Curieux paradoxe de ce pays si fier de son passé, de son patrimoine, à ce point dépendant d'icelui qui pourtant dénigre les métiers qui en sont le coeur! La science importe lorsqu'elle amène une technologie bénéficiant le commerce (ou l'armée). Alors cette technologie s'impose à ces mêmes métiers, par exemple lorsque la reliure disparait des écoles pour favoriser la PAO. Dans mon métier, qui ne bénéficie d'aucun statut officiel, les artisans sont dénigrés comme tripatouilleurs et concurrents ignorants, on préfèrera écouter un spectromètre qu'un peintre. Il y a du vrai, bien sur, mais parce qu'on ne sait pas reconnaitre le bon du mauvais sans y mettre les doigts, on écartera alors toute la pile. Rigueur versus Rigidité. Les institutions parlent constamment de transversalité, de transdisciplinarité, mais il n'y a quasiment aucun échange social. Si nous savions valoriser les expériences, sans préjuger de paperasse, on y gagnerait certainement. Et ça je ne pourrais le reprocher aux chercheurs/ses, souvent passioné/es, passion qui est vue comme une impolitesse d'ailleurs. La passion est contreproductive, elle ne suit pas le progrès et n'écoute pas l'économiste. Et pourtant la connaissance doit perdurer et se transmettre, sinon c'est sa disparition qui s'annonce.