Pareil, j'ai grandi dans une "campagne" (on donne, ou donnait, ce nom à un domaine viticole par ici... ), au milieu des garrigues et des vignes, et la chasse était une activité normale. Débuté avec une 9mm, pour les tourdres en hiver, puis passé au 16 et au 12 pour le lapin et le perdreau.
L'occasion tellement prisée d'aller derrière mon père, de sentir le thym, le romarin, la rue... le frottement des velours contre les garrolhas, les genêts, les Kermès...faire l'espère assis sur un rocher ou amagat sous un lierre, bartasseger, suivre les chiens à l'oreille... et ramener du poil et de la plume à la maison pour s'en régaler !
Souvenirs impérissables des "petits" déjeuner des jours d'ouverture (tripat, saucisse sur sarments, etc...) !
Un jour mon père est revenu avec des plombs sur la figure... un âne qui avait suivi du canon un envol de perdreaux - à l'horizontale donc- sur 90° et tiré sans se rendre compte qu'il y avait quelqu'un dans sa ligne de mire.
Autre "accident" plus grave puisque mortel, celui arrivé à un des mes successeurs en RCA, tué au campement de brousse, la nuit dans des buissons où il faisait je ne sais quoi (faire peur aux autres paraît-il), par un accompagnant de mission mal réveillé.
Maintenant tout est rangé dans le trastet, ce lieu où s'entassent plein de choses devenues inutiles, des souvenirs.
Au fait, méfiez-vous, les chasseurs ne tirent pas sur tout ce qui bouge, la preuve en sont les panneaux qui en portent les cicatrices...