alkimik Posté(e) 17 décembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 17 décembre 2021 j'ai cherché a mettre à jour ma biblio et notamment sur l'extraction de la lazurite, mais il semble qu'il n'y ai pas vraiment de nouveauté, en revanche 2 articles autour des analyses XANES (analyse de spectre d'absorption des rayons X) en 2018 une analyse du procédé Cennini avec ses différentes étapes https://www.scholars.northwestern.edu/en/publications/from-lapis-lazuli-to-ultramarine-blue-investigating-cennino-cenni#:~:text=The traditional method of extracting,water to collect the lazurite. en 2020 mise en évidence de l'apport de la cuisson du matériau (toujours sur le modèle Cennini) https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.aay8782 cela permet une meilleure identification des outremers, à condition de pouvoir faire ce type d'analyse sinon une méthode de purification plus simple décrite ici https://silwagoespurjo.com/2018/07/17/how-to-make-ultramarine-blue-from-lapis-lazuli/ perso je fais un peu des deux Citer
Kayou Posté(e) 17 décembre 2021 Signaler Posté(e) 17 décembre 2021 Vu à l'Ecole des Mines de Paris Citer
alkimik Posté(e) 17 décembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 17 décembre 2021 excellent, merci! un peu foutraque mais une bonne intention, pour certains je suis jaloux ! j'ai été adhérent du Centre Français de la Couleur présidé par Patrick Callet, de Mines ParisTech, c'est peut-être son oeuvre https://www.theses.fr/1993ECAP0281 c'est intéressant de voir le vieillissement, l'orpiment est moche comme tout! le lapis bien clair, j'en ai acheté un lot à un prix dérisoire il y a qqs semaines, la surface est blanchie mais sous celle-ci ça reste du très beau lapis Psilomélane, Crocoïte (j'en ai très peu), Vivianite, Vanadinite (très peu aussi) et Garniérite, jamais testé! Citer
alkimik Posté(e) 20 décembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 20 décembre 2021 le cerf de Fontainebleau, une video du DIm une chaîne à suivre, avec notamment les mots du DIM comme Citer
alkimik Posté(e) 8 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 pour celles-ceux que ça peut intéresser, le soluté cuivreux obtenu en dissolvant la malachite terreuse s'est avéré impossible à broyer, bien trop tendre et collant, pire que de l'orpiment, même en y ajoutant du verre... je le resolubilise au vinaigre blanc pour voir si la recristallisation peut aider dans le petit mortier en céramique il y a de l'hématite, un des matériaux les plus durs à broyer que je connaisse, m'oblige a broyer en trois fois, mortier bronze, porcelaine pui molette. Le mortier de bronze est très abimé, l'hématite arrache des morceaux de bronze, c'est bien plus dur que le lapis-lazuli (même le corindon qui est bien plus dur encore est plus faciule à broyer) le reste ce sont des morceaux de scories mal exploitées de arsénopyrite, en provenance du Gard. Concassage des scories (et même un bloc presque pur), travail en batée pour épurer la chose. J'ai lu que la mine comptait dans les 600000m" de déchets, quand je pense qu'avec deux cailloux je peux travailler toute ma vie ça me donne une idée du gâchis industriel. D'autant que les couleurs que je pourrais faire avec ça (arséniates, réalgar ou rouge de cobalt) sont inutilisables et donc plutôt expérimentales. Sans parler de la pollution locale, c'est abhérrant. J'ai lu qqpart que l'on parlait de BPCG (ou autre ordre de lettre) pour la Blande, Chalcopyrite, Pyrite et Galène, avec l'arsénopyrite en cinquième roue du carrosse, ce qui m'étonne dans cette histoire c'est que la sphalérite me manque cruellement, à ma connaissance je n'en ai encore jamais trouvé ou bien seulement qqs cristaux... Citer
le sablais Posté(e) 8 janvier 2022 Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 pourtant, des coins à sphalérite on peut en trouver ; par exemple dans les Pyrénées, du coté d'Argeles-Gazost, on peut en trouver de beaux morceaux pratiquement purs https://www.geowiki.fr/images/6/6c/Sphalérite_Curadère.jpg Citer
alkimik Posté(e) 8 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 je dirais "de deux choses l'une", soit je ne sais pas la reconnaitre (fort probable!), soit il n'y en a pas en quantité dans les environs (le 04 on a pas grand chose à part la pyrite, le sud du 05 j'ai trouvé du cuivre sous différentes formes et peut-être un cristal de sphalérite, sans plus, et dans le Gard dans tout ce que j'ai ramassé je ne vois pas non plus, bcp de baryte, pyrite/arséno/galène et du fer sous différentes formes) ps: idem si j'ai des sous produits smithsonite ou calamine il me faudrait l'identifier, mais j'en doute, ou bien isolés Citer
le sablais Posté(e) 8 janvier 2022 Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 A le Grande Vernissière dans le Gard près de Durfort, j'en ai trouvé des morceaux conséquents (plusieurs centimètres cubes) Citer
alkimik Posté(e) 8 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 super, c'est bien le coin que je vais visiter une ou deux fois l'an! merci =) d'ailleurs il y a quantité de mines par là bas, en général je ne dispose que de qqs heures pour visiter, il faudrait que je puisse rester qqs jours dns le coin... nous étions sur St Félix, la sphalérite y est reconnue mais pas pu en trouver (en gros on s'arrête, je vais vite ramasser ce que je peux et je vois à la maison ce que j'ai !) Citer
le sablais Posté(e) 8 janvier 2022 Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 pas terrible sur saint Félix ; pas trouvé grand chose et du coté des mines de la Vieille Montagne, c'est un coin pas top (je sais pas si tu connais) Citer
alkimik Posté(e) 8 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 sur St Félix j'ai trouvé un bon stock de scories non calcinées à coeur riches en arsénopyrite, idéal pour moi des morceaux de fer ou de baryte, pas mauvais non plus sur St Sébastien un peu pareil mais en meilleur état avec qqs autres minéraux (galène) dont des trucs étranges probablement issus du traitement (genre carbonate de cuivre en bloc crayeux, ou plus fréquement encroutement verdâtre/bleuâtre ou bien jaune/orange (plomb?)) - un coin impressionnant surtout après la tempète (terre dévastée, arbres cassés) et enfin Mas Dieu avec beaucoup d'azurite/malachite en fins encroutements, de la pyrite et chalco, galène et baryte, calcite etc, sûrement d'autres choses non identifiées, et aussi des fossiles de fougères ^^ par rapport à ma région (04) et à mes usages (spécialiste du minéral moche) c'est le paradis! St Félix > St Joseph https://www.gard.gouv.fr/content/download/33652/234571/file/CSI du 26 juillet 2019.pdf https://www.atctoxicologie.fr/images/Livres/Saint_Félix_de_Pallières/Article_Préventique_N129_mai-juin_2013__HS_AP_JFN_SG.pdf Citer
alkimik Posté(e) 8 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 au passage un doc instructif sur la gestion d el'arsenic en musée https://ocim.fr/wp-content/uploads/2013/02/LO.1051-pp.04-10.pdf Citer
le sablais Posté(e) 8 janvier 2022 Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 deux échantillons de sphalérite de la Grande Vernissière : avec calcite ; mais là, tu apprendras à bien là reconnaitre sur ce site Citer
alkimik Posté(e) 8 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 ah oui merci, c'est super! ça m'évitera de chercher du côté des galènes ou des trucs métalliques j'en ai peut-être mais pas beaucoup, je vais vérifier (j'ai un bloc qui y ressemble mais je crois que c'est une sidérite/ankérite) c'est cette forme qu'on appelle la blende, la massive? ou y a t il une forme plus grenue massive/brute, parce que peut-être que le minerai brut me passe sous le nez sans que je l'identifie Citer
le sablais Posté(e) 8 janvier 2022 Signaler Posté(e) 8 janvier 2022 le nom officiel c'est sphalérite mais elle était plutôt nommée blende auparavant ; mais c'est la même chose ; elle peut être cristallisée bien sûr mais le plus courant dans les roches c'est la forme massive ; elle peut être de couleur variée, de jaunâtre à brun clair, brun et même presque noir mais à la Grande Vernissière elle est de la couleur des photos. Citer
alkimik Posté(e) 10 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 10 janvier 2022 travail d'épuration de l'arsénopyrite, séparation des morceaux de quartz je découvre que le matériau réagis un peu comme l'azurite, en flottant à la surface de l'eau c'est pratique mais je comprends d'autant mieux l'aspect polluant de la chose Citer
alkimik Posté(e) 16 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 16 janvier 2022 l'hématite brésilienne de Minerama s'avère pour l'instant fort résistante, j'ai toujours un mauve foncé contrairement aux beaux cristaux de l'île d'Elbe qui finissent par donner du rouge foncé, je vais continuer après séchage en attendant j'attaque des pierres envoyées par Christophe B, marcasite/pyrite fut un temps, au final une belle Goethite d'un jaune riche et une poudre très agréable je vais en broyer d'avantage pour pouvoir en bruler une partie Citer
alkimik Posté(e) 16 janvier 2022 Auteur Signaler Posté(e) 16 janvier 2022 j'ai ressorti l'artillerie lourde, ce "marbre" est moins homogène que la vitre mais plus dur, on va voir si ça résoud mon problème Citer
NiCoCaYoU Posté(e) 5 décembre 2022 Signaler Posté(e) 5 décembre 2022 Ah bien bien tout ce topic, fort bien intéressant , notamment pour azurite et malachite (entre autres). Surtout que je connais un couple dont le compagnon cherche des ingrédients naturels ( et il raffole à chaque fois devant mes minéraux!), la transformation de ceux-ci (liquide, poudre...) pour l'obtention de couleurs pour ses céramiques. Beaucoup d'infos ici qui vont passer en pratique ! 👍 Citer
trenen23 Posté(e) 5 décembre 2022 Signaler Posté(e) 5 décembre 2022 Faites quand même attention, vous manipulez des trucs pas super cool à chauffer et à respirer. Serge Citer
alkimik Posté(e) 5 décembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 5 décembre 2022 fer ou cuivre peu ou pas de risque, pour le reste on se procure les couleurs prêtes, ou bien si on prépare on le fait conscienceusement avec un équipement et une attitude adaptés ou en extérieur - comme on ferait pour manipuler des radioactifs inoffensifs ;p au niveau cuisson la plupart se fait en anaérobie, milieu clos, hermétique mais je n'ai pas donné de détail sur les process quant à la céramique c'est en liquide et la cuisson est controlé par le four (évacuation/filtrage vapeurs) ou bien en extérieur pour le raku sinon on se borne aux usuels comme ceci https://fr.solargil.com/331-matieres-premieres2 Citer
alkimik Posté(e) 22 décembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 22 décembre 2022 alors si en céramique on utilise des fours électriques bien ventilés etc, c'est peu pratique pour les couleurs et toujours un peu galère de faire appel à qqun-e pour fair eune cuisson.... du coup et après allez quoi 32 ans de débrouille nous avons enfin une petite forge à nous! on a opté pour le gaz pour la mobilité et des détails d'installation, reste à peaufiner le matériel de chauffe (creusets et moules mais je n'ai trouvé aucune info) par exemple pour la coupellation ou pour le moulage de laiton (fermoirs bizantins) ou encore le frittage de sables au cobalt ou cuivre ou même les cuissons d'ocre. On verra tout ça au fur et à mesure. En attendant une petite fonte de laiton pour tester la chose Citer
alkimik Posté(e) 22 décembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 22 décembre 2022 alors je suis tombé sur un nouveau pigment, très ancien (!) puisque héllenique, la conichalcite, un arséniate (?) découvert en ... 1849 ! utilisé pur ou en mélange malachite et bleu égyptien, accompagné de pararéalgar et d'outremer (lapis), le tout sur une surface dorée... ce doit être magnifique! c'est d'autant plus intéressant qu'il y a peu de pigments verts connus avant l'ère industrielle, qui a d'ailleurs passé quantité d'énergie à produire des verts, arsenicaux notamment avec le calcium je présuppose une opacité plus grande que par exemple le vert émeraude ou le vert de Scheele in Revue Archéologique fascicule 1 2014 (BRECOULAKI) Citer
zunyite Posté(e) 22 décembre 2022 Signaler Posté(e) 22 décembre 2022 Il y a 2 heures, alkimik a dit : alors je suis tombé sur un nouveau pigment, très ancien (!) puisque héllenique, la conichalcite, un arséniate (?) découvert en ... 1849 ! utilisé pur ou en mélange malachite et bleu égyptien, accompagné de pararéalgar et d'outremer (lapis), le tout sur une surface dorée... ce doit être magnifique! c'est d'autant plus intéressant qu'il y a peu de pigments verts connus avant l'ère industrielle, qui a d'ailleurs passé quantité d'énergie à produire des verts, arsenicaux notamment avec le calcium je présuppose une opacité plus grande que par exemple le vert émeraude ou le vert de Scheele in Revue Archéologique fascicule 1 2014 (BRECOULAKI) Assez logique : le secteur minier du laurium (exploité depuis cette époque) a des secteurs riches en conichalcite (vert-jaune intense) ; l'adamite , fréquente est trop instable pour des colorants ; un peu d'azurite , de malachite qui pouvaient servir aussi de pigments Citer
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