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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Azogue

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Tout ce qui a été posté par Azogue

  1. Ah, tu as probablement raison, mais mes souvenirs sont flous car tout ceci ne nous rajeunit pas Exactement, je me souviens qu'il y avait "deux groupes" qui ont travaillé simultanément cette découvverte. Jacques Dietrich de son côté, un jour de 1977 ou 1978, a vu débouler dans son labo de Valrose deux amateurs éclairés, R. Proal et L. Stève, qui avaient récolté des aiguilles qu'ils trouvaient bizzares. Il a pensé tout de suite à des sulfo-antimoniures (plus complexes que de la stibine). Mais comme la caractérisation des sulfoantimoniures de cette rareté nécessite toute une batterie d'analyses et d'examens pas toutes faisables à Nice, il a alerté Cesbron, Cervelle et Sichère à Paris. Moi, de mon côté, j'étais dans l'organisme que tu sais depuis 1974, mais je descendais très souvent à Nice chez mes parents (et même cette année là, j'épousais une cannoise, lien supplémentaire pour revenir écumer ta région d'alors). C'est comme ça qu'un jour, Jean et Annie Davoux m'ont montré les bizarreries qu'ils avaient récoltées de leur côté (finalement, tu as raison, peut être Andréa n'était pas de la partie). J'ignore en fait qui avait donné le premier coup de marteau sur le terrain ! Toujours est-il que mon sang ne fit qu'un tour; l'alertais immédiatement mon autre ami Yves Moelo (alors CNRS à Orléans) qui est le grand spécialiste des sulfosels de plomb et cuivre (si, si et il venait d'achever sa thèse sur les sulfosels de l'indice des Cougnasses, dans le 05). Et le week end d'après, nous faisions une virée sur le terrain avec les 2 Davoux, Yves et mon ami et regretté "maître" Jean Vernet qui (à l'époque) préparait au Brgm l'inventaire minéralogique des Alpes de Haute Provence (le 04) dans la collection de Roland Pierrot, mais finalement qui n'a jamais paru. C'est intéressant à le dire aux amis geoforomeurs: c'est la meilleure façon pour les amateurs (et même pour les pros) de fonctionner: dès qu'on trouve un minéral un peu bizarre sur le terrain, et qui ne correspond à rien de déjà décrit dans la littérature de ce gisement là (et aujourd'hui en plus, il y a Mindat... et le geoforum ) la bonne procédure, c'est de contacter plus calé que soit (à la Fac ou au MHN le plus proche). Les scientifiques font de même, et souvent ça débouche sur "la" découverte. Moi, je n'avais pas de lien particulier avec Jacques (car en fait nous nous étions croisés à son arrivée à la Fac de Nice, car moi je venais d'en partir pour monter finir ma maîtrise de métallogénie à Paris (à Nice il n'y en avait pas, et le doctorat était de géol générale). (C'est Gilbert qui l'a bien connu). Le rigolo, c'est donc qu'il y a eu ainsi deux équipes "concurrentes" qui ont commencé à travailler (sans le savoir) en parallèle: d'un côté, nous à Orléans sur les échantillons des Davoux, et de l'autre côté Jacques à Nice et Cervelle et Cesbron à Paris (ce dernier n'est venu à Orléans que plus tard) sur les échantillons de Stève et Proal. Quand nous avons appris que les parisiens étaient sur le coup, Yves toujours sportif (la crême des Hommes je t'ai dit) m'a proposé de leur laisser la primeur de la publication, ce que nous avons bien à regret accepté (ce dont les parisiens nous ont chaleureusement remerciés en page 605 de la publication du Canadian Mineralogist que tu cites). Sic transit gloria Mundi
  2. C'est très juste, et ce n'est pas vraiment un hasard: on se trouve là (géologiquement parlant) dans un trou de la ...Ligne Maginot des Alpes qui, en matière de métallogénie, s'appuie sur les ouvrages de résistance, les fameux Massifs Cristallins Externes (Mont-Blanc-Aiguilles. Rouges, Belledonne-Oisans-Pelvoux, Argentera-Mercantour). Je schématise bien sûr, mais c'est vrai que ces MCE sont un gros réservoir de "gîtes", à commencer par plein de cuivre-plomb-zinc-fluorine-arsenic... Alors, dans ces trous, il y a les nappes dites justement de l'Ubaye-Embrunais qui se sont engouffrées, mais qui ne portent que des fentes alpines à minéraux très particuliers, et puis il y a eu les lentilles d'ophiolites qui ont été arrachées au plancher océanique de l'Océan de la Téthys (mais je ne sais jamais où cette déesse grecque met son (sa) HACHE...) grâce à quoi nous avons eu à nous mettre sous la dent Saint Véran, sa bornite massive, son cuivre natif, ses aiguilles d'amphiboles sodiques (comment ça s'appelle déjà?) et puis il y a eu une chance: ces minéralisations des Terres Noires. A ce sujet, je précise qu'en fait Jacques Dietrich et Fabien Cesbron n'ont pas été les "découvreurs" mais seulement les "identifieurs" (bien sympas et zélés). Ce sont les marcheurs infatigables comme les Jean et Annie Davoux, les Andréa Dalia, etc. qui avaient trouvé les premiers cristaux en crapahutant, et qui les leur ont soumis pour savoir ce que c'était (Yves Moelo a grandement contribué aussi, et il leur a cédé la priorité de la publication -je fus témoin- car ils le méritaient autant que lui). Ces minéralisations n'étaient pas complètement inconnues . Des géologues miniers comme mon ami Pierre-André POULAIN avaient retrouvé trace de leur existence dans les Archives Départementrales des Basses Alpes. Toute une ligne (comme celles de poudre blanche) d'anciennes fouilles pour le fer de la sidérite. Ah, fouiner dans les archives puis crapahuter c'est une vraie drogue Il avait ainsi redécouvert, déjà, les indices de cuivre de Bréziers et ceux du Lac d'Embrun. Les moines de l'Abbaye de Boscodon les avaient exploité. Davoux et Dalia sont arrivés sur Saint-Pons avant lui. Je n'étais pas loin, toujours à l'affut!
  3. Bonsoir à tous Pour ne pas laisser ce post se terminer bêtement sans faces cristallines, je vous signale la barytine SACCHAROIDE des Alpes françaises Par exemple, de la région de la Mine des Sarrasins, en Savoie, et dans les autres petits indices de sidérite au dessus de Fourneaux (entre Modane et le mont Thabor). Les gitologues l'ont nommée ainsi parce que, quoique cristallisée bien sûr (à l'échelle des molécules BaSO4), elle n'a pas de formes cristallines, il n'y a pas de géodes, il n'y a même pas de clivages grands ou petits. C'est Renaud Caby qui a trouvé l'explication dans les années 1960, et qui l'a donnée dans son mémoire de thèse de doctorat : les filons hydrothermaux de la région ont subi un léger coup de métamorphisme d'âge alpin, avec développement d'une schistosité de fracture dans les axes de plis, qui a tout recristallisé en "petite taille". On a le même aspect, dans d'autres parties des Alpes françaises, avec la fluorine , qui est alors pierreuse, grise, blanche, avec de vagues traces verdâtres allongées suivant la schistosité (grosse fente alpine de Baume des Rances, près de St-Sauveur sur Tinée, bourrée de sulfosels d'argent et de plomb d'ailleurs).
  4. Coucou Fluorite5227! Puisque tu dis que tu ignores de quelle mine du Tarn viennent tes fluorines, je ne serais pas étonné que (pour ces deux là au moins) ce soit la mine de Trébas: fluo violette en petits cubes allongés, en damier, en marches d'escalier comme ça, j'en ai vues.
  5. Bonjour et merci pour ces spécimens bien typiques! Oui, Lucailloux, la mine a rouvert en 2005 mais elle ne fonctionne qu'à une faible partie de sa capacité initiale. Ils attendent un investisseur, mais comme souvent, ceux ci sont frileux lorsqu'il s'agit de reprendre une mine ancienne avec un personnel en nombre qu'ils trouvent peut-être trop important. En tout cas, il est connu que bon nombre d'industriels, de tous pays, défilent depuis 2005 à Trepca: l'un d'eux finira bien par se décider? La direction du Groupe Trepca, le gouvernement du Kosovo et les bailleurs institutionnels ont fait déjà de gros efforts en prenant à leur charge une très grande partie des frais de remise de la mine aux normes de sécurité et environnementales modernes, en vue d'attirer plus facilement les investisseurs et de préparer l'intégration souhaitée du pays à l'UE. Cela fait plaisir à voir sur place, et les Kosovars en sont très fiers . Pour les fissures dans les échantillons, il ne faut pas trop s'inquiéter: elles se sont produites, pour bon nombre d'entr'elles, à chaud, il y a un bon million d'années ou plus, lors des pseudomorphoses qui se sont produites entre différents sulfures (pyrrhotite-pyrite, pyrrhotite-galène, pyrite-marcasite...). Si la transformation s'est faite avec changement de volume, les dépôts de sphalérite au-dessus, déjà solidifiés, ont pu être brisés sur le moment par des fissures, mais ce phénomène embêtant est ancien et il n'évolue plus. Par contre, quand il y a de la marcasite, méfiance, méfiance, comme il a été dit ailleurs. La marcasite adore sulfater rien qu'au contact de l'oxygène de l'air, ce qui fait que ta vitrine empeste l'acide sulfurique. Moi, j'aère ma vitrine de temps en temps et je dépose de petits sachets de déssicant à côté de mes spécimens les plus vulnérables. S'il m'arrive de les laver pour enlever la poussière, je les sèche aussitôt au sèche-cheveux puis sur le radiateur ou en plein soleil pendant des heures .
  6. Un peu tard, je retombe sur ce post, et je le fais remonter à la pleine lumière Je ne suis plus revenu à l'ancienne mine de Duranus depuis une dizaine d'années (c'était lors d'une excursion avec l'ANNAM: pas la mémorable de 1975 avec 120 participants enjoués où une personne s'était cassée la jambe sur le sentier et avait été évacuée par hélico; une excu plus récente mais tout aussi géniale ). Que personne n'ait de regret quant à cette galerie dont vous pensez que l'entrée a été foudroyée. Elle ne menait pas à la zone minéralisée. Elle était même assez dangereuse au fond. Elle passait bien trop en dessous de la zone minéralisée et restait entièrement dans le calcaire jurassique. Elle n'a eu d'intérêt que par la coupe géologique qu'elle offrait, notamment avec les minces brèches tectoniques glauconieuses qui jalonnaient les failles bordières du petit graben au-dessus.
  7. C'est sympa ! Il y a (certes) plus "tonitruant" à Trepca, mais c'est bien cara de la paragenèse, et en plus le specimen a un contour de forme en rhomboèdre !
  8. Ah, si c'est Serge qui pose la question, je sors de mon bure: oui, ca a été étudié en 1983-84 par le grand géologue minier français Jean Bouladon (Prof à l'Ecole des Mines) au moment où le BRGM creusait la descenderie, et un rapport a été remis à Claude Guillemin, alors directeur au BRGM et en même temps conservateur de la galerie de minéralo de l'Ecole des Mines de Paris. Il a remarqué que les concentrations de la Mine Bleue se sont formées là où la Grande Faille N20°E qui met en contact le socle et les couches sédimentaires du Secondaire vient en contact de la Mine Jaune. Naturellement, il pensait que les mineurs de l'époque Raby ont tout enlevé et qu'il faudrait trouver un autre panneau encore vierge de ce type. Le repérer nécessitait d'abord une dizaine de sondages de 50 à 60 m de profondeur, spécifiques: parce que, jusqu'alors, le seul du BRGM qui (sur la dizaine de sondages ayant traversé le Mésosoïque) a ramené du cuivre de type Mine Bleue, n'avait trouvé en fait que des broutilles (cuivre natif et azurite en traces infimes dans les fissures d'un calcaire alternant avec des argiles du Lias, à 10m à l'est de la faille) mais il ne fallait pas se décourager. Bouladon a conclu que, si les sondages trouvaient une possibilité d'extension de la Mine Bleue, il faudrait (pour aller "aux résultats") soit creuser à partir de la descenderie BRGM un montage à 18-20% de pente pour gravir les 100m de dénivelée qui la séparent de la mine Bleue qui est entre 240 et 252 m NGF (c'est-à-dire un montage sur 500m d'allongement dans les terrains de tenue probablement très mauvaise qui avoisinent la faille N20), soit plus économiquement partir de la surface à la cote 300 NGF par un puits vertical de 50m implanté bien à l'est de la Grande Faille N20°E, pour aboutir dans les anciens travaux, et après, demmerde toi. C'était risquer beaucoup d'argent pour un cuivre incertain et les bailleurs de fonds n'ont pas suivi cette utopie... J'ai grand plaisir à parler de Jean Bouladon parce que c'était une grosse tête, et une belle personne pétrie d'Humanité.
  9. Muchas palabras y saludos, muy amigo! Je ne sais pas pourquoi, mais je relève dans ton mot "perclus" quelque persiflage visant mon grand âge, alors que tu as certainement voulu dire "criblé"! Il est vrai que lors de nos derniers crapahuts ensemble, nous allions de bureau en bureau, et cela n'a pas fait fondre les kilos que je trimballe en trop! Je te salue véhémentement, en te souhaitant plein de bonnes choses! Je constate, au vu de ces échanges nourris, que la minéralogie du Caillou a le vent en poupe, et je m'en rejouis. Muy attentamente en attendant le plaisir de te revoir autour de deux frascos d'azogue bien vif et fraiches, Jean
  10. Villar Loubiere c'est dans les Hautes Alpes. Tu as donc saute du 06 au 05 entre deux phrases sans nous prevenir!
  11. Je pense que la question n'est pas claire du tout!
  12. C'est toujours fascinant de voir cette plumosite, surtout quand les cristaux sont courbes et qu'on dirait les cheveux du Grand Père (passés au shampoing à reflets argentés...). Jusqu'à plus ample informé, c'est presque toujours de la boulangérite. La jamesonite est quasiment exceptionnelle jusqu'ici à Trepca (V. Zebec en a caractérisé un peu, au MEB). Certains collectionneurs, remarquant que la boulangérite de ce type est franchement grise mais qu'on rencontre aussi (très rarement) des aiguilles plutôt d'un bleu cobalt, se posent la question qu'il y ait d'autres sulfosels; peut-être n'est-ce qu'une altération superficielle des cristaux? On connait déjà la cosalite. A suivre
  13. Ci-joint une description bibliographique du livre de Vladimir ZEBEC. Non, il n'y a pas de texte anglais dedans, hélas. C'est un livre de format A4, d'environ 30x21x3 cm, relié, hard cover en couleurs imprimée. Très belle qualité pour ce qui est éditing et impression. Croatian scientific bibliography - Zebec Katalog Trepca.pdf
  14. A l'exception du Museum de Zagreb, je ne connais aucun distributeur du livre. Il est entièrement en croate (alphabet latin, ouf; on s'y retrouve parce qu'il y a des mots scientifiques de racine familière). Je ne crois pas qu'il y ait des légendes en anglais mais je ne me souviens pas; je regarderai ce soir à la maison et je te dirai. Si cela peut faire gagner du temps, je signale ici les informations de la Directrice du Museum, qui m'ont permis de commander le livre pour moi: The Monography entitled "Trepča/Stari Trg-Minerali rudnika Trepča. Katalog mineraloške zbirke Trepča/Stari Trg Hrvatskoga prirodoslovnoga muzeja u Zagrebu“, by Vladimir Zebec, is now available and can be purchased at the Museum for the price of 70 € (plus postage cost 30 €). In the attachment please find the Proforma Invoice for the payment after which we'll be glad to send you the book. Best regards, Snjezana Mikulcic Pavlakovic, curator Croatian Natural History Museum Department of Mineralogy and Petrography Demetrova 1, 10 000 Zagreb, Croatia tel: +385 1 4851 700 fax: +385 1 4851 644 www.hpm.hr " (fin de citation). Ci-joint une facture pro forma qui indique les coordonnées du compte bancaire à créditer, et qui doit être complétée par les coordonnées de l'acheteur. Attention, le numéro de la facture, c'était celui de LA MIENNE: tu dois t'entendre avec le Museum au préalable, pour qu'ils t'en émettent une autre, spécialement pour toi (sinon, c'est moi qui recevrai ton exemplaire à mon domicile; je te le revendrai mais seulement avec bénéfice...). Bien évidemment, c'est le prix actuel. Il peut changer en fonction des tarifs postaux notamment. Ne pas oublier de dire à TA banque que c'est toi qui veut payer A L'AVANCE les frais bancaires d'encaissement que la banque réceptrice aura. Ils se montent souvent à quelques dizaines d'euros. Moi, avec la Banque Postale (qui est ma banque), j'ai été débité de 31 euros 20 en plus des 100 du livre et de son expédition, total = 131, 20 euros. Si tu ne le fais pas, le Museum ne recevra que 69 euros au lieu de 100, et tu t'exposes à plein de tracas. Proforma Invoice 2013.pdf Est-ce que ca vaut le coup? Difficile de te conseiller. Moi je suis un fou de Trepca, je ne pouvais donc pas vivre sans. Ce sont mes cigarettes...
  15. Voici comme promis une des vues au Microscope Electronique à Balayage (MEB) publiées par Ivan BONEV en 1980 dans Geologica Balkanica. Sa planche IX. On voit bien les figures d'arrachement triangulaires (1) interprétées effectivement comme "artificielles" par Justin Zzyzx, les figures d'érosion grain à grain le long des clivages du cube, les marches d'escalier qu'on interprète comme des défauts de croissance des cristaux, c'est à dire que la matière a manqué, que les petits cubes élémentaires cristallisés un à un se sont barrés, emportés par ces courants tourbillonnaires (sur lesquels je reviendrai avec d'autres illustrations publiées par Bonev et ses élèves). (1) remarquez que ceux qui (comme l'ami Trenen23) ont déjà fait du microscope métallographique savent que ces figures d'arrachement triangulaires sont aussi (mais dans ce cas, à la surface des sections polies) dues au pouvoir abrasif des grains du produit de polissage!
  16. Merci Dahut Je suis allé sur le lien. Justin Zzyzx du fameux The-Vug. Je reste ..perplexe, car justement Bonev a étudié les surfaces de quantités de cristaux de galène au MEB, lui même d'ailleurs (contrairement à Justin semble-t'il), et il décrit ces figures d'arrachement, oui, comme autant de figures ...d'érosion par des courants turbides dans les fluides hydrothermaux. Le pdf que j'ai fait de la publi de Bonev pèse 12 Mo, je ne peux pas le poster. C'est dans Geologica Carpathica de 1980, un bulletin scientifique très officiel. J'essaierai de poster une à une quelques unes de ses photos. Reste les résidus d'abrasif que Justin signale dans certains trous. Est-ce vraiment de l'oxyde de chrome ou un autre produit artificiel? Le labo américain a t'il poussé jusqu'à faire une analyse de ces reliques? Voilà une affaire qui se corse Je propose de continuer cette discussion (trop particulière) sur le post d'Evelyne TOUT SUR LA GALENE, de façon à ne pas "polluer" ce post-ci qui restera consacré aux news de SMAM 2013, que je savoure moi aussi.
  17. Je suis perplexe moi aussi, mais il faut savoir que des figures de DISSOLUTION très étranges ont vraiment, effectivement, été décrites par les minéralogistes et métallogénistes bulgares à MADAN, notamment par Ivan BONEV (malheureusement décédé en 2008; ce chercheur avait un don pour expliquer ces formes). En voici (P.J.) un des exemples: une forêt de cheminées de fées, tout en galène de bas en haut (hauteur de la plus grande: 500 microns). Extrait de Bonev I.K. et Rice C.M. (Mineralogical Magazine, June 1997, 61/377-386. J'essaie de trouver d'autres publications.
  18. Encore un specimen dont j'ai été l'heureux propriétaire hier durant quelques heures, avant qu'une enchère plus forte ne me l'arrache (photos avec la courtoisie de gminerals) C'est assez fréquent à Trepca, ces petits faisceaux radiés, en forme de X, constitués de prismes de quartz. J'essaie d'imaginer comment ils sont fixés sur leur gangue; ou bien ce sont des flottants? 10 cm de long.
  19. Mince alors , sur une des photos, j'ai vu mon meilleur ami avec sa maitresse... Bon, ceux qui me connaissent savent que je suis pour la paix des ménages. Et pourtant, qu'est-ce qu'il se la pète avec ses Trepca ... Blague à part, un de mes espions m'a dit que 3 stands exposaient du Trepca, dont un du très très beau très très gros. Auriez vous des photos svp? De quoi regretter (surement) de n'être pas venu (ou de ne pas pouvoir y mettre le prix ce qui a motivé cela) Merci d'avance
  20. Ils ont pris du retard. L'inauguration officielle aura finalement lieu le jeudi 11 juillet à 15h00.
  21. Cet atlas est (notamment) un véritable "voyage" pour découvrir, peut-être pas des "merveilles de grande taille, museum class" mais des merveilles de taille "cabinet" ou plus petites, peu importe, mais qui sont des trésors de cristallographie, un inventaire et un "best-of" des habitus si particuliers de cette mine, notamment les macles et les épitaxies . Vladimir Zebec y a excellé durant toute sa carrière. Dans cet album, ses photographies en couleurs sont excellentes et ses dessins sont explicites (repris avec un logiciel de type Corel Draw, et bicolores, ils ont la propreté et la netteté de l'informatique, un vrai régal). A titre d'illustration, je livre ici une galène (le spécimen fait 7,5 cm hors-tout, avec un peu de sphalérite et de calcite) qui présente des macles de cubes par interpénétration, avec ces fameux escaliers de Trepca. J'en ai été l'heureux propriétaire quelques heures (le temps de quelques enchères sur un site web bien connu) (spécimen ayant appartenu au collectionneur Steve Maslansky):
  22. C'est écrit là dedans... Ca vient de paraître à Zagreb. Un vrai "monument" à la gloire des paragenèses de Trepca
  23. De la FLUORINE à Trepca Si, si c'est signalé par le plus grand minéralogiste actuel spécialiste de la mine, Vladimir Zebec, du museum de Zagreb
  24. Tout n'est pas perdu: au moins, au Nième post, tu as déjà récolté différents types de poissons et fruits de mer, certains prêts à emporter sur le terrain pour ton pique nique... Blague à part, à ma connaissance (humble) la douzaine d'anciennes mines de fer de Domfront, Soumont et de la Ferrière-aux-Etangs n'a pas livré, durant l'exploitation, des cristaux fantastiques. Mais il faut bien débuter... et, qui sait, à force de persévérance... Tout est casse-gueule dans les anciennnes mines, car les terrains n'étaient pas si solides que ça: si le vieux Grès Armoricain est costaud, les schistes argileux au contact c'est de la merde en puissance. On ne peut faire confiance à pas grand chose là-dedans, quant à la solidité. Le minerai exploité, c'est les carbonates et les oxydes de fer, donc sidérite et goethite pour les cristaux dans les failles qui ont pu remobiliser le minerai sédimentaire de la couche d'origine, lambda lui. Ajoute à cela les carbonates de gangue: calcite, peut-être davantage... et les toujours possibles quartz à cause du jus qui a pu s'échapper du Grès Armoricain. Les haldes abondent... A ton bon coeur . Attention, encore une fois, aux fontis qui peuvent avoir été momentanément masqués par un tapis de feuilles mortes et des branches pourries (quel tableau je fais ). Tiens nous au courant stp, c'est un district minéralogiquement mal connu. J'imagine qu'il y a quelques érudits qui vont sortir enfin de l'ombre pour t'en dire plus.
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