Aller au contenu
Géoforum est un forum de géologie, minéralogie, paléontologie, volcanologie et, plus généralement, un site dédié aux Sciences de la Terre et au patrimoine géologique. Les discussions s'organisent dans des espaces spécifiques, il existe un forum géologie, un forum minéraux, un forum fossiles, un forum volcans, etc. Une galerie de photos de minéraux ou de roches, de photos de fossiles, ou encore de sites géologiques ou de volcans permet de partager des albums. Il est possible de publier des offres d'emploi de géologue, ou des demandes d'emploi ou stage de géologues. Venez poser vos questions, partager vos connaissances, vivre votre passion !

Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum

Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
▲  Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet  ▲

icarealcyon

Membre
  • Compteur de contenus

    3535
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par icarealcyon

  1. Bonjour à tous les amoureux du bleu outremer et au-delà ! Voici une grande pièce acquise auprès d'un marchand chinois, sans provenance fournie . Quelqu'un aurait-t-il une idée ? Au vu des autres minéraux vendus dans cette boutique, il s'y trouve une majorité de pièces africaines( hors Maroc) et malgaches, donc je pensais à une Katangaise possible, ou peut-être une du Laos (Sepon) mais je ne trouve pas vraiment d'équivalent sur Mindat . Cette pièce est sans aucun point d'attache. Elle mesure 23 X 16 X 10 cm. Elle présente des cristaux d'azurite très bien formés, très variés, gemmes, tous bien brillants mais certains vraiment éclatants, en particulier dans les géodes de la tranche. Les mixtes avec la malachite sont rares. Groupés par taille, les cristaux d'azurite peuvent atteindre 7 à 8 mm dans certaines zones. Ils sont associés à de la malachite en balais soyeux plus ou moins développés, comme ceux de Kambové ou Midingi au Katanga. Il y avait beaucoup de dépôts noirs pulvérulents, non adhérents (wads ou hétérogénite ?) dont j'ai réussi à la débarrasser plus ou moins, après plusieurs passages sous la douche . C'est un agglomérat, une véritable éponge de cristaux d'azurite et de malachite, avec une dominante azurite . Le seul indice de roche présent consiste en de très fines lames de roche quartzeuse blanc-beige, parfois ocrées, prises dans l'ensemble, et de disposition plus ou moins parallèle, perpendiculaire à l'axe de la pièce. En vous remerciant pour vos idées sur son origine ! Le dessus: Le dessous, vu un peu de biais: un côté: Cristaux aux formes complexes, les plus grands affectent une forme en "berlingot". Je vais essayer de faire de meilleures photos si nécessaire, la lumière de Toussaint n'est vraiment pas terrible. Je me rends compte que photographier de l'azurite est aussi difficile que la dioptase ! .
  2. Ces bains d'acide n'ont pas été de tout repos : des débris variés: morceaux de calcaire dolomitique, fragments de quartz et de baryte farcissaient la couche de dépôt calciteux karstique. Certains éclats calcaires étaient assez volumineux... Il fallait surveiller le moment où il était possible de les ôter sans dommage collatéral. Pour les deux plus grandes pièces, la taille de ces débris était parfois importante (3 à 5 cm); j'étais inquiète pour l'état des cristaux en-dessous. Hé bien non, à chaque fois ils sont apparus intacts, mais pas tout de suite. Une seule explication possible: ils étaient déjà couverts et protégés par une couche calciteuse homogène d'au moins plusieurs millimètres quand les débris se sont déposés dessus. Cette poche était disloquée mais il était encore possible d'établir que les pièces "4 générations" étaient situées au plancher de la poche. Celles du plafond sont très différentes, beaucoup moins complexes ! Il s'agit d'un dépôt de barytine lamellaire compact, sur-cristallisée tabulaire comme celle du dessous, sur un lit de quartz continu, lui aussi complètement cristallisé. Juste un ou deux quartz tardifs égarés çà et là, et beaucoup moins de petits cristaux de sulfures. La gravité a-t-elle joué pour générer cette différence ? Voici un des morceaux du "plafond": le dégagement à l'acide de telles pièces a été aisé car bien sûr il n'y avait pas de débris inclus.
  3. Merci Philippe et Chantal Profitant d'un automne relativement clément (excepté l'épisode méditerranéen de la semaine dernière, hein Chantal), je continue mes explorations . Les surprises sont toujours au rendez-vous. De la bordure sédimentaire nord du Goulet, toujours dans l'Hettangien moyen, donc exactement contemporain des minéralisations présentées ci-dessus, voici une petite géode de calcite qui contient des chapelets de petits cubes de fluorine mauve ! La fluorine est en effet présente, quoique diffuse, toujours en très petits cristaux, dans ce secteur. En lumière UV à longues ondes le spectacle est étonnant ! Bon il faut que je recharge les piles de ma lampe !
  4. La cave à vin/cailloux donne des idées: voilà un endroit à proposer à la visite à ma petite famille, qui pour une fois contenterait à coup sûr toutes les parties ! Pour moi double ticket svp
  5. Merci Jean-Do pour cet exposé brillant, clair et synthétique sur le monstre minéralogique qu'est Tsumeb Pour commencer avec les spécialités du gisement: voici une smithsonite rose en rhomboèdres à faces légèrement courbes (65 X 65 mm environ). D'après son précédent propriétaire, il s'agirait de cobalto-smithsonite. Les cristaux sont assez bien calibrés, environ 4 mm de plus grande dimension. C'est un exemplaire flottant, les rhomboèdres sont semés un peu partout sur un noyau à la forme tourmentée, massif, blanc-beige, constitué d'un minéral très dense. Je pencherais pour de la cérusite massive, mais je ne me risquerais pas à faire un test La smithsonite était extrêmement fréquente à Tsumeb, dans les couleurs et les formes cristallines les plus variées !
  6. La "grande n°1" mesure 22 X 13 cm pour 5 cm d'épaisseur. ces pièces sont issues d'une poche disloquée, remplie d'un dépôt calcaire cimentant des éléments éboulés, d'un à 2 cm d'épaisseur, dans le calcaire dolomitique brun de l'Hettangien. J'ai commencé par trouver des fragments de minéralisation épars en éboulis avant de localiser la source. Le quartz tardif est particulièrement bien exprimé, et la barytine montre quelques surcroissances tabulaires sur les lames. De l'aragonite en oursins dans une mini-cavité (3 cm) tapissée de dolomite en écailles grises et blanches. L'aragonite montre une très forte fluorescence blanche aux UV longs.
  7. Ben si justement, et en plus cela prouve l'existence de ces formations dans le Domérien marneux également ! C'est une excellente nouvelle ! Très jolies et intéressantes ces célestites. C'est comme les cristaux flottants de pyrite: on n'a pas ça ici non plus
  8. De telles pyrites sont une spécialité aveyronnaise, je n'en ai jamais trouvé de semblable ici. Pourtant ce sont les même terrains ! Un mystère de plus !
  9. Hé oui Chantal, voilà une cardabelle qui indique le grand beau temps pour toujours !
  10. C'est un très bel exemplaire de l'association hémimorphite-cérusite de M'Fouati. Ce qui sort de cette mine maintenant est vraiment à suivre !
  11. De la Cham des Bondons: - Aspect fréquent de la galène que l'on trouve encore dans les nombreux indices exploités par les Anciens. Le minerai massif était recherché, et l'exploitation abandonnée quand il ne restait plus que ce genre de chose. - Encore des photos "avant-après" de pièces récupérées dans deux zones fortement karstifiées: deux mariages heureux de quartz bipyramidé et barytine lamellaire. Le second indice m'a donné six pièces seulement (dont deux "grandes") mais arachnéennes, difficiles à photographier avec cette sombre luminosité de Toussaint avant l'heure. La grande numéro 2:
  12. Cet été, je me suis donné pour but de retrouver tous les anciens indices de galène sur la bordure sédimentaire sud-ouest du Mont Lozère, soit au sens le plus large, le plateau des Bondons, de la vallée de Montmirat jusqu'à Colobrières. Toujours dans l'Hettangien, sous la forme de calcaire dolomitique brun-rouge. Il y a une douzaine d'années, j'ai eu la chance de collaborer au Projet Commun de Recherches "Plomb Ancien du Mont Lozère" , une étude pluridisciplinaire, associant des universitaires et un groupe d'érudits locaux, le CERL. J'y participais en tant que minéralogiste de terrain, et j'y ai appris énormément de choses. La plupart des indices, exploités généralement en tranchée (pas de galeries), ont dû être épuisés vers le XIIè siècle, qui a marqué un second pic dans cette activité. Le premier pic a été daté de La Tène (IIIè s. avant JC). Le minerai était fondu de façon saisonnière dans les hêtraies qui couvraient encore à cette époque le contrefort sud-ouest du Mont Lozère. Ces métallurgistes occasionnels devaient vendre les mattes à des marchands venus par la Regordane. La coupellation n'avait probablement pas lieu sur place. Une vaste zone parsemée de tas de scories plombeuses a été mise en évidence vers Barrandon, certaines enfouies dans des tourbières. Le choix site ne devait rien au hasard: du vent assez régulier et du charbon de bois produit à grande échelle dans des charbonnières. Il y a une grande similitude dans la nature des scories, ce qui montre un procédé artisanal constant, bien maîtrisé, encore un peu mystérieux (nos essais de reconstitution dudit procédé ont tous échoué). Les analyses isotopiques du plomb des scories ont montré que celui-ci provenait exclusivement du secteur sud-ouest du Mont Lozère, donc de la zone Montmirat-Les Bondons et jamais du secteur nord (Le Bleymard, Le Tournel, Causse Bourbon) . Pour revenir de nos jours...Un après-midi à Ramponenche: un seul bloc intéressant trouvé dans les déblais, mais c'était un morceau de minerai, sans doute jeté par erreur ! Ce type de rejet est en effet extrêmement rare dans cette mine ! Le bloc pesait sans doute plus lourd que moi. Je l'ai débité, ayant remarqué qu'il était criblé de toutes petites géodes.C'est plutôt du domaine de la micro, mais très sympa. Cocktail de galène en cristaux octaédriques biseautés, non oxydés ! Pyrite et chalcopyrite, dolomite ankéritique, quartz, barytine. Le plus gros fragment rapporté: Quelques-unes des nombreuses cristallisations:
  13. Imaginer la bête entière donne des frissons... Il faut multiplier la longueur du rostre par 5 pour une estimation minimale de la longueur de l'animal, c'est ça ?
  14. Bonjour Jeando, belle et bonne idée de créer un sujet "Tsumeb" On se lance ?
  15. De Tsumeb aussi: voici une calcite en intercroissance avec de la mottramite (11 X 7,5 cm)
  16. Tout-à-fait d'accord avec Jjnom et Fifbrindacier. Il s'agit sûrement d'un fossile provenant d'un déblai issu des anciennes mines de charbon du secteur cévenol (Alès-La Grand'Combe ?) et répandu sur du Jurassique inférieur ! Cet aspect "rouge brûlé" des fossiles végétaux carbonifères se rencontre souvent là-bas.
  17. De Lozère, voici trois pièces de barytine qui proviennent du même niveau stratigraphique (Hettangien dolomitique, dit "calcaire capucin") mais de 3 sites différents: - Bordure nord du Goulet, partie de géode naturellement ouverte, 8 X 5 cm (exemplaire gris à nombreuses micro-inclusions de sulfures) -Montmirat, 10 X 7cm, à deux générations -Cham des Bondons, 5 X 4 cm, partie barytique de nodule calcitisé dégagé à l'acide.
  18. Et probable célestite pour la 18.
  19. Oui Chantal , bien sûr que c'est du domaine de la bino De l'Hettangien de la Cham des Bondons, mais d'aucun des gisements classiques (je tiens à le préciser) voici des pièces qui étaient prises dans d'épaisses concrétions karstiques. Au menu, après un certain temps de trempette dans HCL: quartz (le plus souvent biterminé) barytine en lames, sulfures divers bien oxydés (il s'agirait essentiellement d'ancienne chalcopyrite). L'intérêt de ces spécimens est que l'encroûtement calcaire a bien protégé des cristaux et structures très fragiles. -Quartz à inclusions d'hématite (65 X 45 mm environ) -Association quartz-barytine en 3 phases: barytine, puis quartz en recouvrement quasi-complet, puis re-barytine (25 X 13 cm) -Barytine en lames-tabulaires (11 X 10 cm) -Association quartz-barytine en 4 phases: barytine>quartz>barytine>quartz (16 X 9 cm) avec photo avant HCL et après... là j'ai pensé à la faire, la photo
  20. Bonjour Antakari, merci pour ces compliments ! La Lozère comporte de nombreuses mines anciennes (de l'époque pré-romaine, à 1961 pour la fermeture de la dernière mine de plomb-zinc, Ramponenche). Cette dernière a fermé quand je suis née: son état actuel est un bon repère pour moi . Nous sommes loin des conditions arides du Chili, la nature et l'agriculture ont largement repris leur droits dans la plupart des sites anciens, certains ont complètement disparu. Sur les mines de plomb antique, la pauvreté de la végétation, en particulier en cas de reboisement, trahit la contamination du sous-sol. Seules des mines d'uranium ont été exploitées jusque vers la fin des années 1980, mais elles ont été volontairement complètement annihilées du paysage suite à leur cessation. Comme j'ai une force de frappe bien limitée, je prospecte essentiellement les anciens déblais et les talus de route, pistes ou de chemin de fer. Je ne m'aventure jamais dans les quelques galeries encore accessibles. Ce que j'arrive à dénicher sous le ciel suffit largement à mon bonheur ! La barytine est présente en d'innombrables occurrences et sous des aspects très variés (c'est le minéral-roi du Massif Central, avec la fluorine). Trouver une jolie pièce ici ou là est toujours possible. On a même un mini-Katanga (tout relatif et pour la micro, bien sûr !): malachite en aiguilles, pinceaux et oursins dans des micro-géodes de quartz, champ filonien PGCB d'Eygas-Le Beyrac (et champ des images 5 à 6 mm), récolte de cet été:
  21. Merci Lucailloux ! Une autre jolie petite hémimorphite du Bleymard de cet été ( 35 X 40 mm) qui a la particularité de montrer un arrangement en roues complètes de ses cristaux. Une question aux spécialistes : s'agit-il de macles dans ce cas ?
  22. Si vous cherchez des réponses à vos questions, compte-tenu de vos "références" citées plus haut, vous n'êtes vraiment pas au bon endroit ici pour débattre de vos "vaisseaux sanguins de titans". Pour nous autres, pauvres limités rationnels, évolutionnistes et franc-maçons (au choix: cumul possible) , qui nous interdisons de penser, car qui sait, on pourrait ainsi rencontrer le Créateur (!) ce sont des figures caractéristiques d'érosion karstique: des lapiaz. Point barre.
  23. Retour à l'ancienne mine de plomb-zinc de Ramponenche. Comme dans toutes les vieilles exploitations de ce type, la recherche de pièces pas trop massacrées dans les déblais est réellement ingrate, mais c'est surtout pour la balade et l'endroit, particulièrement beaux. Les rescapées ci-après possèdent un cachet bien "cévenol" avec la présence de l'ankérite. - Ankérite en rhomboèdres roux, à éclat nacré, composant des écailles, avec semis de petits cristaux de chalcopyrite, cuivre gris et barytine (65 X 35 mm) - Même chose, sans doute issue du même bloc fracassé il y longtemps (40 X 42 mm environ) - Barytine jaunie en deux générations (lamellaire puis tabulaire en surcroissance (3 X 1cm environ) - Petit cocktail bien typique de ce site pour finir: barytine deux générations, ankérite avec pyrite et cuivre gris, galène patinée (47 X 27 mm). Zoom sur la barytine et ses hôtes
  24. Un hétéroptère de l'ambre crétacé birman, plutôt hirsute
  25. C'est qu'il est parfois (souvent) difficile de donner une identification sur une photo. Vos photos sont nettes, mais dans le cas de la 7, on a une difficulté à appréhender la nature du minéral en octaèdres, qui apparait en différentes nuances de gris sur mon écran. Parfois recouvert d'un dépôt blanchâtre. certaines fluorines lozériennes octaédriques anthozonites (violet-noir), partiellement recouvertes d'une fine couche de quartz peuvent avoir cet aspect en photo mais la gangue n'est pas aussi poreuse d'aspect. Certaines galènes octaédriques un peu oxydées (avec dépôts blancs) ressemblent également beaucoup à votre spécimen, et la gangue peut être poreuse (c'est le cas par exemple des galènes du secteur du Bleymard pour ce que je connais). Mais faire la différence entre galène et fluo, rien de plus facile pour vous, qui l'avez en mains: la très forte densité et l'aspect métallique de la galène, son clivage cubique, sont bien différents du clivage octaédrique, et de l'aspect translucide violet foncé de la fluorine sur une fine écaille à prélever dans un endroit discret.
×
×
  • Créer...