Michel de Champigny

D'accord avec le Sablais au sujet de la netteté, néanmoins, comme ça, ça ressemble à de la chlorite. Est-ce un peu poudreux ?

Bravo pour les essais. C'est donc très certainement du chrysocolle ou bien une imprégnation de cuivre cuivrique dans la roche suite à l'oxydation de minéraux primaires. Il faut dire que sur la photo 3 il semble qu'il y a des sulfures. Si on met sa langue sur le chrysocolle, on a l'impression qu'elle se colle dessus. C'est normalement assez net et sans risque. Je ne sais pas s'il y a un poste sur la chimie minérale mais des bons bouquins il y en a plein et on trouve tout ce qu'on veut sur le net. Cdlt Michel

Pour avoir une première idée de la réaction, faire un essai avec un peu de sulfate de cuivre dissout dans l'eau acidifiée. En ajoutant doucement l'ammoniaque on observe d'abord après la neutralisation un précipité cotonneux blanc légèrement bleuâtre d'hydroxyde de cuivre. Puis ce précipité se dissout dans l'excès d'ammoniaque en faisant cette solution limpide intensément colorée en bleu outremer magnifique. On peut aussi neutraliser avec de la soude (c'est plus facile et ça sent moins mauvais) et précipiter l'hydroxyde cuivrique avec la soude. On ajoute ensuite l'ammoniaque qui va dissoudre l'hydroxyde et donner la même réaction. Bonne chimie amusante Michel

Bonjour, Peut-être céladonite de la région du col du Tichka. On trouve des trucs comme ça sur le bord de la route en descendant du col en allant vers Ouarzazate. Le glaucophane est aussi une piste. Sinon, rechercher le cuivre dans l'échantillon: attaque acide à chaud, neutraliser par l'ammoniaque et ajouter un excès d'ammoniaque. La présence de cuivre se traduit par l'apparition d'une couleur bleu outremer intense. Cdlt Michel

Les installations de l'ancienne laverie souterraine ne pourraient-elles pas être remise en place même s'il faut moderniser ? L'emplacement existe déjà...

Venez nombreux...

Beaucoup plus récent et concernant plus spécifiquement les problèmes d'amiantes à Salau : http://www.asso-henri-pezerat.org/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-Salau-09-15-ATM-2.pdf

Beaucoup d'informations sur le sujet ici: http://infoterre.brgm.fr/rapports/82-SGN-866-ENV.pdf Bonne lecture Michel

Bonjour, Excellente synthèse de Frédéric. J'attends la suite avec impatience, notamment le chapitre sur l'arsenic avec la présence d'arsénopyrite dans le minerai. Une précision néanmoins sur l'amiante: l'actinolite est effectivement une variété d' ''amiante'' appartenant aux amphiboles. Il en est de même pour l'anthophyllite, la chamoisite, la crocidolite et la trémolite. Par contre ''l'amiante'' la plus courante, que l'on peut appeler asbeste, mais c'est un terme générique, est du chrysotile qui est une serpentine. Il n'y a pas de chrysotile à Salau. La dangerosité du chrysotile est très débattue, celle des amphiboles fait plus l'unanimité du fait des fibres plus rigides, plus piquantes... Cordialement Michel

Autant (Au temps...) pour moi, j'ai confondu avec stilbite ! Stibnite est l'appellation officielle, plus anglophone, stibine est très français... Désolé et bonnes vacances Michel PS: En as-tu terminé avec les réalgars ?

Stibnite ou stibine ? Ce n'est pas la même chose et je dirais plutôt stibine ! Michel

Bonjour, Tel qu'il est là, vous le serrez dans un étau et vous l’aplanissez avec une meuleuse (disque en corindon). Si vous avez une carrelette avec disque diamanté pour couper le carrelage vous pouvez aussi l'utiliser, Ensuite, vous achetez des toiles au corindon de différentes grosseurs et vous y allez progressivement à la main avec de l'huile de coude. Vous pouvez par exemple commencer à 40 ou 60, puis 100, 200, 400, 600. Si vous terminez avec une grosseur de 1000 ou 1200, vous aurez déjà un beau poli. Les toiles 1000 ou 1200 se trouvent facilement dans les hyper de bricolages. Vous pouvez aussi monter les toiles sur une ponceuse électrique à vibration. L'autre solution consiste à se rapprocher d'une association d'amateurs ayant un atelier de coupe et polissage de pierres et minéraux. Cdlt Michel PS: l'important est de se faire plaisir et surtout ne pas se poser sans arrêt la question: est-ce que ça vaut quelque chose en espèce sonnante et trébuchante.

Merci Jojo

Bonjour, En observant des fonds de batées réalisées dans le Salat entre Seix et Soueix (au niveau du Pont des 4 Chemins pour ceux qui connaissent), j'ai eu la curiosité de les éclairer aux UV. C'est incroyable la quantité de scheelite que l'on observe à 250 nm. A la bino, on se rend compte que ces grains fluorescents ont tous la même granulométrie très fine, ils proviennent donc sans beaucoup de risque de se tromper de la mine d'Anglade, à près de 20 km en amont. Je me demande quelle est la quantité de minerai qui a ainsi été perdue et se trouve dans les stériles de la laverie et répartie sur tout le cours du Salat. Heureusement que le tungstène n'est pas toxique ! Michel

Quelques acquisitions marocaines (plus grande dimension de tous les échantillons: environ 20 cm). Barytine de Nador avec 2 générations sur dolomite dans une géode avec goethite/limonite + détail Vanadinite sur barytine crêtée Conichalcite d'Oumjrane avec ? sur quartz et limonite Pyromorphite (je ne me souviens plus de la provenance, si quelqu'un peut me le rappeler, je le remercie d'avance). Gisement récent.

C'est comme le fût du canon: un certain temps ! En fait le quartz pourrait y rester sans risque indéfiniment, il suffit donc de contrôler de temps en temps si on a atteint le résultat attendu. Un mélange d'acides très efficace pour le quartz (à tester quand même avant sur un échantillon sans valeur): l'eau régale avec environ 3 volumes d'acide chlorhydrique à 32% et 1 volume d'acide nitrique à 65%. A faire impérativement sous hotte ou à l’extérieur. Ne pas respirer les vapeurs.Toutes les traces métalliques vont disparaître. Ne pas respirer les dégagements gazeux rouges d'oxydes nitreux. Porter des gants et des vêtements appropriés. Accessoirement, l'eau régale dissout l'or (d'où son nom). L'acide phosphorique à 85% est également un excellent acide pour dissoudre les oxydes de fer. Pareil, faire tremper un certain temps jusqu'à obtention du résultat voulu. L'acide phosphorique ne laisse pas de traces jaunes, il agit lentement à froid. Si on est équipé, on peut chauffer légèrement (45 à 60°) pour accélérer la réaction. J'ai personnellement testé l'acide phosphorique concentré sur des quartz d'Alnif (Maroc) qui sont toujours recouverts d'une couche plus ou moins importante d'oxydes ferriques. Les résultats sont corrects, mais semble-t-il moins bien qu'avec le dithionite (que je n'ai pas testé). ATTENTION: tout ce que je dis là est valable pour le quartz uniquement, en aucun cas il faut appliquer ce genre de recette sur d'autres minéraux sans essais préalables.

Je me cite moi-même pour corriger une énormité orthographique: "c'est" cristaux !!!!!! Quelle horreur ! Le rouge de la honte me monte au front en voyant cela. La solution: se relire, se relire, toujours se relire. Désolé Michel

Oui sauf que mesurer la densité de la roche qui constitue un échantillon poreux est toute une affaire, il faut être sûr de bien le saturer en eau.

Peut être le Kaymar dans l'Aveyron. C'est quoi les trucs noirs sur le quartz ? Goethite ? Si c'est de la goethite, le Kaymar pourrait être une piste.

Bonjour, C'est cristaux ont l'air assez propres sur la photo. Je pense qu'il doit être possible de mélanger l'acide oxalique à l'acide chlorhydrique: dissoudre 40 g d'acide oxalique dans environ 700 ml d'eau déminéralisée, ajouter doucement 170 ml d'acide chlorhydrique à 32% (pour une solution environ 2 M) et compléter à 1 litre avec de l'eau déminéralisée (surtout pas d'eau calcaire avec l'acide oxalique, on obtient des dépôts blanchâtres d'oxalate de calcium dont il est très difficile de se débarrasser). Sur du quartz pur, le rinçage au bicarbonate n'est pas utile car le quartz n'absorbe pas l'acide. On peut se contenter d'un rinçage abondant à l'eau avec trempage. Bonne chimie Michel

Bonjour, Pour revenir à la mine de Salau, une intéressante nouvelle: le Permis Exclusif de Recherche Minière a été signée le 20 octobre par le ministère. Nouvelle donnée par l'association PPERMS qui a été créée pour défendre le projet. J'ai assisté l'an dernier à l'assemblée constitutive de l'association et y ai adhéré. L'ambiance était marrante: il y avait des anciens de la mine tous pour et bien sûr quelques écolos très contres. Ces gens n'avaient pas connu le sinistre économique qui a suivi la fermeture assez brutale de la mine. Cordialement Michel

L'Inventaire Minéralogique du Cantal. Le premier édité par le BRGM. De bonnes bases. Cdlt Michel

C'est $45 avec 5 chiffres après la virgule ? Michel

Bonsoir, Je ne pense pas qu'il s'agisse de citrine mais c'est plutôt du quartz recouvert d'oxydes de fer. Cdlt Michel

Bonjour, Dans l'Ariège, on en trouvait des tonnes des cailloux comme celui là (contexte plutôt karstique). Une question: comment peut-on savoir sans se tromper s'il s'agit de calcite ou d'aragonite ? L'observation des clivages ne me semble pas toujours évident. Merci Michel