cascaillou

je ne pense pas a de l'epidote, mais plutot a un pyroxene (augite, diopside, aegirine, hedenbergite) ou bien une amphibole (hornblende, actinolite, tremolite)

whaou il me le faut celui-la

Pour en revenir a ton probleme pratique, les photos disponibles dans les encyclopedies de mineralogie illustrées, ou encore dans les galleries d'images de mindat.org, illustrent justement les habitus les plus classiques pour chaque espece (en effet un seul et meme mineral peut s'exprimer sous differents habitus cristallins). Mais il ne faut pas perdre de vue que que si la cristallisation a ete perturbée, alors le mineral pourrait s'exprimer sous une forme visuellement eloignée des formes ideales couramment illustrées.

les varietes au sein d'une meme espece minerale c'est un peu different, elles reposent sur des defauts cristallographiques au sein d'une structure cristallochimique qui comme je le disais est strictement definie pour cette espece. Lorsque ces defauts affectent la couleur, ont donne parfois au mineral un nom different, qui constitue une variete au sein de l'espece considerée. Par exemple le rubis est une variete de corindon, la strucure cristallochimique est la meme (Al2O3 trigonal) et il s'agit toujours bel et bien de corindon, mais avec des defauts cristallographiques causant une coloration rouge (en l'occurence des impuretés dans l'edifice cristallin, a savoir quelques atomes de Chrome en substitution de l'aluminium). Finalement, on pourrait aussi bien dire "corindon coloré en rouge par des impuretés de chrome" plutot que "rubis". Eventuellement, un facies inhabituel (lié a des conditions de croissances particulieres) peut appeler a la creation d'un terme specifique pour designer cette forme chez le mineral. Il ne faut toutefois pas confondre ce qu'il convient d'appeler une variete avec les termes qui ne constituent que de simples appelations commerciales (sans fondement mineralogique). D'ailleurs, meme pour les varietes qui correspondent a une reelle difference dans la structure, c'est souvent bel et bien l'aspect pratique commercial qui a amené a leur trouver un nom specifique (le rubis n'aurait pas de valeur marchande, on dirait juste corindon, tout comme une calcite rouge sera tout simplement designée comme de la calcite) Finalement, si en biologie une variete implique une difference fondamentale (parcequ'elle repose au niveau de l'adn de l'etre vivant consideré), c'est loin d'etre aussi significatif en mineralogie (quoique cela puisse entrainer de reelles differences du point de vue des applications technologiques pour le mineral, mais la encore on en revient a l'aspect pratique)

Une seule et meme espece minerale est strictement definie par sa composition chimique et sa structure cristallographique. Exemple: la sphalerite c'est du ZnS cristallisé dans le systeme cubique). Ensuite, differents mineraux sont organisés en 'groupes' relatifs a leur analogie cristallochimique. Exemple: voir la definition de "sphalerite group" sur mindat.org: The diamond structure has two interpenetrating cubic close packed carbon lattices. Each atom of theses lattices is tetrahedrally coordinated by 4 atoms of the other lattice. If one of these lattices is replaced by cations (A) and the other replaced by anions (X), where X = S, Se, Te we get the sphalerite group.

brookite sans aucun doute, d'ailleurs ca rappele tout a fait les quartz a inclusion de brookite qui sortent actuellement du pakistan, et pour du pyrenneen c'est juste excellent, tres belle piece

ca fait plaisir un sujet de culture generale autour de la mineralogie! Pour l'histoire de l'or et du cinabre, on peut supposer que les egyptiens avaient deja remarqué que le mercure contenu dans le cinabre permettait d'amalgamer l'or (procedé toujours utilisé par les orpailleurs)

je t'ai envoyé un message privé schematisant la manip

a priori si il y a bel et bien un changement de couleur, tu devrais pouvoir observer deux couleurs distinctes lors d'une rotation de 180°, une premiere couleur avant de faire pivoter la pierre, puis une deuxieme lorsque tu l'auras fait pivoter d'un quartz de tour (90°) puis 1/4 de tour de plus et ca revient a la premiere couleur observée. Il est aussi possible que la pierre demeure de la meme couleur pendant toute la rotation (pas de changement de teinte tous les 1/4 de tour) Ta pierre etant bleue, j'en deduis que tu dois pouvoir observer du bleu, puis lors de la rotation une autre couleur (bleu plus pale que le bleu de depart, ou vert, ou jaunatre, ou autre), a moins que la pierre ne demeure bleue durant toute la rotation. J'ai suggeré 3 essais, c'est a dire des rotations avec a chaque fois la table de la pierre dans une position differente par rapport a l'ecran (position maintenue durant toute la rotation). Le plus probablement, soit la pierre ne change jamais de couleur, soit elle change de couleur dans deux des trois orientations, soit elle change de couleur dans toutes les orientations Dans le cas ou la couleur change, ce n'est pas un changement de couleur en "paillettes" mais bel et bien un changement de la couleur entiere de la pierre qui peut etre observé (un exemple parmis d'autres: la pierre est bleue foncée, puis rotation de 1/4 de tour et elle devient vert-bleu)

Je ne peux rien dire juste d'apres une photo, par contre tu peux toujours verifier le pleochroisme (avec la pierre qui n'est pas encore sertie, c'est faisable simplement avec un ecran plat d'ordi ou de smartphone): -sur ton ordinateur, affiche une page blanche, puis place la pierre contre ton ecran, avec la table de la pierre parallele a l'ecran (la table c'est la grande facette sur laquelle la pierre repose dans ta premiere photo), puis effectue une rotation de 180° avec la pierre (en gardant toujours la table de la pierre parallele a l'ecran durant toute la rotation). Si la pierre change de teinte tous les 1/4 de tour, alors indique nous les deux couleurs observées lors de la rotation de 180°. -Ensuite, place la pierre avec le table perpendiculaire a l'ecran et effectue a nouveau une rotation de 180° (en gardant toujours la table de la pierre bien perpendiculaire a l'ecran). La encore indique nous les deux couleurs observées. -Place ensuite la pierre avec la table en biais par rapport a l'ecran (mettons avec un angle d'environ 45° par rapport a l'ecran), et indique nous les deux couleurs observées lors de la rotation de 180° (en gardant la table dans le meme angle durant toute la rotation). Si dans une orientation, ou bien si dans les trois orientations, la pierre ne change pas de couleur lors de sa rotation, precise le nous. ps: as tu une lampe (ou led) a UV?

Il existe effectivement des testeurs electroniques de conductibilite thermique, ou bien associant la conductibilité thermique a la conductibilite electrique, ou bien encore associant la conductibilité thermique a un reflectometre. La pierre doit etre bien propre, les batteries du testeur ne doivent pas etre affaiblies, et il faut veiller a ce que la pointe du testeur n'entre pas en contact avec le serti en metal du bijou. Ces appareils sont avant tout destinés a differencier un diamant de ses substituts. Et cependant, il ne faut jamais se fier uniquement a un testeur pour identifier une pierre, en effet des tests plus fiables de gemmologie classique s'imposent (le mieux serait de commencer par une lecture au refractometre). pietre44, qu'est-ce qui te permets de penser qu'il s'agit soit d'un saphir soit d'un spinelle? (il pourrait aussi bien s'agir d'un autre mineral, ou meme d'un materiau artificiel)

il reste aussi la possibilite d'un sulfate artificiel de fer et nickel (soluble dans l'eau bouillante)

http://www.leparisien.fr/insolite/ivres-ils-volent-un-lama-et-prennent-le-tramway-avec-lui-31-10-2013-3275173.php

etant donné la dureté et la couleur de trace, je propose une autre identification possible: un fake enfin, si vous voulez de l'ovni: http://www.youtube.com/watch?v=SM_m8_Y4h5U

petite note sur le terme indicolite (et non indigolite), mindat indique qu'il s'agit d'une variete de tourmaline bleue gemme, generalement de l'elbaite, mais pas toujours (en effet l'elbaite n'est pas la seule tourmaline existant en bleu).

de visu, je pense a de l'hematite mais sans certitude. Il faudrait une photo du mineral metallique en gros plan et tester durete (le mineral raye le cuivre? le verre?) et la couleur de trace. D'ici la photo pourquoi ne pas decrire l'aspect du mineral (si structure en feuillet/lamelles alors hematite probable)

l'habitus en gerbe (en "balai") est putot typique de la goethite, ainsi que la couleur (qui va du jaune-brun au marron foncé). Images d'inclusions de goethite dans des quartz, pour comparaison: http://www.gemmo.eu/fr/photos/amethyste/amethyste-a-goethite-bresil-22x15mm_1.jpg http://www.sidcuplapminsoc.org.uk/Sidcup%20Images/Inclusions%20500/DSCN3229b%20500.jpg http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSgG7XAQG0iZ7INVjeUCvVeQbECOgs2jmsr_OThgACf7C5e1iLD25rGE7Uu http://www.paolocerruti.it/foto/quartz7.jpg

rock'n'roll yeaah! http://www.youtube.com/watch?v=SNbn5zDUFQ0 http://www.youtube.com/watch?v=Py-1DGP7oX8 http://www.youtube.com/watch?v=Bo1ASEombr0

je me souviens de tous ceux qui ont compté a mes yeux. Tout particulierement d'un petit fragment de quartz, tellement brillant, trouvé un matin sur un chemin de montagne et etrangement disparu plus tard dans la soirée, la malfaisante belle tante aurait-elle joué un role dans cette sombre affaire? L'histoire ne le dit pas. ...mon precieux...sniff Autre aventure des plus terrible, il y a eu ce petit cristal de sulfate de cuivre recuperé (a moins qu'il n'ait ete, plus exactement, subtilisé?) dans un atelier de peche, et que je m'etais biensur -sale gosse- empressé de dissoudre pour en remplir la vielle bague a poison de maman. Inevitablement je m' eclaboussais les levres. Moment de panique. C'est que j'etais alors persuadé qu'une telle bague devait encore contenir des traces de quelque antique poison bien plus terrible et dont on ne rechappe pas. Face a sa propre mort, imminente, on appele sa maman. "Comment ca?! Dis moi ce que tu as mis exactement dans la bague romain?!". Inquietude et confiscation. ...pas fier. Je me souviens encore de cet enorme bloc de quartz melangé de limonite et pesant bien une vingtaine de kilos, que mon pauvre papi (je lui en faisait baver a l'epoque) n'entendait pas redescendre dans ses bras depuis la vielle mine jusqu'au bas de la montagne. Non sans indignations (je pensais abandonner là la pierre de ma vie, rien de moins), je me resignais a en prelever la plus belle partie, qui resta longtemps la clé de voute de cet enorme amoncellement de caillasses qui envahissait toute ma chambre, et que j'appelais alors fierement ma collection. Je l'ai toujours. Admirez un peu: http://img253.imageshack.us/img253/6929/1004731or0.jpg ...trésor! Bretagne. Les serviettes de plage ne sont pas encore deroulées que je suis deja entrain de farfouiller dans les tas de galets et là http://img140.imageshack.us/img140/2163/1004720at8.jpg Meme a ce jeune age, on comprend instinctivement qu'il ne faut pas lacher un coin aussi incroyablement riche sans avoir examiné chaque galet et retourné chaque morceau de coquillage, et alors: http://img253.imageshack.us/img253/17/1004711rn5.jpg ...l'Eldorado quoi. Ah la la...nostalgie.

Goethite sans le moindre doute. A noter que l'existence d'inclusions de cacoxenite dans les quartz n'a jamais ete confirmée, comme le precise le Photoatlas vol.1 qui nous explique qu'a l'analyse, les inclusions qualifiées de cacoxenite se sont systematiquement averees etre en realité de la goethite (absence de phosphore). La cacoxenite semble donc n'etre qu'une erreur ancienne d'identification, laquelle continue d'etre relayée sur le marché ce qui peut engendrer une certaine confusion chez les collectionneurs. Une autre erreur ancienne qui demeure egalement en circulation est l'utilisation du terme lepidocrocite pour designer les inclusions ecailleuses rouge translucide dans les quartz. La encore, aucune analyse n'est jamais venue etayer cette identification. Il s'agit en realité d'inclusions d'hematite (l'erreur est d'ailleur mentionnée dans le photoatlas vol.2) En resumé, cacoxenite et lepidocrocite n'ont jamais ete identifiées en inclusions dans le quartz, il s'agit d'erreurs d'identification, issues de la confusion avec la goethite et l'hematite, respectivement.

pour ceux qui n'auraient pas encore decouvert cette excellente serie qui vient de s'achever: Breaking Bad Je n'accroche pas vraiment au series tv, et lorsque c'est le cas je me lasse rapidement (mechanisme narratifs repetitifs, caracteristiques des programmes destinés a la diffusion televisuelle). Hors justement la realisation de Breaking Bad est plus proche du cinema que de la de la télé. Les acteurs sont tous impeccables, le scenario murement reflechi, l'image est lechée et accompagnée d'une tres bonne bande son. Je recommande! (en version originale sous-titrée, s'il vous plait, si vous voulez vraiment profiter de l'humour et des sous-entendus, pas toujours aussi bien retranscrits en vf)

oldschool: http://www.youtube.com/watch?v=2-K4r0Q8TK0 http://www.youtube.com/watch?v=3qXDsUoJCuU

simple et efficace http://www.youtube.com/watch?v=e7q-6dfrDtw bon je retourne a mes cartoons

Au fin fond du désert d'Arabie gît la Cité sans Nom, délabrée et défigurée, ses remparts peu élevés enfouis sous le sable accumulé par les siècles. Telle était-elle sans doute, dès avant la fondation de Memphis, alors que les briques de Babylone n'étaient pas encore cuites. Il n'y a pas de légende assez ancienne pour révéler son nom, ou évoquer le temps de sa gloire, mais on en parle autour des feux de camp et sous la tente des cheikhs et les aïeules parfois y font allusion ; aussi toutes les tribus s'en écartent-elles, sans trop savoir pourquoi. C'est d'elle qu'avait rêvé une nuit Abdul Alhazred, le poète fou, avant de composer ces vers énigmatiques : N'est pas mort ce qui à jamais dort Et au long des siècles peut mourir même la mort J'aurais dû savoir que les Arabes avaient de bonnes raisons pour se détourner de la Cité sans Nom, la cité connue par d'étranges récits, mais que nul mortel n'avait vue. Pourtant je les bravai, et m'en allai à dos de chameau dans le désert vierge. Moi seul y suis allé et c'est pourquoi aucun visage que le mien ne porte les stigmates d'une peur aussi hideuse ; c'est pourquoi je suis seul à frémir la nuit, quand le vent ébranle les fenêtres. Lorsque j'arrivai à la Cité sans Nom, au clair de lune, elle semblait me regarder, dans le calme de son sommeil éternel, froide dans la chaleur du désert. Howard Philips Lovecraft, La Cité sans Nom (extrait), 1921

L'horloge Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi ! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible, Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois, Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde ! Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor ! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or ! Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi. Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi ! Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard, Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !), Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! " Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857