Invité jean francois06 Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 Next,tu as raison sur tous les points. Restons sur le basique. http://www.gov.mb.ca/iem/geo/field/roa12pdfs/GS-16.pdf Et un exemple plus classique : https://www.u-picardie.fr/beauchamp/GazSchiste/presentation_JB-1-2-3-4.htm Et pour en revenir au sujet : http://blogs.agu.org/mountainbeltway/2012/08/09/orange-oncolites-from-consolation-lakes/ Citer
STR Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 Allez, un petit tour sur le terrain ! Quoi de mieux pour aller à la pêche que de se rendre au bord de la mer ? - Pêche à l'oncolithe, cela va sans dire - C'est donc ce que j'ai fait dimanche dernier afin de partager ici quelques clichés. Le lieu : la Chaîne de l'Estaque, en bord de mer. Pour ceux qui ne connaissent pas, elle est située entre l'Etang de Berre au nord, la Méditerranée au sud, Marseille à l'est, Martigues à l'ouest. Mais quelques images valent mieux qu'un long discours Citer
STR Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 C'est encore mieux vue d'en bas. Nous sommes ici dans du Crétacé Inférieur, de l'Aptien pour être plus précis. Et ce coin est parfait pour faire quelques observations. Citer
STR Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 Comme vous pouvez le voir, les hydrocarbures y sont présents en très grande quantité, mais leur roche mère est très lointaine et les réservoirs sont en acier. La roche qui constitue la surface naturelle du sol descend en pente douce dans la Méditerranée. La série se compose d'une succession de bancs calcaires décimétriques, de couleur blanc ou beige, séparé par de minces horizons moins résistants. Un léger pendage, plus ou moins perpendiculaire au trait de côte, engendre ces conditions d'affleurement caractéristiques. Devant nous, au milieu de l'image, se trouve un banc de calcaire oolithique. Citer
STR Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 De plus prés, et vu de dessus. Un biofilm alguaire recouvre la surface de la roche en lui donnant une teinte verdâtre, mais celui-ci disparaît rapidement dès que l'on s'élève par rapport au niveau moyen de l'eau. Citer
STR Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 De plus prés, au niveau où ce biofilm est en train de disparaître . La nature de la roche devient visible et les oolithes apparaissent sur les surfaces nues. Citer
Kayou Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 Oh Bonne Mère ! Beaux échantillons, merci pour la promenade en bord de mer, et tant pis pour les poissons ! Citer
STR Posté(e) 4 février 2016 Signaler Posté(e) 4 février 2016 Ce qui est bien, c'est que si l'on désire revenir avec un échantillon, il suffit d'en choisir un à sa convenance dans le cordon de galets que les tempêtes ont accumulé à quelques mètres de là (voir photo du message 252). Citer
gaeldeploeg Posté(e) 6 février 2016 Signaler Posté(e) 6 février 2016 http://merveilleuxmonde.eklablog.fr/stromatolites-precurseurs-des-biofilms-bacteriens-a107247320 Citer
pierreux Posté(e) 6 février 2016 Signaler Posté(e) 6 février 2016 comblanchien moucheté département 21 qui ressemble au premier poste larrys dur moucheté département 89 jaune vallonne 39 Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Nouvelle quête. La cible : un affleurement du Bajocien dans la garrigue héraultaise. - Où ? - Là ! Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Cette barre rocheuse n'est pas bien impressionnante, mais : - la première voie carrossable la plus proche est assez éloignée - aucun chemin où sentier n'y mène - le dénivelé est assez important - en guise de bienvenue, une végétation très dense d'épineux vous attend ! Après plusieurs heures d'effort, voilà le meilleur échantillon que j'ai réussi à débusquer, photographié ici sous son meilleur profil. Et il pèse tout de même une vingtaine de kilogrammes. Il y a des jours où il faut vraiment avoir la foi ! Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 De plus près. L'aspect de la patine est bien visible, mais pas très parlant. Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Après ponçage de la surface visible dans les deux images précédentes, la nature du sédiment apparaît. Mon choix était le bon ! Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 C'est un dépôt typique du Bajocien marin. Climat tropical. Milieu de forte énergie. Formation de plate forme carbonatée. Zone photique. De plus près. Dans une matrice principalement constituée d'oolites, on retrouve : -des tests de petits organismes -de petits gastéropodes -de petits polypiers solitaires -des débris d'organismes plus gros -des oncoïdes -des fragments provenant du remaniement de dépôts fins en voie de consolidation. Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Dans la photo précédente, on voit également que les courants ont effectué des granoclassements. Le dépôt aléatoire des différentes fractions triées est la cause de l'existence des différentes zones visibles sur l'échantillon. Ci dessous une zone presque exclusivement constituée d'oolithes. Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Dans la photo suivante, une zone où se sont accumulés des débris provenant du démantèlement d'une boue calcaire déjà bien compactée. Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Ici, un oncoïdes. Et deux petits polypiers solitaires en coupe transversale ; un en haut de l'image, au milieu, et l'autre à gauche, à mi hauteur. Citer
STR Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Enfin l'image que je préfère. Dans les milieux de forte énergie, lorsque le fond est constitué de dépôts meubles, la recherche d'un point d'ancrage le plus stable possible est une question de survie pour les organismes fixés. Ici on peut voir que la concurrence est impitoyable. Et donne naissance à des constructions hybrides. Ce phénomène est assez fréquent dans les conditions précitées. A gauche, un bryozoaire encroûtant a colonisé un gros fragment de coquille de bivalve, avant d'être à son tour encroûté par les lamines d'un oncoïde. A droite, les lamines d'un oncoïde se sont édifiées sur un débris non identifié, avant qu'un bryozoaire encroûtant ne commence à s'implanter à leur surface. NB : Pour ce qui est du bryozoaire, cette identification n'est qu'une proposition. Citer
Lucailloux Posté(e) 7 février 2016 Signaler Posté(e) 7 février 2016 Cool C'est bien la garrigue ! Citer
Lucailloux Posté(e) 16 mars 2016 Signaler Posté(e) 16 mars 2016 Quelques machins en lame mince (c'est similaire aux échantillons polis) en LPA... Je ne me rappelle plus des grandissements donc il n'y a pas d'échelle, désolé. La qualité des photos laisse à désirer, c'est pris clandestinement au portable au-dessus de l'oculaire. Si vous n'avez jamais vu de lame : la calcite c'est les grands cristaux qui remplissent les espaces entre les grains et apparaissent blancs, noirs ou colorés (bleu, vert, rose, beige...). La micrite c'est juste de la calcite microscopique responsable de tout ce qui est gris à peu près. Oolithe ferrugineuse un peu fracturée avec ciment synthaxial primaire sparitique (la frange blanche radiée pas trop visible) Ooïdes micritisés (dans une pelsparite). Le noir c'est de la porosité (dissolution). Oolithes composées partiellement micritisées (dans une oosparite). Traces de compaction chimique : oolithes impressionnées (fitted fabric : on voit les grains "collés et déformés" en fonction du grain voisin comme s'ils étaient mous) + microstylolithes. Citer
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