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Géolynx

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Tout ce qui a été posté par Géolynx

  1. Non, il n'y a pas assez de grenats pour que ce soit une grenatite, c'est bien un micaschiste à grenats. Si les conditions étaient très favorables lors du métamorphisme de la roche, il peut y avoir beaucoup de grenats qui peuvent cristalliser dans ce type de roches.
  2. Bonjour, Tes séricitoschistes peuvent assez bien s'apparenter aux schistes verts de la description de la notice. Le caractère argenté des micaschistes est assez ubiquiste dans ces lithologies, vu qu'elles sont généralement riches en muscovite. Pour les différencier, les géologues privilégient davantage les teintes liées aux minéraux un peu plus accessoires. Tes schistes étant probablement riches en chlorite, ils ont une teinte verdâtre qui permet de les différencier des autres schistes. Par ailleurs, ne pas oublier que les cartes géologiques et les notices qui les accompagnent sont le reflet des observations faîtes sur le terrain lorsque la carte a été levée ; les affleurements changent avec le temps. De plus, en fonction du moment où la carte a été levée, les concepts et le degré de précision exigé pour la rédaction de la notice sont différents. Dans les années 60-70, une notice dépassait rarement les 50 pages. Pour les dernières cartes au 50k qui sortent maintenant, les 250 pages sont rapidement atteintes. En bonus, petite photo de micaschiste à grenats des Alpes italiennes, que j'avais étudié il y a quelques années :
  3. Cela peut effectivement faire penser à des rides de courant (ou ripple marks en anglais) ou éventuellement à des "flute casts", des creusements provoqués par le courant de l'eau dans le sédiment.
  4. Yep, my bad. C'est le secteur de Saint-Yrieix là. D'après les documents du BRGM, il s'agit bien d'une ancienne mine d'or gauloise (le carré et l'excavation). Le point pourrait plutôt correspondre à la position du sondage qui a été réalisé pendant la campagne de prospection, dans les années 60. Pour répondre aussi à la question initiale, si les filons de pegmatites ont un lien avec la minéralisation aurifère, je donne une réponse de Normand. On touche là au cœur de deux grands axes de recherche en cours en magmatisme et en métallogénie : - l'origine des pegmatites, qui est une question qui n'est toujours pas tranchée ; - la caractérisation des systèmes hydrothermaux à l'origine des minéralisations aurifères, notamment la source des fluides et des métaux concentrés dans les veines minéralisées.
  5. Bonjour, Petit détail d'importance : sur les cartes géologiques, ce sont des indices métalliques (avec le nom de la substance principale reconnue) qui sont indiqués, mais ils ne correspondent pas nécessairement à des exploitations minières. Dans le secteur des massifs de l'Arize et des Trois-Seigneurs, il y a pas mal de veines de quartz aurifère (avec parfois des sulfures) découvertes par les prospecteurs du BRGM entre les années 70 et 90. Mais pour ce qui est connu actuellement, aucune trace d'exploitation minière n'a été identifiée.
  6. Oui, bien vu @zunyite ! J'avais zappé que la partie haute du site était extrêmement altérée. Pas pour rien d'ailleurs qu'elle fut la première à être exploitée, le minerai de fer était plus accessible. Pour l'ankérite (mais aussi un peu pour la sidérite), je disais ça un peu au doigt mouillé d'après ma maigre expérience de la zone. Je m'étais un peu intéressé aux anciens gisements de fer du Canigou pendant ma thèse, mais c'était un sujet assez annexe. En revanche, j'ai souvenir que l'on peut trouver des veines avec remplissage de sidérite assez fraîche sur le site annexe des Manerots, qui est situé en contrebas de la piste qui vient de Palomère (où il y a d'ailleurs un "skarn" ferrifère assez joli).
  7. Il me semble voir un brun assez sombre derrière les surcroissances de calcite, légèrement grisâtre, que j'ai déjà bien vu sur des cristaux de sidérite du coin. Tu as peut-être aussi de l'ankérite qui accompagne, avec les cristaux plus aplatis en macle. Après, je parle surtout d'après mon expérience de la zone. L'oxyde / hydroxyde de fer qui accompagne l'ensemble du nodule est probablement en partie issu de l'altération du carbonate de fer.
  8. Bonjour, Je pencherai pour de la sidérite, vu son aspect rhomboédrique. C'était le principal minerai de fer extrait à Batère (et sur toute la ceinture ferrifère du Canigou d'une manière générale). Comme elle s'est bien développée dans des fractures ouvertes et des zones de failles, on peut trouver des pièces assez sympa sur le secteur Batère-La Pinosa.
  9. Bonjour. En plus du lien fourni par jean francois06, je te recommande la visionnage de cette vidéo d'une conférence donnée par Pierre Thomas de l'ENS de Lyon https://www.youtube.com/watch?v=an7lKPVg3Mg , qui explique entre-autres le modèle de la convection mantellique et pourquoi le modèle du double tapis roulant et le rôle prépondérant des dorsales n'est pas satisfaisant. Le modèle du tapis roulant explique l'ouverture des océans et la symétrie des âges du plancher océanique de part et d'autre de la dorsale, mais pas la subduction. Une lithosphère subducte parce qu'elle est plus dense que l'asthénosphère sous-jacente. Pour reprendre l'exemple de Pierre Thomas à mon compte dans sa vidéo, un bateau ne coule pas à cause de ce qui est à côté de lui, mais parce qu'il est plus dense que l'eau sur laquelle il flotte. Par ailleurs, si la poussée aux dorsales était le mouvement principal, l'Afrique, qui est coincé entre deux océans en extension (Atlantique et Indien), devrait être en compression. Hors le continent africain est en extension lui aussi, puisqu'il y a le rift est-africain. Enfin, dernier point : la subduction nord-américaine. Dans ce cas, on a littéralement une dorsale qui est entraînée par le panneau plongeant de la lithosphère océanique en subduction. Les deux petites plaques de Juan de Fuca et des Cocos sont les vestiges de la plaque Farallon, qui est en grande partie située sous la plaque nord-américaine à présent (voir image ci-contre, USGS).
  10. Bonjour. Pour le minéral bleu, c'est très petit, mais cela me fait plutôt penser à de la labradorite. Il y a quelques endroits où son occurrence est connue dans la région du Puy. Cela dit, pour le côté "lave" de la roche, je suis un peu sceptique en voyant la forme des éléments en inclusions ; il y a un aspect un peu bréchique. Je serais tenté de dire ignimbrite, des roches issues du dépôt d'anciennes nuées ardentes.
  11. Bonjour. La plupart des symboles présents sur une carte géologique, quant il ne s'agit pas de la dénomination d'une lithologie précise, indiquent la direction et l'inclinaison des structures géologiques. Généralement, elles sont accompagnées d'un nombre qui est la valeur de l'angle de l'inclinaison de la structure mesurée (entre l'horizontale qui est à 0° et la verticale qui est à 90°). Il s'agit généralement de croix plus ou moins asymétriques ou désaxées, qui indiquent la direction et l'inclinaison d'un plan, ou de flèches qui indiquent la direction de l'inclinaison d'une ligne : Si tu as à disposition la version imprimée de la carte, tout est précisé dans la légende qui l'accompagne. En revanche, si tu les consultes sur InfoTerre, je reconnais que le site n'est pas très clair et intuitif pour comprendre à quoi ces symboles correspondent.
  12. Ah oui ! Comme toutes ces minéralisations à Pb-Zn du Sud-Ouest de la France auxquelles on donnait un âge varisque, parce que situées dans le socle varisque, jusqu'au jour où surprise ! Les âges basés sur le plomb ont montré que tout était Jurassique. L'orogenèse Varisque n'avait rien à voir dans l'histoire, c'était une facétie de l'ouverture de l'Atlantique Nord. Il peut exister des minéralisations syn-sédimentaires en effet, mais ce n'est pas le cas de l'ensemble des minéralisations stratiformes, comme le montre l'exemple de @jean francois06.
  13. Bonjour, Dans une séquence stratigraphique, la variabilité entre les types de roches n'est pas souvent flagrante et tu as peu de chances de trouver des minéraux différents d'une strate à l'autre. En revanche, pour les fossiles, c'est une autre histoire... Ce qui va déterminer la chance de tomber sur des minéraux, c'est le type de roche, mais aussi les structures géologiques qui ont souvent permis de faire circuler de grandes quantités de fluides hydrothermaux à travers la croûte terrestre.
  14. Cela peut paraître beaucoup, mais c'est une longueur assez classique pour des forages réalisés dans le cadre de la prospection minière. Les plus longs forages du monde sont des forages pétroliers et gaziers en Arabie qui dépassent les 15 km. L'or n'est que très rarement visible à l'oeil nu dans les veines primaires. Si tu vois des minéraux avec des reflets dorés sur une carotte de forage, tu peux être quasi-sûr que ce soit de la pyrite ou de la chalcopyrite. Pour dénicher de l'or alluvionnaire, tu as surtout besoin d'être alimenté par un massif contenant la structure primaire aurifère. Les paillettes et pépites d'or que l'on peut trouver dans les sols ou fonds de rivières sont des agglomérats d'or issus de l'érosion de corps veineux, lenticulaires... enrichis en or. Ces massifs contenant la structure primaire sont généralement constitués de roches silicatées, c'est vrai, mais cela ne veut pas dire que roche siliceuse = plus de chances de trouver de l'or. Si tu es au milieu d'un bassin sédimentaire sans alimentation par un vieux massif contenant une structure primaire aurifère, le fait que la roche soit siliceuse ou carbonatée ne changera rien. Comme je le disais précédemment, l'or est exploité en France au moins depuis l'époque des Celtes, donc depuis plus de 3 000 ans. En Australie, l'exploitation de l'or a démarré au XIXe siècle et le territoire est assez immense, donc il y a plus de chances de trouver des choses intéressantes (même si elles restent faibles).
  15. Géolynx

    Plis divers

    Dans la catégorie "petits, mais jolis" des petits plis isoclinaux syn-schisteux recoupés par des petits plis droits. Schistes édiacariens de la formation de Cabrils, dans le massif du Canigou (Pyrénées-Orientales).
  16. Bonjour, Oui. D'un point de vue mécanique, une faille est une zone de cisaillement dans le régime de déformation fragile. Après, la tendance actuelle est de restreindre le terme zone de cisaillement aux zones de cisaillement fragiles-ductiles et ductiles et d'utiliser le terme faille pour les zones de cisaillement fragiles. Cependant, si tu consultes des documents un peu anciens (avant les années 90) tu peux croiser le terme "zone de cisaillement" pour désigner une faille. Dans certains cas, le caractère fragile est précisé, mais ce n'est pas systématique. Le mieux est d'avoir un schéma/dessin associé à la description de la structure ou de faire son idée sur le terrain. A mon avis, très peu probable que l'or provienne du granite lui-même. L'or est un élément qui ne se balade pas souvent dans le magma. Une candidate plus propice serait l'auréole de métamorphisme de contact autour du corps granitique avec une zone de cisaillement associée.
  17. Oui, les "reportages" (si on peut vraiment les qualifier ainsi) sur ces chaînes de découvertes sensas' sont généralement très scénarisés, simplistes et font un bel effet loupe sur un cas particulier qui fait croire que c'est la norme. Pour trouver des belles pépites en France comme en Australie ou aux Amériques, outre le fait que le contexte géologique n'est pas favorable partout (et surtout pas dans le bassin parisien !), il faut aussi garder en tête que l'or est exploité en France depuis plus 3 000 ans. Donc, les coins qui avaient des belles pièces ont depuis très longtemps été raflés par nos ancêtres. On ne peut que se contenter des miettes. Sans parler du contexte réglementaire, car il me semble que la recherche par détecteurs de métaux est très fortement encadrée.
  18. Bonjour. Idem, cela ressemble bien à de la chalcopyrite, fraîche et altérée. Peut-être qu'il y a aussi de la pyrite et d'autres minéraux sulfurés en regardant plus en détail.
  19. Bonjour. La température des roches de la croûte dépend du gradient thermique entre la surface (~ 10 °C) et la base (~ 550 °C). Une légère hausse de température en surface (quelques degrés) aura assez peu d'impact sur le gradient total de température à travers la croûte. Il y aura probablement quelques répercutions dans les tout premiers mètres proches de la surface et dans les sols, mais l'impact sur l'ensemble de la croûte sera très probablement inexistant. Concernant l'augmentation apparente des séismes et des éruptions volcaniques, c'est un biais statistique lié au fait que l'instrumentation est plus précise et permet de détecter toujours plus d'événements à travers le monde. Par ailleurs, nous sommes aujourd'hui beaucoup plus informés de ce qui se passe dans le monde. Ces séismes et les éruptions volcaniques n'ont pas spécialement augmentés en nombre d'occurrence ou en intensité, nous sommes juste mieux informés.
  20. Bonjour à tous. Merci pour vos messages d'accueil. Ah ? Étonnant, il ne me semblait qu'il avait pu faire des incursions vers ce coin-là, mais sait-on jamais.
  21. Bonjour à tous. Je suis un jeune docteur en géologie, en cours de reconversion vers la vulgarisation scientifique en sciences de la Terre. Très souvent en vadrouille un peu partout en France et en Europe. Et j'adore aussi ramener ma science et pinailler. Mon animal fétiche qui porte mon pseudo est un petit indice de ma région d'origine (même si je n'y vis plus actuellement, ayant migré vers le Sud-Ouest). Je me suis spécialisé dans l'étude des chaînes de montagnes anciennes et actuelles, ainsi que dans la circulation des fluides dans la croûte terrestre profonde et leurs conséquences, principalement les gisements métalliques. Mes zones de prédilection sont donc les zones de montagnes et les socles anciens.
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