Pour les fentes alpines du Mont Blanc, la cristallisation a eu lieu entre 10 et 15km de profondeur, avec des températures de presque 400°. Si on reprend la fabrication du quartz de synthèse, on triche un peu dans le sens ou la pression exercée (0.8 kbars) est plus faible que le rapport température/pression dans un milieu naturel, sans perdre de vue que les fluides utilisés n'ont pas une température uniforme (autour de 400°), ce qui favorise la précipitation (chaud froid). Cela donne une cristallisation de plusieurs millimètres par jour. Plus rapide que la nature? Probablement, productivité oblige... Prenons désormais l'exemple des quartz à âme, qui se cristallisent au fur et à mesure que les épontes s'éloignent, on peut imaginer que la cristallisation totale fut lente (assemblage des germes, puis cristallisation le long de l'axe c), mais que la cristallisation des différentes étapes fut bien plus rapide. Ensuite, on a probablement deux types de cristallisation : celle par dépôt fin (magnifiques fantômes), et celle par amas gélatineux (inclusions baguettes de rutile, de "nuages" de chlorite...). Sursaturation, pressions et libération des tensions (ductile-cassant) sans oublier le rôle des impuretés, on peut supposer que les conditions de croissance n'obéissent pas à une règle fixe, et de ce fait, la vitesse de croissance des cristaux peut très fortement varier.