons pas à l'oeil nu, sauf en cas de présence de chlorite) Le quartz macro-mosaïque est une pâte à modeler de plusieurs sous individus Oublions le terme de quartz tabulaire, et parlons de quartz à âme plats, de quartz burins et de Sucres. Le quartz à âme plat peut être lamellaire ou macro-mosaïque Le quartz burin est lamellaire (jamais vu encore en macro-mosaïque en ce qui me concerne) ---> HS Règne minéral VI page 36 Le Sucre est macro-mosaïque (voire micro-mosaïque) ---> HS Règne minéral V page 48 En fonction des températures, des pressions et des caractéristiques de la soupe, le quartz ne germera pas de la même manière. L'âme d'un quartz à âme est antérieur au quartz lui même, qui l'a utilisé pour croitre, ce qui a modifié les rapports de croissance sur les axes "a" et "c" (d'où l'aplatissement). Théorie personnelle : le quartz burin et le Sucre grandissent perpendiculairement à leur "âme" (invisible, germe de quartz cassé?) alors que le quartz à âme grandit presque parallèlement à son âme (visible : voir explications de Greg). En ce qui concerne le quartz que nous voyons en photo sur ce sujet : quartz à âme laiteux, de type lamellaire, très ressemblant aux quartz à âme de La Table.

Pour attirer les foules, qu'as-tu à proposer en échange?

Et... si ça ne bulle pas, et que nous avons bien à faire à un quartz, ce dernier serait cassé recristallisé et contraint (d'où ses formes étranges). Le Gwindel, pour faire simple, est un quartz tordu comme une hélice depuis sa base jusqu'au sommet, et toujours dans le même sens. S'il est aisé de les reconnaitre lorsqu'ils sont bien développés, c'est nettement moins évident pour un novice lorsque le gwindel se présente sous la forme d'un quartz biterminé couché, et encore moins évident lorsqu'un quartz à âme a décidé de jouer au sosies avec un gwindel, et que l'âme est très fine alors que le quartz présente de nombreuses traces internes de cassures. Les quartz cassés et recristallisés piègent de nombreux amateurs et spécialistes : faux gwindels, quartz pseudo cubiques qui n'en sont pas... Pas toujours évident. La petite pièce au centre de l'ensemble de la photo, debout, peut induire facilement en erreur bon nombre d'entre nous. C'est probablement une lame cassée et recristallisée. Pour conclure, on gardera l'appellation très large de quartz cassé recristallisé pour cet ensemble (si c'est bien un quartz)

Face s caractéristique en losange (2-1-11), parfois dans le prolongement de la face x (6-1-51). L'utilisation d'une petite bino permet d'observer la présence très récurrente de ces faces sur nos quartz de l'Oisans comme ceux du Mont Blanc

Test sur le Mont Blanc (avec Vista et firefox) : zoom au 1/25000 maximum (au lieu de 1/10000 il y a encore peu) interrogation des ouvrages sous-sol : tout fonctionne bien (mais j'ai souvenir de quelques soucis mineurs il y a quelques mois ou il fallait relancer la page complète pour obtenir les informations) rapidité : meilleure me semble-t-il.

Message modifié, adresse email masquée

On peut aussi ajouter qu'il pouvait y avoir un seul individu, comme par exemple une calcite. De ce fait, il n'y a qu'une seule emprunte négative (exemple)

N'hésitez pas à vous prendre en photo au moment de sortir quelques pièces, et de nous les proposer ensuite non nettoyées puis nettoyées : une sorte de suivi bien agréable, et toujours instructif pour les amateurs qui visitent le forum, et qui croient que les specimen sortent des trous dans le même état que ce que l'on peut voir durant les bourses

Lors de mes pérégrinations dans le Mont Blanc, j'ai pu croiser quelques filons de quartz écrasés de quelques milimètres de ce type. La couleur rouge étant simplement due à la limonite qui s'est infiltrée dans les cassures conchoïdales du quartz. Mais... Ce n'est pas parce que j'ai vu des choses ressemblantes que cela peut balayer d'un coup toutes autres formes de théories

Pourquoi pas du quartz avant de penser à la fluo? Pour la densité, cela va être compliqué, mais pour la dureté, facile (cela me rappelle l'époque ou je photographiais mes cailloux sur la couverture du livre de cuisine de Madame )

Avant que nous dérapions vers une discussion centrée sur les prix de vente et ce qui s'en suit (et nous savons tous que cela est rarement agréable), gardons en tête que ce sujet est surtout une galerie d'exposition des belles barytines de La Mure trouvées en 2010. D'ailleurs, nous pouvons espérer que cela permettra de voir d'autres découvertes en France bien illustrées, pour notre plus grand plaisir.

Ceci dit, le couplage bino / appareil photo est un véritable parcours du combattant pour un néophyte. S'il est aisé de trouver des trinoculaires à moins de 700 Euro, il est beaucoup plus complexe de savoir quels sont les adaptateurs à acquérir, ainsi que de définir les résultats que l'on escompte obtenir. La minéralogie est un cas à part dans la photographie de la micro, et leurs fans en discutent souvent dans la partie du forum sur les microminéraux.

Claustrophobes, s'abstenir

La chlorite, épaisse la bas, réserve souvent de belles surprises lorsqu'on décide de la gratter un peu

Par ailleurs, pour qu'il revienne au plus vite, nous pouvons nous cotiser pour lui acheter un nouvel ordinateur qui tournerait sous un autre OS (Operating System)

Il y a deux choses à différencier pour ce problème : le droit et la géologie. En ce qui concerne le droit, c'est un peu complexe, mais il y a normalement une acceptation finale du client après travaux : si le résultat n'est pas conforme, l'artisan poseur doit se conformer à ce qui était prévu au départ. La ou cela se complique, c'est dans la réception des matériaux : si c'est vous qui avez réceptionné le plan de travail, l'artisan est dégagé de sa responsabilité, et démonter puis remonter le plan de travail sera à vos frais (sans parler du fait que vous aurez du mal à faire jouer la garantie sur le plan de travail, la réception valant acceptation, il faudrait que vous prouviez que le défaut date d'avant la réception, ou que cela était un vice caché, etc...). Je ne connais plus de mémoire les couvertures des assurances et garanties, mais il peut être intéressant de contacter votre assureur. Pour avoir livré des plans de travail en bois et en pierre, ce genre de défaut signifiait un retour immédiat au fabriquant : le transport est souvent trop brutal... Pour ce qui est de la géologie, et donc de la solidité du plan de travail, je préfère laisser la main aux experts du forum

Pour en revenir à la "découverte" et à son importance, ce n'est pas tant le fait qu'il puisse s'agir de barytines (il y en a de très belles à moins de 200km en Ardèche), mais plutôt au fait que La Mure est un site connu au moins nationalement, et que malgré des recherches intensives depuis de très nombreuses années, on arrive encore à se laisser surprendre par cette belle découverte. Pour résumer, si ces barytines étaient issues d'Ardèche par exemple, elles seraient passées probablement inaperçues. Trouvées à La Mure, elles ont une certaine consonance avec le mot "patrimoine".

Oui, et pour un peu de technique, cela serait les bandes de croissance d'un quartz lamellaire. Leur régularité sur la photo est tout de même étonnante. Par contre, quartz artificiel ou naturel, il sera difficile de dire si la pierre a été irradiée ou non

On connait tous les macles du Dauphiné, du Japon/La Gardette ou du Brésil. Et pour cause, on a pu voir un grand nombre de ces macles pour en faire une loi de macle. En ce qui concerne ton quartz, il y a peut être une macle, mais qui n'a pas été assez souvent constatée pour devenir une loi. Si tu arrives à trouver quelques centaines de quartz ayant la même caractéristique que le tien, tu pourras sans doute proposer la loi de macle LMZ (mais gardons les pieds sur terre : j'ai peur que nous ayons bien du mal à trouver une nouvelle loi de macle, tant les quartz ont déjà été observés...) De mon point de vue, j'aurais tendance à m'orienter vers la croissance tri-dimensionnelle des quartz à âme (avec des angles aléatoires qui tendent à se rapprocher de 90°). Mais je peux complètement me louper. Ton quartz s'étant désolidarisé de son ensemble à "âme", pour recristalliser ensuite et nous donner ce beau specimen.

Annecy, ce 1er décembre à 15h00... Plus de 40cm de neige, les anciens n'avaient jamais vu ça. "Zut, je me suis garé à quelle place?" "malheur à celui qui passera sous le sapin..." "Tiendra, tiendra pas?" Grandes surfaces désertes, magasins fermés dès 18h00, des voitures abandonnées en pleine nuit au bord des routes par des conducteurs sans pneus neige, Annecy a tourné au ralenti, pour ne pas dire qu'elle s'est presque arrêtée. Pour un peu, on se croirait en station de sports d'hiver!!

Pas nettoyé, le découvreur a du vivre une drôle de sensation lorsqu'il a sorti la pièce! Ce qui serait intéressant, c'est de connaitre les conditions de formation de ce quartz, de la même manière que nous connaissons les conditions de formation des quartz du Mont Blanc. Visuellement, l'habitus se rapproche de ce que j'ai pu voir d'E2R et du Plan du Lac.