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icarealcyon

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Tout ce qui a été posté par icarealcyon

  1. Bonjour Chantal, chouettes trouvailles et très belles photos: ces agrégats de blende marmatite, et on distingue bien la ligne blanche parallèle à l'axe d'allongement des tablettes de baryte transparentes. Peut-on qualifier cette ligne blanche d'âme, ou plutôt de fantôme ? Je pencherais pour le fantôme, mais pas vraiment d'argument, sinon qu'il existe manifestement au moins deux stades de croissance sur ces barytes.
  2. Merci à tous pour vos encouragements ! Ma progéniture s'est chargée de réaliser la plaque professionnelle apposée à l'entrée de mon antre: Plus sérieusement, les dents "forme effilée" ainsi que la deuxième dent en photo en haut de cette page semblent confirmer la présence de l'orectolobiforme Annea, mais une espèce différente d' Annea maubeugii. annea maubeugii description et dents.pdf
  3. Le tri continue sur le matériel accumulé, assez important. La période actuelle de confinement est mise à profit au maximum. En temps normal, comme vous tous j'imagine, quand j'ai un peu de temps libre je préfère le terrain au classement . En dégrossissant mes morceaux de lumachelle, je découvre sans cesse de nouvelles dents, c'est une histoire sans fin ! J'ai entamé un dénombrement par forme de dent selon les horizons de récolte. Il apparait que la forme "Dent-en-Etoile" est restreinte de l'horizon à semipolitum à l'horizon à phillipsi. La forme effilée avec cuspides latérales n'a pas tout-à fait une répartition temporelle équivalente. Celle-ci parait un peu plus étendue dans le temps, au début et à la fin, mais elle non plus ne franchit pas le passage au Toarcien supérieur, qui semble montrer une faune de sélaciens nettement appauvrie en nombre et variété. Photos de quelques nouvelles découvertes: Nouvelles "dents-en-étoile" à trois ou 5 pointes: Du type "effilé": Pour le plaisir: dent d'orthacodonte avec sa racine robuste, rarement conservée. La pointe principale de la dent (placée perpendiculairement à la surface du bloc), dépassait de 1mm; elles sont d'une résistance phénoménale ! Belle dent de synechodus à 8 cuspides Pour le contexte intéressant: dent à 6 cuspides associée à des fragments de bois réduits à l'état pelliculaire, et une gastrolithe. Dent "forme effilée" (à droite) avec gastrolithes (à gauche, et juste au-dessus de la marque bleue)
  4. Ah oui, plutôt ! Ces micro-restes ont tellement de choses intéressantes à nous raconter. On tient là un bon sujet . Des concentrés de vie... à mille lieux des modèles de fonds marins désespérément stériles, anoxiques, décrits partout pour la mer des Causses au Domérien et au Toarcien . Les oursins ne vivaient pas sur les radeaux d'algues flottantes et les troncs flottants à crinoïdes, pas plus que les gastéropodes, les raies et certains types de requins qui comptent pour une part non négligeable des dents trouvées, hétérodontes et/ou hémiscylliidés, au mode de vie lié au fond. Une bonne binoculaire est obligatoire évidemment, du temps et une patience de bénédictin aussi. La taille moyenne de la plupart des dents tourne autour d'un à deux millimètres. Mon maximum est à 1 cm (sans surprise, toujours du Sphénodus). Mes dégagements sous bino demeurent très prudents. Je trie les boues après lavage, elles donnent souvent des dents. Comme chaque lumachelle est unique, chaque caillou est marqué à l'encre bleue de l'emplacement des fossiles (ça aide pour les retrouver plus vite) , et du numéro de lumachelle (qui est l'ordre de découverte). Cela renvoie au niveau et au site d'origine sur un document tenu à jour. Je remercie Gaël et Caterpillar pour leurs conseils, toujours à la pointe de l'efficacité et l'érudition. A propos du dégagement à l'acide, l'acide formique ou l'acide acétique devraient respecter les dents et les restes osseux ? Combien d'acide et combien de temps pour manger des cailloux bourrés de calcite (coquilles, bélemnites, marne) qui pèsent en moyenne une cinquantaine de grammes ? Pour les dents multicuspides, elles seraient probablement disloquées par ce traitement, car leurs racines sont rarement conservées. Je suis complètement accro, au point de ne plus rien chercher d'autre sur le terrain: que de bonheur depuis ma première trouvaille, il y a deux ans ! En ces temps de confinement, je passe 6 à 8 heures par jour sur mes centaines de cailloux gris, les découvertes sont permanentes , tant de choses restent à faire, rien qu'à la maison !
  5. Mes tortues pas fossiles et bien vivantes (une hermanni boettgeri et une horsfeldi) sont des consommatrices exigeantes : petits cailloux de quartz blanc, graviers de marbre de Carrare, du calcaire très clair, des débris de ciment , des coquilles d'escargot, des coquilles d'oeuf. Pour ces deux deniers choix, la recherche de l'apport en calcium est évident. Pour tous ces trucs qu'elles arrivent à avaler, parfois ça relève de l'exploit, la couleur blanche ou très claire semble un critère fondamental. Radio de ma hermanni à 2 ans (elle en a 8 aujourd'hui)
  6. Bonne question, Nico ! Evidemment, ces petits cailloux n'ont pas été trouvés dans l'estomac fossilisé d'un requin ou d'un reptile marin. Donc les preuves qu'on peut avancer sont indirectes. Les 5 lumachelles à dents qui contiennent ces cailloux de quartz ( 5 sur 22, un peu moins d'un quart) sont aussi les plus riches en dents et coquilles diverses. Le type de grains de quartz ne change que pour la L12: grains plus gros, très arrondis, en quartz gris ou blanc majoritaire sur le quartz hyalin. La fréquence, elle, varie d'abondant (L 1) à assez fréquent (L3 et L20), avec L2 et L12 entre deux. Le degré de polissage de surface de ces cailloux, d'abord: ce n'est pas celui de grains de sable marins ordinaires. Il est d'un brillant qui concurrence celui des dents, et ce, quelque soit la forme du grain. Pour en arriver à cet état, les cailloux ont transité par le "tonneau de polissage" naturel que constitue l'estomac d'un animal qui avale sa nourriture entière (poissons ou coquillages) et des cailloux pour aider à la trituration et la digestion, avec l'appui de puissants sucs gastriques. Les plus gros grains, dont on peut penser qu'ils ont passé plus de temps à "servir" dans l'estomac d'un (ou plusieurs) hôte(s) sont aussi les plus arrondis de forme. Ils sont très peu nombreux, (sauf dans L12) ce qui me fait penser à un choix visuel lors de leur collecte par l'animal. Devant des formations similaires et chronologiquement proches en Lorraine ou Luxembourg, Dominique DELSATTE a émis l'hypothèse de régurgitations très étalées de requins hybodontes. Gaël a suggéré plus haut que ces vomis de requin assez compacts, avec rostres de bélemnites, débris de coquilles et gastrolithes auraient ensuite été transformés en biohermes, attirant et fixant de la vie marine sur le fond de vase marneuse. Ces formations sont sporadiques, très peu épaisses (1 à 2 cm en moyenne), sans continuité. Il s'agit de nappes, de quelques décimètres carrés, voire moins, à un à deux mètres carrés (pour celles que j'ai explorées à ce jour). Le contexte géologique , ensuite: les Terres Noires sont des dépôts marins remarquablement monotones du point de vue minéralisation, avec une épaisseur de l'ordre de la centaine de mètres par ici. Pas de niveaux sableux ou gravillonneux. Les fonds marins non vaseux, avec des sables de silice les plus proches devaient se situer à une dizaine de kilomètres au moins ! La limite du bassin de la Mer des Causses la plus proche se trouve à l'est, au-delà de la Cham des Bondons vers le sud-est et la plaine de Montbel vers le nord-est. Pour ces deux derniers sites, la condensation de la série avant le Toarcien terminal est très sensible. Une concentration par le jeu des courants marins ? Un dépôt d'origine éolienne ? Ce n'est pas compatible avec le contexte, la taille des grains et leur disposition, très souvent en petits groupes.
  7. Sur 22 lumachelles à dents échantillonnées, 5 renferment des gastrolithes. J'ai isolé les gastrolithes contenus dans des petits fragments sans dents apparentes de ma L1, la plus riche (Toarcien moyen, horizon à semipolitum). Comme ils sont très difficiles à extraire, risque de casse et de non exhaustivité, j'ai préféré dissoudre ces petits morceaux de lumachelle dans HCL . Voici ce que ça donne pour une douzaine de fragments, soit environ 70 grammes de brut. Premiers constats: Les consommateurs étaient fins connaisseurs: rien que du quartz, à 100%, avec une nette dominante de quartz hyalin. Les inclusions dans ce quartz pourraient peut-être arriver à donner une idée de sa provenance ? La distance entre le lieu de dépôt et le lieu d'approvisionnement ? Les éléments les plus gros sont les plus arrondis. A l'origine, ils présentent tous un poli brillant. ils apparaissent sur ma photo quelque peu ternis: l'extraction par HCL a généré un joli bourbier (particulièrement fétide en plus !) qui les a un peu salis, et bien que j'aie du temps, je ne les ai pas astiqués un par un
  8. Les problèmes de jeunesse ont été bien résolus pour celle-ci. Pour abonder la galerie de portraits de nos gueules cassées: Une Podagrosites du Toarcien supérieur caussenard qui présente une très profonde estafilade sur le flanc. Cette balafre se comble peu à peu pour finir en une très légère surélévation, pas plus élargie. La face opposée et le profil ne sont pas du tout affectés. Plus fréquentes chez les dactyliocératidés, ou plus facilement repérables comme chez les Grammoceras ? Les blessures latérales affectent presque toujours le profil en le "voilant" plus ou moins pendant un temps, si la bête survit. Exemple avec cette Mucrodactylites et cette Catacoeloceras (Toarcien moyen, même provenance que ci-dessus). Pour cette dernière il manque la moitié environ de la chambre d'habitation. L'animal avec sa coquille déviée devait rencontrer quelques problèmes de navigation.
  9. icarealcyon

    pierres trouvées

    Si, mais à l'état d'oxydes, donc généralement non magnétiques, même s'il m'a été donné d'en trouver sur le Sauveterre qui présentaient un très léger magnétisme. Définitivement, vos échantillons ne sont pas des météorites. La structure compacte de l'intérieur du spécimen cassé montre la structure typique des concrétions ferrugineuses. Elles se forment par la circulation des eaux dissolvant les roches en milieu calcaire ou dolomitique; elles piègent des petits grains des roches environnantes. Ce qui occasionne en certains endroits des concentrations par ruissellement-gravité des oxydes de fer libérés par ces roches.
  10. icarealcyon

    pierres trouvées

    Bonjour, il s'agit de concrétions ferrugineuses typiques du Causse. C'est un mélange de divers oxydes de fer.
  11. Pour participer, voici une Osperlioceras bicarenatum qui présente un enfoncement symétrique des deux flancs. Les déformations typiques (bourrelet après enfoncement) sont présentes. Le retour à une ornementation normale a été assez rapide pour cette ammonite.
  12. C'est un peu plus haut dans la série jurassique que nos chères Terres Noires, mais on reste dans l'unité de lieu. Chantal me pardonnera ce petit hors-sujet intéressant quand même Après le réseau Malaval et ses traces de théropodes hettangiens, voici les sauropodes de Castelbouc. Paléos et spéléos vont peut-être devoir réviser toutes les salles à plafond plat des Causses souterrains, ça fait du taf et des torticolis en vue Com. Moreau et al.- 2020_Traces de sauropodes.pdf
  13. En effet, ils ne répondent pas tous de la même façon aux UV, même à l'intérieur d'un même gisement, c'est bizarre. Sur mes poissons, la réaction de fluorescence aux UV longs est toujours présente, mais varie considérablement d'intensité selon les individus ! Elle fait briller surtout les os, presque pas les écailles quand celles-ci sont présentes. J'ai profité du confinement pour prendre enfin le temps de tout réexaminer, et établir une première synthèse sommaire sur tableur Calc des lumachelles à dents toarciennes que j'ai échantillonnées depuis 2 ans autour de chez moi: 22 occurrences sur 5 sites distincts, avec plus de 1000 dents d'élasmobranches et actinoptérygiens plutôt bien conservées (à l'exception notoire des racines, avec de rares exceptions). Les éléments constitutifs sont récapitulés avec indication de leur fréquence relative. On remarque une concentration associée à une variété particulièrement marquées dans des lumachelles situées dans les horizons à semipolitum, variabilis, phillipsi et vitiosa, c'est-à-dire de la partie supérieure de la zone à Bifrons au sommet de la zone à Variabilis. Un biais existant: ces lumachelles sont très variables en quantité d'échantillons recueillis. Certaines se limitent à une pièce unique, pour d'autres c'est plusieurs dizaines. Mais leurs volume et extension sur le terrain varient également, du caillou plat unique à une formation d'1 ou 2 mètre carré, pour une épaisseur d'1 à 2 cm en moyenne. recap.ods Je suis preneuse de toute remarque ou suggestion pour améliorer cet essai d'inventaire qui a vocation a être abondé et affiné à partir de mes trouvailles futures, et qui pourra peut-être vous être utile à vous aussi, si vous vous intéressez au sujet.
  14. Des balanes géantes ! Impressionnant ! Il y a toujours un charme très particulier chez les fossiles ayant conservé des traces de couleur, ou plus exactement le souvenir de leurs motifs colorés. Tes très belles photos des aragonites héraultaises me donnent envie de m'intéresser de plus près à celles du calcaire dolomitique de l'Hettangien lozérien. Le hic c'est leur nettoyage, problématique, entre les mousses, lichens et les enduits indésirables. Tes spécimens sont parfaits !
  15. Voici des images des zones en question, avec en plus deux vues du côté long, en espérant que cela te sera plus "parlant" . Bas de la pièce: Centre face principale Côté long La roche-mère est une sorte de grès ou quartzite gris-vert. Dessus, je n'observe pas de calcite relictuelle, nulle part, mais de tout petits cristaux de quartz, comme du sucre, aux bases d'aspect plus ou moins rongé, qui sont fragilisés par ce "quelque chose qui manque". Le dessous de la pièce en est complètement couvert. Certains se sont détachés lors de son tout premier lavage, en particulier dans la zone verdâtre au milieu de la face principale. Depuis, je fais très attention avec ce petit monstre ! Heureusement, tout le reste est bien solide. Certains cristaux en périphérie sont plus ou moins laiteux. Ceux du centre et du haut ont une transparence d'aquarium. Ils montrent des oxydes de fer sous-jacents, et d'autres, peu nombreux, ont des petites inclusions vert foncé. Je l'ai achetée sur un site d'achat en ligne il y a trois ou quatre ans, mais sans plus de renseignement que l'indication de cette provenance. J'adore les Hautes-Alpes, un paradis pour moi depuis mes jeunes années, mais pour la paléontologie, qui aurait déjà de quoi occuper une vie !
  16. Bonjour à tous, voici un grand spécimen de quartz bien limpide de la Montagne d'Aurel, St André d'Embrun . Pièce acquise il y a quelque temps déjà, je n'en sais pas plus sur elle. Elle a visiblement fait l'objet d'un dégagement à l'acide.
  17. Bonjour Charo, hé bien non, c'est vrai, on ne l'entend pas encore ici (centre Lozère, 800 m d'altitude, en limite de forêt de pins sylvestres, en contrefort sud de causse) Par contre, beaucoup plus de chants nocturnes de hulottes que d'habitude.
  18. Comme Orlean, je suis très admirative de ces trouvailles Antakari , Une telle croissance "ondulante" du cristal de quartz est-t-elle expliquée ?
  19. Les félins aussi Il est nécessaire de bien respecter les mesures de distanciation sociale, y compris avec les tigres https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/06/coronavirus-un-tigre-d-un-zoo-de-new-york-teste-positif_6035674_3244.html
  20. Voici une calcite cobaltifère pâle en scaléonèdres nets, avec chrysocolle et mouches de kolwezite: mine de Mashamba Ouest, Kolwezi, RD Congo (longueur 56 mm).
  21. J'en avais déjà une (celle de droite) et maintenant une autre pièce issue du même spot: quartz à terminaison améthyste en épitaxie sur lame d'orthose (85 mm de plus grande dimension), Brandberg, Erongo, Namibie
  22. Ce n'est que du quartz, certes, mais tellement étincelant qu'il projette des arc-en-ciels partout dans sa vitrine: Val Bedretto, Tessin, Suisse (hérisson intact en forme de "C", environ 7 X 6 X 5 cm)
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