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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

STR

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Tout ce qui a été posté par STR

  1. Dès que je me suis intéressé à ce site, j'ai remarqué qu'il y avait des plaquettes calcaires, mais comme leur surfaces, patinées, ne laissaient rien voir de particulier et qu'il s'agissait de calcaire, je les ai laissé tomber. Lors de mon avant dernière visite, j'ai finalement décidé de les prendre en considération après l'observation à la loupe 10X d'une surface relativement fraîche de l'une d'elles. Ces plaquettes calcaire, de couleur beige, dont les plus grosses font une dizaine de centimètres pour une épaisseur de quelques centimètres, sont éparpillées au sol selon une droite parallèle au banc inférieur et supérieur. J'en ai donc prélevé une dizaine d'échantillons. En fait ces plaquettes sont essentiellement constituées d'ooïdes particuliers en ce sens qu'ils sont particulièrement petits : aucun n'à un diamètre qui dépasse les 0.3 millimètres. Je vous montre. L'épaisseur de la plaquette suivante est de 20 millimètres. Sur cette section naturelle relativement récente, au milieu de l'image, se trouve ce qui ressemble à une orbitoline. Si l'on observe cette surface au microscope, ce que j'ai dit plus haut devient évident. A noter : je n'ai pas mis de barre d'échelle, mais toutes les micro photo qui vont suivre dans ce message ont une dimension horizontale de 1250 µmètre. L'image suivante montre les ooïdes typiques de ces plaquettes et un débris indéterminé. Surprise ! Sur le cliché suivant, un joli cube d'halite, ou plutôt sa pseudomorphose, que je suppose de nature calcitique. Comme attendu, le cliché suivant montre quelques foraminifères au milieu des ooïdes. Et ce que l'on voyait au milieu de la première image de ce message, et qui semblait être une orbitoline ? Et bien cela est impossible de le confirmer au microscope (et cela confirme au passage l'intérêt des échantillons ayant subit une silicification précoce !) Voyez vous même !
  2. Dans cette position la coquille est stable sur le fond, sa partie concave est à l'obscurité et ni le biofilm ne peut proliférer, ni le piégeage des sédiments par le biofilm ne peut avoir lieu.
  3. Quand un bivalve ayant la morphologie des Pholadomyes meurt en milieu peu agité, les deux valves toujours liées se retrouvent face creuse tournées vers le haut. Après, le lien partant de l'apex disparaît et les deux valves s'éloignent l'une de l'autre par des mouvements de balancier crées par l'agitation du milieu (vaguelettes), toujours face creuse tourné vers le haute. C'est ce mouvement de balancier associé à la prolifération d'un biofilm stromatolitique qui entraîne la formation d'objets tels que ceux que l'on voit sur la première photo. Si une valve se retourne, elle se retrouve bloquée face creuse tournée vers le bas, et la prolifération du biofilm ne se fait plus que sur la face convexe (la croissance au niveau des bords ne se fait plus) et il arrive que l'objet finisse fixé au fond ; le résultat final n'est alors plus du tout le même .
  4. Bonjour Pour moi, il s'agit de l'encroutememt par un biofilm stromatolitique de la coquille d'un bivalve. Donc, milieu très peu profond à peu profond (max. quelques mètres) et peu agité. Pholadomyes semblent être le candidat idéal pour avoir servi de germe (si la datation de ces objets est exacte). Pour se faire une idée de l'allure de ces mollusques, voir la dernière planche de cette publication : https://www.researchgate.net/publication/273630607_Pholadomyes_oxfordiennes_de_la_Cote-de-Meuse Une ou plusieurs photos in situ seraient intéressantes pour satisfaire notre curiosité.
  5. Je viens de trouver la réponse ! Clic sur la flèche, tout en haut, à l'extrême droite. Clic sur "Paramètres du compte". Clic sur "Modifier", à droite de "Adresse de courriel"
  6. Bonjour. Je vais bientôt changer de boite mail. Il me semble me souvenir qu'être enregistré en tant que membre du forum est lié à une boite mail valide. Mais en allant sur mon profil, je n'ai rien vu qui me permette de faire ce changement. je ne veux pas que cette adresse mail soit publique ; la messagerie privée de Géoforum me convient parfaitement. D'où ma question : que dois-je faire ?
  7. Déjà quatre mois d'écoulés depuis mon dernier massage ... Le manque de temps puis les risques d'incendie m'ont interdit de retourner sur le site. Mais je progresse quand même, à mon rythme, en observant les échantillons collectés auparavant. Ci après, l'image de l'état d'avancement auquel je suis parvenu.
  8. Tout à fait ! Mais je me suis quand même résolu à la faire partir de là avant que mon chat ne se rende compte de sa présence. Moi et lui n'avons pas la même approche en de telles circonstances ! Mais connaissances en la matière sont limitées et je ne me suis pas penché sur sa détermination précise. Mais couleuvre dans tous les cas (pupilles bien rondes).
  9. En parlant de terrasse ... Il y a quelques jours, la jeune fille ci après s'est amenée sur la mienne pour prendre un bain de soleil. Comme toujours en pareil cas, elle a trouvé que j'étais de trop. Elle me l'a bien montré !
  10. Non, et je ne compte pas en faire une. Je me contente toujours de collecter mes échantillons à la surface du sol dans l'espace compris entre le banc inférieur et le banc supérieur. Lorsque je serai arrivé à cent échantillons, je pense que j'en saurai suffisamment sur ce site pour réussir à convaincre un professionnel de s'y intéresser. Par expérience personnelle sur l'observation des laisses de mer dans le Golfe du Lion. Après un coup de mer comme il y en a plusieurs fois par an, les laisses de mer se ressemblent assez les unes avec les autres. Mais après une tempête exceptionnelle, comme il y en a tous les trois à dix ans, les laisses de mer sont différentes à chaque fois dans leur composition ; cela provient des conditions météo avant, pendant, et après la tempête, du moment de l'année ou elle se produit, de l'accompagnement ou non d'un "épisode méditerranéen", et ce sont les seuls événements durant lesquels se produisent des apports d'eau de mer avec ce qu'elle contient dans les étangs littoraux, enfin, là ou tout n'est pas bétonné, comme par exemple entre Maguelone et Les Aresquiers. Mais bien sûr cela n'est qu'une hypothèse, pas une preuve. Pour terminer , une petite image issue de l'échantillon N° 132. Une orbitoline en coupe axiale (l'embryon est bien visible ). Au dessus, surtout visibles à droite, des traces de cristaux d'évaporite (je pense qu'il s'agit d'halite). En dessous, toujours à droite et sortant du bord de l'image, l'extrémité d'une patte d'arthropode.
  11. Contrairement à ce que j'avais prévu initialement pour ce sujet, je vais m'attarder sur le site Crétacé Inférieur d'où proviennent les échantillons avec fossiles et évaporites montrés depuis le début. Plusieurs raisons: - j'ai fait miennes les interrogations de jean françois 06 et compte bien leur apporter une réponse. - en me penchant sur ces questions, j'ai perçu tout l'intérêt que peuvent présenter ces réponses - l'originalité du site, la qualité de conservation des fossiles, la variété des organismes vivants conservés, méritent bien une attention particulière - enfin la seconde partie d'un travail considérable concernant la plate forme carbonatée urgonienne du sud est de la France a été publiée récemment, je vous mets ci après le lien vers chacune de ces deux parties -> http://paleopolis.rediris.es/cg/10/A06/index.html -> http://paleopolis.rediris.es/cg/21/18/index.html ces travaux, en libre accès, avec une très riche iconographie, sont une référence incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à cette période Depuis mon dernier message sur ce sujet, je suis retourné sur ce site. J'ai vérifié les observations que j'avais déjà relatées ici. J'en ai profité pour effectuer de nouvelles observations. Surtout j'ai collecté de nouveaux échantillons. Et je suis rassuré : je n'ai strictement rien à retirer ou même à modifier de tout ce que j'ai dit dans mes précédents messages. Pour ce qui est des échantillons, je dispose maintenant d'une cinquantaine d'échantillons silicifiés contenant à la fois des traces d'évaporites et des fossiles (en fait j'en ai certainement plus mais le temps me manque pour identifier formellement les échantillons répondants à ces critères parmi tout ce que j'ai collecté). J'ai observé et pris des clichés macro et micro pour environ la moitié de cette cinquantaine d' échantillons. Autant dire que je me suis rapidement rendu compte que l'organisation de mon entreprise était un impératif ! Pour ce faire je vais attribuer un numéro compris entre 101 et 200 à chaque échantillon silicifié contenant traces d'évaporites et fossiles pour lequel je dispose de clichés macro et micro. Je vous montre une capture de l'image du fichier de cette numérotation au 17/03/22 (seuls comptent les trois premiers chiffres) : L'image est de mauvaise qualité (capture d'écran), et les images des échantillons elles mêmes sont de qualité variable, mais l'important est de reconnaître l'échantillon auquel sont rattachés les fichiers de clichés. Les images déjà montrées dans ce sujet proviennent toutes des échantillons 101, 102, et 103. Cela ne se voit pas mais le poids des ces échantillons va de quelques grammes à quelques kilogrammes (les micro photos sont plus compliquées à obtenir pour ces derniers). Si à première vue ces échantillons ne se ressemblent pas, après observation certains ont tellement de similitudes que je pense qu'ils sont issus du même dépôt, c'est à dire que le sédiment dont ils proviennent s'est déposé au cours du même événement ; en fait, une tempête qui a provoqué un apport d'eau de mer dans un étang d'arrière plage. Par exemple , à l'observation, l'échantillon 103 est identique à l'échantillon 132.
  12. Je me fais exactement la même réflexion. Les végétaux qui séjournent dans l'eau ou un milieu très humide peuvent subir un phénomène de rouissage aboutissant à quelque chose qui ressemble à cela. J'ai des échantillons et peut-être des images ... Mais il faut que je cherche ... Le plus simple pour cet échantillon serai de le mettre dans l'eau sous l'objectif d'un microscope, pour rechercher des zones moins dégradées sur certains fragments. La découverte ne serai-ce que d'un petit amas de cellules végétales donnerai la réponse pour tout ce que l'on voit. ... Voila ce dont je viens de me souvenir, copié depuis le sujet "gastéropodes continentaux ... " Mais je pense avoir plus ressemblant.
  13. Chez moi, le week-end dernier, un épisode méditerranéen a marqué le début de l'automne. Cela a fait beaucoup de bien à la nature. Et un tas de bestioles sont réapparues dans mon terrain.
  14. C'est sûr que mes déductions seraient alors plus aisément vérifiables !
  15. Deux images. La première montre des orbitolines à la surface d'un échantillon du banc inférieur. La seconde montre le banc supérieur in situ.
  16. Pour tout dire, on ne voit pas grand chose ... Nous sommes dans la garrigue, et non au niveau d'une zone de travaux où l'homme a crée une belle coupe bien régulière. Sur ce site il n'y a pas de formation superficielle autre que celle due à l'altération récente de la formation sous-jacente Ici seuls les bancs les plus résistants sont visibles encore en place. Faire une coupe stratigraphique dans ces conditions est difficile. En fait, j'ai cantonné mes observations à l'espace situé entre deux bancs encore en place et suffisamment caractéristiques pour être facilement reconnaissables. Ce critère est complété par le fait que ces deux bancs présentent le même pendage. Ces dépôts se poursuivent en surface de part et d'autre de la séquence délimitée par ces deux bancs. Les images que j'ai montré jusqu'à présent dans ce sujet proviennent toutes d'échantillons prélevés entre ces deux bancs. A l'aide de ces échantillons, il est possible de reconstituer le passage progressif du banc inférieur au banc supérieur et d'imaginer l'évolution des conditions de sédimentation. Bien sûr, ce que j'ai pu obtenir n'est qu'un brouillon, une première esquisse, qu'il faudra compléter ou corriger.
  17. Le Crétacé Inférieur affleure de part et d'autre du site, mais à cet endroit, sur la carte géologique, un trait sépare le Barrémien de l'Aptien.
  18. Bonjour. Le message précédent appelle plusieurs réponses. - "Ce phénomène d'évaporation dans des flaques où l'eau de mer stagne reste très local et limité. et pas susceptible de constituer une masse d'évaporite significative." Je suis bien d'accord. Il s'agissait juste pour moi d'illustrer le fait que certains organismes sont parfaitement adaptés à la vie dans les conditions extrêmes des milieux évaporitiques. - "Est-ce qu'on trouverait aussi des microfossiles dans des couches de halite de plusieurs dizaines de mètre d'épaisseur, comme celle-ci dans les Carpates ?" Je n'en sais strictement rien. Mais si le cliché d'illustration est de vous, et que vous avez la possibilité d'aller de nouveau sur place, alors vous avez la réponse à portée de main. Il vous suffit de prélever quelques dizaines de kilogrammes sur le site et de les laver chez vous de manière suffisamment efficace afin d'éliminer les sels solubles, les colloïdes, et les fragments organiques récents. Après séchage du résidu, une observation à la loupe, avec une binoculaire, ou avec un microscope vous donnera immédiatement une réponse. Et si vous en faites des clichés, vous pourrez même nous en faire profiter. - "En tant que simple amateur déambulant en terrains variés, j'aurai aimer y trouver des fossiles de dimensions centimétriques, visibles à l'oeil nu." - "Quand tu écris "J'ai observé l'association fossiles avec évaporites dans une demi douzaine de lieux différents en France, de différentes époques" s'agit-il de fossiles ou de microfossiles ?" Dans un milieu, plus les organismes sont gros, moins il y en a. C'est valable pour les fossiles comme dans l'Actuel. Et pour les fossiles c'est valable quel que soit la nature du sédiment. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas de gros organismes très bien conservés dans des sédiments évaporitiques. -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Palaegithalus_cuvieri -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Palaeotherium -> https://www.franceculture.fr/emissions/les-curieuses-histoires-du-museum/la-sarigue-de-cuvier-aux-origines-de-la-paleontologie Pour ma part, les échantillons que j'ai pu récolter sur les différents sites que j'ai découvert n'on rien de spectaculaire. A l'oeil nu, les fossiles y sont petits et moches, mais, sur le terrain, ils ont tout de même attiré mon attention. Ce n'est généralement qu'après nettoyage que certains échantillons se révèlent "extraordinaires". Et de toute manière je considère que l'association d'évaporites avec des organismes fossilisés apporte en elle même des précisions "extraordinaires" sur les conditions du dépôt. Pour illustrer, une petite image issue du même échantillon que celle de mon premier message de ce sujet.
  19. Je vais essayer de répondre le mieux possible ... Pour l'âge de la formation. J'ai fait comme tout le monde, j'ai regardé la carte géologique ! Mai là, pas de chance, le site des échantillons précédents est pile à cheval entre deux étages du Crétacé Inférieur, Barrémien et Aptien. Je sais bien que tel n'est pas le cas, que les concepteurs de la carte n'ont pas parcouru le site à quatre pattes comme je l'ai fait, donc que les délimitation de la carte géologique n'ont q'une valeur indicative et que la limite doit se situer un peu plus loin. Comme je ne suis pas rapide, j'ai opté pour la sécurité en gardant cette dernière appellation. De plus, j'ai tout de même quelques échantillons et quelques milliers de clichés. Tout ce que j'ai observé peut correspondre à l'époque que j'indique. En particulier, des orbitolines se retrouvent dans tous les échantillons que j'ai pu observer. Par contre, je ne serai pas plus précis quant à la localisation. A ma connaissance, il s'agit d'un scoop pour la Provence, et, pour le moment, je désire réserver cette information.
  20. Quelques précisions concernant l'échantillon dont je viens de parler. >>> Ressemblance. Si vous trouvez que les images issues de l'échantillon précédent ont une ressemblance remarquable avec l'image ci après qui illustre le premier message de ce sujet, c'est normal. Si vous trouvez que les images issues de l'échantillon précédent ont une ressemblance remarquable avec l'image ci après issue de l'échantillon que j'avais présenté le 08/02/2021 dans le sujet "Les fossiles dans le silex", c'est normal. Car les échantillons dont sont issues ces images proviennent tous du même site du Crétacé inférieur de la Provence. >>> Micro fossiles. Il n'est pas surprenant de trouver des microfossiles dans les évaporites. C'est même plutôt la règle. Mais ces microfossiles sont plus ou moins bien conservés. La publication suivante en donne beaucoup d'exemples : https://www.researchgate.net/publication/278721473_Microorganisms_in_Evaporites_Review_of_Modern_Geomicrobiology . Cette présence quasi systématique de microfossiles dans les évaporites terrestre fait que la découverte d'évaporites sur d'autres planètes revêt un intérêt particulier pour les exobiologistes ; cf la mission sur Mars du robot Persévérance. >>> Evolution de la sédimentation. Sur le site d'où proviennent ces échantillons, une évolution de la sédimentation peut être observée. Cette évolution temporelle de la sédimentation concerne aussi bien les évaporites elles même que les organismes qui ont été piégés dans les sédiments. Cette information devrait intéresser certains membres du forum. >>> Un détail. Ce simple échantillon de surface évaporitique suffit à indiquer le niveau de la mer à l'endroit où il s'est déposé et au moment où il s'est déposé. Et ce avec une très grande précision ; de l'ordre du mètre. Ce simple échantillon de surface évaporitique suffit également à indiquer le lieu où l'on passe d'un milieu marin à un milieu émergé. Mais pour cette dernière indication, l'échelle est beaucoup moins précise ; de l'ordre du kilomètre. Et en plus, la direction horizontale de la transition n'est pas donnée avec un seul échantillon. >>> Paléogéographie. Je me suis demandé ce que ces échantillons pouvaient apporter à la connaissance de la paléogéographie de la Provence durant le Crétacé Inférieur. J'ai donc lu les deux publications suivantes. -> https://www.researchgate.net/publication/325229259_Platform-to-basin_anatomy_of_a_Barremian-Aptian_Tethyan_carbonate_system_New_insights_into_the_regional_to_global_factors_controlling_the_stratigraphic_architecture_of_the_Urgonian_Provence_platform_s -> https://www.researchgate.net/publication/286364184_The_Urgonian_carbonate_platform_Upper_Hauterivian_-_Lower_Aptian_in_SE_France_and_Switzerland_A_synthesis Ce que l'on peut retenir de ces deux publications : durant le Crétacé Inférieur, la Provence était occupée par une plateforme carbonatée de faible profondeur. Ce simple échantillon de surface évaporitique permet de préciser que sur ce site et à l'époque de son dépôt, se trouvait une surface émergée au sein de cette plate forme carbonatée. >>> Pour terminer. Une petite image issue de la face latérale de l'échantillon de surface évaporitique dont j'ai montré quelques clichés dans mon message du 29/08/2021. Il s'agit d'une coupe d'orbitoline mal conservée, mais quand même reconnaissable (largeur de l'image = 1250 micromètres).
  21. Pour en terminer (provisoirement ...) avec cet échantillon, quelques couples d'images de la surface récemment mise à jour par le départ d'un éclat grossièrement circulaire. Cette surface permet d'observer par le dessus les différentes couches sous-jacentes. Le premier cliché de chaque couple à une largeur de 1250 micromètres et le second une largeur de 500 micromètres. C'est ici. Ci dessous, déjà visible au milieu du cliché précédent, un foraminifère bien altéré dans le sédiment évaporitique, accompagné de quelques cubes d'halite. Un fantôme, sans doute de foraminifère, dans le même environnement que précédemment. Sur le bord de la surface dégagée par le départ de l'éclat. Première image : - en diagonale, depuis le coin supérieur gauche de l'image jusqu'en bas, une couche de cristaux d'évaporites (sans doute du sel). - sur le reste du cliché, l'EPS, qui contient un fossile dans le coin supérieur droit. Seconde image : gros plan sur ce fossile. Je pensais au départ à un foraminifère très altéré, mais après réflexion, je pense maintenant qu'il s'agit d'un ver pelotonné car mort suite à l'augmentation de la salinité. ->https://fr.wikipedia.org/wiki/Ver NB : sur le site d'où provient cet échantillon il est possible d'observer des organismes mous et des parties molles d'organismes, fossilisés dans les sédiments salés silicifiés. Même environnement évaporitique avec cubes d'halite que les deux premiers couples d'images de ce message. Sur le second cliché les détails de ce microorganisme sont nettement plus visibles. Mais de quoi s'agit-il ? Pour moi, il s'agit d'un saprobionte pour ce qui est de son mode de vie. ->https://fr.wikipedia.org/wiki/Saprobionte Et pour ce qui est de son appartenance à un groupe d'êtres vivants, je le verrai faire partie des fungi. ->https://en.wikipedia.org/wiki/Fungus Et ces fossiles datent-t-il bien du crétacé Inférieur ? Pour moi, la réponse est oui, car le sédiment de l'échantillon a subit une silicification précoce et la silice est un matériau plutôt résistant pour pouvoir être perforé par un organisme tel celui que nous voyons D'autre part cet organisme est lui-même silicifié. Mais, comme d'habitude, tout ce que je vous raconte ici n'est que mon opinion du moment ... Et elle est susceptible de changer ...
  22. Bonjour. Depuis quelques temps je lis toute la documentation concernant les évaporites et leurs fossiles, lorsqu'elle est disponible en libre accès. Donc, concernant ce sujet, vous serez peut-être intéressé par ceci : - https://www.researchgate.net/publication/331432799_Ancient_microorganisms_into_fluid_inclusions_in_halite - https://www.facebook.com/media/set/?set=a.600591116673059&type=3&comment_id=600740603324777 Autrement, il y a aussi ce sujet de Géoforum : - https://www.geoforum.fr/topic/45260-evaporites-or-pseudomorphs-after-evaporites-with-fossils-or-microfossils/
  23. Je continue avec quelques couples d'images provenant de l'une des faces latérales de l'échantillon. La première image de chaque couple a une largeur de 1250 micromètres, et la deuxième une largeur de 500 micromètres. C'est ici : On voit ci après des cubes d'halite, avec, en haut de la première image, des fragments fossiles non identifiables. Ce qui se voit en premier lieu sur les deux images suivantes, c'est un cristal de couleur relativement foncée. Il est peut-être de forme cubique, sans certitude. Par conséquent je ne me risquerai pas à donner une opinion sur sa nature. Mais le plus intéressant est ailleurs. Le plus intéressant ce sont les traits sinueux visibles à proximité de ce cristal d'évaporite ; il s'agit de tout ce qu'il reste des filaments des microorganismes qui ont édifié le biofilm de cet échantillon. Sur les deux clichés ci dessous on peut voir un foraminifère très bien conservé à la surface d'un biofilm . Comme le milieu sursalé dans lequel s'est formé l'échantillon n'est pas ce qu'il préfère, cela veut dire qu'il y a été introduit lors d'un apport d'eau provenant de la mer, qui devait être proche. Sur la droite du premier cliché, un peu en bas, les restes des filaments des microorganismes qui ont édifié le biofilm sont visibles. Sur le second cliché, on s'aperçoit qu'un autre organisme, est présent à coté du foraminifère. Et, après réflexion, je pense qu'il s'agit d'un ostracode, en vue latérale, avec oeil gris foncé à l'extrême droite, gonades de couleur orangée, et estomac de couleur grise entre les deux (les clics sur l'image permettent de mieux voir). Sur les deux clichés suivants,c'est un foraminifère mal conservé qui apparaît. Sur le premier cliché : - tout en haut, des cristaux d'halite - immédiatement en dessous, le biofilm - la partie inférieure montre le sédiment salé contenant le foraminifère Pour terminer ce message, un couple de clichés montrant, au sein du sédiment salé, un foraminifère très altéré. Il est probable que celui-ci ait subit un premier enfouissement dans les sédiments marins près de la côte, et qu'il ait été amené dans le milieu de cet échantillon après son remaniement lors d'une tempête. Quelques cubes d'halite sont visibles juste au dessus de ce foraminifère.
  24. Je commence avec quelques images provenant de la zone de la surface où se trouve le fragment de tube de serpule. C'est ici : Chacun des clichés suivants à une largeur de 1250 µm. Tout d'abord une vue de la section du tube de serpule dans lequel se trouvent des cristallisations peu identifiables (à part qu'il s'agit actuellement de silice et qu'au départ il s'agissait probablement d'halite). Ensuite, à l'extrème gauche de l'image, la paroi du même tube, et, à droite des cristaux d'halite. Enfin, à proximité immédiate de ce qui précède, la surface évaporitique parsemée de pseudomorphoses de cubes d'halite.
  25. En ce qui concerne les biofilms des surfaces évaporitiques, j'ai justement sous la main un échantillon dont je me suis fait un plaisir de prendre quelques images. Etage : Crétacé inférieur. Localisation : Provence, Sud Est de la France. Vue de dessus. L'échantillon est entièrement silicifié. Largeur : 7 centimètres. De plus près. Un détail intéressant saute aux yeux : un éclat récent de forme circulaire qui s'est détaché de la surface de l'échantillon nous permet d' observer les différentes couches sous-jacentes. Un morceau de tube de serpule est aussi visible à la surface de l'échantillon, en bas de l'image. Un clic sur l'image permet de voir plus de détails, en particulier la multitude de petits cubes (pseudomorphoses d'halite) présents dans le sédiment. Vue du bord de l'échantillon, le bord qui est en bas sur la première image. Les deux minces couches plus foncées correspondent chacune à un biofilm. Ces biofilms sont silicifiés ; ils étaient constitués d'EPS et malheureusement les petites bêtes qui fabriquaient ces EPS sont assez mal conservées. A suivre pour quelques images capturées au microscope ...
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