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Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais.
Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais les 30 et 31 mars

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Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais.
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Aurait-on vécu les plus belles heures de la minéralogie française ?


olif

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Coucou trenen23, merci pour l'échange, j'espère que l'on se rencontrera un jour, et merci de participer au forum, comme modo en plus, je profite de cet échange pour placer qq mots :remonte:.

On touche dans notre échange le fond du sujet, la distinction en Sciences/Histoire Naturelle/Collection...

La microminéralogie n'est pas de la Sciences, pas plus que la macro, c'est de la collection dans 99,99999 % des cas.

Je développe un peu (il faudrait une intervention bien préparé ds un colloque avec ppt !).

On est sur un forum, chaque argument sera "survolé" et surtout improvisé.

Aucun scientifique en France, universitaire ou cnrs n'est payé pour développer une collection de microminéraux, ni même dans les museum, idem à l'étranger, pq ? Parce que la Science n'en à pas besoin... Ponctuellement tel ou tel échantillon, mais des collections, micro ou macro non.

On confond l'action de collectionner, et la Science, qui est constitué de publications, les objets servant seulement "juste" de matière à publication.

Ne pas confondre les publications pour collectionneurs, avec des inventaires plus ou moins développés sur un site ou une des monographie sur une espèce avec des publications "scientifiques", voir par exemple le "Mineralogical Record" versus "American Mineralogist" ou "The Canadian Mineralogist"...

Nos bonnes publications sont de l'Histoire Naturelle au mieux.

Un inventaire des espèces d'une localités, description des meilleurs spécimens (micro ou macro), un peu d'histoire de la localité... On peut remplacer minéraux par oiseaux, batracien, poisson,... De l'Histoire Naturelle, c'est tout aussi honorable et intéressant pour la société que la Science, mais ce n'est pas de la Science.

Un ex : à La Lauzière, il y a une réserve de chasse, les chasseurs comptent régulièrement les populations d'animaux, notamment de Chamois, notent au fil du temps moult informations, les naissances, les décés, les lieux de repos, bref tout un relevé d'informations, compilé et commenté dans des notes, rapports, études, bulletins. Font-il de la biologie pour cela, sont-ils des biologistes pour autant ? Non, c'est de l'Histoire Naturelle...

Parfois comme dit, ces observations aboutissent à de la Science, un naturaliste faisant l'inventaire des orchidées d'une zone, tombe sur qq chose d'atypique, bingo, pas connu, là commence la Science, il va y avoir une publication dans les formes dans une revue "cotée" et reconnue, la publication sera de la Science, l'obervation de terrain de l'Histoire Naturelle, qui pourra être publiée dans une revue grand publique de botanique...

Que dire encore, notons par exemple que les nouvelles espèces minérales n'interessent plus personne ou presque, il n'y a plus en France de structure dédiée à la recherche de nouvelles espèces minérales, depusi, les années 80', toujours ? Encore moins à découvrir des espèces connues mais inédite dans telle ou telle localité. Il y avait dans le temps Bruxelle et Genève avec Halil Scharp. La plupart des nouvelles espèces françaises ds les années 80' et 90' y ont été décrites. Actuellement Lausane travaille dur sur les nouvelels espèces, c'est assez rare, plus rien en GB, USA, Canada, France,... Encore une fois, la Science n'a pas besoin ou presque pas de monter des labo avec des scientifiques juste pour indentifier de nouvelles espèces minérales. Encore moins pour faire des publications de minéralogie locales...

Pensez à la vente de la collection minéralogique de l'Académie des Sciences de Philadelphie, USA, il y a 2/3 ans, vendu car dixit le "board" de l'Académie, "on fait de la Science, la collection ne sert plus à faire de la Science, on vend, car cela coute de ne serait-ce que conserver tous ces objets". Il n'y a presque plus rien ou presque à Harvard ou à la Smithonian, tjs ce pb de valoriser scientifiquement l'études des minéraux.

Pour ce qui est de la collection de spécimens français, elle se porte bien, très bien même, et non, la dririsation de diverses mines est bien domageable, mais cela touchera peu in fine la collection, parce qu'il existe bien d'autres possibilités de collecte, et que ces localités dririsé seront exploitées ds le futur, n'en doutons pas ;-). Surtout il faut noter que les bons spécimens sortis de ces lieux ne sont pas si abondant que cela, or seul les bons spécimens sont moteurs à moyen/long terme de la dynamique collection. Il y a un stock colossal d'objets ds les collections, cela suffit à alimenter par recyclage le marché. CF le marché en GB, et le milieu cailloux là bas.

Bien sur, si en France on connait des difficultés pour collecter, il y a plein d'autres pays où il y a moult possibilité, il n'y a jamais eu dans l'histoire autant d'objets minéralogique en circulation, c'est tout simplement ïnouï, impensable encore dans les années 80', et la qualité, est très très élévé, le prix moyen des objets bas de par l'abondance des objets.

Que dire encore pour illustrer le différence entre Science et collection, imaginons un scientifique de pointant ds un de nos musées, "je fais des recherches sur tel sujet, j'ai besoin de cet aigue-marine là ds la vitrine pour faire des lames minces !" Si les objets ds les collections publiques ont pour vocation à servir la Science, on le laissera découper une fabuleuse aigue marine en fine lamelles... A travers mon exemple amusant, je veux pointer le fait que nos collections publiques sont avant tout des collections de "jolis cailloux", qui ne servent qu'à la marge à la Science. Autre exemple, en quoi une suite d'azurite de Chessy dans un musée sert-elle aujourd'hui la Science ?

On pourra l'utiliser pour un article dans une revue amateur, comme on publie sur l'histoire d'une église, la flore d'une zone, les champignons de telle forêt, mais on ne fait pas là de la Science. De l'Histoire Naturelle, du "journalisme scientifique" comme dans "Science et Vie", utilisez le vocabulaire que vous voulez ;-).

C'est d'ailleurs cette incapacité inntelectuelle à passer de collections scientifiques (Lacrois faisait de la Science en son temps) à des collections de jolis objets, pouvant servir à la pédagogie (initiation à diverses Sciences à travers des objets "curieux" et "jolis"), à la conservation d'un certain patrimoine (une selection d'objets naturels, comme on conserve des dentelles de Calais ou des pipes de St Claude), d'un intérêt historique (illustre l'histoire de Sciences, ou celle de mines, carrières,...), ou juste faire plaisir aux yeux.

Voilà, un peu en "vrac", si vous souhaitez que tel ou tel point soit développé, n'hésitez pas !

Je vais manger ;-), miam !

Amicalement, Théo'.

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je te suis théo !!

il y a confusion entre minéralogie et minéralogie !!!! (la science et la passion des minéraux ...)

la passion des minéraux est intacte et même dirais je grandissante au vu du nombre de jeunes qui viennent sur les bourses d'échange (comme hier a bosmie ) et le nombre grandissant d'inscirt sur géo !!!

les quelques sites driritisés (et la c'est tout de même très regrétable !!!) n'étaient il me semble visités par un nombre très restreint de spécialistes de cette "discipline" et les sommes déboursées pour ça sont totalement déraisonnables !!!!! encore que un simple foudroyage aurait sans doute eu le même résultat a moindre cout .... (car de mon avis personnel nombre de galeries driritisées n'offrent plus les conditions optimales pour nos amies chauves souries : modification de l'aération , du taux d'hygrométrie, et peut etre des températures ?)

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je te suis théo !!!

il y a confusion entre minéralogie et minéralogie !!!! (la science et la passion des minéraux ...)

Voilà, je poursuis, répondant sans préparation, et écrivant tout en réfléchissant sur le sujet.

Une autre illustration, M. Cordier est professeur en Université, il est l'auteur de "Que disent les minéraux", un excellent livre à acheter, il est/a été vice président puis président de la SFMC, société française de minéralogie et cristallographie, et travaille sur en gros les minéraux de l'intérieur de la terre. Et bien il travaille ds un laboratoire de physique et est professeur de physique, pas de minéralogie, et n'excerce pas ds un département de science de la terre... La minéralogie en tant que science est bien loin de nos cailloux. M. Cordier travaille avec des enclumes à diamant afin de simuler sur d'infime quantité de matière de haute pression et/ou température, afin de comprendre l'évolution et comportement de la matière. Il n'a que faire de nos collections pour ses recherches ;). Cf sa conférence "Voyage au centre de la terre" fait à Géorencontre 2008 ou à Chamonix cet été.

A noter une autre illustration, à la SFMC, société française de minéralogie et cristallographie, vénérable institution, "dans le temps", on montrait en scéance des "cailloux", Vésigné, grand collectionneur devant l'éternel a par exemple fait des présentations de cailloux en scéance "officielle", un collectionneur patologique chez les scientifiques... Pire, Boubée, fameux marchand naturaliste parisien a fait de même. Pire Vésigné a été président de la SFMC, et pire de pire Boubée aussi ! Tout cela est fini depuis bonne longtemps...

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Bonsoir,

Un sujet passionnant! Mais je voudrais rebondir un peu sur le lien entre la science (proprement dite) et la minéralogie.

Fort heureusement, la minéralogie peut avoir des liens étroits avec les scientifiques autres que les minéralogistes.

Je prends mon cas particulier.

Je travaille depuis maintenant 20 ans comme chimiste (je dirige un équipe d'une vingtaine de personnes) dans le domaine de la synthèse des matériaux nanoporeux et je me suis fait une spécialisation dans le domaine de la synthèse, la caractérisation et l'utilisation des zéolithes.

S'il y a bien un domaine où minéralogie et chimie + science des matériaux se rejoignent, c'est bien celui des zéolithes.

Tous les caillouteux connaissent les belles zéolithes des Indes, mais qui connait leurs utilisations dans la vie de tous les jours : fabrication essence + diesel, engrais, lessives ...... Le tonnage est énorme en zéolithes naturelles.

Or, nous connaissons aujourd'hui à peu près 600 structures de matériaux que l'on appelle "zéotypes", c'est à dire à structure zéolithique, mais pas forcement formés de silice + aluminium. Un grand nombre quand on compare au nombre de zéolithe naturelles (60 ? 80 ?)

Pourtant, nous ne sommes toujours pas capables de produire, au niveau du laboratoire, un certain nombre de structures zéolithiques naturelles.

Ces dernières années, les avancées scientifiques se sont toujours faites grâce aux connaissances des zéolithes naturelles.

Deux exemples :

nous connaissions depuis plusieurs décennies une zéolithes dite "Béta" qui se synthétise toujours sous la forme d'un mélange de polymorphes (qu'on appelle A, B, ou C). C'est donc une zéolithe assez désordonnée, avec des frontières entre domaines qui génèrent des défauts. Or, la découverte des zéolithes naturelles à Goble, Orégon, a montré que la Tschernichite est un des polymorphes naturels de la zéolithe béta. L'étude chimique et cristallographique a permis par la suite de synthétiser au labo ce fameux polymorphe (pas comme dans la nature ; il a fallu changer légèrement les angles des tétraèdres Si-O-Si en substituant une partie du silicium par du germanium).

La découverte des zéolithes au Mt Adamson, Antarctique, a permis de trouver la mutinaite, équivalent naturel de la ZSM-5, une des zéolithes synthétiques les plus anciennement connues (on la connaissait au labo depuis presque 50 ans). néanmoins, le composé naturel possède une quantité de sites "aluminium" jamais égalée au laboratoire. L'étude chimique a montré qu'il s'agit là d'une combinaison de cations, dans les canaux, qui favorise un excès d'aluminium.

Voilà 2 exemples (et il y en a de nombreux autres) qui montrent que la minéralogie peut encore être très utile de nos jours, mais pas forcément dans les domaines où on s'y attendrait le plus ...........

Alain

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Invité corbieres

Bonsoir,

Avec l'exemple classique des zéolites, Alain 69 nous entraîne dans le domaine des sciences appliquées où l'étude des propriétés a pour finalité des applications concrètes pratiques. La science, c'est encore autre chose: une problématique de départ, des hypothèses, des expériences, un modèle explicatif qui fonctionne bien.

Donc, personne ne dit que faire de la micro ou de la macro, c'est de la science! (identifier ou caractériser un nouveau minéral, ce n'est pas de la science non plus). Par contre ramener la micro ou la macro au seul fait de collectionner est beaucoup trop réducteur. La collection n'est qu'un aspect de la minéralogie.

Acquérir des connaissances, une culture dans ce domaine, occuper ses loisirs, mettre à jour ce qui est caché, conserver, participer à la connaissance naturaliste du pays, partager et consigner ses résultats, connaître d'autres passionnés....etc, c'est aussi le moteur de nombre d'entre nous!

Et les micros (comme les amateurs de batée et autres), ces dernières années, ont effectivement fait progresser la connaissance du patrimoine français.

La plupart des réactions à ce post dont l'énoncé du sujet peut prêter à de trop nombreuses interprétations vise en priorité le collectionneur. Alors bien sûr, celui-ci sera moins affecté par la fermeture des mines (surtout s'il s'intéresse aux fentes alpines!).Que les stocks, le recyclage d'anciennes collections, les découvertes ponctuelles... alimentent le marché de la collection: possible, mais tous les amateurs ne sont pas des collectionneurs acharnés, celui qui préfère le terrain (pour les raisons évoquées plus haut) voit les possibilités d'accéder (légalement!) aux minéralisations se réduire d'année en année, donc en quantité et surtout en variété, la situation se détériore, les « nouveaux » gisements étant loin de compenser ceux qui disparaissent ou deviennent inaccessibles. C'est une réalité objective et incontestable dans ma région du moins.

S'adapter? disent certains, je dirais changer de minéralogie! Pour un temps car avec le mode de protection zonale adopté en France, ça ne va pas s'améliorer. Quant à acheter une mine et l'expoiter, c'est tout simplement impossible en droit français sauf à obtenir un PER ou une concession ou encore racheter des haldes au concessionnaire car (me dire si je me trompe), le propriétaire du terrain n'est pas propriétaire des matières concessibles et des stocks extraits.

Cordialement, C. Berbain

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" La collection n'est qu'un aspect de la minéralogie.

Acquérir des connaissances, une culture dans ce domaine, occuper ses loisirs, mettre à jour ce qui est caché, conserver, participer à la connaissance naturaliste du pays, partager et consigner ses résultats, connaître d'autres passionnés.... etc, c'est aussi le moteur de nombre d'entre nous ! " :clin-oeil: À 100 % du même avis !

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Réponse à la volée, donc surement maladroite.

OK, le micro, c'est de la collection avant tout, n'empèche que juste l'idée de décrire précisément la paragenèse d'un indice est pour moi déjà une démarche scientifique qui peut amorcer une démarche de recherche d'explication, ce qui correspondrait à la vision présentée de la science. Pour moi, ça va largement au-delà de la récupération de belles fluorines au Beix ou ailleurs (désolé, j'ai une dent sur la fluo en ce moment!)

La description de cette paragenèse, c'est un sacré point de départ, surtout pour un scientifique flemmard comme moi, c'est le sale boulot, celui qui prend du temps et qui est indispensable pour pouvoir chercher des explications avec un maximum d'informations au départ.

C'est vrai que la problèmatique scientifique, ce serait d'expliquer la présence d'autant d'espèces aux Montmins, mais avant, il faut avoir fait le tour du bidule en descriptif en analysant les relations entre minéraux. C'est ce que l'on faisait avec P. Picot et les autres, d'abord du descriptif et on essayait après d'en tirer des conclusions métallogéniques.

Je vous garantis que le déboisage que fait un François Périnet en concentré d'alluvions permet de poser quelques beaux problèmes: origines des monazites présentes en quantité dans le granite de Guéret, origine des mispickels assez frais du ruisseau de Beaulieu en dehors du drainage des filons de Labessette.

Je ne parle pas des saphirs du Sioulot, qui s'ils n'avaient pas été redécouverts n'auraient peut être pas fait l'objet d'un mémoire de maîtrise et d'un DEA.

Après pour le côté positif, je connais un jeune Maître de Conférence qui s'amuse comme un fou à essayer de répondre à ce type de questions, même si ça ne fait pas partie de son travail direct, et en plus, on arrive souvent à servir les recherches du labo.

Autre exemple, une étudiante travaille sur des pollutions, une des personnes qui peut lui apporter des réponses est celui qui a décrit la paragenèse de la mine (là c'est de la description donc de l'histoire naturelle).

Bon avec tout ça, si je n'arrive pas à gagner une inscription gratuite à l'AFM !

En ce qui concerne la minéralogie et les physiciens et chimistes, Je lisais un bulletin de minéralogie de 1943, article de Jean Orcel, sur un de mes dadas, hérité du maître P. Picot, les stannites de Vaulry. C'est quand même bougrement descriptif, mais bougrement utile pour poser les problèmes métallogéniques.

Pour moi, géologue, et non physicien ou chimiste, la minéralogie est un outil pour poser des problèmes et les résoudre, pour qu'elle soit une fin en soi, il faut aller chercher du côté de la chimie et la minéralogie.

Je la place là en vertu du fait que "la culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale": Claude Guillemin a fait une thèse de pharmacie sur Cap Garonne, (ça m'a toujours impressionné ce truc!)

En bref, tout ça n'est peut être pas de la science, mais ça peut en constituer un point de départ précieux.

Bonne soirée à tous, Serge

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Théophraste, je rebondis sur ton propos :

"On confond l'action de collectionner, et la Science, qui est constitué de publications, les objets servant seulement "juste" de matière à publication."

Le but du scientifique naturaliste (on parle des sciences de la Terre) est d'observer,puis de publier si il y a matière à publier.

Le but du scientifique moderne est de publier au maximum pour garder son budget, voire garder son poste, ce qui est légitime mais pas très constructif.

La science c'est d'abord répondre à des questionnements de l'homme par l'expérience, l'observation, voire des méthodes plus modernes (modélisation) mais toujours basées sur un jeu de données concret.

Sans les objets, pas de question ! Et pas de question, pas de science... L'objet est le point de départ.

La course actuelle à la publi nous éloigne de l'esprit de départ pour nous emmener vers une pure compétition, où les questionnements scientifiques et les hypothèses de recherche sont parfois très orientées dans le sens qui plaira à la direction du laboratoire de recherche.

Un bon sujet de recherche, ce n'est pas celui qui tente de répondre à des question épineuses, mais un sujet qui est garanti d'amener le maximum de résultats.

Tout ça pour étayer les propos de Alain69 et Trenent23, et dire que quand on parle de science, il ne faut pas oublier les petits maillons (indispensables) de la chaine.

Pour revenir au sujet, merci Alain69, ton intervention est très constructive. Pour aller dans ton sens il y a également beaucoup d'études menées sur les argiles (par ex. au CNRS d'Orleans), notamment sur le stockage des métaux lourds (les ions à gros rayon ioniques sont piégés dans les feuillets de certains minéraux argileux). Je crois que le labo du muséum travaille sur des applications du même genre, quelqu'un a des infos ?

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Theo, j'ai également un peu de mal à suivre ton raisonnement et suis assez d'accord avec l'esprit des messages de Trenen et Olif.

Les sciences naturelles devraient absolument décrire de nouvelles espèces pour exister ? Peut etre ta définition de la Science se limite-t-elle aux grandes branches de la science fondamentale? Dans tes exemples tu sembles vouloir opposer l’histoire naturelle aux sciences que sont la biologie, la botanique ou la minéralogie.

L’approche naturaliste est pourtant la base de toutes les sciences de la vie et de la terre. Et malgré les outils modernes d’analyses qui tendent à éloigner la science du terrain, lorsqu’il s’agit de faire de la science appliquée, il est indispensable de retrouver cette démarche naturaliste.

Prenons l’exemple de la gitologie, il s’agit bien d’une science (avec de nombreuses publications a comités de lecture comme 'Economic Geology'). Ces publications sont basées sur des études d’inclusions fluides, des isotopes, des sections polies… mais à la base les auteurs font bien appel à un minimum de géologie et de minéralogie descriptive, ne serait ce que pour établir les paragenèses.

On retrouve un peu cette démarche descriptive dans les monographies publiees par les amateurs, même si les micromineralogistes s’intéressent avant tout aux minéraux secondaires et laissent un peu de cote les especes primaires massives peu esthetiques. Quoi qu’on en dise ca reste donc de la minéralogie au sens large

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Invité corbieres

Si je suis intervenu pour préciser qu'un amateur de minéralogie n'a pas forcément pour but La collection, c'est un peu par rapport aux interventions de Théophraste que je trouve souvent trop peu nuancées.

Bon, personne n'a défini exactement ce que voulait dire "plus belles heures de la minéralogie française", quels critères, quelles mesures... permettant de répondre assez objectivement.

Je m'en tiens donc à mon approche régionale (P-O, Aude): tous les collectionneurs ou amateurs des années 70, que je connais, partagent le même point de vue: la minéralogie régionale a mangé son pain blanc. Pour ce qui est des "purs collectionneurs", il serait impossible aujourd'hui de refaire leur collection régionale au niveau qu'ils ont atteint. Si dire que la minéralogie se porte bien parce qu'un jour ces collections seront à vendre, ça ne me paraît pas satisfaisant.

Le nombre de collectionneurs n'a rien à voir avec le développement de la minéralogie, seulement celui du marché! Un coup d'oeil sur les bourses régionales montre qu'il n'y a (de mon secteur) pratiquement rien en vente et très peu à l'échange (et souvent d'une qualité passable, et je suis gentil!)

D'autre part, le leitmotiv de Théophraste est: l'amateur des années 70 était un gros nul qui achetait n'importe quoi à des prix effarants et il n'y avait pas grand chose à acheter. Là encore la vérité n'est pas aussi simpliste (notons qu'actuellement, certains font de même!). Les gens que je connais savaient parfaitement sélectionner un bon échantillon... mais les moyens financiers ne suivaient pas toujours. En ce temps-là, les amateurs contactaient directement les mineurs sur le site, voire pouvaient échantillonner directement. Le choix était important et les prix très bas par rapport au marché. Dans les bourses, il n'était pas rare de trouver des amateurs proposant un grand nombre d'échantillons (parfois de l'étranger aussi) à des prix là aussi concurrentiels.

Tout cela est terminé.

La disparition des exploitations minières nous a privés d'un pan important de la minéralogie, les interdictions et l'inaccessibilité de pas mal d'affleurements ont aggravé le mal. Et j'attends qu'on me dise par quoi remplacer tout cela!

D'autre part, pour terminer, la science pure, la science appliquée ou la connaissance naturaliste n'a pas besoin de beaux minéraux pour fonctionner correctement.

Tiens pour appuyer mes dires, j'ai effectué une petite sortie aujourd'hui: j'ai trouvé (surtout) une paragenèse néoformée: panneauite,avec interdiite, clôturite, barrierite, habituellement associée à prunite (pas trouvée!). A noter que ces minéraux ne sont pas pour l'instant acceptés par l'IMA, on suspecte une action anthropique!. Ils n'existaient pas d'ailleurs il y a 20 ans à cet endroit. J'ai quand-même trouvé autre chose... qui n'ira pas en collection (j'ai déjà ces espèces en référence!)

Cordialement, C. Berbain

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Kikou, et oui, c'est difficile, un changement profond à faire de la manière dans notre rapport à nos cailloux.

En attendant un peu de temps pour reprendre la plume, le point final de la réflection est que la Science n'a que faire de nos cailloux, et c'est pour cela qu'il n'y a plus de chercheurs en minéralogie, ou de collections publiques "vivantes", et cela n'est pas propre à la France, cf l'état de la minéralogie en Grande-Bretagne, Allemagne, USA, Canada, Japon, Australie, Suisse,...

Il y a eu un divorce entre la Science et les "cailloux +/- dans les années 70'...

Notre façon de collecter, collectionner, publier est de l'Histoire Naturelle ou juste de la collectionnite.

'Economic Geology' utilise peu, disons pas, nos collections, publiques ou privées...

Il faut bien acter cette disparition de la minéralogie telle que nous la vivons et concevons nous "amateurs"...

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M. corbiere met sous ma plume des propos qui ne sont pas, ce n'est pas correct... Je ne discuterais pas de l'état de la collection dans les années 70' ici, c'est un autre sujet.

Un article à lire : Minéraux et minéralogie au XXIème siècle en France.

Préambule

Les collections de minéraux ont existé en dehors toute approche scientifique, et peuvent exister pour elles-mêmes, pour le plaisir qu'elles procurent à constituer ou contempler. La minéralogie est la science qui étudie les minéraux. Développer une collection de spécimens ne signifie pas forcément pratiquer la minéralogie.

Un peu d'histoire

Depuis des temps immémoriaux, des collections de minéraux furent constituées par l'Homme. A la Renaissance, au XVIème siècle, l'important besoin de métaux et matières premières entraîna la constitution de collections pour servir à l'enseignement des exploitants miniers. Mais en parallèle, des collections se constituaient pour le simple plaisir qu'elles procuraient.

Dans la deuxième moitié du XVIIIème, cette dualité perdura : développement de collections constituées pour elles-mêmes, de collections d'étude, notamment pour les exploitants miniers, et fait nouveau, de collections pour la recherche scientifique.

A titre d'illustration, la loi des indices rationnels ou des troncatures simples fut définie par l'Abbé Haüy en 1774. Par observation du phénomène de clivage de la calcite, il a déterminé la notion de "molécules intégrantes", c'est-à-dire les parallélépipèdes identiques constituant les cristaux, et suite à cela, il a été déduit que chaque face d'un cristal peut être repérée dans l'espace par des nombres entiers.

Au siècle suivant, en 1896, Becquerel découvrit la radioactivité par accident alors qu'il faisait des recherches sur la fluorescence des sels d'uranium au Museum à Paris. En 1898, la découverte du polonium et du radium par les Curie est faite à partir de pechblende de Jachymov (Joachimsthal) en Tchéquie.

Les collections d'étude et de recherche sont de moyennes, voire de médiocres qualités. Par exemple, si la collection Haüy est historiquement forte intéressante, peu d'objets, eu égard aux critères actuels, peuvent être considérés comme bons, et donc présentables en exposition.

De la collection

La collection de spécimens minéralogiques, et les collections qui découlent de cette pratique sont très diverses de par les multiples causes qui ont amené la constitution de celles-ci.

Les collections pratiquées dans un but ludique, pour le plaisir que leur constitution procure, seront orientées vers des objets rares, spectaculaires, ou esthétiques.

Suivant l'époque, l'approche de la collection évolue. En ce début de XXIème siècle par exemple, la rareté stricto sensus n'est pas particulièrement recherchée et les collections dites systématiques ont pratiquement disparu.

"L'Histoire Naturelle minéralogique" est particulièrement vivante, elle consiste à réunir un ensemble particulièrement représentatif d'un site, d'un secteur géographique ou d'une région, ou encore d'une espèce minéralogique donnée. Ce type de collection se concrétise par la réunion d'objets dit "macro" (taille > à 3 cm carrés, les "spécimens de cabinet" faisant une à deux "mains"), ou "thumbnail" (environ 2,5 cm de coté) ou encore "micro" (petits spécimens présentant des cristaux visibles avec une loupe binoculaire).

Dans les années 1970 est née aux USA la forme actuelle "classique" de la collection de minéraux. Il est recherché des objets aussi parfaits que possible, avec de bons volumes, de belles couleurs, et donc une esthétique certaine. Ce type de collection se compare à la collection d'œuvres d'art.

La communauté minéralogique

Si dans les années 1970 et 1980 de très nombreuses associations furent crées par les collecteurs et collectionneurs de minéraux, la crise du tissu associatifs et plus particulièrement du bénévolat dans les années 1990 et 2000 transforme les pratiques de la communauté. On estime qu'il existe actuellement 300 à 400 associations et plusieurs fédérations de personnes s'intéressant notamment aux minéraux.

L'avènement d'Internet a permis des échanges faciles et peu coûteux par courriel ou messagerie instantanée, et la création de très nombreux sites, blogs et forums.

La communauté est particulièrement dynamique, remarquons par exemple les 50.000 visites mensuelles du portail associatif Géopolis (www.geopolis-fr.com), ou les 400.000 visites mensuelles de Géoforum (www.geoforum.fr), le forum des Sciences de la Terre. Citons également le site de l'Association Française de Microminéralogie (AFM).

Un marché très actif se développe à travers le monde, s'exprimant sous la forme de ventes de gré à gré ou de bourses aux minéraux. Certaines sont devenues des carrefours incontournables, telle celle de St Marie-aux-Mines en Alsace (fin juin tous les ans), qui réunie plus de 25.000 personnes sur quatre jours. De multiples sites de vente en ligne sont également apparus. Il existe en France un syndicat des négociants de minéraux depuis quelques années.

L'existence de cette communauté entraîne la publication de nombreux ouvrages, par exemple, citons Les mines et minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières édité par l'Association Française de Microminéralogie (AFM), Le grand livre des minéraux d'Alsace de Jean-Luc Hohl, L'Uranium du Morvan et du Forez de Pierre-Christian Guiollard, La Mine de fluorine de Valzergues d'Etienne Guillou-Gotkovsky, Les Gisements fluorés de Marsanges-Barlet près Langeac de Christian Vialaron, Mine, mineurs et minéralogie au Silberthal de l'association minéralogique "POTASSE", le Guide des minéraux et roches de Haute-Loire rédigé par le CPIE du Velay, etc.

La communauté bénéficie de deux revues, Le Règne Minéral et Minéraux et Fossiles, vendues sur abonnement. Ces revues publient également des hors-séries thématiques.

La collecte

Si elle était pratiquée notamment en groupe à travers des associations dans les années 1970 et 1980, elle tend à se réaliser actuellement plus sous la forme de sorties en petit comité d'amis.

Les découvertes sont au rendez-vous, de nombreuses découvertes majeures, voire exceptionnelles, ont été réalisées ces dernières années en France.

Les lieux où la collecte est possible se raréfient pour de multiples causes : urbanisation du pays, disparition des exploitations minières, disparition de sites miniers anciens par "réhabilitation" de l'Etat, disparition des petites carrières au profit de grosses exploitations, arrivé des néo-ruraux dans les campagnes, acceptant parfois mal la pratique, de même que certains courants écologistes, etc.

Les musées

A la suite de l'engouement pour la collecte et la collection de minéraux des années 1970 / 1980, de nombreux musées se sont créés. Et notamment quelques musées privés "régionaux". Ces musées ont pour vocation de présenter les minéraux d'un secteur ou d'une région plus ou moins vaste. Citons le musée des minéraux de la faune et des minéraux de Bourg d'Oisans (Isère), le musée des minéraux de Chamonix (Haute-Savoie), le musée d'Eymoutiers (Haute-Vienne), le musée de minéralogie et de pétrographie d'Ambazac (Haute-Vienne), le musée de la ferme de l'Orne (Loire Atlantique), ou encore le musée de géologie et de minéralogie d'Oignies (Nord), etc.

A contrario, les grandes collections publiques périclitent à de rares exceptions près, voire elles sont abandonnées ou fermées. Si la collection minéralogique de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) vit une dynamique vertueuse, la collection minéralogique du Museum à Paris est quasi à l'abandon, malgré le remarquable travail des quelques personnes qui peuvent y intervenir. La collection de l'ancien musée Guimet à Lyon va être stockée en réserve. De l'ancienne collection visible par le public, seule une trentaine d'objets serait présentés au musée des Confluences.

De nombreuses institutions publiques se transforment en "trou noir", les objets ne sont plus visibles par le public, ni même accessibles sur sollicitation, et ce pour de multiples raisons (lieu de stockage peu accessible, ne pouvant recevoir du public, absence de personnel pour encadrer les visiteurs, inventaire inexistant, etc).

La minéralogie

Au XVIIIème et XIX ème siècle, la Science avait besoin des "objets". L'étude des spécimens minéralogiques dans les collections était source de découvertes et donc de progrès pour la Science, parfois fort important.

Cependant, au cours du XXème siècle, la Science a eu de moins en moins besoin des objets et donc des collections, tout au moins de celles qui regroupaient des objets d'un certain volume et par la même susceptibles d'être montrés au public. La plupart des espèces minérales existant en cristaux dépassant le millimètre avaient été découvertes et étudiées, et si une trentaine de nouvelles espèces minérales est encore découverte chaque année dans le monde, celles-ci si ne sont généralement pas visibles à l'œil. De plus, de par l'avancement de la chimie, beaucoup d'espèces sont connues et étudiées en laboratoire avant d'être découvertes dans la Nature, découverte qui seule permet de créer une espèce minérale.

Certains considèrent la minéralogie comme une science morte.

Des collections de minéraux, pour quoi faire ?

Elles permettent au public de découvrir les productions de la Nature. C'est une approche naturaliste qui n'a pour vocation que de permettre à ceux qui le souhaitent de découvrir et connaître un type de production de la Nature pour un site, un secteur ou région donné.

Les "objets" sont tout simplement intéressants par eux mêmes, "l'Histoire Naturelle minéralogique" se suffit à elle même et n'a pas besoin de motifs extérieurs pour exister.

Les collections permettent au public de contempler de beaux objets, qui pour beaucoup n'ont rien à envier à ceux présentés dans les musées d'art. Tout en pensant avec Aristote que "le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont" (extrait de la Métaphysique).

Et également : les collections de minéraux ? De l'utile à l'agréable, des tiroirs aux cimaises, par Jean-Claude Boulliard, Directeur de la collection de minéraux de Jussieu, Université Pierre et Marie Curie.

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C'est vrai que la discussion est partie sur trois themes bien distincts.

En resume et on est, je pense, a peu pres tous d'accord:

- La mineralogie depasse l'aspect esthetique des cailloux; Certains amateurs avertis en font encore de nos jours; Elle reste une Science qui trouve des applications dans de nombreux domaines (autrement dit ce n'est pas une science morte)

- La collecte de mineraux en France est de plus en plus difficile

- Seule la collection (-speculation) sur des pieces classiques se porte bien

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-La collecte de mineraux en France est de plus en plus difficile

-Seule la collection (-speculation) sur des pieces classiques se porte bien

il faut envisager la minéralogie autrement que seulement spéculative !!!! c'est d'abord une passion .......................non ??

ensuite la minéralogie systématique a encore de belles heures devant elle !!!! (mais la ce n'est absolument pas spéculatif !!)

et ce n'est pô forcément de la minéralogie tape a l'oeil ..... mais que de plaisirs en perspective !!! car les sites sont nombreux (inépuisables je serais tenter de dire !!) regardez les micros .... en macro c'est tout a fait possible aussi , c'est juste le nombre d'espèces qui diffère!!

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Hum, la collecte n'était pas plus facile dans les années 70, on ne collectait pas ds les mines actives, il y a eu des procés suite à des collectionneurs "ramassés" par les gendarmes sur de sites miniers, on a surtout collecté après la fin des exploitations minières, etc.

Je dirais que l'époque la plus facile pour collecter, à chaud, était les années 90'/début des années 2000 : transports pas cher, routes abondantes, matériel de qualité, nombreux sites "open", notamment avec la fin des mines, etc.

Penser aux "expéditions" des années 70', aller en 2 cv ds le Morvan, en février, pour se faire jeter par le gardien de la mine de l'Argentolle, etc.

"Avant c'était mieux !", hum, de plus il est bien plus facile de voyager et donc d'aller collecter loin...

Et pour insister, si la minéralogie existe tjs, elle n'a plus besoin ou presque des minéraux, tel que nous les collectons et collectionnons. D'ou la disparition "mondiale" des collections universitaires, publiques, des minéralogistes ds les universités et les museums. Il n'existe d'ailleurs plus de formation de minéralogiste...

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Bien sur qu'il y a de la passion, c'etait un peu de la provoc la... Ce que je voulais dire c'est que la rarete soulignee dans le point 2 implique que pour certains gisements - de plus en plus nombreux- les belles pieces sur le marche proviennent fatalement du recyclage de collections. Ce qui provoque une flambee des prix. Ca ne veut pas dire que ce soit volontaire de la part de tous les acteurs du domaine, mais le constat est la.

Que la mineralogie systematique ait encore de l'avenir, cela rejoint mon premier point, a propos de la vraie mineralogie.

Les sites a micros 'inepuisables', je penses que Corbieres en a deja fait la demonstration inverse.

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Il n'y a jamais eu de collections de minéraux spéculatives ou comme investissement, c'est un mythe, juste des collections qui parfois on pu être revendu plus cher qu'elles n'ont couté lors que le collectionneur a souhaité arrêter.

Il n'y a jamais eu de cours de bourses de cailloux ;)

La minéralogie "régionale" systématique tourne bien (en passant, c'est ce que j'aime), la systématique d'espèces est morte ds les années 70', début 80' (en gros).

A noter personne ne faisait de collection "régionale" dans les années 70', même 80', dit autrement, personne ne collectionnait le "français", c'était ringard, nos musées publics étaient d'ailleurs les premiers à "balancer" leur minéralogie de la France... Idem ailleurs au fait (Grande-Bretagne, Allemagne, Suisse, USA,...). D'ailleurs parce ce type de collection n'était plus "scientifique" à l'époque...

Ce fut un bien et un mal, le succès de Jussieu, c'est que le premier directeur de la collection, P. Bariand, a collectionné "à l'américaine"... De beau, du coloré, du parfait, du grand, du top pour l'espèce avant tout...

Discussion sympa :sourire:

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Certains top spécimens flambent car ils intégrent un type de collection qui est régit par les même règles que les oeuvres d'art.

Ceci dit c'est pas nouveau, voir le prix des "cailloux" à la fin du 17ème scècle ;-).

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Le Prix des Minéraux : Pourquoi si élevé ?

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Article de John Betts http://www.johnbetts-fineminerals.com

traduction libre de Marc JAUNIAUX

L'article original se trouve à l'adresse : http://www.johnbetts-fineminerals.com/jhbn...cles/prices.htm

Je suis à mes moments perdus revendeur de minéraux. On me questionne beaucoup au sujet du prix demandé pour des spécimens minéralogiques. Les collectionneurs débutants sont les plus désarçonnés parce qu'ils doivent encore comprendre quels sont les facteurs qui affectent la valeur des minéraux.

Voici l’évolution chronologique du prix d'un échantillon minéralogique typique en fonction de divers événements.

Le Commencement

Tous les minéraux sont à l'origine dans le sol. Un minéral n'est pas sans valeur (parce que, par exemple, les collectionneurs ont toujours l'espoir de trouver le minéral rarissime, non encore décrit) mais il n'a pas encore d'étiquette. Il restera enfoui au calme, pendant des millions d'années, avant qu'un des deux événements suivants n'arrive :

Ou bien il s'érodera, se dissoudra dans un dépôt sédimentaire quelconque et recommencera un autre cycle de formation de roche;

Ou bien l'homme interviendra et en fera quelque chose :

Il ira alors se faire concasser dans une usine de traitement industrielle comme un vulgaire minerai.

Ou il deviendra un spécimen minéralogique, un objet de collection.

Je me concentrerai uniquement sur cette dernière possibilité.

Evolution des prix

Au cours d’une sortie organisée par le CMPB, un collectionneur le déterre, l'enveloppe dans un bout de papier journal et le range dans sa cave. Il restera typiquement dans cet état-là pendant deux ou trois ans, avant que l’épouse dudit collectionneur ne menace de jeter à la poubelle toutes les cochonneries qui encombrent le sous-sol. Prix = 0 EUR (remarque : 1 EUR = 40.3399 BEF )

Le collectionneur le brosse et le nettoie pour la première fois et décide que cela vaut la peine de le garder malgré le fait qu'il manque de place et que sa femme lui précise qu'il aurait mieux fait de laisser les cailloux là où ils étaient et de collectionner des timbres, ce qui est beaucoup moins encombrant et sale.

Au cours d'une réunion du CMPB, Il fait un échange avec un autre collectionneur qui compte enlever les traces d'oxyde de fer et d'argile dudit spécimen. Il obtient en échange une améthyste du Brésil. Valeur estimée de l'échange = 0,50 EUR

Le nouveau propriétaire, plus expérimenté, dissout l'argile et la rouille dans l'acide et peut maintenant admirer la beauté réelle des cristaux de l’échantillon. Le spécimen est maintenant parfaitement propre et brillant. Prix estimé = 5.00 EUR

Il en fait don au CMPB pour l'organisation d'une vente aux enchères annuelle. Le spécimen atteint le prix de 12 EUR. Il est vrai que les réunions du CMPB sont toujours bien arrosées et qu’on perd parfois l’esprit.

Le nouveau propriétaire l'emporte et finit par le vendre à un collectionneur averti qui a appris que la carrière où il a été trouvé est maintenant sous eau et que plus aucun échantillon ne pourra plus être ramassé. Le nouveau propriétaire l'estime à 25 EUR.

Des années plus tard, la revue "Minéraux et Fossiles" publie un article à propos du site où a été découvert le spécimen. L'auteur de l'article décrit une forme cristallographique maclée rare, et considère même que le site de la découverte est unique. Le propriétaire double le prix à 50 EUR.

Le propriétaire meurt, laissant la plupart des pièces de sa collection sans références ni étiquettes. Ses héritiers n'ont aucune idée de ce qu'il faut faire avec la collection. Un revendeur local de minéraux contacte la veuve et offre 1800 EUR pour toute la collection minéralogique du défunt, qui se retourne dans sa tombe. Le prix payé par échantillon est approximativement de 0,50 EUR.

Maintenant l’échantillon, non étiqueté, est mal identifié par le collectionneur qui essaie de le vendre à 50 EUR comme un minéral classique, de provenance "classique".

Le spécimen ne se vend pas pendant deux ans. Le revendeur estime que la vente de minéraux ne rapporte plus grand-chose et décide de vendre plutôt des bijoux. Il élimine son fond de commerce en vendant les minéraux à 20 % du prix étiqueté. La valeur du spécimen tombe à 10 EUR.

Le nouveau propriétaire de l’échantillon est bien mieux informé et reconnaît sa véritable origine. Il fait des recherches sur l'emplacement et affiche une photocopie de l'article paru dans Minéraux et Fossiles pour attirer les clients de la bourse du CMPB à Autoworld. Le prix affiché est de 100 EUR.

Un riche amateur de 35 ans, qui vient de commencer une collection de minéraux, achète le spécimen pour 90 EUR. Il est heureux. Il a obtenu un rabais de 10 % !

Pendant ce temps, il y a tellement de demande pour des minéraux en provenance du vieil emplacement que les prix montent. La Société Yavlos et Cie décide d’acheter la carrière et de relancer son exploitation. On retrouve le gisement et on extrait à nouveau de beaux spécimens qui se vendent maintenant, grâce à un marketing insensé, à des prix astronomiques.

Après deux ans le marché est saturé. (Après tout, combien de personnes dans le monde sont-elles capables de dépenser 10000 EUR pour un spécimen ? peut-être quelques musées et quelques richissimes collectionneurs)

M. Yavlos n'abandonne pourtant pas la vente des minéraux trouvés dans la carrière. Mais les prix baissent de 10 % . Les minéraux du site deviennent aussi courant que les améthystes du Brésil. En attendant notre spécimen est vendu à un nouveau propriétaire à 150 EUR.

Ce dernier montre le spécimen à un collectionneur expérimenté qui possède un microscope. Ce dernier découvre des inclusions rares de zinekium ( 157ème élément du tableau de Mendeléïev). Il écrit un article qui est accepté et fait une communication de 15 minutes au Symposium International de Minéralogie. On offre le spécimen à la vente pour 500 EUR.

Il est immédiatement acheté par un collectionneur qui s'est spécialisé dans les minéraux du site en question. Le spécimen occupe maintenant une place de choix dans sa collection privée. L'article est publié dans le Journal International de Minéralogie. On offre au collectionneur jusqu'à 1000 EUR pour le spécimen. Il refuse.

Au fur et à mesure que le propriétaire vieillit, la valeur du minéral croît, du moins dans son esprit. Mais comme il sait aussi qu'il ne peut pas l'emporter dans la tombe, il l'offre à un musée local pour 5000 EUR. Le conservateur du musée a un budget d'acquisition annuel limité à 1000 EUR et espère qu'un généreux donateur achète le spécimen pour le musée.

En attendant le propriétaire meurt. Les héritiers ne sachant que faire de la collection et voulant occuper rapidement sa maison font appel à un entrepreneur pour réaménager les lieux. Tout est jeté dans une benne à ordures et finit dans un dépotoir. Le spécimen minéralogique se retrouve enfoui et recommence un nouveau cycle de dissolution et de recristallisation.

Alors, quelle est vraiment la valeur d'un échantillon minéralogique ?

Cette petite histoire amusante montre que le prix d'un échantillon minéralogique, comme de tout objet de collection, est déterminé en fonction de l'esthétique, de la rareté, de l'origine, mais aussi en fonction du marché (de l'offre et de la demande) ainsi que des études, publications plus ou moins scientifiques et de la publicité faites à son sujet. Comme dans l'art, la valeur augmente avec la connaissance et la rareté de l'objet. Il n'y a aucune valeur absolue. En conséquence, il n'y a aucune règle simple et rapide pour fixer les prix.

S'il n'y avait pas d'aléas au cours de l'existence d'un minéral, la théorie du plus fou prévaudrait. Chaque propriétaire fou ayant acheté un minéral le vendrait à un plus fou qui le payerait plus cher. Et ce serait l'escalade perpétuelle des prix. En tant que revendeur, tout ce qui importe c'est de trouver un collectionneur plus fou, capable de payer plus cher ce qui a été acheté moins cher. Et il existe ! C'est peut-être vous....C'est fou !!

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pour certains gisements - de plus en plus nombreux- les belles pieces sur le marche proviennent fatalement du recyclage de collections. Ce qui provoque une flambee des prix. Ca ne veut pas dire que ce soit volontaire de la part de tous les acteurs du domaine, mais le constat est la.

Speculation n'etait peut etre pas le bon terme, c'est pour cela que j'ai ensuite precise que la flambee des prix n'etait pas forcement volontaire ou calculee.

Mais qu'il suffit de 2 - 3 evenements pour lancer le phenomene (cas typique: les fluo de Valzergues dont le prix a encore grimpe suite a une vente sur un specimen ++)

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A noter personne ne faisait de collection "régionale" dans les années 70', même 80', dit autrement, personne ne collectionnait le "français", c'était ringard, nos musées publics étaient d'ailleurs les premiers à "balancer" leur minéralogie de la France...

ben c'est dans ces années la (fin 70 début 80 ) qu'on c'est "spécialiseé" dans le français !!!! grace a certains collectionneurs nantais déjas retraités qui collectionnaient le français et le régional depuis 50 ans pour certains !!! il n'en reste plus beaucoups ..ils nous quittent les uns après les autres !!!

mais la spéculation ou la fructification de la misede départ existe bel et bien !!! (et c'est pô ça qui aide beaucoup pour maintenir une passion intacte !!)

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Pour reprendre les propos de Cédrick à propos des publication d'Economic Geology et de l'intérêt du descriptif que personne ne conteste.

Quand je faisais la biblio de ma thèse (il y a fort longtemps), j'ai eu bien des soucis avec de magnifiques articles de "Minéralium Déposita" et plus souvent encore d"Economic Geology" qui me donnaient de magnifiques données d'isotopes soufre, d'inclusions fluides et autres terres rares, sans description précise des filons et des paragenèses (le contexte géologique était généralement bien décrit). Impossible de se faire une idée et de comparer les structures minéralisées avec mes indices, donc article inutile, à part la somme de travail qu'ils représentaient pour les auteurs et la publi de rang A de plus pour l'auteur qui est nécessaire pour le CV.

Serge

PS: au passage, je ne suis pas un anti-publication de rang A, il faut bien se baser sur quelque chose pour juger de l'activité d'un chercheur et ce système, pour imparfait qu'il soit, a le mérite d'être assez carré (après on peut discuter des critères de publication et de classement des revues), mais un chercheur qui ne publie pas ne communique pas et son travail est donc inutile à la communauté.

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Invité corbieres
M. corbiere met sous ma plume des propos qui ne sont pas, ce n'est pas correct...

Je relis tes posts (en 2008) sur "du prix des minéraux et de la collecte en général" et c'est bien ce qui transparaît.

Je ne sais pas comment tu sais si bien ce qui se passait dans les années 70, pourquoi tu te réfères souvent à cette période ni comment tu es toujours aussi catégorique dans des affirmations qui ne reposent sur rien de sérieux. Tes simplifications excessives ne correspondent pas à la réalité. Je ne cherche pas à être incorrect, je souhaiterais des analyses plus nuancées.

Pour moi, je fréquentais à cette époque des collectionneurs et amateurs qui savaient chercher, avaient accès aux exploitations régionales (plus facile que par la suite!) et avaient des contacts avec les mineurs, collectionnaient régional ou français, avaient de très bons échantillons... La rose des sables était... sur la cheminée, pas dans les vitrines. En somme tout le contraire de ce que tu évoques dans tes posts. Bien sûr, le collectionneur de minéraux "touristiques" ou médiocres existait mais j'en vois actuellement autant qui proposent ou achètent du matériel médiocre.

Je peux affirmer que la collecte était plus facile qu'aujourd'hui dans mon secteur car je l'ai vécu. Voir ce qui se trouve actuellement en comparaison (en macro), en variété, en qualité et en quantité.

Ceci dit, Cedrick a bien résumé les débats.

Quant aux gisements micro, la plupart sont inépuisables sauf de tout petits, mais certains minéraux peuvent devenir très difficiles à trouver.

Cordialement, C. Berbain

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" Pour moi, je fréquentais à cette époque des collectionneurs et amateurs qui savaient chercher, avaient accès aux exploitations régionales (plus facile que par la suite !) et avaient des contacts avec les mineurs, collectionnaient régional ou français, avaient de très bons échantillons... … Je peux affirmer que la collecte était plus facile qu'aujourd'hui dans mon secteur car je l'ai vécu. "

Pour avoir, en d'autres lieux, mais à la même époque, vécu des faits identiques, étant moi-même collectionneur, amateur, etc. , je confirme ces propos : lorsque l'on cherchait, on trouvait (ça, on peut toujours, mais c'est plus difficile et l'espace se restreint…) et puis, avec un peu d'entregent, on avait des contacts avec une profession aujourd'hui disparue du sol nationnal : les mineurs !

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