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alkimik
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Tout ce qui a été posté par alkimik
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oui, un bon vieux retour au thermodynamisme ! et non c'est pas nouveau mais ça accélère, là j'ai 250/300 pages de dossier, ça comprend 6 pages importantes signées, le reste c'est inutile, sans le numérique et avec un bon vieux stylo bille, comment on ferait ? j'aimerais beaucoup voir ça (et dans ces pages ya 3 pages pour définir ce qu'est une signature numérique, tout ça pour faire un vieux truc dégueulasse en tactile, le contraire de toute analyse graphologique puisque pixels) même le constat d'état est devenu numérique avec application, apple, et un ISO à 180euro pour savoir que "abrasion" veut dire "abrasion" j'ajoute une blague qd même hein, et pour suivre Amède ou Amédé avec les VRP =)
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ce matin j'allume Linux et je lui prouve qui je suis (codes, mots de passe), puis c'est au tour de mon navigateur, ensuite à différents sites de fournisseurs et autres admins, redemander les codes que je ne cherche même plus à retenir, je complète mes dossiers avec des preuves de mon métier, signées de façon formelle par signature électronique, je fournis moult documents prouvant ma profession, mes statuts, ma fiscalité, ceci comme chaque semaine, comme chaque commande, comme chaque proposition, que j'en fasse la demande ou qu'on me sollicite, alors commence la chasse aux matériaux et à nouveau je prouve aux fournisseurs que je suis bien ceci et cela... je finirais par facturer mes 2 heures de travail mais oui on y croit ... là dedans, dans ce gros m--- postcontemporain assujetti au numérique absurde mais ô combien techno-scientifico-mafia-du-futur des années 50, je reste inondé de pubs et de spams qui affirment sans hésitation me fournir la bagnole que MOI mais oui MOI j'ai absolument besoin - ils savent qui je suis et que j'ai le permis, moi non je ne me souviens pas de l'avoir passé - oui, j'essaie d'en rire
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salude! merci pour le doc, c'est instructif alors mon objectif de départ c'est de présenter les minéraux utilisés en peinture, ensuite de rendre à César ce qui lui appartient, au-delà de qqs a priori que je rencontre régulièrement. Ceci par exemple pour l'azurite que je trouve magnifique et essentielle, sans pour autant dénigrer le lapis lazuli, il n'y a pas assez de concurrence pour faire le difficile! Il y a aussi l'idée de faire comprendre l'évolution picturale à travers la matière. Pour la chimie on est d'accord je pense, c'est en gros ce que j'expliquais plus haut. On ne mélange pas de cuivre avec du soufre, c'est connu depuis l'Antiquité. Il faut se figurer que des manuscrits de recettes circulent et s'augmentent d'informations depuis les papyrus de Leyde, que ce soit au Moyen Age occidental ou en Grèce orthodoxe ou en pays arabes etc. Vous pouvez consulter le livre de Turquet de Mayerne pour avoir une idée de l'apprentissage progressif (partant du broyage de couleur) qui imposait un voyage à travers l'Europe pour apprendre essentiellement la matière. Un traité de peinture au Moyen Age c'est avant tout une liste de couches successives et de mélanges. On trouve par exemple pour faire une robe bleue on fait ceci d'abord puis ceci et caetera. Il n'y a aucune instructtion stylistique a contrario des périodes Moderne où la matière est traitée de façon très différente. Sulfures-azurite je ne connais pas, mais il suffit de broyer les couleurs ensemble pour s'en rendre compte, c'est du très court terme. Par contre la dégradation dans ce cas semble allez vers un noircissement. En enluminure on a eu la période "cloisonné" qui désigne les filets de noir séparant les aplats colorés, c'est une conséquence du savoir faire chimique (ou al chimique...), c'est pour éviter que les couleurs se mélangent. On va utiliser des plantes pour modifier des tons mais pas de mélanges. Sauf pour les chairs qui sont des mélanges de couleurs au plomb et au fer. Ou des minéraux neutres, la calcite et le noir carbone. Mécaniquement les mélanges ne tiennent pas de toutes façons, les grains de cinabre ou d'oxyde de fer sont beaucoup plus fins que ceux d'azurite, C'est pour cela qu'on va faire un vert en passant l'azurite sur l'ocre mais sans les mélanger. Quant à la malachite c'est vrai que ça n'est pas une couleur super top, sauf a fresco et en enluminure. PS: refait un passage de tamiseuse, grain plus fin, je retrouve l'usage de cet appareil que je n'avais pas utilisé depuis un bail.
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perso si j'avais ceci https://fr.wikipedia.org/wiki/Microtome je pourrais utiliser mon binoculaire en peinture (stratigraphie) pour la pierre il doit y avoir une contrainte pour faire jouer le pléochroïsme c'est peut-etre faisable à la main mais pas évident
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j'ajoutes ce site parlant des pierres à broyer (le support du broyage) https://cmcep.hypotheses.org/1137 ce texte repose sur ce manuscrit https://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/manuscrit/detail_manuscrit.php?projet=31278 et sinon j'ai commandé un broyeur industriel pour Noël 2087, j'ai hâte! PS: c'est pas courant, un nouveau pigment https://www.art-critique.com/en/2021/01/art-world-roundup-from-new-stamps-to-a-new-blue/
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yep, ça peut! c'est surtout la phase concassage en mortier de bronze qui a tendance à éparpiller (façon puzzle), il m'en faudrait un plus grand avec un couvercle un gros pilon fait moins de projection, avec le petit ça vole partout c'est pour ça que je vire la poudre aussi, sinon on la respire ^^ après sur la plaque l'eau sert uniquement à broyer, sinon impossible de broyer fin à sec ou bien on va casser la molette ensuite le mortier d'agate ou de porcelaine pour broyer de l'organique ou pour méler liant et pigments (je fait l'aquarelle dedans) j'ai aussi un mortier en bois mais c'est pour le végétal idem pour les plaques de broyage: verre, marbre, granit, on s'adapte au matériau après là j'ai décidé de ressortir la tamiseuse, plutôt que de faire un lessivage pour récupérer les grains les plus fins, pour faire de l'aquarelle c'est très contemporain, empreinte carbone au max =D sur des tamis 100, 50 et 20 microns le dernier ne sort rien, donc mon pigment est >50microns ce qui est assez grossier enfin là aussi je pourrais mouiller pour faire passer plus de matière au passage ceci: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01342329/file/43873_HAYEM_2015_archivage.pdf
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voici un rapide résumé du broyage j'ai choisi un oxyde de fer mal identifié, plus ou moins Goethite, plutôt dur donc pas trop loin de l'Hématite ici et sans montrer l'étape précédente c'est à dire le concassage au marteau dans un linge, ici donc le broyage au mortier de bronze pour faciliter le broyage je filtre pour éliminer ce qui est déjà en poudre là je commence le broyage à proprement parlé, avec une petite molette j'élimine les grains résiduels "il va nous falloir une plus grosse molette" oui et aussi ajouter de l'eau ce broyage là va durer 1/2 heure à 1 heure un test rapide, à droite de "ankérite"* > le grain après le premier broyage, on voit les particules, ce mélange est bon pour de la fresque ou de la décoration d'intérieure > après broyage à l'eau, le grain s'affine et la couleur ressort, on approche de la couleur de la trace en théorie > encore un peu de travail et ajout de gomme arabique, on va tendre à l'aquarelle, encore un petit effort! *ankérite/sidérite: ce sont des pierres trouvées à St Pons, identifiées ici comme telle, mais on voit bien à la poudre que ça n'est ni l'une ni l'autre, d'ailleurs je reste dans un certain flou, ce qui va m'amener à nommer ces couleurs "rouge st pons" par exemple car je ne peux les définir par leur nature
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salude! alors, oui, c'est assez bien résumé! je pense qu'il y a deux facteurs qui favorisent les a priori dans ce domaine, le premier c'est l'invention, c'est à dire l'apparition d'un substitut commercial industriel qui s'accompagne d'un discours de survalorisation. Lorsque la chimie a mis son nez là dedans c'était surtout à des fins politiques et économiques, il n'y a jamais eu de demande de l'art dans le sens d'un "hey les gars on voudrait un pigment de synthèse". En revanche il y a eu de sproblème d'approvisionnement dûs aux guerres etc, notamment pour l'azurite venue de Hongrie. Même chose pour la garance (persane) et l'indigo (indien, remplacé par le pastel). Monopole d'état donc (cf les écrits sur la cochenille de Berthelot, le commerce du bois de brésil ou de campèche) avec un fort impact économique car la garance et le pastel sont tout deux des ressources économiques de premier plan au niveau régional. Le deuxième facteur est associé, il s'agit de pertes de savoir faire. C'est un peu lié aux secrets d'ateliers mais pas seulement. L'industrie chimique produit des matériaux sans notices, des trucs "prêts à l'emploi" qui ne demande pas de savoir faire spécifique. N'importe qui peu étaler du bleu de cobalt, c'est plus difficile pour l'azurite. Je le constate tous les jours avec des manuscrits impeccables au XII-XV... XVIe... et XVII - XIX on est en plein désastre. Même à la BnF le poncif c'est "l'encre ferrique c'est acide gnagnagna" NON! l'encre ferrique est acide si on écrit sur du mauvais papier pâte bois et qu'on y ajoute de l'acide chlorhydrique parce qu'on est pressé. Si on ne respecte plus la chimie. Je fais cours pour revenir à la chimie justement, l'azurite est translucide avec une cassure conchoïdale, en gros ce sont des éclats de verre colorés. Plus on broie moins c'est bleu. Donc, évidemment, le broyage industriel en rouleau d'acier ça le fait pas. Ni la mise en tube qui s'ensuit. Comment met-on des pigments dans des tubes? en faisant une pâte, pâte possible avec des particules obéissantes, rondes, fines. L'azurite (et même le lapis) échappent donc à l'industrie et aux techniques picturales modernes. Travailler l"azurite à l'huile est possible mais il faut un peu de technicité, utiliser des résines, favoriser les couches préparatoires, etc. Effectivement l'huile seule, surtout cuite, noircit rapidement et d'autant plus si elle ne voit pas le soleil. C'est tout bête, un tableau à l'huile qui ne voit jamais la lumière devient noir. Sans parler d'une mode qui a voulu suivre ce résultat en appliquant des vernis colorés. Mais au-delà de ça il y a le mauvais broyage et l'abus d'huile mal préparée, là où normalement le cuivre agit comme siccatif son action est bloquée par un broyage trop grossier. Pour preuve si on a un mélange le noircissement (Tenorite) est caduque, les autres pigments faisant office de siccatif (ex céruse) Dans l'absolu la science contemporaine nous dit ceci: l'azurite est stable en atmosphère normale, stable à la lumière, stable avec des alcalis faibles. Fragilisée par le soufre & les acides minéraux. Le soufre on va le trouver dans certaines peintures et là je reviens au premier point (enfin non le 2) c'est à dire la perte de savoir faire. Depuis 30 ans je vois des gens qui "font de l'icône" avec du jaune d'oeuf. C'est une distortion technique qui a une source quelque part dans la création de faux. En effet une peinture au jaune d'oeuf devient vite craquélée et rappelle une vieille peinture. Le jaune d'oeuf n'a jamais été un médium, au mieux un additif ou bien alors en émulsion (en omelette) avec le blanc et on fait attention aux pigments utilisés. Autre source de soufre, le sulfate de calcium, c'est là qu'on observe le plus de dégats: la fresque avec l'usage de chaux et de gypse. A fresco on préfère donc le lapis lazuli. Il y a également une occurence d'Atacamite mais je n'en sais guère plus. technicité en voici un autre exemple avec le cuivre, le vert-de-gris est une couleur instable car comme beaucoup de cuivre c'est soluble et ça migre dans les supports, ça peut traverser tout un livre. En orient on mélange systématiquement du safran au vert d egris, c'est beau, mais on a découvert que c'était aussi super éfficace car le safran agit comme rétenteur. voici un très bon livre et un des article qui le compose avec l'azurite en Egypte, preuve d'une longue expérience de cette matière https://books.openedition.org/editionscnrs/8163?lang=fr les a priori en restauration, sur l'azurite, sont a peu près tombés, il reste ces pierres sur stands de minéralogie qui sont toutes palottes et je pense que c'est le lavage à l'acide citrique ou oxalique. Je constate des techniques plutôt bourrins de mon point de vue, sans perspective sur le long terme. Je me demande comment font les musées dans ce domaine. Une fois on m'a demandé un pain de sel, je l'ai fait en plâtre/résine en raison des conditions de conservation inadaptées. pour le lapis j'ai trouvé ceci https://www.mnhn.fr/fr/quand-la-peinture-bleu-outremer-perd-des-couleurs le mémoire semble intéressant, je pourrais le demander mais c'est un peu vieux, je note le DMF en introduction, produit interdit de nos jours je suis tombé là dessus un peu par hasard https://journals.openedition.org/ceroart/1818 et merci pour les tableaux de traces! je posterais les miens quand ce sera propre
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Trimouns (Luzenac) un grand site minéralogique français
alkimik a répondu à un sujet de jerome09 dans Forum Minéraux et Minéralogie
c'est ce livre? je ne connais pas le prix d'origine mais https://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=18446863993&searchurl=xpod%3Doff%26bi%3D0%26ds%3D30%26bx%3Doff%26sortby%3D17%26tn%3Dr%E8gne%2Bmin%E9ral%26kn%3Dtrimouns%26recentlyadded%3Dall&cm_sp=snippet-_-srp1-_-title1 un autre plus cher https://www.minerauxetfossiles.com/wp-content/uploads/2020/04/Catalogue-occasion-2020.pdf -
Du prix des mineraux..
alkimik a répondu à un sujet de Laurent Saint-Clair dans Forum Minéraux et Minéralogie
oui, j'ai compris mon erreur héhéhéhé -
Fragment de lame (silex) ?
alkimik a répondu à un sujet de Mowkz dans Forum Fossiles et Paléontologie
difficile de trouver une littérature gratuite, ici https://www.jstor.org/stable/4524598 -
Fragment de lame (silex) ?
alkimik a répondu à un sujet de Mowkz dans Forum Fossiles et Paléontologie
non, je voulais juste dire mal commode dans le sens de pas pratique car s'évaporant très vite idem pour réversibilité, l'acétone fonctionne mais ça s'évapore très vite c'est plus commode de travailler avec un solvant moins rapide après pour moi la règle c'est d'avoir une colle moins costaud que le matériau à coller, pour pierre tout va bien, pour des os fragiles (pas des fossiles donc) j'utiliserais une Klucel G ou équivalent (colle à l'alcool à base de cellulose) sauf si contraintes mécaniques (du coup plutôt PVA à solvant) -
Aide identification variolites (Durance, 05)
alkimik a répondu à un sujet de Benj2A dans Roche et pétrographie
ci après un site dédié http://www.variolite.fr/photo-variolites.htm après il s'agit d'une définition plutôt esthétique non? moins scientifique je veux dire, même s'il y a un fond de vérité factuelle -
2 questions concernant la préparation de fossiles.
alkimik a répondu à un sujet de Mt Ventoux dans Demandes d' identification de fossiles
il existe des milliers de colles c'est dommage de rester sur ces deux là (mais si ça vous va... je donne sjuste des alternatives pour qui n'en veux) quelques exemples https://www.kremer-pigmente.com/fr/shop/couleurs-pretes-a-l-emploi/81047-lascaux-medium-pour-retouches-20-50.html https://www.kremer-pigmente.com/fr/shop/mediums-liants-colles/97240-rsine-adhsive-transparent.html https://www.kremer-pigmente.com/fr/shop/mediums-liants-colles/97250-hxtal-nyl-1-adhsif-clair-pour-verre.html https://www.kremer-pigmente.com/fr/shop/mediums-liants-colles/98500-archaeocoll-2000.html et désolé pour le focus kremer, il existe des fournisseurs en France -
2 questions concernant la préparation de fossiles.
alkimik a répondu à un sujet de Mt Ventoux dans Demandes d' identification de fossiles
oui dans ce cas ou pour nettoyer un surplus il faut de l'acétone au coton tige -
oui, j'ai déjà noté ce livre dans mes listes à trouver! j'ai qqs livres de détermination maiis assez vieux c'est amusant car alizarine sur calcite c'est une laque de garance c'est ainsi que je me fixe sur certaines choses, par exemple la calcite avec la garance ou la cochenille, ça ne donnera pas la même chose avec de la dolomie ou autre ça me parle plus que {010} idem, pour des pierres dites ankérite ou sidérite si une fois misent en poudre jai une couleur c'est que jai autre chose mais s'il est facile d'éliminer une option il est plus difficile de déterminer en positif en restauration en revanche on doit associer connaissances historiques et matière, on ne peut pas faire de prélèvement ou bien des outils sophistiqués mais réservés à des oeuvres majeures je suis curieux de voir un tableau de couleur de trace, j'ai moi même une liste mais 90% est établit sur théorie non vérifiée (ex prostite etc) idem pour les gris/noir/blanc, ça mériterais pus de détails (gris chaud ou froid, beige ou bleu etc)
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2 questions concernant la préparation de fossiles.
alkimik a répondu à un sujet de Mt Ventoux dans Demandes d' identification de fossiles
c'est de la cochennerie, il existe plein de solution en PVA restauration avec solvants diacétone alcool par exemple, ou au pire en émulsion comme la colle à bois ci dessus citée, ou bien encore des cellulose de type Klucel G etc edit 1: 504 bad gateway power! edit 2: pour enlever la superglue il faut de la vapeur d'eau -
Fragment de lame (silex) ?
alkimik a répondu à un sujet de Mowkz dans Forum Fossiles et Paléontologie
lithique oui, c'était la question (non?) c'est une colle fluide qui ne donne pas de surépaisseur, très facilement réversible, voire assez peu solide c'est la priorité, si c'est trop solide c'est dangereux ça pénètre mieux que la colle à bois (ou bien acheter de la PVA en solvant, pas en émulsion, type BEVA ou Paralloid etc) quant à la super glue ce sont des methacrylates fragiles avec des solvants mal commodes avis qui en vaut un autre mais peut-etre un moins bon donc pas le meilleur surement -
c'est ce que je trouve passionant, travailler avec 2 ou 3 bleus et cogiter pour faire 10000 nuances mais le monde préfère les solutions faciles, intellectuellement du moins car en terme de coût écologique c'est catastrophique aujourd'hui on va éliminer le cobalt, bientôt ne resteront que des nuances de différents colorants industriels faciles et tous miscibles entre eux et il n'y a pas d'AOC pour les couleurs, les noms désignent une longueur d'onde pas un matériau merci pour le reste! j'ai tenté une approche qui permette de sortir de sa spécialisation pour entrer dans une autre, c'est souvent le problème... perso ça m'agace quand sur un stand de minéralo on me sort tous les arguments pour ne pas acheter ceci ou cela ou pour acheter au contraire une pierre que je ne peux utiliser, beaucoup d'a priori tout à fait gratuits (même si parfois vrais) sortent de la littérature généraliste. En général je fais oui oui et voilà, c'est devenu un quotidien. De mon côté des choses me paraissent tellement évidentes que je les éludes. Mais il faut transmettre car ceci disparait, la restauration conserve les oeuvres, la recherche analyse la matière, mais il reste très peu de place à l'artisanat malheureusement très mal vu par la science malgré son admiration apparente. et ici on s'engueule mais j'ai à ce jour 3 propositions ou réceptions de paquets de cailloux, je n'avais jamais vu ça! vive les cailloux!
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Aide identification variolites (Durance, 05)
alkimik a répondu à un sujet de Benj2A dans Roche et pétrographie
j'ai ceci qui ressemble à la sienne mais la couleur est différent, vert clair sur vert foncé, je ne sais pas si ça rentre dans la catégorie variolite mais ça semble issu du même processus de coussins (?) -
pour les poudres azurite/lapis voir mon post 1 j'ai aussi posté une image de Rogier van der Weyden que j'ai réalisé il y une vingtaine d'années, on y voit l'azurite avec ce travail: Ciel: - couche 1 résine avec blanc (céruse et craie) azurite (moche) un peu de noir, un peu de carmin > violet - couche 2 et suivantes azurite avec blanc (céruse + craie) - couche 3 en haut bleu avec azurite pure, en bas blanc avec du blanc de craie Manteau de la Vierge - couche 1 azurite moche + noir + carmin > pourpre foncé/bleu marine foncé - couche 2 et suivantes azurite pure - couches 3 ombres avec carmin et lumières avec de la craie Paysage - couche 1 ocre jaune - couche 2 azurite moyenne (pour faire le vert) Et aussi sur le voile blanc (azurite sur blanc) et dans les chairs (ombrage à l'azurite)
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je parle du bleu de cobalt 1/comme substitut à l'azurite, 2/comme matériau issu du traitement d'un minéral après là cette thèse porte sur les thermochromes c'est à dire les couleurs sensibles aux températures, utilisées par exemple dans l'industrie pour peindre les tuyaux et connaitre leur température extérieure le reste est beaucoup de légende très franchouillarde du genre "plus cher que l'or" qui remonte à des époques de Royes... il y a d'autres couleurs plus chères que l'or, la pourpre ou le carmin par exemple, le safran etc... le lapis coûte entre 5 et 25 euro le gramme selon la qualité, l'or coûte 55euro le gramme à ce jour la différence avec l'azurite tient à la préparation, c'est ce qui coûte pour les bases ça n'est pas simple mais je peux essayer partons de l'azurite, le plus simple, j'ai un morceau d'azurite pure de 15grs acheté 15euro, je le broie au mortier de bronze puis sur un marbre et j'obtiens au final 15grs ou presque de pigment bleu: environ 2 heures de travail, aucune perte si mon azurite est moins pure je fais un lavage avec de la cendre de chêne et/ou de la chaux (hydroxyde) ici j'introduis la notion de sédimentation et je peux alors isoler différentes granulométries pour les appliquer à différents usages: les plus beaux grains pour le bleu intense, les grains plus fins et gris pour faire les montagnes, ou d'autres grains propres à faire des mélanges avec du blanc et/ou du noir je reviens au coût, si j'ai 15grs de lapis lazuli le plus beau possible (hors cristaux) il faut 1/le calciner, 2/le broyer au marteau puis au mortier puis sur plaque de marbre, 3/l'amalgamer avec un mélange de cires de résines et d'autres matière collantes, 4/après un long repos je dois malaxer mon amalgame dans de l'eau chaude avec de la cendre de chêne, je malaxe jusqu'à ce que le bleu finisse par sortir de l'amalgame, je répète l'opération qui peut durer une semaine, 5/je réitère ma sédimentation : résultat pour 15grs j'ai 1 ou 2 grs de couleur pour une semaine de boulot Ceci explique le prix avant la Renaissance on utilise surtout du lapis lazuli sans extraction de lazurite, il est moins cher et moins bleu, riche en calcite et autre l'azurite et le lapis ne se travaille pas pareil et ceci dépend aussi des médiums pour la Jeune fille à la perle Vermeer travaille à l'huile de lin additionnée de résines, ceci lui permet de travailler en gel thixotrope, en gros l'huile fige sans pour autant sécher ce qui permet de la réactiver localement. Pour comprendre il faut comparer avec un liant qui serait soit humide et donc impossible de passer dessus sans le modifier, ou bien sec et du coup qui "prend" mal (la peinture glisse dessus). Par exemple chez Léonard les couches sont réactivées avec de l'huile frottée à la main. Vermeer a appliqué d'abord des tons foncés en couches fines, il a sûrement mélangé du bleu dans son noir pour conserver la gamme chromatique. C'est une règle d'appliquer les couleurs sur l'ensemble, dans les fonds, et par exemple ici dans la veste pourtant ocre de la jeune fille, c'est une harmonisation (il y aussi du bleu dans le visage) Là dessus il a utilisé un bleu mélangé de blanc (craie, céruse), soit un bleu très clair et opaque, il l'a appliqué avec pas mal d'huile pour que la touche soit riche car moins il y a d'huile moins le blanc ressort. Cette couche est non retouchée, pour garder la touche qui a figée, appliquée sur une surface collante et réfléchissante. Là dessus il applique du bleu pur, donnant les effets d'ombre impossibles sur le noir, possiblement du bleu de lapis mais aussi un peu d'indigo pour le rendre plus intense. Après il y a des rehaut de blanc et de jaune clair qui, eux, vont se mélanger doucement à la couche de bleu clair (effet de gel dit "megilp") ici (également reproduit il y a qqs années) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Johannes_Vermeer_-_Het_melkmeisje_-_Google_Art_Project.jpg?uselang=fr on a également ce procédé bleu+blanc appliqué avant une couche de bleu pur qui sinon serait invisible j'ai moi-même reproduit ce tableau et c'est un bel usage de la matière, très subtil, qu'il utlisa aussi pour créer des images des effets de lumière de la boite noire, en particulier sur la dentelière https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9b/Jan_Vermeer_van_Delft_016.jpg les fils rouge en premier plan sont réussis grâce au medium (aspect flou) il faut bien comprendre aussi que les peintres broient leur couleur, c'est à dire qu'ils préparent la poudre avec l'huile à leur convenance, mais en aucune façon is ne broient des pierres j'espère avoir été assez informatif, c'est pas simple d'entrer dans le détail de ces procédés et à lire ceci https://heritagesciencejournal.springeropen.com/articles/10.1186/s40494-020-0359-6
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Du prix des mineraux..
alkimik a répondu à un sujet de Laurent Saint-Clair dans Forum Minéraux et Minéralogie
36euro? https://www.ebay.fr/itm/194581705772?hash=item2d4df9342c:g:~IQAAOSw~3dhrQcj -
Fragment de lame (silex) ?
alkimik a répondu à un sujet de Mowkz dans Forum Fossiles et Paléontologie
(suggestion sans obligation d'achat) Archaeocoll 2000 N is a special adhesive for bonding ceramics based on cellulose nitrate. In addition to excellent wetting, the viscous cellulose nitrate adhesive has a certain penetration capacity into porous structures and leads to reliable bonding even with a small residual moisture of the object. Excess material can be removed with acetone. For more information on this product, please refer to the pdf on our homepage. -
Aide identification variolites (Durance, 05)
alkimik a répondu à un sujet de Benj2A dans Roche et pétrographie
à droite une pierre appellée variolite par les gens du coin, à gauche un caillou celle de droite lorsqu'elle est poncée montre une grande dureté et un vert très foncé ici la coupe