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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Migmatite ?


esor6

Messages recommandés

Roches ramassées autour du Pic du Midi de Bigorre.

Contexte roches du métamorphisme régional (je crois).

Vous confirmez migmatite ?

Comment expliquer l'aspect lité de la roche ?

Roche sédimentaire à l'origine ?

Enfin bref, tout ce que vous savez sur ce type de roche me comblera de bonheur ! :sourire:

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Salut,

Joli caillou!

Ça ressemble à une migmatite effectivement,

Dans les migmatites, les rubanements viennent de la fusion anatectique. Un des rubanements représente le produit de fusion, et l'autre, ce qui n'a pas fondu (restite).

Sur ton échantillon, on voit le leucosome (rubanement clair) et le mélanosome (rubanement foncé).

C'est un peu le stade de transition entre roches métamorphiques et roches magmatiques. Au dela, c'est à dire si il y a tout qui fond, ça devient du granite d'anatexie.

Du coup, en regardant les étapes, ça devait être un gneiss juste avant.

Pour le contexte regional, je dirai pas exactement. Je pense que c'est un morceau de racine de l'orogène hercynien qui à été repris par l'orogène alpin, car ce type de roche se forme généralement en profondeur sous les orogènes. D'autres pourront me corriger

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Oui, mais on l'appelle leucosome juste parcequ'il est claire (Leuco-). C'est histoire de les distinguer.

A priori, je voterai sur le fait qu'il soit plus résistant car il s'agirait le produit de fusion (enrichi en silice). Mais ça c'est au feeling (et parceque j'ai vu d'autre migmatites)

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Esor6, j'ai lu quelques trucs aujourd'hui et j'ai une petite précision à faire sur ta migmatite:

Lorsque les rubanements d'une migmatite sont parallèle, on appelle ça une migmatite stromatique.

Les rubanements se développent suivant le plan de schistosité.

Autre chose: la théorie de la fusion anatectique pour expliquer les migmatites est la plus répandu, mais ce n'est pas la seule. Il y en a deux autres.

Une deuxième théorie est celle de l'injection d'un magma étranger dans une roche hautement schistosée, la troisième n'implique pas de fusion mais une différentiation métamorphique ou métasomatique au sein de la roche, qui provoque la croissance du leucosome.

(source: Principles of igneous and metamorphic petrology, Winter, 2009)

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Bonsoir,

Mon avis, qui n'est que ce qu'il vaut - mais qui est assez tranché pour le coup - est qu'il pourrait plutôt s'agir d'une roche sédimentaire plissée avec un style de plis que l'on dit ptygmatitique (en gros, qui ressemble au hasard, au chewing-gum etc...tous les types de roches sont concernées). Ce type de sédiments et de déformation souple caractérisent les niveaux à barégiennes du Carbonifère, ainsi que certains niveaux lités du Dévonien supérieur qui encaissent le dôme du Chiroulet...à vérifier...

Eric

Ci-jointe, photo de sédiments (plaque sciée) du d3-5 prélevés aux alentours de l'Ouest d'Oncet ...

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Autre considération: où as-tu glané l'échantillon exactement ? Sachant qu'un caillou remonte assez mal les pentes tout seul, il faut pour que "migmatite rubannée" reste possible, que ton lieu de prélèvement se situe coté nord ou nord-ouest du Pic du Midi de Bigorre et à des altitudes grosso-modo inférieures à 2300m...

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Dites donc les p'tits loups, sur ce coup à l'oeil, ça ressemble méchamment à une barégienne, en fait roche sédimentaire composée de lits résistant à l'altération (je crois que c'est des silicates calciques) et lits moins résistant (à carbonates ?). très souvent elles sont plissées de manière spectaculaire et effectivement, il y a des figures de fluage importantes (Eric, peux tu me dire pourquoi ?, lits marneux ?)

En fait pour moi, le terme migmatite s'applique à des roches formées d'un mélange de gneiss (plus ou moins micaschisteux) et de granite. Du coup la phase granitique peut soit venir d'une venue externe, soit être issue de la fusion partielle du gneiss).

Serge

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Royal !

Merci encore Stoof

(Le bouquin que tu cite a l'air très intéressant...)

Encore faut il que ce soit vraiment une migmatite ;)

Perso je trouve que ça y ressemble.

J'avais pensé aussi à du sédimentaire plissé, mais j'suis parti dans la migmatite finalement et pour le moment je suis le seul :)

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Autre considération: où as-tu glané l'échantillon exactement ? Sachant qu'un caillou remonte assez mal les pentes tout seul, il faut pour que "migmatite rubannée" reste possible, que ton lieu de prélèvement se situe coté nord ou nord-ouest du Pic du Midi de Bigorre et à des altitudes grosso-modo inférieures à 2300m...

Bonjour Eric,

Les échantillons ont été glané à l'Est du Pic, à l'altitude de 1800 m autour du ruisseau (sec) qui descend du lac d'Oncet. Il y a pas mal de roches de ce type dont certaines pesant plusieurs dizaines de tonnes (transport glacier, je suppose). On y trouve aussi pas mal de fragments de pegmatite à tourmaline, très présentes dans le secteur.

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Dites donc les p'tits loups, sur ce coup à l'oeil, ça ressemble méchamment à une barégienne, en fait roche sédimentaire composée de lits résistant à l'altération (je crois que c'est des silicates calciques) et lits moins résistant (à carbonates ?). très souvent elles sont plissées de manière spectaculaire et effectivement, il y a des figures de fluage importantes (Eric, peux tu me dire pourquoi ?, lits marneux ?)

En fait pour moi, le terme migmatite s'applique à des roches formées d'un mélange de gneiss (plus ou moins micaschisteux) et de granite. Du coup la phase granitique peut soit venir d'une venue externe, soit être issue de la fusion partielle du gneiss).

Serge

Bonjour,

Ben ... je ne sais pas vraiment en fait. Effectivement, ces plis spectaculaires s'observent à toutes les échelles (lames minces -> affleurement en grand) selon des schémas que l'on pourrait qualifier de fractaux...Ce sont des figures de déformations fréquentes de l'encaissant sédimentaire lité aux abords immédiats des plutons et dômes (Néouvielle et Chiroulet par exemple) mais pas uniquement réservé aux barégiennes sensu-stricto. C'est évidemment lié aux différences de compétences entre les divers lits de la roches (alternances de séquences siliceuces et de séquences impures carbonatées = marno- calcaires) mais ce n'est pas de la "simple" dysharmonie de plissement : il doit y avoir en plus un facteur T° (pluton ou/et friction ??) qui doit amolir sans aller jusqu'à la fusion ...

Je viens de lire ta réponse Jean-Eric : cela me conforte dans l'idée que ce sont des sédiments : les migmatites rubannées du dôme du Chiroulet se situent de l'autre coté de la crête du Pène Blanque et au dessus du Lac d'Arize dans les Lits du Pic. Pour les pegmatites, il n'y a pas de souci vu la quantité industrielle du matos dans les Coumes du Pic au niveau de la passade du jardin des Isards par exemple ...

Eric

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Dites donc les p'tits loups, sur ce coup à l'oeil, ça ressemble méchamment à une barégienne, en fait roche sédimentaire composée de lits résistant à l'altération (je crois que c'est des silicates calciques) et lits moins résistant (à carbonates ?). très souvent elles sont plissées de manière spectaculaire et effectivement, il y a des figures de fluage importantes (Eric, peux tu me dire pourquoi ?, lits marneux ?)

En fait pour moi, le terme migmatite s'applique à des roches formées d'un mélange de gneiss (plus ou moins micaschisteux) et de granite. Du coup la phase granitique peut soit venir d'une venue externe, soit être issue de la fusion partielle du gneiss).

Serge

Salut Serge,

moi qui pensais que les barégiennes étaient les habitantes de Barèges !! :sourire:

Renseignement pris, je pense que vous avez raison Eric et toi.

Je vais quand même faire quelques test et je reviens en parler.

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Stoof, ne te biles pas trop, ce genre de structure est fréquent effectivement dans les migmatites, ce qui m'a fait réagir est que c'est une roche typique des Pyrénées, qui m'avait fait réver lors de mes cours de pétro métamorphique et structurale de licence et que j'étais super content d'avoir retrouvé en vrai.

Serge

post-1503-0-20499900-1376378029.jpg

un exemple creusois d'une roche un peu particulière, gneiss anatectique à grenat et cordiérite (Kinzigite) du Gd Janon, le plan de coupe n'est pas top (trop parallèle aux couches)

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J'attire votre attention sur le fait qu'il y a assez peu de "chances" que l'échantillon présenté par Jean-Eric soit des barégiennes (au sens scientifique du terme) car cela impliquerait une distribution minérale (cf paragenèse) métamorphique bien particulière (séquences grenat - idocrase etc ...). La localisation géographique de l'échantillon pose aussi des souci pour cette attribution (mais on pourrait discuter de ça pendant des heures !). Là, je pense que l'on a ce que les anciens nommaient plus communément "tactite" (c'est désuet aujourd'hui) qui correspond à des alternances pélites - carbonates où les transformations minérales ne sont pas celles caractéristiques des barégiennes ...

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Stoof, ne te biles pas trop, ce genre de structure est fréquent effectivement dans les migmatites, ce qui m'a fait réagir est que c'est une roche typique des Pyrénées, qui m'avait fait réver lors de mes cours de pétro métamorphique et structurale de licence et que j'étais super content d'avoir retrouvé en vrai.

Ya pas de souci, ça m'a permis de revoir un peu la géol des migmatites, puis j'ai également appris ce qu'est une baregienne ;)

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Il me semblait qu'une tactite était l'autre nom pour un skarn (roche carbonatée métasomatisé au contact d'une intrusion) et qu'on pourrait potentiellement y trouver aussi grenat, diopside... etc.

test HCl pour voir si il y a encore des carbonates, et/ou évaluation de la dureté?

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Test hcl positif dans les lits sombres et négatif dans les lits clairs. Ces derniers semblent constituées de quartz hyalin en lits très fins fracturés (rapport de 10 % de la largeur d'un lit clair) et de feldspath (majoritaire dans le clair).

La texture des différents lits est sacharoïde (sauf quartz). Quelques minéraux annexes difficiles à identifier (trop petits et mal formés). Dureté inférieure au quartz pour l'ensembles des parties (sauf quartz bien entendu et autres minéraux trop petits).

Bien vu Eric !

Voilou !

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Il me semblait qu'une tactite était l'autre nom pour un skarn (roche carbonatée métasomatisé au contact d'une intrusion) et qu'on pourrait potentiellement y trouver aussi grenat, diopside... etc.

test HCl pour voir si il y a encore des carbonates, et/ou évaluation de la dureté?

Salut Stoof,

j'ai toujours pensé que le terme regroupait à l'origine les barégiennes s.s et les skarns s.s et qu'il avait été abandonné à l'introduction de la notion de "barégiennes" s.l (Picot de Lapeyrouse ou Dolomieu ?) mais je n'en suis pas certain....Jusqu'à Lacroix, le terme correspondait aux terrains encaissanst le pluton de Néouvielle, qu'ils soient dévoniens ou carbonifères. Plus tard, le terme a été réservé pour les terrains strictement carbonifères du flanc nord du Néouvielle mais la carte géologique au 1/50.000 de Campan, bien plus récente, figure à nouveau des barégiennes s.s dans l'encaissant dévonien du pointement d'Ayré donc je reviens sur mon précédent message (désolé pour l'approx) : à partir du moment où l'on a ce que décrit Jean-Eric avec ces faciès particuliers, on peut considérer que l'on a affaire à une barégienne s.l

Eric

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Salut Stoof,

j'ai toujours pensé que le terme regroupait à l'origine les barégiennes s.s et les skarns s.s et qu'il avait été abandonné à l'introduction de la notion de "barégiennes" s.l (Picot de Lapeyrouse ou Dolomieu ?) mais je n'en suis pas certain....Jusqu'à Lacroix, le terme correspondait aux terrains encaissanst le pluton de Néouvielle, qu'ils soient dévoniens ou carbonifères. Plus tard, le terme a été réservé pour les terrains strictement carbonifères du flanc nord du Néouvielle mais la carte géologique au 1/50.000 de Campan, bien plus récente, figure à nouveau des barégiennes s.s dans l'encaissant dévonien du pointement d'Ayré donc je reviens sur mon précédent message (désolé pour l'approx) : à partir du moment où l'on a ce que décrit Jean-Eric avec ces faciès particuliers, on peut considérer que l'on a affaire à une barégienne s.l

Eric

Donc Barégienne s.l ? que veut dire "s.l" ?

je suppose que "s.s" veut dire "stricto sensus" ...?

Je rejoint Eric pour vous dire merci à tous pour la leçon de petro.

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Bonsoir,

s.l signifie sensu lato donc au sens large de l'acceptation du terme. Cela signifie que l'on observe les alternances silice/silicates (lits clairs) - carbonates (lits sombres) comme dans l'échantillon que tu as récolté mais que la géochimie des différents litages n'entre pas strictement dans le champ de définition d'une barégienne (sensu stricto donc). Et pour répondre à Eric rapidement : ce sont des roches transformées sur quelques dizaines de mètres autour du pluton par thermométamorphisme lors de la mise en place des batholites hercyniens : fortes températures, faibles pressions = champ métamorphique des cornéennes. Elles sont exemptes de métamorphisme régional car trop superficielles à l'opposé de celles qui ceinturent le dôme du Chiroulet (Lac Bleu) structuralement plus profond.

Eric

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