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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Les formes de vie au Protérozoïque inférieur


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Sur ces images, on voit le sédiment fin dans lequel à été enseveli l'échantillon, les cristaux de pyrite qui se sont formés par sulfato-réduction, mais également des cristaux incolores ou translucides blanchâtres (mais ces clichés ne rendent évidemment pas ce que l'on voit à la binoculaire).

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Il ne faut pas oublier que ces images proviennent de la face inférieure de l'échantillon, ces cristaux se sont donc vus par leur basse qui devait reposer sur un film d'argile aujourd'hui disparu.

Ils ont par la suite été ensevelis dans le sédiment très fin que l'on voit sur ces images.

Tous ceux qui ont l'habitude des sédiments du Permien ou du Trias européen ont déjà deviné ce dont il s'agit !

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Il s'agit de cristaux de sel ( NaCl ).

Enfin, il s'agissait.

Car dans le cas présent, le sel a été remplacé par de la silice ; il s'agit, comme pour les cristaux de pyrite, d'une pseudomorphose.

Et il est heureux que ce phénomène se soit produit car, en son absence, plus rien n'aurait été visible.

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Ah mais pas de souci, c'est simplement que ça relève surtout de la sédim.

Domaine problématique à travers tout le Protérozoïque d'ailleurs (d'où une certaine méfiance à l'égard du "chausse-pied" actualiste - comme si un bras de mer antédiluvien ne pouvait précipiter du chert à foison sans l'aide d'un épisode cévenol ou d'une éruption volcanique voisine...)

Plus qu'à préparer des échantillons, sortir le MEB de sa poche, et partir à la chasse aux microbes pour avoir des photos plaisant aux paleux pur sucre lunettes%20soleil.gif

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Aucun problème pour moi aussi, mais comme je ne suis pas particulièrement rapide, il vous faudra être patient...

Vous avez sans doute tous remarqué ces groupes de cristaux blancs parallèles qui se sont développés horizontalement et en situation diamétralement opposée.

Dans le message 127, ils sont visibles à droite et gauche de l'échantillon vu de dessus.

Sur le cliché vu de profil ( message 130 ), et sur le cliché vu de dessous ( message 131 ), on remarque bien que ces structures sont plus développées d'un côté que de l'autre, mais je peux vous assurer qu'elles sont strictement identiques.

Quand en 2013 j'ai ouvert mes cartons de Franceville, en réexaminant cet échantillon, je me suis demandé comment j'allais bien pouvoir expliquer ces structures que j'avais oubliées.

Mais quand j'ai mis mon échantillon sous la binoculaire, j'ai tout de suite compris de quoi il s'agissais.

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Là aussi, comme précédemment dans le cas des cristaux de pyrite et dans le cas des cristaux de sel, il s'agit d'une pseudomorphose ; ici de la silice a remplacé le sulfate de calcium di-hydraté ( CaSO4, 2 H2O ).

Et là aussi, si le phénomène n'avais pas eu lieu, nous n'aurions rien pu observer !

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  • 2 semaines après...

Que retenir des images précédentes ?

Il y a là un contexte évaporitique incontestable, mais de faible intensité et/ou très localisé dans le temps ou dans l'espace, car, sur le terrain, absolument rien ne pouvait le laisser prévoir.

Un petit rappel.

Les ions Na+, Ca++, Cl-, SO4-- étaient présents en abondance dans les océans du Paléoprotérozoïque, et même si leurs concentrations ont pu être différentes de celles de l'Actuel, cela n'a pas beaucoup d'importance.

La cristallisation du sel et la formation du gypse se produisaient alors comme aujourd'hui par évaporation de l'eau de mer.

En ce qui concerne la pyrite, les choses sont beaucoup plus complexes.

On sais que dans la mer francevillienne l'élément fer était présent en abondance ainsi que l'élément soufre, sous forme d'ion sulfate.

Ces derniers pouvaient donner de la pyrite lors de la décomposition de matières organiques.

Mais la formation de pyrite à partir de ces éléments dépend de facteurs environnementaux, qui, durant le Paléoprotérozoïque, étaient très différents de ceux de l'Actuel, en particulier les concentrations d'O2 et de fer ferreux dans le milieu.

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Je dis cela car apparemment les cristaux de sel et ceux de pyrite se sont formés simultanément, alors que le sédiment très fin était encore à l'état de boue.

Pour ce qui est du gypse, par contre, on voit bien qu'il s'est formé durant une étape ultérieure en remplissant les fissures qui sont apparues dans le sédiment très fin lorsqu'il s'est compacté.

Mais pourquoi cette orientation diamétralement opposée du gypse fibreux ?

Tout simplement parce que l'échantillon N°4 s'est échoué sur une plage au fond d'une flaque très longue et très étroite , en forme de gouttière.

Avec le temps, la déshydratation du sédiment très fin déposé dans cette gouttière a provoqué l'apparition de fissures perpendiculaires à sa plus grande dimension.

Le tassement de ce même sédiment très fin dans la gouttière a empêché l'apparition de fissures perpendiculaires à sa largeur et à son épaisseur.

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- Une plage avec une flaque en forme de gouttière..., mais pourquoi ?, et dans quel type de paysage ?

Par exemple dans celui-ci : https://www.google.fr/maps/@43.3907294,4.5651258,1196m/data=!3m1!1e3?hl=fr

A gauche, flaque asséchée, à droite, flaque toujours en eau.

Ne pensez pas qu'il s'agisse d'un cas particulier, le phénomène est très répandu.

Ainsi, sur toutes les plages de sable du Golfe du Lion, après les grosses tempêtes, des flaques longues, étroites, peu profondes, et parallèles au rivage, voient le jour.

Là, https://www.google.fr/maps/@43.4919542,4.1232942,1194m/data=!3m1!1e3?hl=fr, en bas, vent de sud est, vagues formées, la plage recule, en haut, mistral, une de ces flaques est en cours de formation.

Evidemment, c'est seulement dans les lieux ou la plage gagne sur la mer par apport constant de nouveaux sédiments sur le long terme que l'on a une petite probabilité que le tout finisse fossilisé.

Une petite observation personnelle : si vous marchez pieds nus dans ces flaques, vous pouvez voir que chacun de vos pas soulève des volutes de sédiment très fin, et quand vos pieds sèchent au soleil, ceux-ci scintillent ; des particules de mica de ce sédiment très fin se sont collées à votre peau.

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Autres observations personnelles.

Durant les grosses tempêtes dans le Golfe du Lion, le vent vient de la mer, et le niveau de la mer monte.

Une partie du sable de la plage est emportée en mer à proximité de la ligne de rivage.

Dans les jours qui suivent, la mer rejette ce sable récemment mobilisé.

Il se forme alors, à peu prés au niveau de l'ancienne ligne de rivage une sorte de mini cordon littoral de un à quelques mètres de largeur.

Ce dernier isole sur la plage des flaques longues, étroites, et peu profondes qui peuvent border la ligne de rivage sur des kilomètres.

Lorsque ce phénomène se produit, les plages sont très propres et les rares organismes morts que l'on peut rencontrer le sont souvent à l'intérieur de ces flaques.

Dans ces même jours qui suivent la tempête, au vent de la mer succède en général le mistral et la tramontane.

Ces vents de terre, violents et secs entraînent une évaporation importante, et des cristaux de sel peuvent apparaître sur le sédiment très fin qui tapisse le fond de ces flaques.

Ces vents entraînent également un abaissement du niveau de la mer ; au comblement de ces flaques par le sable et les particules fines amenés par les vagues succède alors le comblement par le sable et les particules fines amenés par le vent depuis les dunes et le haut de la plage.

Quand mistral et tramontane cessent, la mer revient à son niveau normal, et les sédiments apportés par les vagues les plus fortes finissent de combler ces dépressions.

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Dans la démarche scientifique, lorsqu'une hypothèse est élaborée à partir de quelques faits, la découverte à posteriori, de faits nouveaux, qui s'insèrent de manière cohérente dans le cadre de cette hypothèse, sont un indice fort de la validité de celle-ci.

Ainsi, pour moi, la démonstration est suffisante et l'idée que j'avais eu sur place il y a plus de vingt cinq ans se trouve confirmée par les dernières observations.

Mais je comprends que vous ne soyez pas forcément convaincus !

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Essayons donc d'aller plus loin.

Les habitués des promenades sur les plages du monde entier ont le même réflexe : quand ils y découvrent la dépouille échouée d'un organisme inconnu de la taille de l'échantillon N°4, la première chose qu'ils font c'est de la retourner pour mieux voir à quoi ils ont affaire ( la face supérieure est généralement desséchée, racornie, recouverte de sable, ou blanchie par le sel ).

Et dans le monde entier cette action est un séisme pour le zoo de petites bêtes vivant dessous et pour lesquelles ce cadavre assure le gîte et le couvert.

Cela court, rampe, saute, s'envole, pour se sauver et se cacher au plus vite.

Evidemment dans le cas de l'échantillon N°4 nous sommes au Paléoprotérozoïque ...

Alors, pour ceux qui ont déjà du mal à s'imaginer qu'à l'époque une bestiole des "macroscopic organisms" du "Francevillian biota" puisse s'échouer sur une plage, je comprends que la retourner pour voir les petites bêtes qui se cachent dessous soit carrément surréaliste.

Vous reconnaissez dans l'image suivante le centre de la face inférieure de l'échantillon N°4.

On y voit sur le pourtour le sédiment très fin dans lequel sont inclus des cristaux de sel et de pyrite.

Au centre, on voit un creux formé dans le sédiment très fin.

Entre les deux, on observe un rebord constitué de deux couches très minces colorées par des oxydes de fer.

La plus externe est dans les tons ocre jaune, la plus interne est plutôt gris noir.

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Je n'ai pas d'idées préconçues, et ma démarche est naturaliste : s'il y a des grosses bêtes, il y en a forcément des plus petites pour profiter de l'aubaine que constitue leur cadavre.

Et ce qui se passe actuellement sur les plages du monde entier après les tempêtes n'a aucune raison de ne pas s'être passé il y a très longtemps, même si cela fait plus de deux milliards d'années.

L'image suivante montre le rebord dont je parlais dans le message précédent, vu dans l'objectif de ma binoculaire.

Le champ photographié fait toujours un centimètre de diamètre.

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Le rebord extérieur, de couleur ocre jaune est une couche très mince de sédiment très fin, colorée par des composés du fer.

sa partie supérieure est une argile de couleur crème dans laquelle sont délicatement préservés les reliefs de la base de la couche suivante de couleur gris noir.

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