Michel de Champigny

On voit souvent bien pire ! Sympa tout ça !

Quand on voit l'IA affirmer que La Boissière est sur la commune de St-Laurent-le-Minier, on peut dire qu'on est revenu près de 100 ans en arrière quand je ne sais plus quel chanteur de l'époque disait: - C'est en Normandie que coule La Moselle - Capital Béziers et chef-lieu Toulon- - C'est là qu'on y fait de la mortadelle etc, etc... et pour conclure: - Monsieur l'Inspecteur on connait ça par cœur L'IA avec un bonnet d’âne !!

Bravo Amédé, belles photos et belle saisie d'un beau moment de la nature. Continue comme ça avec ton soi-disant APN pas terrible !

Une petite, histoire de remonter le sujet. Petite vacuole avec dépôt de silice et un bouquet de malachite dont les aiguilles sont recouvertes d'une gaine de silice transparente 3,1 x 2,3 mm

Avec l'azurite ce qui est vert est de la malachite et les encroûtements plus ou moins poudreux jaunâtres sont de la bindheimite (oxyplumboromeite, c'est le nouveau nom) qui se forme par altération de cuivre gris (tétraédrite, càd le pôle antimonieux) et de bournonite.

Il n'y a aucun métamorphisme là-dedans. Il s'agit plus simplement d'une hydrolyse et d'une carbonatation de l'oxyde de cuivre relativement instable sous l'action des eaux des ruissellement (qui contiennent du CO2 dissous) pour former un hydrogénocarbonate de cuivre (même chose avec le vert de gris sur le cuivre).

Disons que ma photo correspond plus à ce que j'observais dans l'oculaire de la bino mais mon éclairage n'était pas optimal (sans doute pas assez puissant et trop jaune) et l'environnement du cristal riche en argile avec des oxydes de fer abondant ne facilitait pas les choses. Sur la photo de Laurent, la saléeite tire un peu trop sur le vert, à mon goût... Je referai sans doute demain la photo avec un éclairage tirant plus sur le bleu. De façon générale, à part le stacking et un recadrage si nécessaire, je ne fais aucun retraitement sur les images que je diffuse.

Une autre saléeite trimmée hier. Ce leucogranite se trimme étonnamment facilement et précisément.

Quelques infos complémentaires après tests. La saléeite est fluorescente en un beau vert proche du vert émeraude aux UV longs. La couleur est nettement différente de celle de l'autunite. Cette dernière est nettement plus ''flashy'', vert jaune très fluo. Ce n'est pas le cas pour la saléeite. A noter que ce critère est certainement un bon moyen de rechercher ce minéral de nuit dans la carrière. On se rend compte aux UV que les échantillons de leucogranite dans la zone uranifère sont en fait relativement riches en saléeite microscopique. A la Maladrerie, la cérusite présente une belle fluorescence jaune pâle aux UV longs, ce qui est usuel. Par contre certains cristaux ou encroûtements montrent une fluorescence nettement plus orangée qui pourrait indiquer autre chose, de l'anglésite par exemple. A suivre...

Les uranifères sont fixés sur le quartz ou la roche. Les argiles sont venus après. Sinon aucun uranifère ne serait accroché durablement sur les échantillons, ce qui n'est pas le cas, ils tiennent même très bien au nettoyage qui élimine tout ou partie de l'argile.

Des photos, des photos...!!!

Une association intéressante: saléeite et torbernite Champ: environ 2 x 2 mm

Une saléeite du même endroit. Cristal complexe Champ: 3,1 x 2,3 mm

Premier souvenir d'une sortie ce samedi au Puech de Luego. Encore une fois un immense merci à LG pour ces moments passés ensemble Empilement de feuillets de torbernite sur quatz légèrement fumé: Champ: 4,4 x 3,3 mm

A quelques milliers de kilomètres près, ça reste des iles océaniennes !

Une larve d'insecte ou autre acarien entièrement colonisée par du mycélium.

La cacoxénite ne serait donc que du mimosa fossile !

Quel est l'intérêt de regarder des lames minces au MEB ? Analytique pour la fluorescence X ?

Sachant que la limite de qualité (attention, ce n'est pas la limite de potabilité) dans l'eau du robinet pour l'arsenic en France est de 10 µg/l, St Félix ça serait 700000 fois plus et en Corse "que" 200000 fois plus !

J'y suis allé plusieurs fois et n'ai jamais eu de problèmes avec les habitants: ils doivent être ravis qu'on prenne un peu de réalgar et autres. Ceci dit la pollution est maintenant plus diffuse qu'elle ne devait l'être avant l'exploitation. La surface de percolation des eaux au travers des haldes est grande. A la sortie d'une galerie effondrée on observe de l'eau qui suinte avec une grande abondance d'arséniates (aiguilles blanches du plus bel effet) cristallisés sur le sol. Le suintement part ensuite dans le torrent.

Oui, enfin si tu dis ça aux habitants de Matra, ils ne seront pas forcément d'accord ! Sans forcément trouver des échantillons aussi bien cristallisés que celui d'Otto, il y a des tonnes de haldes avec des quantités phénoménales de réalgar, parfois de gros blocs de plusieurs kilos, sans parler des divers arséniates (et de l'orpiment). Tout cela est traversé par un torrent où boivent les vaches. Pour couronner le tout, il y a aussi une splendide halde avec des quantités incroyables de chrysotile. Certaines fibres font plus de 10 cm (en état, ce ne sont pas les plus dangereuses).

C'est un peu plus "patatoïdesque" que ça: il y a également un pic autour de 310 nm (312 je crois me souvenir pour être précis) et globalement le spectre n'est pas constitué uniquement de quelques pics bien différenciés. Les lampes à vapeur de mercure commencent à émettre dans le visible autour de 400 nm (couleur violette des lampes allumés). Au dessous de 253 nm, l'énergie produite s'effondre très rapidement. Il est à noter que le verre en général arrête les UV. Certains verres borosilicatés laissent passer les UV jusqu'à 312 nm. Seul le quartz laisse passer l'intégralité du spectre. C'est la raison pour laquelle les tubes UV de bonne qualité sont en quartz. Pour le reste, tout à fait d'accord: c'est la qualité des filtres qui fait la différence.

Vrai et faux, c'est de toute façon un raccourci saisissant ! Certains minéraux ne sont pas fluorescents, d'autres le sont uniquement aux UV longs, d'autres uniquement aux UV courts (la scheelite est un bon exemple) et enfin certains le sont aux UV courts et longs soit avec une couleur de fluorescence identique soit avec des couleurs différentes. L'autunite par exemple présente une splendide fluorescence verte jaunâtre aux UV longs. Aux UV courts, la couleur est la même, mais moins intense. Autre exemple, la cérusite présente souvent une fluorescence jaune citron vive aux UV longs alors qu'aux UV courts la couleur est plus terne et aussi moins intense. La scheelite, déjà citée, montre une intense fluorescence blanc bleutée aux UV courts (c'est un excellent moyen de prospection de la scheelite de nuit) et ne réagit pas du tout aux UV longs. La couleur de fluorescence va varier en fonction de la teneur en molybdène de la scheelite (substitution du tungstène par le molybdène) Certains minéraux peuvent être fluorescents uniquement s'ils contiennent certaines impuretés ou si certains atomes se sont substitués à ceux qui composent normalement le minéral dans le réseau atomique. Pour terminer certains minéraux peuvent présenter un phénomène de phosphorescence en général rapide après avoir été soumis à un rayonnement UV. C'est le cas par exemple des calcites et aragonites dans les grottes: si on les excite avec une lampe UV on constate une persistance de la couleur de fluorescence pendant 1 ou 2 secondes quand on éteint la lampe. Les spectrofluorimètres permettent de faire varier la longueur d'onde d'excitation grâce à un réseau de diffraction et d'obtenir grâce à un deuxième réseau des spectres d'émissions en fonction de la longueur d'onde d'excitation. La lumière d'excitation est souvent produite par des lampes au xénon ou au deutérium, beaucoup plus puissantes que les lampes à vapeur de mercure et avec un spectre plus large (proche des rayons X). Certains appareils permettent également de mesurer la durée de phosphorescence. C'est surtout utilisé en chimie organique.

395-400 nm ne sont pas des UV. C'est la limite du visible (400nm= un violet très sombre). Les UV commencent à 380 nm. Les UV longs vont d'environ 380 à 340 nm (UV dit A ) Les UV moyens de 340 à environ 290 nm (UV dit B ) Enfin les UV courts (UV dit C ) sont < à 290 nm sachant que la raie caractéristique des lampes à vapeur de mercure pour les UV courts est à environ 250 nm. Il est donc normal qu'à 395-400 tu ne voies rien. Ce qui n'est pas normal c'est qu'on appelle ça une lampe UV. Encore un truc certainement chinois et avec eux il faut s'attendre à tout ! 😠

Si l'Alsace et à plus forte raison Thann est dans le nord est, les chtis sont bataves !