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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

STR

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Tout ce qui a été posté par STR

  1. En matière de dégagement je me répète toujours : "Le mieux est l'ennemi du bien". Cela évite des catastrophes et évite également la perte définitive d'informations précieuses sur l'encaissant du fossile et donc sur le contexte dans lequel la fossilisation a eu lieu.
  2. Comme demandé par fossilo19 je vous mets la seconde photo fléchée. Je suis bien conscient que ce n'est pas forcément très évident quand on ne se trouve pas sur le terrain, et que cette photo pourrait être meilleure ... Le reste de l'organisme en question se trouve au bout de la flèche. Et il faut en comparer l'image à ce qui est proposé ici : http://www.nirgal.net/microscopie/tige_prele_vue_generale.html Donc, pour moi, le banc dont la surface est irrégulière correspond à une couche de vase enherbée reposant sur des sédiments plus compacts (le terme "herbe" n'est pas vraiment adapté en ce qui concerne les Equisetales : https://fr.wikipedia.org/wiki/Equisetales car il est normalement réservé aux Poaceae : https://fr.wikipedia.org/wiki/Poaceae, mais il s'agit d'une image). Les petits trous correspondent à l'emplacement des racines qui formaient on enchevêtrement serré surmonté par une végétation basse mais dense. D'où l'aspect inhabituel des traces de pas. Mais, comme d'habitude, il ne s'agi là que de mon opinion.
  3. Pour ce qui est du gypse fibreux, je ne pense pas ; le contexte ne s'y prête pas plus que l'aspect des colonnes. Pour ce qui est du carbonate ; aragonite plutôt que calcite, pourquoi pas ...
  4. Devoirs De Vacances Nous sommes dans l'Hettangien. Nous sommes en Languedoc. Les trois images suivantes montrent des traces visibles à la surface d'un banc. Sur la première image, le banc en question est celui dont la surface est irrégulière. Je l'ai un peu dégagé sur la droite. La seconde image est un gros plan sur une zone de la surface de ce banc. On y voit de nombreux petits trous de taille millimétrique. Ces petits trous sont des traces, Et par chance les restes d'un des organismes à l'origine de ces trous sont encore visible. La troisième image est un gros plan sur deux cuvettes d'environ dix centimètres de diamètre. Trois cuvettes qui sont alignées sont présente à la surface de ce banc. Ces cuvettes sont des traces. Leur aspect inhabituel est la conséquence de la présence des organismes à l'origine des traces montrées sur le cliché précédent (elles sont également visibles sur ce cliché). La cuvette de droite est particulièrement parlante (normal car son dégagement venait d'être fait) ; elle montre un bourrelet circulaire périphérique. Les trois cuvettes sont tapissées d'un film de couleur brique. Ce film nous en apprend beaucoup sur les conditions météo au moment où ces traces ont été laissées sur le banc et sur les conditions physico-chimiques du milieu. Bonnes vacances à tous ...
  5. Tout autre chose. Pour l'échantillon suivant, je n'ai qu'une hypothèse, basée sur le contexte de la découverte ; donc si vous avez des critiques ou d'autres idées, n'hésitez pas. Mais commençons par les images : Il y a plus de vingt ans dans le Chaînon de Saint Chinian, des travaux avaient atteint le Trias évaporitique. Dans le tas de déblais, constitués de gypse d'aspects variés, mais tout à fait comparables à ceux montrés dans ce sujet -> https://www.geoforum.fr/topic/52098-cinquante-nuances-de-gypse/ j'ai trouvé plusieurs échantillons semblables à celui-ci qui fait 25 centimètres dans sa plus grande dimension. Pour moi il s'agissait de gypse, et plus précisément de ce qui est appelé "gazon sélénitique" ou "croûte sélénitique". C'est à dire une couche de cristaux de gypse qui se forme sous une très faible frange d'eau en milieu évaporitique. Il y a quelques jours, voulant participer au sujet cité ci dessus, je recherchais mes échantillons et, par précaution, j'effectuait un petit test avec de l'HCl dilué. Surprise ... Effervescence +++ sur la totalité de l'échantillon ! Sur la surface des colonnes, sur la section des colonnes, sur l'encaissant des colonnes, et sur les lames perpendiculaires aux colonnes ! Donc le matériaux dont est fait cet échantillon est de la calcite (avec un peu d'oxydes de fer). Mais, en raison du contexte, je reste quand même sur mon identification première ; une croûte sélénitique. Et dans le cas présent il s'agirait d'une pseudomorphose en carbonate de calcium après départ du sulfate de calcium. Malheureusement, sur le net, je n'ai trouvé aucun échantillon de cette nature afin d'effectuer une comparaison. Donc, si vous avez des infos ...
  6. Up ! Deux publications récentes (2023) pour ce sujet qui est toujours d'actualité. -> https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012821X23001826?ref=pdf_download&fr=RR-2&rr=7f2edff479831297 Le PDF de cette première publication est déjà disponible en libre accès, merci aux auteurs. -> https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S030192682300195X?via%3Dihub
  7. Je vois bien l'intérêt de rechercher si cet échantillon est bien une laminite constituée d'un empilement de biofilms (avec un peu de chance, les restes des microfossiles constructeurs de ces biofilms peuvent même être observée), mais pour ce qui est du raccordement des différents constituant de l'échantillon, je vois moins ... Peut-être pouvez vous en dire plus ?
  8. Bonjour. Bonne question ! En effet le site d'où proviennent mes échantillons est calcaire, et mes échantillons siliceux ne sont que des "accidents". Ce qui veut dire que les dépôts inférieur et supérieur à ce banc sont calcaires. Mais où la limite entre calcaire et silice se situe-elle ? Je viens donc de faire des tests afin de répondre. Réactif : solution d'HCl à 23% dilué au tiers (au pif). Tests effectués sur chaque partie de l'échantillon (face supérieure, face inférieure, côté) par le dépôt d'une goutte du réactif en 3 endroits différents. Témoin : un bout de calcaire coquiller Miocène. Résultat. - Sur le témoin : +++ - Sur le côté (milieu du banc) : rien - Sur la face supérieure montrant les cristaux d'évaporite : rien - Sur la face inférieure : entre + et ++ Voila voila ; ces résultats sont assez conformes à ce que l'on pouvait attendre, mais une certitude est mieux q'une supposition.
  9. La photo suivante provient d'un échantillon collecté il y a seulement quelques jours. Comme pour mes précédents clichés : Aptien de Provence Il s'agit de cristaux d'évaporites à la surface et dans les premiers millimètres d'un banc silicifié de 5 centimètres d'épaisseur que je pense être une laminite (mais je ne l'ai pas encore mis sous le microscope). En ce qui concerne la nature de l'évaporite avant sa silicification, je pense, mais sans certitude, qu'il s'agissait de gypse, bien que l'aspect des cristaux soit un peu inhabituel. La hauteur de l'image est d'environ trois centimètres.
  10. Merci beaucoup pour cette réponse rapide. Et pas déçu du tout ; en fait, je m'y attendait un peu et mes propositions étaient un brin provocatrices ! Le PDF de Chevallier 1977 est à cet égard très instructif. J'avais déjà vu des clichés de la forme "sinistra", mais n'avais encore jamais entendu parler de le forme "cornucopiae" ; vraiment curieuse cette dernière !
  11. Je suis curieux ! Je me demande, je m'interroge, je me questionne ! Durant ce mois de mai, j'ai effectué un court séjour dans le Brionnais (https://fr.wikipedia.org/wiki/Brionnais). Une fois n'est pas coutume, la Loire étant trop haute, je n'ai pu aller me promener sur ses grèves. Et je me suis intéressé à autre chose. Sur le talus bordant le lit majeur, exposé ouest, dans les herbages d'un jardin, les escargots étaient tellement nombreux que le matin je devais faire attention où je mettais les pieds. Surtout Hélix aspersa et Helix pomatia. Mais j'ai tout de suite remarqué qu'un troisième larron était présent. Je vous montre : Si sur la dernière image il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'Helix aspersa, alors de qui s'agit-il sur l'avant dernière image. Un mutant d'Helix aspersa ? Un croisement improbable entre Helix aspersa et Helix pomatia ? Une autre espèce que je ne connais pas et qui n'est pas répertoriée ici : https://www.academia.edu/1343212/MalaCo_Hors_Série_1 ? Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur ...
  12. Pour participer ... Septarias des schistes carton du pic St Loup, 34, récoltés lorsque j'étais étudiant à Montpellier. Une coupe naturelle patinée de 10 centimètres de diamètre. Un nodule presque entier de 26 centimètres de long.
  13. D'autres alternatives peuvent également être essayées : - l'eau oxygénée à 130 volumes ou diluée, éventuellement après trempage de l'échantillon dans l'ammoniaque ; cela marche bien, surtout si présence de matière organique, mais tout ce qui est fracturé est réduit en poussière. - l'eau de chlore, mais il faut que le milieu reste alcalin ; cela marche bien surtout si l'échantillon est poreux, mais a tendance à ternir ce qui était brillant Comme il s'agit de traitements violents il faut toujours faire un test sur quelques échantillons dont on accepte l'éventuel sacrifice, bien rincer après l'opération, et manipuler avec prudence et sécurité.
  14. Pourquoi vouloir nettoyer plus que ça ? Vous allez dénaturer l'échantillon. Ce serait intéressant de nous montrer cet échantillon sous UV. La présence de manganèse dans l'aragonite engendre une fluorescence rose du plus bel effet sous UV longs : ->Luminescence, fluorescence et phosphorescence des minéraux: fiche descriptive
  15. Ce n'est pas Disarnella helena, mais cela ressemble bien à un fragment de coquille de bivalve ; et au niveau du passage Frasnien Famennien, les espèces sont nombreuses. Disarnella helena est une petite espèce qui est adaptée aux conditions physico-chimiques particulières qui caractérisaient l'évènement Kellwasser ; ainsi la plus grande dimension des valves du matériel décrit varie de 2.6 à 6.6 millimètres. Plus de renseignements ici : https://www.researchgate.net/publication/248153091_Latest_Frasnian_and_earliest_Famennian_Late_Devonian_bivalves_from_the_Montagne_Noire_France
  16. Vraiment très intéressant ce PDF ! En particulier, pour moi, la partie concernant les organismes piégés dans les évaporites. Merci pour l'info.
  17. Rencontré il y a peu, au pied d'un poteau électrique. J'ai ajouté ce Pomatias elegans récolté sur place, juste pour donner une idée de l'échelle. C'est du tertiaire, mais comme je ne faisait que passer, je n'ai pas approfondi la chose.
  18. Bonjour. Comme tout le monde je suis admiratif ! Par la qualité des spécimens, par la préparation, par les images obtenues, et par la valeur instructive du tout. Merci du partage, et bravo.
  19. Autre échantillon, mais même provenance. Pseudomorphose : silice après gypse dans un échantillon de vase silicifiée, Aptien de Provence.
  20. Bonjour. Pour participer. Pseudomorphose : silice après halite (cubes bleus) à l'intérieur d'un tube de serpule dans un échantillon entièrement silicifié de l'Aptien de Provence.
  21. Le Spitzberg, un paradis pour les chercheurs de fossiles ! Surtout que là bas, vu le statut de l'île, tout caillou appartient à celui qui le ramasse. Cela évite bien des discussions ... Merci pour les infos et la biblio.
  22. Un autre coin où il ne fait pas chaud : le Spitzberg, dans l'archipel du Svalbard (-> https://fr.wikipedia.org/wiki/Spitzberg ). Et une publication expliquant ces images que, pour ma part, je trouve magnifiques : https://www.researchgate.net/publication/359784413_Origins_of_the_divergent_evolution_of_mountain_glaciers_during_deglaciation_Hofsdalur_cirques_Northern_Iceland
  23. Je commence cette année 2023 par une rectification : J'ai dit que je pensais au départ que le fossile de la dernière image était un foraminifère mal conservé avant que mon opinion ne penche pour un ver pelotonné. Aujourd'hui, je reviens à mon idée première. Il s'agit bien d'un foraminifère, et j'ai des arguments ! L'organisme que vous voyez sur la dernière image est un foraminifère appartenant au genre Glomospira. ->https://www.google.com/search?rlz=1C1GGGE_frFR472FR597&source=univ&tbm=isch&q=glomospira&fir=Nq4_9RdpQ0lceM%2C08cz7pRNe0cOIM%2C_%3BB8sOq_hH7Q4dKM%2CGBnNfKP93AernM%2C_%3B0Xg035lLhfv4FM%2CGBnNfKP93AernM%2C_%3BrnYYr8y_6VCSNM%2CX2Z85aFiAg6B7M%2C_%3B6BRvZSe_aSrI5M%2C8MECDC-iCIbU6M%2C_%3BA8YMtjRWIMsa7M%2CFv5aKWRw9frcXM%2C_%3Bj29w25VuFvx9JM%2C5743oGAYi146WM%2C_%3BdtVDg0e1x-S0BM%2CSHoLv7gnIhDY8M%2C_%3BZWHIONs59m6BDM%2C9XU52_PHJxMZeM%2C_%3BqfOLSqtJBKaMVM%2CNVUvvq2TdfrDgM%2C_%3BkN8YV4IjJLkvEM%2Cd_N3gKZepsoB5M%2C_%3B8oprZtOc2k6RPM%2Cfl2uchnNI8zrLM%2C_%3BngKPGegW3MskxM%2Cd_N3gKZepsoB5M%2C_&usg=AI4_-kRsaJFS_gZfjfQ8GvhevdJSSN8Hhg&sa=X&ved=2ahUKEwjB1qPBmLD8AhXUUqQEHcu_AR8QjJkEegQICRAC&biw=1293&bih=697&dpr=1 Je ne serai pas plus précis que le genre car je ne fais que découvrir ces petite bêtes à l'occasion de ce sujet. Mais je peux quand même vous en donner la classification : Glomospira, Rzehak, 1885 Chromista (Kingdom) Harosa (Subkingdom) Rhizaria (Infrakingdom) Foraminifera (Phylum) Tubothalamea (Class) Spirillinida (Order) Ammodiscina (Suborder) Ammodiscoidea (Superfamily) Ammodiscidae (Family) Usbekistaniinae (Subfamily) Glomospira (Genus) -> Référence : https://www.marinespecies.org/aphia.php?p=taxdetails&id=112292 Pour la description de ce genre, je ne peux que vous conseiller la lecture de la thèse suivante : Elle est incontournable pour qui s'intéresse à l'Urgonien du sud est de la France ; de plus, elle est en français et en libre accès -> https://theses.hal.science/tel-00662977 Pour ceux qui manquent de courage, le texte concernant le genre Glomospira commence page 296, et les planches 10 et 18 qui en présentent de nombreuses photos se trouvent à la fin du document. Quelques individus supplémentaires appartenant à ce genre, photographiés sur l'échantillon N° 141 : Et un cliché de cet échantillon 141 (les individus se trouvent tous dans le boulette de sédiment plus foncée remplie de cristaux d'évaporite, mais pour mieux voir, il faut zoomer) :
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