Michel de Champigny

Excellente initiative et le livre cité par Kayou est une référence. La lecture d'une carte géologique et son interprétation imposent la plupart du temps d'avoir aussi la carte topo (le fond topo n'est pas toujours bien visible sur les cartes géologiques bien qu'elles soient conçues sur ce fond). L'accès à des photos aériennes, si possible en stéréoscopie, est aussi très important. Partant de là, on peut en réfléchissant, dessiner des coupes topographiques et y reporter les couches géologiques en prenant en compte les indications de la carte géologique: pendages et directions, failles, etc... Bien connaître quelques principes de base de la géologie est aussi très important (ah le bon vieux principe de superposition !). Avec tout ça, ça devient vraiment intéressant sur le terrain d’interpréter un paysage. Bien sûr, on peut aussi se contenter d'utiliser la carte géologique pour repérer les emplacements répertoriés (ils ne le sont pas tous) de gisements minéraux et fossiles ainsi que les filons potentiellement riches en minéraux (quartz, pegmatites...).

Eh ouai, la peinture elle ne vient pas toute seule sur les arbres et les plantes, elles poussent plus vite que la serpette les coupe !

C'est sidérant !

Chercher des cailloux permet de marcher et de s'aérer la tête et l'un n'empêche pas l'autre. Enfin, je dis ça, je ne dis rien. Ce qui est important c'est que tu ailles bien.

Ce n'est pas parce que l'autruche met la tête dans le sable que le danger qui est autour d'elle disparaît ! (si tant est que l'autruche mette vraiment la tête dans le sable quand il y a du danger !) Tu peux toujours commencer à te peser avec la pierre (si tu n'es pas cardiaque) et ensuite sans: tu auras l'impression d'avoir maigri très rapidement !

Pèse toi sur ton pèse-personne sans la pierre puis avec: tu connaîtras le poids du caillou !

Boule de pyrite-marcassite oxydée en surface. Cap Blanc-Nez par exemple.

J'adore (avec et sans jeu de mot !) cette citation. J'essaye d'imaginer un ciment dont le sable serait en grande partie constituée de paillettes d'or ! En tout cas merci ainsi qu'à Zunyite pour les réponses. Je crois que JC Lefaucheur a été un de premiers en France et plus précisément dans le Salat à "industrialiser" l'extraction de l'or avec des moquettes dans les rampes de lavage des sablières. Je ne sais pas si à son époque ça posait des problèmes. Il vendait l'or au Comptoir Lallemand Louyot. J'avais son bouquin, une sorte de bible pour les orpailleurs, mais je ne sais plus ce qu'il est devenu. Dommage, il est épuisé depuis longtemps.

Le vert peut indiquer la présence de nickel: ferronickel possible. Dissoudre un morceau dans l'acide chlorhydrique. Neutraliser avec de la soude (mettre un léger excès de soude pour être légèrement basique). Ajouter un goutte d'une solution de diméthylglyoxime. Un précipité rose indique la présence de nickel. Le diméthylglyoxime peut se trouver dans les tests pour les allergiques (allergie au nickel) ou chez les marchands de produit chimique.

Entièrement d'accord avec 1Frangin: ce truc n'a absolument rien de naturel et provient d'une fonderie. Il faudrait l'analyser pour connaître sa compo.

Tout ce que vous dîtes est très intéressant mais si c'est possible (Zunyite par exemple), j'aimerais bien que quelqu'un puisse répondre à cette question.

parce que l'allure générale de cet échantillon est typique de ce qu'on trouve en abondance au Maroc, à Sidi Ayat par exemple (région de Mibladen, près des mines d'Aouli).

Le pauvre Jean-Claude Le Faucheur doit se retourner dans sa tombe ! Ce qui me semble le plus illégal dans cette histoire, c'est de fondre et revendre l'or en Andorre en fraude. De plus ils auraient trompé les exploitants de carrière. Je pense que les spécialistes du forum pourront dire dans quelle mesure et à quelles conditions on peut avec un exploitant de graviers installer des moquettes dans les rampes de lavage des cailloux pour récupérer l'or.

Je suggère que tous ces forumeurs qui semblent subjugués par le français new wave finissent par être subjugués et cloués au pilori en rémission de leur fautes et contre-sens divers et variés !

Salut ! Prépa ou fac ? En plus des excellents conseils de Lucailloux, il faut savoir: 1) si on est capable de travailler seul sans être poussé en permanence: dans ce cas la fac peut être appropriée 2) si on est capable de beaucoup travailler pendant 2 ou 3 ans (à moins d'être un génie pour qui tout est facile) et mener une vie assez ascétique : dans ce cas la prépa est faite pour toi 3) si on préfère "être dans des rails', que les autres t'imposent ton emploi du temps, que l'on est capable d'accepter de se prendre des 'gamelles' alors qu'on a travaillé comme un dingue: alors la prépa sera aussi faite pour toi. etc, etc... Bien se renseigner avant sur les différents programmes (faire une prépa MPSI si on n'aime pas les maths, ce n'est pas une bonne idée !), les ouvertures possibles (comme le dit Lucailloux, on évolue avec le temps), les conditions de travail, le nombre d'étudiants (si on ne supporte pas les amphis avec 500 personnes, il ne faut pas aller à la fac). Personnellement je pense que si on peut faire une prépa, c'est le choix à privilégier car même si on décide d'arrêter au bout d'un an car on ne supporte pas, ce ne sera vraiment pas du temps perdu et le retour à la fac semblera bien facile, d'autant qu'on aura pris de sérieuses habitudes de travail, certes contraintes et forcées mais ça aide !

Un texte long, bien écrit et sans aucune faute d'orthographe et de grammaire. Félicitations, il fallait le signaler ! Bonne chance dans tes études

Jojo La Fontaine !

Un ongle ! Quand le sage (Kayou je suppose...) montre le minerai (ou autre...), l'imbécile (moi en l'occurence) regarde le doigt !

Quartz hématoïde. Diverses origines possibles, Largentolle par exemple.

Comme promis, deuxième petit reportage ariégeois à la mine de Laquorre. La montée depuis Coumebière est brève (160 m de dénivelée) mais rude. Suivant la forme, la température et la charge, compter 15 mn à un peu plus d'une demi heure. C'est plutôt raide. Les premières photos montrent le site et la vue vers le col d'Agnes depuis l'entrée de la galerie. Une cabane de berger restaurée en forme un peu d'orris, les habitations des mineurs sont en ruine depuis longtemps, mais indiquées sur un plan sur le GR10. Au départ de la galerie il y a une étroiture où il faut ramper du fait d'un éboulement de terre depuis le haut du dépilage d'entrée. Ensuite le dit dépilage qui sort au jour une dizaine de mètre au dessus. C'est le seul endroit pratiquement où on peut observer de la galène en place. Le filon est net. Il y a des micros avec un cortège de minéraux d'oxydation du Pb. Il est possible que j'ai trouvé la fameuse macphersonite sur un échantillon (une baguette allongée brunâtre). Ensuite les galeries (voir le LRM 118). Beaucoup d'argile partout, de la boue. Des insectes se faisant des câlins dans la galerie. Si quelqu'un connait l'espèce, merci d'avance. Il y a des minéraux, essentiellement hémimorphite, smithsonite et hydrozincite. Il faudrait monter avec un jerrican d'eau pour nettoyer sur place car avec la boue on ne voit pas grand chose. On récolte sans nettoyer et on espère de bonnes surprises. Quelques placages de cristaux millimétriques de quartz. La zone à descloizite décrite par Daniel Gol est nettement visible (quand on la trouve...). Le minéral semble abondant. Il est amusant pour moi de me rendre compte que j'avais trouvé ce minéral il y a au moins 35 ans lors de ma première visite dans la mine. Un échantillon avec des enduits jaunes. Je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être, j'ai conservé l'échantillon et l'ai oublié, d'autant que j'avais aussi trouvé cette fois là, au sol de la galerie, un bloc avec une géode d'anglésite verte. Cette trouvaille m'avait fait oublié le reste. De même, je ferai des photos de minéraux quand j'aurai le temps. suite suite et fin. Désolé pour la qualité des photos qui n'est pas top, je les ai faites avec mon smartphone.

Il faut noter que l'ancienne mine des Argentières, à proximité de celle de Laquorre est infiniment plus dangereuse. Elle est fléchée, une multitude de touristes y monte chaque année sans aucune difficulté. Les galeries sont éboulées sauf une énorme cavité en forme de grande caverne. Elle n'est pas dangereuse en elle-même, mais on peut monter sans problème et sans entrave au dessus jusqu'au sommet du Pic des Argentières. Là, on se retrouve sans aucune protection sur le haut du porche de la cavité à une bonne dizaine de mètre du sol. N'importe quel enfant un peu turbulent peut tomber. Il y a exactement 6 ans (je viens de vérifier) on en avait discuté avec les géologues du BRGM qui connaissaient le problème et disaient que c'était la priorité des priorités, principe de précaution oblige. A ce jour, on en est toujours au même point: j'y suis monté le 13 août en revenant d'Auzat, une simple balade pour savoir s'il y avait des myrtilles, abondantes en général dans ce coin mais totalement absentes cette année à cause du gel en mai et de la canicule ensuite. Il faisait un temps de chien, des promeneurs avec des enfants étaient présents, ils montaient vers le sommet du pic en longeant le bord de la cavité. Je me suis fait la réflexion...

La DREAL n'a pas besoin de moi pour savoir qu'il y a une galerie non bouchée à Auzat. Elle a dû être déjà visitée maintes fois par les géologues du BRGM qui ont fait leur rapport. Mais les crédits, si tant est d'ailleurs qu'il y ait un projet de fermeture de cette galerie, ne sont certainement pas au rendez-vous. Il y a 4 ou 5 ans, avant la parution du sujet dans LRM par Daniel Gol, je suis monté à la mine de Laquorre (sujet du petit reportage suivant que je vais faire dans ce post) en même temps que Daniel, rencontré sur le parking de Coumebière, qui préparait son article. On était déjà en contact sur le sujet car je pense être le seul à avoir des échantillons d'anglésite verte de ce gisement. Arrivée à l'entrée de la galerie ouest, on voit débarquer 2 géologues du BRGM en mission pour la DREAL pour répertorier et étudier les galeries de mine non bouchées. Nous avons discuté un moment, Daniel était pessimiste quant à l'avenir de cette galerie (il en parle dans son article). Ça devait être la première fois depuis des décennies qu'il n'y avait pas eu autant de monde en même temps à cet endroit ! J'y suis remonté le 16 août, la galerie est toujours là et se visite sans problème. Je pense qu'elle doit voir au maximum une personne par an, et encore. La galerie d'Auzat est d'un accès bien plus aisé que celle de Laquorre.

Il cueille les pommes de pin Lariccio: il attend qu'elles tombent !

La MCO est en fait l'affleurement d'un filon du gisement dans sa partie supérieure. La mine de Salau était une mine à l'envers: toutes les installations de concentration du minerai étaient dans la partie inférieure du gisement et toute l'exploitation se faisait en montant. Les mineurs disaient d'ailleurs qu'ils montaient à la mine et ce dans 2 significations: d'abord ils devaient monter depuis le village ou la vallée pour se rendre sur le site de l'exploitation, ensuite une fois sur place ils entraient par la galerie principale à 1230m qui débouchait sur l'atelier de flottation puis ils devaient par des ascenseurs et des montages se rendre sur leur lieu de travail. Le minerai suivait bien sûr le chemin inverse via un puits intérieur qui débouchait au niveau du concassage: il n'y a rien de plus économique que la gravité ! Après le concassage, le minerai descendait à la flottation. Du coup la MCO a été creusée au débouché de plusieurs galerie d'exploitation. On n'entre pas dans la MCO par une galerie, on monte à la MCO par un chemin et on y a accès à des galeries qui permettent de descendre jusqu'en bas de l'exploitation par des descenderies en spirale. Pour pas mal d'info, aller là: https://perminesalau.jimdo.com/ C'est une association, à laquelle j'ai adhéré dès sa création, pour soutenir le projet de réouverture éventuelle de la mine. Y sont relatées toutes les vicissitudes liées à ce projet et des infos via les liens sur la mine.

L'association des micromonteurs a publié un fascicule très intéressant sur les minéraux de cette mine (ceux cités ci-dessus). Je n'ai pas vu les 2 spits, de toute façon je n'avais pas de plaquette avec moi et étant seul ce n'est pas des plus prudent. Marrant le périple du banc, mais honnêtement il serait mieux dehors pour les minéralogistes fatigués ou pour les conjoint(e)s qui se barbent pendant que l'autre cogne !