icarealcyon

Sur les différentes photos le rouge n'est pas le même, du rouge-ocre au carmin... Certains silex/calcédoines/jaspes bien chargés en oxydes de fer peuvent prendre un beau rouge sang s'ils ont été exposés au feu. Ils existent également à l'état naturel, bien sûr. L'hématite en inclusions diffuses est responsable de la couleur.

Les chondrites ordinaires de type 6 ou 7 où il n'y a plus ou très peu de chondres visibles ce n'est vraiment pas toujours facile. Les météorites pour lesquelles c'est le moins risqué dans l'absolu, ce sont les métalliques, les fers ou les mixtes. Les figures de Widmanstätten sont impossibles à reproduire (ou à contrefaire) sur Terre. Avec une tranche ou un talon traité pour les faire apparaitre, vous pouvez être certain de son authenticité. Le seul risque pour ces pièces, c'est une "mauvaise" provenance indiquée par le vendeur, la plupart du temps sciemment. Par exemple certains marchands chinois vendent des Aletai sous dénomination Muonionalusta ou des pallasites Sericho sous la dénomination Seymchan, probablement de réputation plus flatteuse, ce qui permet également de monter le prix au gramme.

Et voici mon Aletai n°3 ! Ce fer donne des pièces vraiment magnifiques. Cette fois j'ai craqué pour un talon de 1018 g. La rouille forme une croûte d'environ 1 cm autour des pièces lors de leur découverte. Ici, elle a été un peu brossée par les préparateurs: Pour celle-ci, le sciage a été correctement mené. C'est le polissage préalable au traitement pour faire apparaitre les figures de Widmanstätten qui n'a pas été très poussé. Mais c'est une jolie bête quand même ! Elle présente de très beaux cristaux de shreibersite de couleur argentée, contrastants ou non selon l'orientation, toujours entourés d'une auréole de kamacite. Je pense que la réputation de "rustie" qui colle à Aletai est liée à de mauvais traitements, ou de mauvais rinçages. Mes deux premières sont bien stables. On verra pour celle-ci : elle m'est arrivée sans un seul mini-point de rouille sur la face sciée. La plus grosse masse de la chute, Armanty, 28 tonnes, est exposée à l'air libre devant le musée géologique et minéral du Xinjiang à Ürümqi .

En ce moment, je reprends sérieusement ma coll de météorites. Je constate aussi que le milieu a bien changé en dix-quinze ans. Le sujet autrefois marginal est devenu à la mode, plein de monde s'y bouscule, avec l'inévitable cortège d'excès et d'arnaques éhontées. Finalement, je vais peut-être m'y inscrire, à ce forum. J'ai suivi le lien d'elasmo et je suis allée directement à la galerie des fausses, histoire de rire un peu. Le sujet "fausses lunaires à vendre" est aussi édifiant qu'atterrant: https://meteorites.superforum.fr/t10780-fausses-lunaires-a-vendre C'est en effet bien parti pour vendre tous les cailloux du désert à prix d'or, comme je le disais plus haut. Après celui des scories métallurgiques, le marché des "achondrites" a explosé Pour @ALEX7, afin de limiter la casse, n'achetez qu'à des vendeurs qui ont un numéro IMCA ou GMA. C'est une garantie d'authenticité, en principe, car ils engagent leur compétence. Avant tout, lisez tous les livres " sérieux" parus sur le sujet ; observez bien le plus grand nombre possible de vraies météorites, dûment authentifiées, en évitant celles où la patine du désert complexifie les choses.

Mêmes propriétés aux tests= même matériau pour les 2. Ici vous avez un quartz massif et un quartz cristallisé, un peu teintés en rouge par les oxydes de fer. Si la couleur rouge n'est pas juste en surface, mais aussi dans la profondeur du caillou, on parle de quartz hématoïde. La couleur peut aller du rose pâle au rouge foncé.

Le quartz reste un candidat infiniment plus probable quand même.... La teinte rouge est due aux oxydes de fer.

Bonjour, ce ne sont pas des vertèbres, mais un nodule de silex.

Pas besoin de vastes cavités ou réseaux pour que qu'une circulation aqueuse saturée en carbonates se dépose sous forme de calcite dans les calcaires ou marno-calcaires. C'est par exemple très commun dans l'Hettangien dolomitique de Lozère, avec des dépôts zonés d'une belle régularité. On peut parler de spéléothème, c'est de la calcite concrétionnée, même sans grotte. https://fr.wikipedia.org/wiki/Spéléothème

Pour la valeur vénale, pas grand' chose si ce n'est ni situé ni daté ni identifié. Pour la valeur scientifique, il faut être en mesure de l'identifier et le situer, au niveau du gisement d'origine et de l'époque, et puis éventuellement une approche de la bestiole. Ils sont très fragmentaires donc pas de miracle à attendre sur ce dernier point. Donc....retour à la case départ. A défaut, c'est à peu près la valeur d'un cale-roue de remorque (non homologué) pour reprendre une blague de Gaël

Bonjour, concrétion karstique, rien de fossile ici.

👍

Pour la dureté: vous n'avez pas un morceau de cuivre (centime d'euro) un couteau et/ou un morceau de verre ? Ce sont des tests basiques pour reconnaitre un caillou quand il n'y a pas de cristaux visibles. Essayez de rayer une vitre avec votre caillou. De le rayer avec une pointe de couteau. Il se passe quoi ?

Ce n'est vraiment pas un souci. Il suffit d'étiqueter Pleydellia sp En fait, ce sont tous des morphes de P mactra ou aalensis.

Une simple recherche google apporte des éléments de réponse non négligeables: https://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/GEOL/BNO-0315f.pdf

S'agissant des Pleydellia, vous avez tout dit. Le genre est extrêmement polymorphe: en fait il ne s'agit probablement que des morphes innombrables de la même espèce, car tous les intermédiaires existent entre deux "espèces" "reconnues" dans la nomenclature. Un grand merci aux créateurs d'espèces prolifiques du début du XXè siècle (Buckman, etc...) aux descriptions sommaires et holotypes perdus. Pleydellia est un exemple typique des excès de la paléontologie descriptive, qui ne rend pas compte de la réalité biologique. A titre personnel, je trouve vain de chercher à aller au-delà de Pleydellia tant qu'il n'y aura pas été remis un peu d'ordre dans ce bazar.

En plus, là c'est vraiment trop facile... On n'apprend pas avec le "tout cuit dans le bec". On peut même rajouter "densité", tiens...

Dureté, réaction à l'acide ? (pour apprendre un peu...) bis

Dureté, réaction à l'acide ? (pour apprendre un peu...)

C'est donc un jugement purement d'ordre esthétique. Les plus intéressantes d'un point de vue scientifique sont les plus moches: les carbonées CI comme Orgueil, ou apparentées, les CC non groupées, sans doute d'origine cométaire, comme Tagish Lake et Tarda, qui ressemblent à s'y méprendre à de la briquette de charbon et qui se désagrègent au contact de l'eau et se craquellent en se déshydratant (elles contiennent 20% d'eau). . Deux de mes petites dernières : NWA 11493, achondrite eucrite, brèche monomicte dont les clastes montrent une texture microgabbroïque. La matrice fondue est très sombre. https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=66196 Une face est polie miroir, d'où un jeu de reflets ; l'autre est juste sablée. Calama 076, une diogénite à orthopyroxène jaune-vert et gemme ultra-dominant : https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=71196 Elle n'est pas sans rappeler la célèbre NWA 7831, de même type.

C'est une comparaison (ordre maçonnique/club de minéralogie) comme seul Valéry est capable de faire . Tout comme le laïus sur l'élévation du cristal. La mystique est profondément enracinée dans l'espèce humaine, OK, mais elle est quelque peu déplacée sur un forum de géologie.

Non

Vous avez été les chercher via un forage ?

Bien mince et bien plate, la cuirasse. On voit même un repli de la ferraille. Et puis, les cuirasses latéritiques ou ferrugineuses, ça ne court pas les campagnes sous nos latitudes, si cela en provient (ce qu'on ignore, tout comme le contexte...) Parce que pour évoquer un Trigonocarpus, il faut penser Carbonifère, donc une datation du terrain De toute façon, aucun fossile dans cet amas , Carbonifère ou pas.

Un petit test de dureté ?

Je n'ai jamais atteint 4 chiffres pour ma part. Quelques dizaines... ou centaine(s) d'euros pour une "vraie" météorite (selon le poids et la classe), dûment identifiée et répertoriée, c'est quand même préférable que de sortir la même somme pour un bout de roche cristalline bien terrestre, patinée par le vent du désert. Dont le vendeur doit se frotter les mains ... quitte à faire mieux la prochaine fois, ils vont finir par arriver à vendre tous les cailloux patinés et oxydés du désert ! Justement, il faut en avoir observé beaucoup de vraies, authentifiées, classées, et bien connaitre les roches terrestres au préalable, ce qui ne se fait pas en un claquement de doigts (vous en savez quelque chose...) et l'expérience manque manifestement ici. Perso je ne conseille pas, pas pour un débutant ! Et c'est un risque soit inutile soit inexistant pour quelqu'un d'expérimenté.