Tout n'est rien que poussière recyclable, hé ouais,
mais quand, modelée selon les règles autant nécessaires que hasardeuses du jeu de construction cosmique,
cette poussière prend, pour un instant plus ou moins éphémère, dans un espace plus ou moins restreint,
une forme relativement particulière,
qu'il s'agisse d'une étoile ou d'un nuage, d'une fleur ou d'un microbe, ou d'un simple caillou, d'un fossile bien dégagé ou d'un cristal flottant bi-terminé et pas tonché,
il nous est offert de pouvoir y exercer l'entière plénitude de nos sens aiguisés,
et de ressentir alors une telle sérénité, une telle pureté (*),
que le seul fait d'en être le témoin nous donne l'impression que l'on touche du doigt le pouls de l'éternité.
Ceci sont des réflexions faites sans filet, à jeun, un jour de météo maussade, de télé privée de Roland Garros, pour valoir et servir ce que pourra.
(*) Toute tentative d'assimilation à une quelconque forme de lithokomrie serait pur fruit d'une imagination lourdement amendable.