Bon, je pense que paleonto 34 a bien exposé le problème qu'il connait encore mieux que moi.
Contrairement à ce qu'on pense, les relations entre archéologues miniers et minéralos ne sont pas appelées à être systématiquement tendues. J'ai un peu les deux casquettes, un très bon archéo minier de ma connaissance est un magnifique chasseur de cailloux. On ne mélange pas les casquettes c'est tout, ça s'est toujours très bien passé. Je crois que finalement, même les jusqu'auboutistes de l'archéo minière ont mis de l'eau dans leur vin. Je cois que dans les deux cas, il y a beaucoup de passion et qu'il vaut mieux échanger les connaissances et les compétences sans être bornés et sans vouloir avoir tout compris des compétences de l'autre (ça favorise le dialogue à ce que j'ai pu constater).
Si j'ai bien tout compris les bastons ont commencé par des affrontements de personnalités, tout le monde s'est retrouvé bien coincé, un peu obligé d'utiliser les informations de son camp sans trop détailler. Il me semble que ça se calme pas mal.
J'ai fait huit jours (il y a longtemps) d'archéo minière sur St Laurent le Minier, je n'ai pas prélevé un caillou sans autorisation de la chef (pareil sur le Bourneix et les quartz tardifs de la galerie gauloise étaient sympas!) et on a échangé sur les coins importants pour eux et les coins XIX-XXème qui étaient moins importants.
Côté fric, l'archéo minière que je connais, c'est du pipi de chat question dépenses, (à part peut être Brandes en Oisans, je ne vois pas de chantiers d'envergure hors sauvetage), c'est avant tout une aventure de passionnés, dans ce milieu on croise des bêtes avec des références longues comme le bras qui cachetonnent de chantier de préventive en chantier de préventive. Je ne veux pas trop m'avancer, mais s'il y a une trentaine de pros (chercheurs CNRS, Ingénieurs de recherche et universitaires) dans les labos rattachés CNRS en France, ça doit être le maxi et pour sortir une thèse, ça représente un sacré taf et des conditions financières souvent limites, donc avant d'arriver, on a ramé un max.
Après c'est vrai qu'un chantier (sauf préventive) c'est généralement un mois grand maximum (en grande partie par manque de moyens et parce qu'il y a beaucoup de bénévoles (donc pas toujours disponibles). Après personne le reste de l'année d'où l'impression d'abandon, mais ce n'est pas le cas. J'ai ressenti cela avec Pontgibaud, après quand j'ai lu les rapports, le boulot réalisé était magnifique.
Je ne connais pas Cabrière, juste entendu causer, mais je sais que dans les Alpes (au dessus d'Oules, je crois) les archéos étaient colère pour les dégâts faits dans une mine.
A la création de géopolis, une archéo minière avait fait un exposé et d'après mes informations, le dialogue avait été plutôt positif.
Pour la DRIRE, on a tous les mêmes problèmes, l'affaire de Pontgibaud a montré qu'il y avait des responsables (pas tous) qui se contrefichaient de la notion de patrimoine. Les rebouchages de Pontgibaud ont plus fait de mal aux archéos qu'aux minéralos.
Il faut aussi admettre qu'une fouille de halde peut apporter des informations importantes sur le traitement du minerai, parfois cacher un fourneau ou une forge. Une fois que tout est retourné pour les minéraux, les informations sont définitivement perdues. Si on la bloque, la fouille aura peut être lieu dans dix ou vingt ans mais elle sera possible.
Bon je vais peut être me faire allumer par les uns et par les autres, j'ai surement dit quelques bétises.
Mes hommages à mes copains archéos, je ne donne pas les noms, ils se reconnaîtront s'il passent, Serge