CLERGUEMORT

Bonjour - le transporteur qui passait devant Ricard remontait les schistes du lavoir de Ricard vers le "crassier" situé entre le Pontil et Champclauson - le transporteur qui partait de Champclauson évacuait le charbon de ce secteur via des plans inclinés, vers le lavoir de Trescol.

le même endroit que la photo du post de PERNOWEL, en 1981... souvenirs, souvenirs...

Pour les documents, outre le livre introuvable, épuisé, mais qui circule sous le manteau de PCG, absolument pas introuvable, réédité et actualisé en 2006, dispo en librairie à Alès.

l'objet en question dans les années 30 avec l'ancien chevalement du puits Ricard d'avant l'incendie de 1938. Il existe effectivement encore quelques traces des bases de pylones.

bonjour un autre gisement mystérieux soumis à la sagacité de geoforumeurs : SENECAL (stibine) merci

Salut Serge, merci à toi et Sablais, vous êtes des bons... pour Chaumette, je m'étais obstiné avec le O, il y a un indice Chomette mais il n'y a pas de Wolfram, par contre effectivement avec "au" ça colle. encore merci c'est sympa et c'est très clair.

Bonjour je viens de récupérer une collection (plus d'une centaine) d'échantillons de minerais métalliques divers dont les localisations étaient sans doute familières de leur propriétaire (hélas plus de ce monde), si l'essentiel a été localisé sans difficultés, il me reste quelques énigmes, si certains peuvent m'aider, merci d'avance. il s'agit de : - Viala et Froid Viala (sans S - pas Vialas en Lozère) - Fabrèges (pyrolusite), je connais très bien Fabrèges dans le 64, mais pas de Mn à ma connaissance, y aurait il un autre site du même nom ? - Ravin des Pradel (Blende) - La Chomette (Wolframite) - Brugeaud (Chalcopyrite) - pas celui du 87 à Besssines - Chapelle Ste Marie (galène) - Graissinioux (galène chalcopyrite arsénopyrite ?) - Magnac (Arsénopyrite, blende et smithsonite) Merci d'avance

le % c'était du ponctuel, sur un chantier ou deux comme à Jouac où les 10 % ont été atteints mais il faut raisonner en moyenne extraite sur l'ensemble du siège, sinon ça n'a pas de sens économique. A de rares exceptions près, ce sont rarement les fortes teneurs qui font les forts tonnages, surtout en U, mais aussi dans les autres métaux. Un morceau de pech massive c'est 45 %... mais t'en charge pas des camions, sûr à Henriette c'était riche mais seulement 140 t d'U sur 8 an. Si on avait extrait uniquement le minerai > au % dans les autres mines, on aurait jamais sorti les 23600 t de la Crouzille. Pour Fau Marié y a pas eu de MCO, ce ne fut d'ailleurs pas une réussite, à peine quelques centaines de kg, je n'ai pas le chiffre sous la main. Il y avait une épaisse couche de terrains meubles et instables en surface ce qui explique ces travaux d'excavation.

salut Serge oui les Brousses c'était le charbon (Cie Houillère de Béssèges), là où sévissaient mes ancêtres... Jouac c'était pas du luxe mais un bon équipement (5 m de large sur 4 de haut), pentée à 15 %, descend à 250 m de profondeur. C'était aussi la mine la plus riche de France, 7‰ de teneur moyenne sur l'ensemble de l'exploitation, contre 2,5 à Crouzille. Le camion est un camion minier CFBK de 30 tonnes, du beau matos. Ci dessous 2 photos de la descenderie de Fau Marie datant de 1993, 18 ans !! ça nous rajeuni pas c'était le bon temps

plans inclinés ou descenderies ? je pense que tu entends par plan incliné une galerie inclinée rectiligne, équipée généralement de voies ferrées ou/et de convoyeurs. C'est donc une affaire de période de construction, globalement, à partir des années 70 avec l'avènement de l'extraction avec engins sur pneux (chargeurs et camions miniers), les plans inclinés se sont transformés en "descenderie", au lieu d'être rectilignes, elles sont (pour simplifier la description) hélicoïdales ou en zig zag. Beaucoup de mines métalliques mais aussi de charbon ont ainsi été équipées. Quelques exemples des deux types vite fait : - Plans inclinés (à l'ancienne) : * mine d'asphalte de Fontcouverte à St Jean de Maruéjols (Gard), dit le "puits inclinés", 268,40 m, 45° creusée en 1925/28 * plan Saint Hubert aux Brousses près de Molières (Gard), charbon, fin XIXe S * mine de Carmaux (Tarn) siège de la Tronquiée, les "fendues" creusées à partir de 1947, 700 m de long, 30 % * mine de bauxite de Villeveyrac (Hérault), plan Dalmais, 300m, 25 %, foncé en 1936 * mine de bauxite de la Rouquette (Hérault), descenderie de Comberouge, 975 m, 1969 * mine de fer de Potigny (Calvados) * mine de schistes bitumineux des Thélots près d'Autun (71), 240 m de long, 55 %, années 1930 * mine de fer de Segré (49) 490 m à 30 ° - Descenderies modernes pour engins sur pneux (trackless) * mines de bauxite des Canonettes (Var), 1100 m, 10 à 15 ° * mine de plomb de largentière (07), 3500 m 11 ° * mine de Serrouville (54), 520 m, 7 ° * mine d'uranium de Lodève (34), 1300 m 14 ° * mine de tungstène de Salau (09), 400 m à 13 ° * différentes mines d'uranium de la division de Vendée (Ecarpière, Commanderie, Pennarran) de la Crouzille (Bellezanne, Fraisse,Fanay) de Jouac (87), du Cellier, Villeret, Pierres Plantées (Lozère), ... * mine de fluo du Burg, 850 m 12° * mine de plomb de St Salvy (81), 1500, 10 ° * mines d'or de la Sté des mines du Bourneix (Lauriéras, Chéni, Cros-Gallet) (87) * Mine d'or de Salsigne (Aude) La liste pourrait se poursuivre encore... Ci dessous 4 photos, l'une du plan incliné St Hubert aux Brousses (Gard), coll Sugier et l'autre sortie d'une des 2 fendues de Carmaux Tronquiée, © Clerguemort et 2 photos de la descenderie de Jouac © Clerguemort

OK, merci à tous ces choses amorphes sans le moindre atome de plomb, d'or, d'argent de zinc ou de cuivre,ou d'uranium c'est vraiment pas mon truc...

Salut Serge Merci, non c'est très vieux, c'est un échange fait avec un copain alors que j'étais encore au bahut... j'ose pas compter

Opale résinite auvergnate. Je fais du vide du tri et du classement, cette opale est orpheline de sa référence, je l'ai sans doute depuis plus de 40 ans dans ma collection. Je sais qu'elle est auvergnate, mais d'où ?? je pencherais pour St Pierre Eynac (43), est ce que quelqu'un confirme ? merci

cette formule à l'emporte pièce est un peu facile et ne veut rien dire, l'intéret serait de savoir quels ont été les arguments de la commune pour ne pas soutenir ce projet. C'est toujours facile de mettre les échecs sur le dos des industriels, descommunes ou des collectivités régionales, il faudrait parfois se poser des questions sur les arguments et les méthodes employées pour présenter les projets. J'ai vu certains projets très intéressants voués à l'échec par la seule façon de les présenter. dans le contexte économique et politique de ces régions,les bons sentiments ne suffisent pas...

La fosse Sabatier en 1981, un an après sa fermeture. photos réalisée le soir à la tombée de la nuit et sous la pluie... le Nord quoi ... comme chez les Chtis Une autre faite en 1984 avec un meilleur éclairage et une diapo en meilleur état

La Houve en mars 2003 Attention, ce qui va suivre risque d'en choquer certains , Je ne suis ni représentant de la DREAL (ex DRIRE) ni des collectivités locales, - du reste sur ce forum je ne représente rien ni personne excepté mes opinions personnelles et ma sensibilité à ce patrimoine minier - Pour avoir contribué de très près à plusieurs opérations de sauvegarde du patrimoine industriel, je pense qu'il faut faire attention aux amalgames et aux caricatures. Les collectivités locales ne peuvent pas faire grand chose face aux impératifs de la DREAL, aux directives européennes et aux obligations des entreprises, surtout lorsqu'elles sont en cours de fermeture comme CdF, mais aussi face aux réalités économiques. Par contre, la reprise d'un site ou d'un chevalement incombe la plupart du temps aux collectivités locales (les associations possèdent rarement la puissance financière nécessaire), donc au contribuable. La mise en sécurité et l'entretien coûte une fortune et dans des régions économiquement sinistrées, comme le sont tous les bassins miniers (le NPdC particulièrement), on peut comprendre que les collectivités locales fassent des choix budgétaires plus orientés vers les hommes que vers les machines ou les bâtiments. Le Bassin lorrain compte quand même un certain nombre de chevalements sauvegardés (Simon, Cuvelette, Ste Marthe,Ste Fontaine,...) ainsi qu'un site complet avec ses 4 chevalements, ses lavoirs et ses installations annexes (Wendel/Vuillemin), idem pour le Nord Pas de Calais et certains bassins du Centre Midi, quasiment tous les bassins ont un ou plusieurs sites sauvegardés. Je pense qu'il faut être aussi raisonnable, pour toucher à d'autres domaines du patrimoine industriel, je n'ose pas imaginer ce que coûterait et ce que serait la France si l'on devait sauvegarder tous les hauts fourneaux, tous les moulins, toutes les filatures, toutes les manufactures, toutes les gares, toutes les galeries de mine, tous les ponts,les ateliers de construction navale, les fours à chaux, les briqueteries ... et j'en passe, oui il y a autant de fondus comme nous pour ces autres secteurs. Désolé d'en décevoir certains et même si je suis comme beaucoup le premier à regretter cette disparition, pour avoir un pied dans l'industrie, un pied dans la sauvegarde industrielle et un troisième (oui oui, j'ai 3 pieds ) dans l'Université, je ne peux que constater cette dure réalité. Toutefois grâce aux écrits, aux photos, aux films, aux archives, et à quelques vestiges sauvegardés, le souvenir des hommes reste et se perpétuera malgré tout.

Le but n'est pas d'impressionner mais seulement de témoigner et de partager, sans plus. Ca me permet de replonger dans ce qui fut près de 15 ans de ma vie, depuis je me suis intéressé à d'autres sujets miniers mais je reste néanmoins toujours motivé par le charbon (héritage familial oblige) pour partager avec des personnes en qui je me reconnais (il y a plus de 35 ans de celà) Le soleil est revenu, j'en profite, à plus tard :coucou!:

Ouhai, sauf que maintenant j'ai 57 balais.. Bon c'est bien beau d'avoir mis le nez sur Geoforum, je m'étais promis de ne plus y revenir, (entre autre à force de lire pas mal de c...ies et pas que sur la mine...) mais comme je vois qu'il y a des mordus nostalgiques et passionnés sincères, je vais donc continuer. D'autant qu'il y a du brouillard dehors alors je vais attendre avant d'aller faire mes 50 km en vélo et que ça me donne l'occasion de sauvegarder sur disque dur ces diapos qui se dégradent de plus en plus (du moins certaines émulsions). J'essaye de corriger certains défauts mais faudrait beaucoup plus de temps pour les travailler correctement sur photoshop, je ferai ça plus tard. Sebapphim, sort ta boite à mouchoirs... :sniff!: :sniff!: :pleurer: ci joint le 4/5 Sud de Méricourt en 1986 avec les 2 machines d'extraction. Les couleurs sont catastrophiques mais bon, j'ai la même chose en clichés 6X6 NB là c'est mieux mais faudrait faire des fouilles Sur la photo de la machine d'extraction du 5, vous remarquerez des bandes transporteuses au sol et des rubans délimitant un passage. C'est anecdotique mais révélateur, dans cette période de "fin de règne", les machinistes étaient seuls alors qu'autrefois ils étaient 2. Pendant que l'un assurait le poste, l'autre faisait du nettoyage et de l'entretien, la propreté des salle des machines était remarquable. C'était aussi un des facteurs de bon fonctionnement des machines (c'est valable dans beaucoup de domaine d'ailleurs). Comme le machiniste était désormais seul, il n'avait plus le temps de faire le ménage alors, pendant les périodes pluvieuses où les gens rentraient avec les pieds pleins de boue, le passage se faisait sur ces bandes (faciles à nettoyer) et le circuit était délimité par des rubans pour ceux qui ne comprendrait pas. Passer outre, était risqué... Les machinistes sont souvent ignorés dans l'histoire minière mais c'était des grands bonhommes, souvent seuls, c'était des passionnés par leur métier, des techniciens hors pair qui tenaient au bout de leurs mains chaque jour, la vie de milliers d'hommes. Ils inspiraient le respect aux mineurs. Aucune faute n'était tolérable, ils devaient être irréprochables, et ils l'étaient.

le 9 et 9 bis de Oignies en 1985

11 / 19 de Lens, en 1986, avec, pour les fondus de machines, les 2 machines du 19, quadricables Alsthom/GHH, 5 m de diamètre, 4400 CV,

Fosse d'Arenberg en 1987 - Qui a dit qu'il pleut toujours dans le Nord ???

La plupart de ces sites que vous postez, je ne les photographie plus, pour tout dire je les évite si je peux. De les voir ainsi, tout pimpants, repeints à neuf, cleans, sans risque, sans poussière, sans charbon et sans mineur, ça me tord les boyaux. Alors histoire de faire avancer le schmilblick, je vais m'amuser à vous poster les photos de ces sites au moment où ils étaient en activité, pour les plus jeunes, ça va vous faire un choc. J'utilise des dias, ce ne sont pas mes meilleurs clichés car à cette époque pour des raisons techniques (et financières) j'utilisait surtout le NB, mais pour retrouver les négatifs et les scanner c'est plus compliqué alors tant pis vous aurez des dias parfois très moyennes surtout celles des années 70, elles ont parfois mal vieilli (comme son auteur ... ) c'est le témoignage qui compte. On commence par St Eloy pour Pascal, dernière année d'activité (1978), le puits St Joseph, son lavoir et son télévigile pour le contrôle du grisou.

Gordiniste, ton tonton, ce serait pas le chef au casque vert ? j'avais fait ces photos lors d'une opération de vérification des attaches de câbles du puits Vouters en 2003. Ils sont sur le toit de la cage. Je me souviens leur avoir fait parvenir une série de photos.

j'ai retrouvé ces photos de recettes du jour et du fond du puits Vouters, faites en 2003.

rajoute celles ci à ta collection, février 2003