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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Azogue

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Tout ce qui a été posté par Azogue

  1. Veux-tu dire que cette ballade se passait au Val d'Ajol? Je veux bien croire que oui, car dans la documentation, la fluorine du Val d'Ajol (filon du Bas Hérival) est décrite comme étant très pulvérulente, sans doute suite à un broyage tectonique du filon fluoré. Lequel, oui, est décrit comme riche en cuivre gris, d'où les carbonates abondants que tu mentionnes. Les sondages en aval pendage de ce filon ont intersecté plusieurs vides qui (hélas) ne sont pas des géodes mais des vides de dissolution de la fluorine (rapport à sa texture en purée). Au plan historique et pour faire un lien avec le Post sur le filon de barytine des Porres (Les Arcs, Var) le filon de barytine du Val d'Ajol a été exploité par la famille Herbinger jusqu'à son épuisement, suite à quoi ils se sont rabattus sur le filon des Porres dont ils venaient de flairer l'énorme potentiel, et qui a connu alors le beau développement et l' Histoire que l'on sait. D'une façon générale, certains géoforomeurs pourront s'amuser à retracer ainsi les flux de capitaux, de la même compagnie, d'une région de France à l'autre: chaque grande compagnie minière n'exploite, en général, qu'un district à la fois (ou même une seule mine à la fois) à cause du coût de la laverie s'il s'agit d'une flottation. Elle ne passe au district suivant (ou au filon suivant) que lorsque le premier est épuisé, ou bien justement c'est parce que ce premier filon est épuisé qu'il faut absolument en trouver un autre qui prenne la suite, sans interruption: pour respecter les contrats de vente de concentrés signés à l'avance avec tel ou tel client (sinon, bing, pénalités, procès), pour ne produire aucune interruption dans la livraison des concentrés qui serait néfaste à la bonne marche de la fonderie de la compagnie, ou (et) pour éviter le licenciement du personnel qualifié pendant l'intervalle
  2. Un autre point à ne pas oublier, c'est que la concession est déjà instituée . La décision du ministre, c'est un transfert du titre à un nouveau concessionnaire: c'est-à-dire que Garrot-Chaillac ne part pas de rien, comme dans le cas d'un vulgaire permis de recherches. Il a déjà plein de droits. Tout au plus, il va leur falloir obtenir une "autorisation d'ouverture de travaux miniers" dès qu'ils vont vouloir faire des travaux lourds autres que des sondages de surface ou des essais de traitement préliminaires. C'est le seul goulet d'étranglement sérieux , au plan administratif, dans la procédure qui les mène vers la mise en exploitation (mis à part le cas où leur étude de faisabilité démontrerait que, financièrement, le jeu n'en vaut pas la chandelle). On l'a vu en Guyane en 2008-2009, quand la société iamgold (qui possédait pourtant le titre minier nécessaire) s'est vu refuser par le Gouvernement l'autorisation de lancer les travaux lourds nécessaires pour exploiter son bien et son "dû", alors qu'elle était sur ses terres. Quand on arrive à ce stade, tout est encore possible pour interrompre le projet. Même si l'exploitant peut apporter les garanties nécessaires quant à la faisabilité d'une "mine verte" respectant parfaitement les impératifs de protection de l'environnement du site , il peut encore être bloqué si "l'acceptation sociale" de son projet n'est pas gagnée (d'autant que le lobby "contre" peut être très fort politiquement parlant, selon les régions). Et tout le monde sait que, en métropole, le réflexe "NIMBY" est bien ancré dans les mentalités. C'est-à-dire qu'on veut "bien" que des mines nous apportent les substances minérales ou l'énergie nécessaires à notre vie quotidienne, mais à condition que ce soit dans le jardin du voisin, voire même outremer, comme (ZUNYITE ) tu viens de nous le décrire parfaitement sur un autre Post. Donc, oui mon cher CAILLOUTEUX , sachons raison garder et regardons ! Comme on nous dit depuis deux ans que le pays est en faillite, tout redevient possible. Et puis, au plan de la protection environnementale, les méthodes d'exploitation minière ont bien progressé, depuis 1980, dans la maîtrise des nuisances et dans l'abaissement des coûts des procédés de retraitement des eaux de procédés.
  3. Alleluia, alleluia JORF n°0191 du 18 août 2012 page 13552 texte n° 16 ARRETE Arrêté du 9 août 2012 autorisant la mutation de la concession de mines de fluorine et substances connexes dite « concession d'Antully » à la société Garrot-Chaillac dans le département de Saône-et-Loire NOR: PROL1228832A Par arrêté du ministre du redressement productif en date du 9 août 2012, la mutation de la concession de mines de fluorine et substances connexes dite « Concession d'Antully » (Saône-et-Loire) est autorisée au profit de la société Garrot-Chaillac, sans que cette autorisation implique approbation des conditions financières de la mutation ou préjuge la valeur des mines. Nota. ― Le texte intégral de l'arrêté peut être consulté à la direction de l'eau et de la biodiversité, sous-direction de l'action territoriale et de la législation de l'eau et des matières premières (bureau de la législation des mines et des matières premières), La Grande Arche (paroi Sud), 92055 La Défense, ainsi que dans les bureaux de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement de Bourgogne, 19 bis-21, boulevard Voltaire, BP 27805, 21078 Dijon Cedex
  4. Si je n'ai pas répondu à l'invitation, c'est que j'avais mes raisons: Mon cher Lionel-R tu vas penser que, dans le rôle du traitre, je fais finalement un bon Ravaillac , mais ...JE NE SAVAIS QUE DIRE . Ponce Pilate jadis s'est lavé les mains pareil , et vous avez vu toutes les conséquences... Alors, oui, ça me donne le vertige de penser que, tout comme lors de cette banale effusion d'eau (non bénite) d'il y a 20 siècles, ma "non-prise" de position va peut-être ouvrir la voie à une nouvelle religion, voire au moins à une secte (les Adeptes de la Galène Fondue). Mais je dois le ..."confesser", je n'ai pas identifié à coup sûr du Trepca "pur sucre" dans ton specimen, mon cher Lionel-R. A Dalnegorsk, pour ce que j'en ai lu et vu, la galène est surtout caractérisée par ses lacunes de cristallisations, ses structures de croissance hélicoïdale, ses cubes en marche d'escalier, son habitus avec pleins de trous etc. Je n'ai pas vu de mentions de galène fondue, à ce que j'ai retenu de mes lectures (surtout le Mineral Almanach n°4, puis un article très bien documentés dans Le Règne Minéral) et de mes visites de bourses. Les galènes du district de Madan ont elles aussi une propension pour les habitus lacunaires, les arêtes des cubes émoussées (comme fondues, certes). De complètement, vraiment fondue, coulante comme à Trepca, pas vu. Tu as raison, la galène fondue est très fréquente à Trepca, et ton specimen (très beau au demeurant) POURRAIT, certes, être du Trepca (bien typé avec ses petits carbonates beiges), mais peut-être aussi ne pas en être (le saupoudrage de tout petits cristaux de sphalérite ne me semble pas coller avec le modèle caractéristique). Du Roumain, je ne sais pas. Dis-moi stp, Elparigot, à quels machins verdâtres fais-tu allusion? J'espère que ce n'est pas de petits cristaux de shalérite verte? (caractéristique de Madan) Bien le bonjour à tous les deux et sans rancune
  5. Ce que Adrien nous a dit est (ça se sent) pêtri d'expérience (et donc de bon sens) et céliageol manifestement se pose les bonnes questions. Après ça, il ne faut pas se vriller les méninges, la métallogénie c'est assez simple finalement, même si les théories évoluent (ce qui est bien normal). Puisque (céliagéol) tu te poses les bonnes questions, je vais te laisser faire bouillir tes méninges tranquillos (encore une fois, tu as déjà fait les bonnes constatations de base, et le reste te sera assez simple à exprimer; il faut raisonner à l'échelle du bassin tout entier). Pour compliquer le modèle, il faudra que tu ailles en Tunisie, dans la Zone des Dômes (Dougga, Téboursouk...) et là, tu verrras des gisements plomb zinc (très juteux, ceux là) qui ont pris naissance contre des diapirs... pendant qu'en poussant ils boursouflaient le fond de la mer peu profonde crétacée. Et là, tu as des couches de barytine et célestite (le même minéral qu'à Condorcet et à Clavelas) qui sont accolées aux gypses du Trias diapyrique, et la blende et la galène dans les calcaires récifaux albiens, puis dans les marnes du Cénomanien et Turonien qui sont, allez voir la coïncidence, bourrés de matière organique. Mais restons dans ton modèle à toi, plus simple. Tu as parlé de graphite un peu plus haut . Graphite (je crois mais je ne me rappelle plus) c'est si ça a un peu chauffé? Parle plutôt, peut-être, de "matière organique" , pour laisser les ponts "interdisciplinaires" ouverts. Dans quel contexte, au juste, trouve t'on de la matière organique, de la tectonique et des diapirs dans les bassins sédimentaires, étroitement associés? (je ne mange pas le morceau)
  6. Les filons de carbonates à sulfures de plomb et zinc (et oxydés des mêmes) du Diois et des Baronnies, ont été étudiés d'abord par mon maître Henri Rouvier dans le cadre d'une thèse de doctorat à Paris vers 1960, puis par mon ami Pierre-André Poulain en 1970 pour le BRGM. Ce qui a été dit est très juste: on est bien loin du socle de roches de l'ère Primaire (oOoh, 3 km ou un peu plus, en verticale?) et pourtant ce sont des filons hydro (eau) et thermaux (chaude, l'eau). Et la présence des diapirs de gypses triasiques a (effectivement) bien guidé les circulations géothermales et, donc, les recristallisations de ces minerais à cet endroit de la couverture sédimentaire constituée par les terrains d'âge secondaire. Il y a le même phénomène à Condorcet, dans les roches au contact du diapir là-bas aussi, avec en prime la célestite . Ca y est, je sens que Celiageol va avoir le mémoire de stage le plus documenté au point de vue biblio (google aidant...). Mais attention: si j'ai bien compris tes questions, tu dois dire dans ton Mémoire pourquoi tu retiens un modèle de gisement hydrothermal, et puis, nous, nous t'attendons sur la valeur ajoutée que tu apporteras (au juste, je connais sans doute qui a organisé ce camp de terrain...). Ah, tu me demandes ce que moi, je collectionne?
  7. Quelques-uns peuvent-ils nous donner des nouvelles de ce que devient, ou va devenir, la galerie-musée de Pioch Farrus, à présent que son protecteur Jean-Luc Espérou est (hélas) décédé? Je crois bien que j'avais raconté déjà sur ce Forum, comme un case historie d'une REUSSITE , comment Jean Luc Esperou, il y a 8 ans au moment où les concessions minières orphelines posaient des problèmes de sécurisation urgente, avait trouvé, lui (un innovateur de génie) une solution heureuse avec les ingénieurs (de l'époque) de la DRIRE de Languedoc-Roussillon et avec la Municipalité de Cabrières, pour préserver la fameuse galerie qui conduit à la mine extraordinaire qu'il a décrite en couleurs (plus tard) dans son beau livre, disponible aux Editions du piat.
  8. Ah, encore une part de rêve qui va s'effondrer... La bornite de composition chimique Cu5 Fe S4 est un minéral secondaire, comme on dit: elle se forme au détriment ou par modification de la chalcopyrite Cu Fe S2, soit durant les processus syngénétiques, pendant la genèse de la minéralisation d'origine, soit durant les phénomènes tardifs (voire récents) d'altération "supergène". Dans ce second cas, la chalcopyrite (en place ou en morceau à l'intérieur d'un déblai de la mine), soumise aux agents météoriques, et à l'oxygène de l'air, s'oxyde en surface (libérant des sulfates de fer et de cuivre) et elle se transforme en bornite. Si on casse le caillou, il y a encore la chalcopyrite fraiche sur la cassure (sauf si l'oxydation a fini par gagner tout le coeur du caillou). Dans le premier cas, la transformation se fait à chaud, par des processus hydrothermaux (on dit "hypogènes"): Lequel des deux minerais s'est enrichi en soufre, dans l'opération de l'un en l'autre? Equilibrons les deux formules chimiques par rapport au cuivre, à supposer que la souce hydrothermale du cuivre (cad un griffon de fumeur noir de ride médio-océanique dans les amas sulfurés comme Chessy, ou un filon d'eau chaude fissural dans une vieille couverture sédimentaire comme le Burc) ne change pas en intensité d'apport métal au litre: Bornite = Cu5 Fe S4 Chalcopyrire = Cu5 Fe5 S10 La bornite est ainsi plus pauvre en soufre (et en fer). Autrement dit, si le griffon hydrothermal se tarit un peu en apport de soufre, au lieu d'avoir de la chalco c'est la bornite qui se met à cristalliser. Autrement dit encore, si le griffon est exubérant en production de soufre, c'est la chalco qui va se former. Mais des petits malins plongent la chalco du Burc ou du Moulinal dans un bain de coca cola, et en chauffant un peu l'ensemble, pour forcer la nature et gagner quelques milliers d'années... et d'euros Pour parler franc, au Burc et au Moulinal il y avait surtout de la chalco (altérée en bornite aux affleurements), tandis qu'à Saint Véran c'est de la bornite pur fruit pur sucre
  9. Un nouveau reportage sur l'inauguration du Musée national des Cristaux et Minéraux du Kosovo... Ministria e Zhvillimit Ekonomik -.pdf communication du Ministère du Développement économique
  10. Merci, Claude Au passage, la mention que l'on voit en bas à gauche de l'étiquette, SCEM, signifie Service de Conservation des Espèces Minérales. C'était le service créé par Claude Guillemin et financé par le BRGM dans les années 1965-1980, qui faisait soit des récoltes soit des échanges de spécimen pour enrichir les collections de référence de l'Ecole des Mines. Cela me fait penser immédiatement à mes maîtres Paul Sainfeld et Joseph Mantienne qui en ont été les chevilles ouvrières. Tu me fais donc un petit plaisir
  11. Kayou, toujours à propos de la Chalcopyrite de Ste Marie aux Mines que tu as photographiée à l'Ecole des Mines: Le specimen de chalco en boule sur quartz en massues, de gauche, qui ressemble (tu le sais certainement) à s'y méprendre à l'habitus caractéristique du district de Baia Mare (récoltes des années 1990 et 2000, mine de Turt? ), on n'en a encore jamais vu à Trepca. Le quartz comme le dos d'un hérisson et en massues, oui, mais la chalco non: à Trepca, ce sont de bons cristaux bien réglementaires, respectueux de la loi
  12. Le specimen de gauche ressemble à s'y méprendre aux échantillons relativement récents (années 1990 et 2000) de Roumanie, tu le sais certainement
  13. Rendons a Cesar ce qui appartient a Cesar : Le livre est signe par Pierre FLUCK certes, mais aussi par Rene WEIL et Jules AGARD et Wolfhard WIMMENAUER Le nom FLUCK Pierre vient en premier dans la citation biblio, car le depot legal a ete inscrit comme cela a la B.N., car c'etait Pierre le principal redacteur et dessinateur, c'est evident. Jules AGARD a ete le coordonnateur. C'etait un grand geologue et il a beaucoup fait pour la valorisation de la metallogenie et de la mineralogie du Maroc et pour le developpement de ses mines, avant d'etre le patron de la gitologie renaissante du BRGM en 1970. Ce ne serait pas sympa d'oublier de citer Rene WEIL car il a eu une tres tres grande influence sur la renommee de la mineralo des Vosges. C'etait le patron de these de Pierre. Pierre FLUCK est excellent, je suis bien d'accord. Il a ete certainement le plus gros contributeur de ce livre. A l'epoque, il etait presque encore a ses debuts, et il etait deja excellent
  14. Belle taille, ça doit peser bien 3 ou 4 kilos et je crois reconnaître en haut à droite, sous la houppelande de calcites en toits de pagode, un monocristal mâclé de sphalérite, bien noir et avec ses macles polysynthétiques, non?
  15. Inauguration of the Museum of crystals - Kosovo - M-Magazine.pdf
  16. Le nouveau musée de Trepca, MUSEE MINERALOGIQUE NATIONAL du KOSOVO , sera inauguré vendredi 22 juin à Stan Terg . Votre serviteur était invité mais ne pourra pas se libérer. Néanmoins, les amis sur place m'ont promis des PHOTOS! à suivre Merci à vous tous, pour avoir contribué au très bon score du nombre des consultations de cette page web, qui a montré à tous l'intérêt de la communauté minéralogique pour Trepca et pour le renouveau de son musée
  17. Bravo, Galena62 pour l'acquisition de cette bournonite sympa, qui plus est en association avec d'autres espèces, marque de fabrique assez agréable chez Trepca. J'en profite pour avertir les minéralos sur la possibilité de trouvailles intéressantes à Trepca : des pseudomorphoses de bournonite en d'autres minéraux, comme par exemple on le voit à la Mine Viboras en Bolivie (Machacamarca, Potosi). Comme on le voit sur ce specimen de la collection Whitmore (actuellement en vente sur un site web anglosaxon très raffiné) on connait par exemple des TETRAEDRITE en pseudomorphose après de la bournonite . Mine Viboras, Potosi, Bolivie - Format 2x1,5x1,2 cm Ah, ces contrefaçons! De la tétraédrite qui a la forme de la bournonite! Pire que les Vuitton et les Breitling! Pourquoi les plus curieux d'entre vous n'en trouveraient-ils pas un jour à Trepca, qui est le paradis des pseudomorphoses entre sulfures, et qui recèle beaucoup de bournonite et un peu de tétraédrite? Les paris sont ouverts...
  18. Les entrées de la mine étant fermée, on peut comprendre que personne n'a eu l'occasion de ballader un scintillomètre dans les galeries pour tester la radioactivité de la brannérite, mais enfin, que diantre , la plus grosse concentration de bannérite liée à l'or et au quartz (pas très fumé il me semble d'ailleurs) se trouvait ailleurs, dans le Trou à Giraud (hein? ) et donc, avez vous svp, l'un ou l'autre, quelques nouvelles observations à apporter au débat?
  19. C'est très sympa! et un grand merci. Je le note mais c'est improbable que je le fasse. Est-ce que Paul CONSTANTIN est toujours le conservateur du musée des Sciences Naturelles de Bucarest? Je l'ai un peu fréquenté pour le travail de 2000 à 2004, c'est un francophone et francophile extrêmement sympa, et la section Géologie du musée est vraiment bien faite . La scénographie est certainement trop dense par rapport au goût du jour (où ce qui compte, c'est désormais le ludique, la comm, le cybernétique et le "léger à digérer"). Moi je m'y suis régalé. Les Roumains sont doués en pétrologie et en minéralogie, ça se voit.
  20. Le mot dissolution (que tu as prononcé à propos de couches de sel) me fait rephosphorer: effectivement, des phénomènes de dissolution pourraient provoquer ces cannelures. Cela me rappelle les lapiaz sur les calcaires. Auquel cas, le bloc ne serait pas un tuf volcanique silicifié (car il ne serait pas érodable de la sorte). Il faut nous payer le voyage.
  21. La réponse d'Elparigot est la logique même, et j'y soucris totalement. On n'a encore jamais signalé de fluorine dans la paragenèse pourtant riche de Trepca (plus de 60 espèces minérales identifiées à ce jour). Un jour, mon ami Knoisl (un pseudo bien connu sur le web) m'a fait un cadeau: un spécimen de sphalérite avec pyramides de quartz limpide à laiteux, encroûtant des cubes de fluorite (verts et violets), qu'on lui avait dit de Trepca. Il l'avait trouvé, comme Théophraste, dans l'un des cartons d'une vieille collection capharnaum qu'il avait rachetée en vrac à bas prix. Knoisl est un scientifique reconnu, diplômé de l'université allemande, mais prudemment il me laissait la gloire de publier la découverte si je trouvais des preuves pour l'authentifier. Je n'ai jamais osé le faire, car la sphalérite n'est pas de la marmatite (noire ou presque) en gros cristaux maclés ou en masses bien clivées, c'est une sphalérite de couleur marron violet en agrégats de petits cristaux millimétriques . Le quartz en simples têtes comme cela, n'est pas un classique de Trepca, où on le trouve plus fréquemment en prismes même très courts mais complets. Enfin, la fluorine n'a encore jamais été signalée et celle ci était de 3 à 4 cm d'arête. Un dosage des éléments en traces dans la sphalérite (très coûteux) n'aurait pas été suffisant pour dire que le spécimen est de Trepca, quand bien même on y aurait trouvé étain, indium etc et autres éléments connus avec le zinc à Trepca: il y en a dans plein d'autres gîtes de plomb-zinc. La vraie provenance d'un échantillon sans étiquette collée est entachée d'un doute, sauf si le faciès est cara. Même si c'est à regret, il ne faut pas en démordre . C'est dommage pour ton spécimen,Théo. Du Mexique? je ne sais pas. Mais de Trepca, très probablement non. Pourtant, ta galène avait le bon habitus, en cuboctaèdres si j'ai bien vu sur les photos.
  22. Sur chaque photo, penser à mettre une échelle (une jolie fille, quelques doigts de la main, une pièce de monnaie de valeur faciale très connue et ce sans ambiguité: un euro c'est mieux que deux euros) Cela me rappelle certaines photos d'Ebay où la grosse géode de fluorine en vente est photographiée présentée (sur la photo) par une femme (on ne voit pas sa tête) en vue plongeante, avec un large décolleté qui donne l'échelle.... en tirant avantage, bien sûr, de l'effet grossissant (déformant?) à cette très courte distance, pour encourager les grosses enchères... Bon, je sors... Ne pas oublier que les personnes photographiées (mineurs non émancipés; étudiants; couples illégitimes, etc.) se découvrant dans un magazine, à la vue de tous, peuvent réclamer des droits d'auteur ou bien porter plainte pour atteinte à la vie privée!
  23. Encore une bournonite d'un centimètre, toujours de Trepca bien sûr
  24. Sur cet exemple, on voit les limites de l'exercice: tu ne nous a donné qu'une seule PHO-TO et nous n'avons pas la possibilité d'essayer de casser un coin de ton caillou (puisque tu ne nous as pas donné de marteau ) avec un autre bloc de la rivière (est-ce une rivière?), de le lécher , de le regarder de plus près... J'ai l'impression que le bloc (qui m'a l'air d'un gros galet cassé) est parcouru par un litage horizontal (on voit sur le coté droit, arrondi, du galet, que ce litage ressort en relief) avec des grains plus gros. La cassure ne m'a pas du tout l'air de coincider avec ce litage, auquel cas ce n'est pas une figure de courant (un ripple mark). Elle a l'air transverse. J'ai l'impression d'une cassure un peu conchoïdale (voir Geowiki ou Google) comme on les voit dans l'obsidenne. Je serais plus rassuré s'il s'agissait d'un gros galet de roche sédimentaire ou d'un tuf volcanique silicifié, recassé par suite des chocs des galets entre eux dans le torrent... Ah oui, on voit les limites de l'exercice
  25. Une vidéo pour se donner un peu le FRISSON http://sorisomail.co...a-montanha.html Mais je vois après coup que Kayou avait eu avant moi le même réflexe !!
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