CLERGUEMORT

Le puits Vouters 2 a été creusé en 1958 pour remplacer Vouters 1 qui ne faisait que 3,65 m x 4,50 de diamètre et ne permettait pas d'atteindre les couches profondes du gisement. Le puits V2 avait 7,50 m de diamètre et le puits Freyming 6,50 m. Cette modernisation a permis la concentration des autres puits (Cuvelette, Reumaux et centre). En 1968, ce siège produit 18466 t nettes par jour, 5500 mineurs y travaillent, c'est l'un des sièges les plus puissant d'Europe. Sa fermeture interviendra le 20 septembre 2003.

Salut Serge et les autres l'histoire du carreau de Merlebach est complexe. Il y a eut 4 puits foncés sur le carreau : - le premier foncé en 1855 appelé puits Hochwald ou puits 4, 267 m de profondeur. Il fut maintenu pour l'aérage et équipé en 1936 d'un petit chevalement en béton, démoli en 1982. - le second fut le puits 5 également appelé Vouters 1, foncé en 1872 à 756 m de profondeur, il sera équipé d'un grand chevalement métallique qui sera démoli en 1962 lors de la mise en service du puits Vouters 2. - Le puits Freyming, foncé en 1905 à 772 m, en 1949, il est équipé d'un chevalement métallique à double compartiment exclusivement réservé à l'extraction avec 4 skips. - Enfin le puits Vouters 2, foncé en 1958, 1327,40 m de profondeur, 7,50 m de diamètre, double compartiment réservé au matériele te au personnel. Il est équipé d'une tour d'extraction en béton (les machines sont situées au sommet de la tour). Ci joint photos NB : puits 5 et puits Vouters en construction - Petit chevalement du puits Hochwald (ou puits 4) Photos HBL. Photos couleur, le puits Vouters 2 (tour) et le puits Freyming vu depuis le sommet de Vouters 2 en 1988 (photos perso)

Pour répondre à la question de Montroc, il faut faire attention lorsqu'on parle de profondeur, ne pas confondre la profondeur des chantiers et celle du puits, l'exemple du puits Pigeot est caractéristique, les chantiers (quartier Flotard 420 si ma mémoire et bonne) dépassaient la profondeur de 1000 m mais le puits Pigeot lui-même, je parle de la colonne du puits, qui les desservait faisait 870 m de profondeur. Un ensemble de plans inclinés et de puits intérieurs (bures) permettait de descendre plus profond. C'est très classique dans les mines de charbon et autres mines. Le puits de charbonnage le plus profond de France, je parle donc de la colonne du puits, est bien comme le dit Victor D, celui du puits Vouters 2, à Freyming Merlebach, c'est effectivement le record avec 1327 m, c'est as mal !! suivi de près par son voisin le puits Cuvelette Nord, puits de service, approfondi en 1989 jusqu'à 1288 m, viennent ensuite les puits Y. Morandat à Gardanne (13) avec 1109 m et 11 m de diamètre !, le puit 10 de Oignies (62) avec 1100 m et le puits Simon 5 à Forbach à 1136 m.

ça colle parfaitement avec le château d'eau que l'on voit sur la photo et qui est bien mentionné sur la carte. Maintenant que je connais l'emplacement, faudrait que je fasse des fouilles dans mes archives sur le sujet afin de retrouver son nom et sa fonction. mais vu la taille c'était vraisemblablement un puits de service. Si je trouve je te tiens au corant.

bonsoir OK merci,

salut hélas non, sinon je saurais lequel c'est c'est plus tout jeune 1987 ! et ce n'était pas mon terrain de jeu favori, à l'époque j'étais plus charbon, il me semble que ce n'était pas très loin de Segré à proximité de celui là, c'était en bordure de route, ça ressemblait à un petit puits de service ou d'aérage, pour ceux qui connaissent la région on aperçoit un château d'eau au loin.

3 clichés, Bois II et Bois III + un autre petit chevalement dans la région de Segré pour lequel je n'ai aucune donnée, qui connaît ? photos prises en 1987, peu de temps après la fermeture.

Quand je parlais des mineurs affectés aux TB, je parlais aussi des charbonnages, il ne fait pas de doute qu'il y a des quantités de silicosés en Cévennes ton beau père était à la Grand Combe, les miens à Bessèges, au Martinet et à Saint Florent à la fin sur 5 membres de ma famille et 2 générations (à la mine entre 1910 et 1975) 2 sont morts de la silicose morts vers 60 ans, Pour les autres l'un d'eux est mort à 80 ans et les 2 autres entre 60 et 70 ans. L'autre pb était que les mineurs, pour avancer plus vite coupaient l'alimentation d'eau des perfos... c'est aussi la conséquence des primes à l'avancement... le débat sur le sujet est interminable.

bravo j'aurais du vérifier, j'avais un doute mais la configuration du terrain et l'horizon prêtaient à confusion. On ne gagne ^pas à tous les coups A Bauzot surement pas du plutonium heureusement !

salut GM1 ci joint une note technique sur le telesiège APOD. Pour détails techniques approfondis contacte moi en MP, ça pourrait être très long... Ce mode de transport était très utilisé pour parcourir de longues distances (parfois plusieurs km). Je l'ai utilisé aussi au puits Darcy à Montceau les Mines (à ce propos je pourrais vous faire - un autre jour - un post sur les mineurs de Montceau, c'était très différent des HBL, comme beaucoup de bassin étaient très différents les uns des autres. Les HBL c'était quand même le top de la technique, avec Gardanne, mais là c'est un peu spécial). J'ai d'ailleurs une anecdote savoureuse et douloureuse à raconter sur un parcours en télésiège à Montceau, au passage des poulies, ça secoue un peu (comme en téléphérique), j'avais du matériel assez lourd avec moi qui m'a échappé des mains et m'est tombé sur les ... oui oui, j'a serré les dents toute la durée du trajet, j'ai continué ce que j'avais à faire, la douleur s'est un peu apaisée avec l'action; la surprise fut dans le vestiaire quand je me suis rendu compte que le slip et le bleu étaient imprégné de sang. J'ai du me rendre à l'infirmerie pour que l'infirmière (oui c'était une infirmière ! ) examine mon cas et désinfecte le tout. heureusement plus de peur que de mal,je m'étais juste un peu arraché la peau des C... j'ai eu depuis deux très beaux enfants ...

Je n'ai pas prétention de corriger... la citation du dernier porion du 10 est exacte et rejoint ce que disent beaucoup de mineurs, toutes mines confondues (fer, U, NF, ...) par contre généraliser la silicose à tous les mineurs est peut être un peu réducteur. Sous le terme de mineurs, quel métier doit on considérer, au fond de la mine, il y en a des dizaines, (électriciens, électro-mécaniciens, gaziers, boiseurs, conducteurs d'engin, géologues, hydrauliciens, dispatcheurs, electroniciens,pompiers, ...) Les mineurs atteints de silicose sont essentiellement ceux qui ont travaillé longtemps aux travers bancs dans les roches siliceuses (grès) ou dans le quartz (mines d'or, de W, de Sn particulièrement). Certains mineurs qui ont travaillé toute leur vie à la mine n'ont jamais eu la silicose (heureusement il y en a pas mal), je ne dit pas qu'ils ne sont pas "usés" physiquement, ça c'est autre chose. Voila la seule petite nuance amicale que je voulais apporter aux propos de Serge.

Je dirais Grury, vraisemblablement le puits de fonçage de Bauzot

j'avais oublié les transports intermédiaires entre le train et le chantier ou la taille. - Le téléski, si c'est blanc, c'est pas de la neige mais de la chaux, pour neutraliser l'inflammation accidentelle des poussières de charbon. Si un coup de poussière se produit cela provoque un courant d'air qui soulève la poussière de chaux qui se mélange à la poussière de charbon, de ce fait l'inflammation des poussières de charbon en suspension s'arrête par dilution par la chaux ininflammable. - Le "coulis" sorte de chariot sur rail sur lequel sont disposés des bancs. Le chariot est tracté par un câble dont le treuil se trouve à l'extrémité du parcours. Il est télécommandé par l'homme de tête. - Le monorail, les sièges sont suspendus à un monorail accroché au soutènement. tracté par câble il sert beaucoup au transport du matériel lourd.

HELP !! Qui a déjà vu ce chevalement, qui a une idée ? j'ai la photo mais pas la légende, ça fait partie de mes lacunes (parmis d'autres) ; Probabilités : mine métallique, peut être or, peut être Limousin ou Massif Central. Années 1960 environ. Pour Serge, même origine que la photo Petite Faye. merci.

pour donner une idée de l'échelle de la machine et de la taille, 3 photos prises en Lorraine mais au siège de Merlebach, champ de Cocheren, veine Dora, en 2003.

Y a quand même du monde autour de la machine, le "haveur" qui maîtrise le monstre à partir de sa télécommande, à l'abri des piles de soutènement. Puis il y a les ripeurs qui manoeuvrent les piles de soutènement marchant au fur et à mesure de l'avancement de la taille.

En taille, veine Albert, mars 2003. Le monstre Electra 2000, l'une des plus puissantes haveuses au monde, 1200 KW, 5000 Volts, double tambour, record de production en veine Albert avec 22479 tonnes en 24 heures ! Difficile d'appréhender les dimensions sur ces photos, la machine est en fonctionnement et les hommes ne posent pas pour donner l'échelle ... Imaginer les bruits (le vacarme), les vibrations, les odeurs, les craquements de la houille arrachée par les dents du monstre, des blocs de plus d'un m3 qui se décrochent,.. c'est dantesque. Une machine au jour, en cours de montage à l'atelier de Petite Rosselle, donne une idée des dimensions.

Un siècle plus tard en mars 2003, siège de la Houve à Creutzwald en Moselle, Houillères du Bassin de Lorraine. la recette du puits, ça ressemble au métro, le trajet en train est assez long, on a le temps de taper le carton, là c'est pas le métro, tout le monde a une place assise... Etant donné la présence du grisou, les appareils à piles sont interdits, les numériques aussi, seuls le flash antidéflagrant et les appareils mécaniques sont autorisés. Les photos ont été prises avec un Olympus OM1 et un bon vieux Praktica (ça ne parle qu'aux anciens évidemment ...)

Les chevalements, les minéraux, les petits trains... super, mais tout cela n'existerait pas sans les hommes qui parfois à plus de 1000 m sous terre ont construit, depuis des siècles l'histoire de la mine dont l'une des dernières pages fut tournée au mois d'avril 2004 au siège de la Houve en Lorraine. La mine de sel de Varangeville près de Nancy reste le seul témoin de cette activité. Pas de nostalgie, pas de misérabilisme, pas de compassion, pas de romantisme, mineur est un métier extra ordinaire exercé par des hommes à la fois exceptionnels mais humbles. Témoignage et hommage à mes ancêtres et à ces hommes que je côtoye depuis mon enfance et que je continue de côtoyer chaque jour dans ma profession. Première image de la mine de charbon à Béssèges (Gard) en 1903 - carte postale ancienne - En hommage au second personnage en partant de la gauche (pull rayé) mon trisaïeul Cyprien Baptiste Mazodier, l'un des fondateurs de la première société de secours minière du Gard, Républicain convaincu,

et enfin l'ardoisière de Grand Maison

le puits de Champ Robert

le 8 bis de l'Hermitage, un bijou d'architecture industrielle...

les 3 et 7 Monthibert