icarealcyon

+1 avec phoscorite Le dépôt de résine est séquentiel. Dans les ambres birmans, une telle structure n'est pas rare, bien que moins contrastée, elle se révèle surtout sous les UV longs. Souvent complètement cylindrique, elle évoque une stalactite de résine. Parfois certaines séquences sont soulignées par le dépôt de fins voiles de pyrite. De la suie (incendie de forêt ? ) des moisissures peuvent se déposer sur certaines coulées avant d'être recouvertes ou entraînées par la suivante.

Une anecdote perso qui en dit long sur le climat ambiant : il y a 2 ans, pour mon ensemble de fossiles des calcaires lithographiques jurassiques de Bavière, je recherchais un Mecochirus longimanatus de très bonne conservation. Il y est très fréquent, mais pour une mystérieuse raison souvent mal conservé par rapport à d'autres crustacés contemporains. J'ai cru avoir trouvé celui de mes rêves, mais hélas... aux USA. Mais à un prix raisonnable. TVA à l'importation et droits de douane estimés et payés à l'avance. Tout bien. Vendeur professionnel. Les douanes ont saisi et confisqué le colis au titre d'"objet sensible" et ont évoqué dans leur notification un menaçant "trafic d'objets de sciences naturelles". Je ne l'ai donc jamais reçu, malgré tous mes efforts et ceux de mon vendeur pour nous justifier et débloquer la situation: expliquer la nature, l'origine du fossile et le fait qu'il n'avait rien d'exceptionnel, et surtout frappé d'aucune interdiction de circulation. Rien n'y a fait. A ma connaissance, les fossiles des calcaires lithographiques de Solnhofen, Eichstätt, etc... ne relèvent d'une restriction de circulation que dans la mesure où ils sont d'un intérêt patrimonial exceptionnel... Mon Mecochirus, le crustacé le plus fréquent du lieu, semble donc avoir été donc considéré l'équivalent d'un Archeopteryx . C'est vrai, il présentait bien. Qu'est-t-il devenu ? Détruit, donné à une institution, à une jardinerie pour le pavage d'allée ? Avec la facture ? Peu me chaut désormais, j'ai été remboursée de mon achat malheureux, j'ai trouvé mon bonheur depuis, auprès d'un amateur allemand, avec positif et négatif en plus . Et j'ai reçu le colis . Si un jour, comme j'en ai l'intention, je vais passer quelques jours vers Solnhofen et éventuellement fouiller dans une des carrières qui l'autorisent moyennant un prix à la journée, comment je vais baliser en repassant la frontière et sur tout le trajet retour. On vit dangereusement parfois.

Vous pouvez oublier l'origine extraterrestre. C'est une concrétion ferrugineuse classique: un mélange d'oxydes de fer issu de la dissolution des plateaux calcaires, très probablement soumis à une érosion éolienne en surface, qui lui a conféré ce beau poli. Ce n'est pas forcément d'origine désertique, on en trouve assez fréquemment sur les Grands Causses en France.

Oui, là on se rapproche fort de la vérité ! Sur ce petit spécimen on est loin des formes idéalisées, bravo ! En tout cas, ce genre de cristaux atypiques est à suivre. Il y a des bulles dans chaque cristal de fluo présent, même le plus petit. Dans le quartz de là-bas, c'est un classique, mais c'est la première fois que j'en vois dans de la fluo.

Une association classique de l'Erongo: quartz légèrement fumé, tourmaline noire à incolore (schorl/foitite), fluorine vert jungle, muscovite jaune pâle, hyalite en encroûtements, intensément fluorescente en vert fluo. Elle proviendrait de Bergsig Farm 167. Les cristaux de quartz présentent des orientations donnant une structure d'ensemble réticulée (gitterquartz) car ils ont dû croitre en épitaxie sur un cristal d'orthose, disparue aujourd'hui, remplacée par le quartz. De tels quartz ont été rendus fameux par la découverte de la Diesel Pocket (sur Bergsig Farm 167) vers 2008, qui a livré les spécimens les plus affirmés de ce type de croissance. Sa grande soeur manifestement issue du même spot: Erongo toujours: une croissance originale pour cette fluorine en "tubes" ou stalactites de cristaux, couleur 'bière ambrée' avec un très fin liseré mauve:

Un cristal de quartz sceptré, à zones de couleur alternativement améthyste et fumée, avec inclusion biphasée, Goboboseb.

Pas facile du tout, il est bien petit, et ces cristaux de fluo, à bien y regarder, ont surtout une forme sphéroïdale ou globulaire. Je voyais 5 côtés sur certaines facettes plus nettes, mais en fait, une fois sous la bino il y en a peut-être 7 ou 8 ou .... Si ces cristaux sont des cuboctaèdres ou dérivés moi ça me va. L'intérêt majeur du spécimen, ce sont ses inclusions biphasées. Sous la bino elles ressortent mieux, elles. Avec une houppette d'opale hyalite. Sur le spécimen suivant, les cuboctaèdres de fluo verts à coeur brun-jaune et quelques liserés violets sont eux bien définis, les autres minéraux présents aussi : quartz, tourmaline schorl/foitite, muscovite, quelques spots de hyalite. 167 X 102 X 85 mm, Erongo. Comme la fluo est le minéral le plus tardif de l'association, elle englobe des cristaux de tourmaline, quartz ou des écailles de muscovite façon aquarium.

Deux achondrites lunaires: NWA 17217, brèche feldspathique avec de belles inclusions, 64 X 35 mm. https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=84302 Et Lahmada 020, une brèche feldspathique plus choquée que la précédente, avec des microvésicules (53 X 35 mm) https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=68781

Ok, mais moi je vois plutôt ces cristaux comme ça: https://www.mathcurve.com/polyedres/dodecaedre/dodecaedre.shtml Le dodécaèdre pentagonal est compatible avec le système cubique.

C'est de la pyrite, probablement péruvienne. En cristaux cuboactédriques.

Oui, bien vu, possibilité effectivement que les plus petits cristaux de cet amas soient de l'albite. Les faces lisses des cristaux, les mieux définies du moins, sont pentagonales.

Chamidae ?

Des petites nouvelles de l'Erongo, Namibie, qui ne cesse de nous surprendre en matière de fluorine (ici un minéral accessoire dans les pegmatites). Un petit spécimen (38 X 32 mm) d'orthose cristallisée avec quelques cristaux rhombododécaédriques bleu foncé de fluorine. Ils sont zonés violet-bleu et vert-bleu intérieurement sur les sommets fantômes, et chaque cristal comporte au moins une inclusion liquide-gazeuse . Deux de ces bulles, bien mobiles, sont visibles en grossissant la photo, sur les deux cristaux à droite.

Kayou a raison de le rappeler ici, les figures de Widmanstatten d'une météorite métallique octaédrite signent son origine. Seules les ataxites (comme Dronino ou la géante Hoba) et les hexaédrites (comme Sikhote Alin) en sont dépourvues. Des E.T. elles aussi, mais quand même plus rares. Comme mon Aletai n°1 se "comporte" bien, c'est-à-dire: pas de trace de rouille apparue en 2 mois (elle en avait quelques petits points à son arrivée, facilement traités), je lui ai offert une compagne. Aletai n°2, 223 g, présente de beaux cristaux allongés de shreibersite à l'éclat argenté. Hélas, comme l'autre, elle porte des traces de sciage maladroit. La régularité des figures de Widmanstatten contraste avec leur forte différence de taille selon les secteurs. Fines là, trés grosses juste à côté. C'est ma seule météorite métallique à montrer de telles juxtapositions. L'histoire du corps-parent a du être bien mouvementée.

Tégument de crustacé ?

C'est expliqué dans ce sujet. Mais là la réponse est vraiment trop facile, on vous laisse expérimenter.

Oui, original ! Y aurait-il possibilité d'inclusions de réalgar/orpiment dans ces veines de calcite ?

Soit vous détachez une toute petite écaille de matière que vous mettez dans de l'alcool et observez ce qui se passe au bout de quelques minutes (consistance du morceau), ou bien vous frottez doucement un coton imbibé d'alcool sur une des faces cassées récemment visibles sur vos photos et vous voyez s'il y a de la matière qui se colle sur le coton et si l'échantillon lui-même devient mou et collant sur la zone frottée. L'ambre ne présente aucune réaction à ce test. L'ambre est bien originellement une résine, mais le temps lui a conféré une polymérisation telle qu'elle résiste à ce solvant.

Et le résultat d'un test à l'alcool à 70° ou 90° ?

Un article manifestement écrit par un Chat GPT du pauvre.

Pour moi, résine actuelle. Il y a des conifères dans le coin ? Si c'est le cas, cette résine est soluble dans l'alcool à 70° pharmaceutique ou ménager. L'ambre est insoluble dans l'alcool.

Ces géodinos se forment en effet dans les vides de roches volcaniques, mais la zonation observée n'est pas liée directement à cette origine. C'est juste la matérialisation du remplissage par couches successives d'un vide par un fluide saturé en silice qui se dépose contre les parois avec plus ou moins d'impuretés selon les venues, ce qui donne les différences de couleur et de translucidité (la zonation) typiques de l'agate.

C'est un test intéressant à faire, mais pas vraiment déterminant s'il est négatif. Certaines aragonites réagissent fortement en blanc aux UV longs. La calcite peut réagir en rose ou vert aux UV longs mais pas systématiquement.

Oui, agate en petite géode avec du quartz en revêtement à l'intérieur. Ces géode sont nommées "geodinos" dans leur pays d'origine, le Brésil.

L'aragonite ne présente pas un clivage rhomboédrique parfait.