du66

Pour un Américain: région de Perpignan Pour un Breton: région d'Estagel Pour un concurrent régional: région de Caramany, Saint-Paul-de-Fenouillet, Estagel, voire Case-de-Pène (pas de terrains propices sur ces deux communes!) Pour un local: Felluns Pour plus de renseignements, saisir Felluns dans la barre de recherche de géoforum! Pour grenadof: tout du même endroit. Quant à Rieutort (Riutort), épuiser le gisement est mission impossible, c'est tout juste plus difficile qu'il y a une douzaine d'années. On y trouve également scapolite, diopside/hédenbergite, allanite, axinite... .Les affleurements de skarns sont très étendus, jusqu'au col de Pailhères, c'est juste que les amateurs ont profité de travaux d'aménagement sur une piste de ski au-dessus de Riutort (voir photo sur mindat), ce qui a produit quantité de blocs minéralisés. Ailleurs il faut chercher davantage mais certains endroits donnent des grenats de bonne qualité

Sympa la lithothèque de Lyon! Dans mon message précédent, je pensais aux affleurements de Vingrau qui n'ont pas du tout cet aspect, le Crès de la Galère et la belle Auriole (vall Oriola!) sont sur la commune d'Opoul! On ne parlait pas de la même chose en fait. Dans la thèse qui a servi aux auteurs de la carte géologique, pas d'analyses sur Vingrau et pour le secteur d'Opoul, j'ai relu rapidement Azambre qui parle de roches microgrenues mésocrates, de microsyénites mésocrates, de faciès camptonitique... et précise qu'on observe des variations selon les filons. le terme shonkinite semble plus récent et je pense que les auteurs de la carte n'ont pas désiré entrer trop dans les détails.. Tout cela est bien compliqué. C'est vrai que toutes ces intrusions dans des zones calcaires c'est bien surprenant! Je joins une court extrait de la thèse d'Azambre.

Fitou n'est pas le seul gisement au niveau national pour la syénite néphélinique, le gisement serait le plus grand de France en étendue même s'il est tout petit! (on le voit bien sur géoportail -par exemple- à proximité immédiate du village). Cela n'enlève rien à son intérêt pétrographique, la roche est très fraîche et les minéraux se voient bien... hélas pas de géodes (du moins sur ce qui est visible en surface). Seuls les amateurs de micros peuvent observer quelques espèces en cristaux nets qui montrent parfois des faces libres dans la masse. Dommage car les espèces de ce type de roche sont rares et intéressantes. Pour la shonkinite de Vingrau, c'est une détermination "officielle"? Je ne connais pas de publication là-dessus (en dehors de la thèse d'Azambre, je vais vérifier mais je pense qu'il parle de shonkinite seulement plus au Nord) Pour ma part je connais trois affleurements de roches éruptives à Vingrau mais difficile de donner une détermination à l'œil. Les affleurements de roches éruptives se poursuivent jusqu'à proximité de Narbonne, mais on en trouve aussi à Tuchan (Ségure), Auriac.....

Dommage, rien de bien intéressant dans ma zone pour ce minéral (massive dans les P-O) Dans les Corbières audoises, on peut trouver quelques baguettes sur le secteur du col de Couise et à Quintillan deux échantillons de cette commune: 95 mm pour le plus grand, 50 mm pour l'autre. Mais peut-être Otto va nous sortir un échantillon de derrière les fagots provenant de ce coin ou de las Corbes!

Du bon Batère de la bonne époque... et bien entendu ça ne vient pas des haldes ! La zone de découverte de ces échantillons se situait dans la partie de l'amas située au-dessus du TB 1164. Cette zone n'est pas forcément noyée alors que la partie inférieure de l'amas exploitée en dernier l'est. Un document recense les venues d'eau et les sorties extérieures, je ne sais pas s'il y en a un autre plus récent. Pour les hématites /goethites mamelonnées et stalactiformes (j'en ai vu avec les pointes pas cassées), c'est très courant dans tout le massif mais j'ai vu assez peu d'amateurs les récolter. Elles proviennent à Batère des niveaux plus élevés (vers la cote 1500). en voici une autre de la collection Guitard provenant de Fillols (en 1950). Que manque-t-il à Otto de ce gisement ? Sans doute la chalcophanite dont le seul échantillon que j'ai pu voir se trouve dans la collection Guitard à Tautavel récoltée sur les haldes en 1948 ! (cristaux de 5 mm sur un échantillon de 7 à 8 cm)

Oui, l'olivénite donne de bons micros à Padern, avec différentes formes et associations... mais ça reste micro et le gisement est bien connu des amateurs (pour mindat, l'olivénite de Padern pourrait être mieux représentée mais il faut faire des photos!). C'est quand même remarquable que quelqu'un comme Otto conserve un échantillon de ce petit (pour la macro!) gisement, ça en dit long sur sa volonté de "couvrir" la France. Il ne lui manque qu'à s'intéresser à la micro pour être plus complet

Petit rappel: le Tistoulet est un lieu-dit sur la commune de Padern (Aude). le gisement comporte trois filons, le principal (d'où provient cette pièce) se nomme esquine d'ase, un autre s'appelle bien filon du Tistoulet mais il est très pauvre en minéralisations. Cet échantillon illustre parfaitement la différence avec la collection micro: - bon échantillon représentatif pour une collection macro systématique du gisement - échantillon passable pour un amateur de micro (cristaux trop serrés, mal formés) (tu es sûr que c'est aciculaire?) Pour ma part, j'ai toujours considéré que l'olivénite de ce genre d'échantillon était de formation relativement récente mais c'est juste une impression. Par contre pour l'échantillon de valentinite de las Corbes sur un autre post: chapeau!

Il y avait eu un article sur quelques trouvailles "modernes" je crois que c'était dans la revue Minéraux et Fossiles (je l'ai mais faut chercher!)

Et pour ceux qui n'ont pas de tirelire ou ne collectionnent pas les anciens bouquins, comme d'habitude archive.org est votre ami!

Un petit fragment de l'histoire de ces mines... avec un nom connu (Hyvert, qui a beaucoup écrit dans les bulletins de la SESA de l'Aude). Chavanette était de Tuchan et possédait le château de Nouvelles (en plus de la mine du Tistoulet à Padern pendant un peu de temps) J'aime bien la veine de cuivre gris de 15 à 25 cm de puissance, si jamais ça s'est trouvé ça a dû être plus que rare et très localisé, la moyenne semble plutôt 5 fois moins. Idem pour les analyses de Hyvert qui portent sur du minerai trié et ne reflètent pas la teneur moyenne du gisement en cuivre. Le plan est également bien incomplet et ne tient pas compte des archives connues à l'époque, mais ce n'est certainement pas la préoccupation de l'ingénieur des mines.

Puisqu'on parle de publication: le numéro 131 du cahier des Micromonteurs qui sort ces jours-ci (édité par l’Association Française de Microminéralogie) traite à nouveau des phosphates des pegmatites du massif des Albères, à la terminaison française de la chaîne pyrénéenne. L’article détaille les zones minéralisées sur les communes de Collioure et Argelès-sur-mer, qui ont servi de base à l’importante étude parue dans le cahier spécial de 2012 et rajoute quelques espèces à la longue liste des minéraux déjà identifiés. A noter que les études menées depuis 7 ans ont permis de rajouter une bonne vingtaine d’espèces pour le massif, dont 10 étaient inconnues en France. Et ce n'est probablement pas terminé! Si on ajoute le massif voisin du cap de Creus (terminaison espagnole de la chaîne), on arrive à environ 70 phosphates à ce jour. Le champ des photos suivantes est de l'ordre du mm, amateurs de minéraux de vitrine s'abstenir.

Je ne vois qu'une méthode pour trancher la question: enquête auprès des habitants du coin pour savoir s'ils disent: je vais à Bréziès ou je vais au Bréziès (sous-entendu au hameau de Bréziès ou au lieu-dit Bréziès) Tu t'y colles pendant tes vacances, Cédrick?

Je crois qu'il faut voir là l'interprétation de Cédrick du mot "du" en parlant du (ici = de le) gisement ou d'échantillon du Bréziès. Il est vrai que la question de l'emploi de ce mot ne se résume pas à article partitif ou contracté... Est-il moins bon de dire le gisement de Bréziès? (je n'en sais rien , ne connaissant pas du tout le secteur en question et c'est peut-être parfaitement justifié). On parle bien de fluorite du Mont Blanc. Cédrick, j'ai fait remarquer dans ma région le mauvais emploi du gisement d'Escaro que même des scientifiques reconnus nomment l'Escaro, (pourquoi ce l apostrophe?) je ne suis pas certain que la remarque soit prise en compte pour la prochaine fois!

On s'est peut-être croisé! J'y suis monté pas mal de fois à cette époque. Pour Rives 3, à propos de la camérolaite du Tistoulet: ce sont précisément des échantillons du niveau 470 qui ont permis à S. Mills (et al) de déterminer la structure de l'espèce (publication en 2015), il me semble que pour la cyanotrichite ce n'est pas encore le cas. Les premiers échantillons de Padern, analysés il y a plus de 25 ans, posaient déjà problème, le spectre obtenu ne correspondant pas parfaitement à celui du fichier de l'époque.

J'avoue ne pas pouvoir répondre de façon certaine; j'ai pris cette photo il y a environ 7 ans et n'ai plus souvenir de ces dépôts. Je penche quand même pour un carbonate. C'est vrai que la fraîcheur de cet échantillon est remarquable.

Emporté par mon élan dans le hors sujet sur un autre post, je remets ici deux photos d'échantillons de la collection régionale de G. Guitard déposée au CERP de Tautavel (66). J'en profite pour rappeler ici aussi qu'un catalogue illustré (avec un CD de photos rassemblant plus de 90 espèces), très intéressant et plein d'infos pour les amateurs, est disponible soit sur place, soit en le commandant au CERP (s'il n'est pas épuisé!) - Pyrolusite en cristaux un peu inférieurs au cm, (1948) mine de fer de Fillols (66) - Sidérite en cristaux dépassant le cm, (1970) mine de Batère (66), récolté au front de taille du niveau 1392 (amas de Rocas negres)

A l'Es.. rien de nouveau (hélas) sauf les conditions d'accès qui ont bien changé. J'ai laissé tomber cet endroit il y a quelques années pour ces deux raisons. Par contre beaucoup de nouveau depuis 20 ans dans la région, on en reparlera autour des cahiers des micromonteurs, surtout si tu viens encore en Salanque!

MP envoyé, ça fait plaisir de revoir des anciens prêts à s'y remettre!

La gangue fait pegmatite donc plutôt almandin (les skarns à grossulaire de Collioure sont parfois à quelques mètres d'affleurements de pegmatites) Peut-être que je me trompe mais j'aurais plutôt dit: Super ta série Daniel C'est sûr? Pas plutôt grossulaire-andradite? (on dirait du Roca Gelera) En tout cas tu as "écumé" (presque) tous les coins à grenats du département et ça fait une très bonne série bien représentative des divers gisements. Je vois que tu as lu le Guitard (entre autres) ! J'aime bien les grenats des Albères (le reste est plus "classique"), pas si courants en gros cristaux bien formés (mais viennent-ils du côté français?). Ceux dans les diorites sont moins recherchés. Pour la localisation, effectivement, tu aurais pu être plus précis sur les gisements "publiés".

Oui les almandins du coin sont souvent gros mais la qualité est rarement au rendez-vous. En tout cas, belle série des P-O!

Petit rappel: le pic de Baxouillade n'est pas à Querigut (mais bien dans le massif de Querigut). Ce secteur est déjà décrit par Lacroix! Pour ma part, lors de ma première visite dans la haute vallée du Laurenti en 1978 (le pic de Baxouillade est au bout de la vallée), la première personne que j'ai rencontrée avait un marteau à la main! Il y a de quoi chercher et donc trouver sur un secteur très vaste (voir une des thèses sur le massif, disponible sur internet pour avoir une idée sur la position des skarns), faut investir du temps!

Je ne sais pas si on parle de la même chose, la baryte colorée en violet est courante au Montauch (Palairac Aude) appelé fréquemment col de Couise. Sachant qu'il y a Fe et Mn dans la gangue, la coloration doit provenir de là. lien: http://www.mindat.org/photo-568333.html