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Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Merci Otto! Avec votre diagnostic, nous voilà définitivement "libérééés, délivrééés" du doute. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
J'oubliais: il y a en Tarentaise des personnes extrêmement compétentes en matière de géologie et minéralogie de la Lauzière. Vous gagneriez certainement à vous rapprocher des personnes qui animent le Musée de Minéraux de Bourg Saint Maurice. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Le sphène reste un candidat sérieux : la couleur, le mode de cristallisation, l'éclat sont compatibles. Sur les premières photos certains cristaux semblaient pouvoir appartenir au système hexagonal. On pouvait donc regarder du côté des minéraux pouvant former des tablettes hexagonales minces: bastnaésite, voire apatite. Mais l'appartenance au système hexagonal n'est pas vraiment évidente sur les nouvelles photos. Ceci dit il reste sans doute pas mal de minéraux cristallisant dans d'autres systèmes et pouvant former des cristaux très aplatis, et compatibles avec le contexte local. En ce qui concerne la couleur, les différentes nuances "huile d'olive", du jaune verdâtre au vert jaunâtre ou brunâtre, sont la palette "standard" du sphène. Pour autant que je sache, les sphènes significativement chromifères sont d'un vert beaucoup plus vif et moins jaunâtre : les plus célèbres sont ceux du gisement de Saranovskii en Russie, qui peuvent approcher le vert émeraude (photos disponibles sur Mindat). Par ailleurs, j'ignore si la présence de chrome est possible dans le contexte de la Lauzière. Souvent le chrome est associé à des roches basiques ou ultrabasiques (péridotites et roches provenant de leur altération par exemple). Je sais qu'il y a ce genre de roches dans le secteur de Chamrousse, et que de la chromite et d'autres spinellides chromifères y ont été signalés. Mais je n'ai rien lu ni entendu sur la présence de chrome dans le secteur Grand Arc - La Lauzière. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Bonjour Merci pour ces nouvelles photos. Sur les photos 1-2 à droite et 3 à gauche, cela ressemble bien à l'encoche d'une macle de sphène très aplatie. Le sphène peut présenter des macles très aplaties, avec un ratio supérieur à 10 entre la grande dimension et l' épaisseur, et de petites encoches sur la tranche, trahissant la macle. Très typiques de ce faciès : les sphènes du gisement d' Ankarafa à Madagascar (voir photos sur Mindat). Par contre sur les photos 4-5-6-7, cela semble être deux cristaux subparallèles accolés. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Bonjour. En l'absence de toute caractéristique physique chiffrée (lesquelles sont - j'en suis bien conscient - impossibles à déterminer du fait de la petitesse et de la fragilité des cristaux), un diagnostic sur la seule apparence visuelle reste précaire et fragile. Par exemple, sur la seule base du visuel, et en faisant abstraction du contexte (La Lauzière), cela pourrait aussi bien être de la barytine... Ce serait très utile d'avoir des photographies prises sous d'autres angles, en particulier non en élévation mais en vue de dessus, de façon à voir la plus petite dimension des cristaux, pour se rendre compte à quel point ils sont aplatis. Je suis intrigué par la partie sommitale du plus gros cristal, qui présente une arête simple en partie gauche, et semble se dédoubler en partie droite, à partir d'un point de bifurcation situé au sommet (mais c'est peut-être une illusion d'optique liée à l'angle de prise de vue). S'agit-il de deux cristaux lamellaires parallèles, avec un vide profond entre les deux les séparant sur toute leur hauteur, ou au contraire d'une encoche pas très profonde "en V", qui prend naissance au sommet du cristal et dédouble effectivement une arête qui jusque là était simple? Dans le dernier cas, cela renforcerait l'hypothèse "Sphène". Dans le second cas il faudrait chercher également du côté de minéraux pouvant cristalliser en lamelles très fines, et compatibles avec le contexte géologique de la Lauzière. greglaveine a évoqué la monazite; dans le même ordre d'idée, on pourrait penser par exemple à la bastnaësite, qui peut se présenter en lamelles hexagonales très minces. Dans mon post ci-dessus lire: "dans le premier cas" au lieu de "dans le second cas". -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Bonjour. Couleur, aspect et cristallisation compatibles avec sphène. -
quel mineral est-ce ?
BUT a répondu à un sujet de antakari dans Demandes d' identification de minéraux
Bonjour Un des habitus les plus courants de l'épidote/clinozoïsite est un prisme allongé parallèlement à l'axe de symétrie binaire (axe Oy), et délimité par les faces latérales (100), (001) et (10-1), toutes trois parallèles à l'axe Oy. Ces faces sont dupliquées par l'axe binaire, ce qui donne un prisme à section hexagonale, avec trois paires de faces parallèles deux à deux. En outre cet hexagone est presque régulier, puisqu'il comporte deux angles voisins de 115 degrés, deux angles voisins de 116 degrés et deux angles voisins de 129 degrés (au lieu de 120 degrés pour les angles d'un hexagone régulier). Voir le croquis joint ci-dessous. Cette différence de 14 degrés entre certains angles est impossible à percevoir "à l'oeil" sur les petits cristaux, et difficile à percevoir sur les gros cristaux, en particulier s'ils sont striés ou cannelés parallèlement à Oy, ou irréguliers ou corrodés en surface. Cependant, sur les cristaux suffisamment gros et très bien formés, on peut la mettre en évidence (si l'on ne dispose pas de goniomètre) en découpant des gabarits en carton avec des angles rentrants de 116 et 129 degrés, et en appliquant ces gabarits sur les dièdres du prisme. La forme hexagonale des cristaux n'exclut donc absolûment pas l'épidote. Mais ce qui me chagrine dans cette hypothèse, c'est le fait que les prismes d'épidote/clinozoïsite sont en général striés parallèlement à leur axe d'allongement, ce qui n'est pas le cas semble-t-il sur les photos présentées par Antakari. Ou bien les stries ont été effacées par la corrosion. Croquis prisme hexagonal EPIDOTE.odt -
Paillettes noires métalliques Chamonix côté Mont-blanc
BUT a répondu à un sujet de Picou dans Demandes d' identification de minéraux
Effectivement la magnétite a elle aussi un éclat métallique et une trace noire, mais elle cristallise dans le système cubique, donc en cristaux plutôt isométriques (de dimensions équivalentes dans toutes les directions), et le plus souvent en octaèdres. Il arrive - très rarement - qu'elle se présente en cristaux aplatis disposés en rosettes: par exemple sur l'île de Sériphos en Grèce , ou sur l'île du Prince de Galles en ALaska (cf. photos sur le Mindat). En ce qui concerne Sériphos, certains auteurs considèrent qu'il s'agit d'une pseudomorphose après hématite (les rosettes d'hématite se sont transformées ultérieurement en magnétite, en conservant leur forme cristalline initiale). Pour l'Alaska je ne sais pas. Mais pour ces deux localités le contexte géologique est très différent de celui du massif du Mont Blanc. L'ilménite reste donc le candidat le plus sérieux, une fois l'hématite éliminée. -
Paillettes noires métalliques Chamonix côté Mont-blanc
BUT a répondu à un sujet de Picou dans Demandes d' identification de minéraux
Effectivement, cette trace est trop foncée pour de l'hématite. Pourtant j'aurais volontiers parié sur de l'hématite au vu des poches d'oxydes d'aspect pulvérulent, de couleur rouille, visibles sur les échantillons!... Cela pourrait donc être de l'ilménite. La forme cristalline en lames plus ou moins hexagonales, avec des stries en triangle équilatéral, est compatible avec l'ilménite (voir les photos d'ilménite du Plan du Lac sur Géoforum ou Mindat). Le problème est que l'ilménite a été très peu signalée dans le massif du Mont-Blanc: sur le site du Club de Minéralogie de Chamonix, elle a été signalée par Lacroix à la Tête Noire, et trouvée en 1983 sous forme fibreuse, en inclusion dans du quartz, au bas du glacier de la Griaz. Sinon, il existe d'autres oxydes (sesquioxydes ou oxydes multiples complexes), qui cristallisent dans le même système (rhomboédrique), qui ont une trace noire à noir brunâtre, un éclat métallique, et qui peuvent ressembler - plus ou moins - à l'hématite et à l'ilménite. Mais ce sont des raretés impossibles à déterminer sans analyse précise. Par exemple les minéraux du groupe crichtonite-senaite. La crichtonite a été trouvée à St. Christophe en Oisans qui en est la localité type. -
Paillettes noires métalliques Chamonix côté Mont-blanc
BUT a répondu à un sujet de Picou dans Demandes d' identification de minéraux
Bonjour. Probablement hématite (Fe2O3); le trait serait dans ce cas rouge brun. L'ilménite (FeTiO3) peut ressembler beaucoup à l'hématite, mais est moins fréquente, et suppose la présence de titane localement. Je ne sais pas si de l'ilménite a été signalée dans ce coin. Pour l'ilménite, la couleur du trait est plus foncée: noir à brun rouge. -
Ce post pour répondre - bien tardivement - à diverses interventions à propos du minéral rouge de la galerie de Javanon. Désolé: j'étais parti au frais à la montagne avec seulement une tablette, sur laquelle je mets des heures pour écrire une ligne parce que mes doigts tapent toujours à côté. Nous sommes rentrés avant-hier mais pas pour très longtemps car il fait encore trop chaud dans le Vaucluse. Mais en contrepartie j'ai un clavier auquel je suis habitué. Oui, c'était dans une zone tectonisée, pas dans les bancs rocheux. Oui probablement dans le j1b. Le début de la galerie était dans un faciès "terres noires" (j2) sur environ 1500m (de mémoire), puis on passait dans le j1b, avec cependant des récurrences anormales de j2 (failles) dans le secteur Les Arzeliers - Sommet de Javanon. Oui le percement de la galerie a été un véritable chemin de croix, avec un retard et un surcoût importants. Difficultés à relativiser toutefois parce que ce genre d'ouvrage peut durer des siècles, moyennant une maintenance tout à fait raisonnable. L'usine hydroélectrique de Cusset sur le Rhône par exemple a plus de 120 ans et fonctionne toujours (en 1899 c'était la centrale hydroélectrique la plus puissante du monde, avec 7MW de puissance installée). Plus personne ne se soucie aujourd'hui des difficultés qui ont pu émailler le chantier. Et j'ai eu l'occasion de visiter, au Sichuan, un ouvrage de prise d'eau pour un canal qui avait plus de 2200 ans et qui fonctionnait encore en 1987. Bonne idée. Je le ferai posément quand j'aurai arrêté les navettes entre plaine et montagne. Effectivement je ne me lancerai pas dans des essais de chauffage au tube que je ne maîtrise pas, et qui pourraient ne pas être conclusifs. L'idéal serait de donner cet échantillon à un labo universitaire qui serait capable de l'identifier. Mais cela ne présente pas beaucoup d'intérêt pour eux puisque le lieu de découverte est définitivement scellé par du béton, et qu'il est dès lors impossible d'étudier le minéral dans son contexte. Ce n'est pas comme les gisements du au Jas Roux ou de Duranus, qui justifiaient une thèse. C'est vrai qu'il y a beaucoup de cassures irrégulières, même si des faces cristallines ou de clivage sont également présentes. Mais je doute que ce soit un argument décisif, car la cassure de l'échantillon a traversé les porosités remplies de minéral rouge avec une orientation aléatoire: elle a épousé au maximum des plans de clivage, et ailleurs a cassé dans la masse lorsqu'elle n'avait pas de meilleure option (principe de Fermat). Je m'étais toujours demandé si d'autres personnes que mes collègues et moi avaient prélevé dans cette zone minéralisée. Le témoignage de ce patient laisse penser que oui et c'est tant mieux parce que cela signifie qu'il existe d'autres échantillons quelque part. Du reste ce n'est pas étonnant car, sur les chantiers de travaux souterrains que j'ai suivis, il y avait en général au moins un mineur ou un contremaître qui s'intéressaient aux minéraux et collectionnaient. D'ailleurs, quand on faisait suffisamment connaissance pour arriver à leur faire raconter ce qu'ils avaient vu au cours de leurs chantiers (trouvailles minéralogiques ou incidents de chantier), c'était captivant.
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Superbe. Les deux premières pièces sont très esthétiques, sobres, avec un bel équilibre quartz-calcite; et les oxydes donnent un joli ton cuivré. Il y aurait peut-être moins de contraste si les quartz étaient nettoyés.
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Merci à tous pour les réponses et infos. Steff4412: J'ai un peu cherché, et c'est vrai que la discrimination entre réalgar et cinabre semble a priori très facile: 1/ Le réalgar est sensé avoir une odeur caractéristique "douceâtre et sucrée" (<Bariand-Cesbron-Jeffroy). J'ai consciencieusement reniflé l'échantillon, et n'ai perçu que la banale "odeur de pierre" de la matrice. Mais je n'en tire pas de conclusion hâtive: il y a en effet beaucoup de matrice et peu de minéral rouge, et je n'ai pas l'odorat d'un cochon truffier. 2/ Essais de chauffage: Cinabre et réalgar sont tous deux très volatils. Cinabre: - chauffé en tube ouvert, il se volatilise et un anneau brillant de micro-gouttelettes de mercure se condense à l'extrémité froide du tube; avec en prime odeur de SO2 - le mercure s'évapore rapidement et disparaît si l'on poursuit le chauffage Réalgar: chauffé en tube ouvert, il se volatilise avec apparition d'un anneau blanc de As2O3 + odeur de SO2 et d'ail C'est tentant; mais avant d'essayer quoi que ce soit, je vais me documenter pour savoir quelle quantité de matière il faut tester au minimum. Ma crainte est que, si je ne mets pas assez de matière dans le tube, la fugitive condensation du mercure passe inaperçue (dans l'hypothèse cinabre). Idem pour les odeurs. Or, pour récupérer un millimètre cube de minéral rouge pur, il me faut sacrifier une fraction significative de l'échantillon. Deux ou trois autres morceaux ont été récoltés; mais j'ai perdu le contact avec ceux qui pourraient les détenir (définitivement avec l'un d'eux qui est mort). C'était un chantier avec un tunnelier, pas mal de soutènement à cause de l'instabilité des terrains, des venues d'eau significatives et de la boue partout, un éclairage de tunnel, etc. Nous n'avons donc malheureusement pas eu le loisir de faire de la prospection dans la faille, et de toute manière nous n'étions pas là pour ça. Pour la petite histoire, l'un des gars présents était persuadé que les mouches rouges étaient des projections de gouttelettes de peinture provenant d'un bombage des topographes. C'est vrai d'ailleurs qu'avec l'éclairage local le doute était possible, au moins à première vue. Mais lui n'en a pas démordu jusqu'à ce que nous soyons sortis de la galerie et que nous ayons cassé un morceau pour lui prouver qu'il y en avait également dans la masse.
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Bonjour Pour les passionnés des Hautes-Alpes (un petit coucou au passage à Laurent), une petite contribution à l'inventaire minéralogique du 05. Ce minéral rouge non identifié a été récolté en souterrain vers la fin des années 1980 (je ne me souviens plus la date avec précision), pendant les travaux d'excavation de la galerie hydroélectrique de Javanon (entre Lazer et Eyguians), dans une faille relativement importante (zone tectonisée de plusieurs mètres de large). La galerie a été creusée dans des terrains jurassiques marneux puis calcaires (du CallOx au Bathonien). Mais il y a beaucoup de Trias dans les environs immédiats, avec des soupçons de diapirisme dans les gypses. En tout cas, effet de la tectonique ou du diapirisme? les terrains étaient très perturbés, les niveaux calcaires en particuliers complètement pétouillés. Le minéral est rouge dans les tons groseille très mûre, rubis ou grenat selon l'éclairage, avec un éclat adamantin assez vif. Il se présente en mouches millimétriques ou inframillimétriques dans une matrice en grande partie cristalline, quelque peu friable, d'aspect saccharoïde, de couleur blanche à gris plus ou moins foncé, dans laquelle on voit briller de nombreuses faces losanges avec un vif éclat vitreux ou nacré, ainsi que quelques stries de cisaillement. Cette matrice est complètement "claffie" de petites mouchetures rouges. Compte tenu de la taille des cristaux rouges, impossible de mesurer la densité ou la dureté. La poussière est du même rouge, dans la nuance la plus claire (groseille). En ce qui concerne la matrice, j'ai testé sa dureté et sa réaction à un acide faible. Je précise que je viens de faire ces tests il y a quelques heures (cela ne remonte pas aux années 1980!): je voulais donner un maximum d'information avant de poster, pour anticiper les questions les plus élémentaires. J'ai sélectionné une face losange d'environ 2mm et j'ai essayé de la rayer à l'ongle, avec un mouvement de va et vient. Elle n'a pas été rayée; mais mon ongle a été un peu rogné par l'arête du losange à chaque mouvement. J'ai fait la même chose sur un cristal de gypse bien authentifié, avec le même ongle, et au bout d'une dizaine de va et vient j'avais creusé une rainure de presque 0,5mm de profondeur. La matrice n'est donc pas du gypse. Même si les nombreuses faces losanges évoquent plutôt des cristaux rhomboédriques, il fallait quand même le vérifier parce qu'il y a énormément de gypse dans le secteur: lieu-dit "La Plâtrière" à côté de Lazer, grosse faille derrière Montrond, lieu-dit "Les Clavelas", etc. Par ailleurs, la pointe d'un cutter a rayé une de ces faces losanges, pas très facilement, en laissant une poudre blanche. Des esquilles de cristaux blanc nacré à face losange n'ont pas réagi au vinaigre blanc, et sont restées au fond du vinaigre. Alors que des esquilles de calcite bien authentifiée, de mêmes dimensions et même plus grosses, ont réagi et se sont mises presque immédiatement à flotter à cause des bulles qui naissaient sur leur contour. La matrice n'est donc pas de la calcite. Etant donné que ces faces losanges évoquent des cristaux rhomboédriques, la matrice pourrait être de la dolomie plus ou moins mêlée d'argile dans les parties grises. En ce qui concerne le minéral rouge, il y a plusieurs possibilités. Sans prétendre à l'exhaustivité: - blende très rouge comme à La Mure? La blende est en effet signalée par le BRGM à l'ancienne carrière d'Eyguians (dans les fissures du calcaire; mais noire) et à Laragne près de la ferme de L'Argentière ("mielleuse " ou "rougeâtre"); - un "argent rouge"? Le lieu de découverte est en effet assez proche de ce toponyme de "L'Argentière" où il a été trouvé de la galène; mais rien n'indique qu'elle soit significativement argentifère; - réalgar, cinabre? Ces minéraux n'ont jamais été signalés dans ce secteur pour autant que je sache. Compte tenu de la taille des cristaux, une identification précise sera difficile sans moyens technologiques avancés. Je précise que l'échantillon a été conservé à l'abri de la lumière, emballé dans du papier, dans un carton fermé, depuis sa découverte. Il n'en est sorti que deux ou trois fois pour de très courtes durées. Ceci pour expliquer comment il a pu conserver sa couleur vive, au cas où cela serait un sulfo-arséniure sensible à la lumière. Sur les photos, les carreaux du papier mesurent 5mm.
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Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Merci jojo38 pour cette belle suite de spécimens de La Table. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Voici la suite de l'étude MNHN. Je la poste quand même, au risque d'encombrer le forum, car elle me semble intéressante au vu de la discussion que nous avons entamée avec jojo38. En effet, elle montre à quel point les minéralogistes se trouvaient désarmés, pour l'étude des minéraux argileux (et des zéolites, et de nombreux autres minéraux pour lesquels la structure spatiale a au moins autant d'importance que la formule chimique), tant qu'ils n'ont pas disposé de techniques d'investigation permettant de déchiffrer et comprendre ladite structure (diffraction des rayons X, microscopie moderne, etc). Mlle Caillère était une pointure de la Minéralogie, mais avec seulement une ACP et une ATD elle ne pouvait pas aboutir à un diagnostic correct. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Bonsoir jojo38 Je suis au courant. C'est pourquoi je n'ai pas parlé de "palygorskite", mais d'un "minéral argileux". Quant à Mlle Caillère, elle évoque "un minéral de faciès palygorskitique", ce qui est parfaitement correct, car elle considérait que le terme "palygorskite" correspondait à un faciès et non à une espèce minérale. Elle savait fort bien que les divers minéraux alors affublés du nom de "palygorskite" n'appartenaient pas tous à la même espèce minérale. D'ailleurs, la conclusion de son étude n'est pas "palygorskite", mais "kaolinite", sur la base des moyens d'investigation dont elle disposait à l'époque (ACP et ATD). C'est la raison pour laquelle je poste à propos de ce rapport du MNHN, qui n'est qu'une étape dans l'histoire de l'étude de ce minéral. La science se construit dans la durée, et toute connaissance est historiquement datée. Si dans un avenir plus ou moins proche survient un regain d'intérêt pour les propriétés des argiles, pour des applications en Biologie, en Informatique ou autre, le minéral de La Table aura peut-être encore l'occasion de changer de nom. Personnellement, parmi tous les noms qui lui ont été attribués, c'est "Allevardite" que je préfère. Merci quand même de votre louable intention de ne pas me laisser dans l'erreur. -
Mineralogie de la Savoie & de la Haute Savoie
BUT a répondu à un sujet de mines85 dans Forum Minéraux et Minéralogie
Anecdotique, mais susceptible d'intéresser une poignée de régionalistes: je poste ci-après la première page d'une étude du minéral argileux de La Table effectuée par le Museum National d'Histoire Naturelle en 1936. Des duplicata de ce rapport, dactylographiés sur papier pelure, avaient été envoyés par le Museum à la Société Savoisienne d'Histoire Naturelle. Mon père en avait récupéré un exemplaire dans un dossier qu'un membre de cette Société avait constitué sur le minéral de La Table vers 1940 (avec quelques échantillons de cette argile). A l'époque, les principales analyses quantitatives avaient été une mesure du poids spécifique, une analyse chimique pondérale et une analyse thermique différentielle (pas d'examen aux rayons X). Je pourrai publier les quatre autres pages de cette étude si elle suscite de l'intérêt. -
Bonjour gaeldeploeg, caterpillar: grand merci pour votre aide. nanil: merci pour les infos sur la découverte de Velaux. Mon débris est sensiblement moins ancien puisque, selon la carte géologique, les microsites que je prospectais dans les vignes d'Ansouis correspondent au Tortonien marin. En ce qui concerne la taille, le fragment mesure dans les 3cm, avec la pointe cassée, et l'autre extrémité aussi. On peut donc estimer que la pièce entière mesurait dans les 4cm. Je ne me rends pas bien compte si c'est gros pour un crabe. Ceux que j'ai vu sur les plages de Méditerranée étaient tout petits, et les seuls crabes que j'aie mangé étaient en boîte...
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Bonjour Je suis intéressé par tout avis sur la nature de ce vestige trouvé dans la molasse miocène sur la commune d'Ansouis (84). Je visitais régulièrement plusieurs affleurements où l'on trouve la faune classique de cette molasse: dents de requins, de raies, de daurades, de crocodiles, épines de raie, plaques de tortues, fragments d'os de poissons, débris d'oursins, balanes, huitres, pectens, etc. Ce fragment fait partie des quelques vestiges que je ne suis pas arrivé à identifier. Les carreaux sur les photos mesurent 5mm de côté.
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minéral qui traîne dans mes tiroirs depuis des années...
BUT a répondu à un sujet de mineralfred dans Demandes d' identification de minéraux
Jeffdebrugesite?? -
Échantillon des marnes noires oxfordienne du 05
BUT a répondu à un sujet de jul dans Demandes d' identification de minéraux
L' idée m'avait également effleuré d'une pseudomorphose de gypse par de la barytine ou de la célestine, ou un terme intermédiaire de la série: après tout ce sont trois sulfates, et les cations sont au moins partiellement substituables. Mais je n'en ai jamais vu ni entendu parler. Ce qui bien sûr ne veut pas dire que cela n'existe pas ("there are more things in the sky and in the earth than in all your philosophy"...) Juste un bémol pour une possible pseudomorphose du gypse: c'est un sulfate hydraté, alors que les deux autres ne le sont pas. Donc il faut que l'eau s'essore d'une façon ou d'une autre. -
Échantillon des marnes noires oxfordienne du 05
BUT a répondu à un sujet de jul dans Demandes d' identification de minéraux
La cristallisation "en étoile" visible sur une face est intrigante, et rappelle effectivement certains gypses de Sinard. Mais en plus "gondolé", et par ailleurs les gypses de Sinard présentent des angles aigus bien nets qu'on ne retrouve pas ici. Mais de gré ou de force, si la dureté et le comportement au feu ne collent pas, il faut laisser tomber le gypse. D'autant plus que, à partir d'une densité de 4, on sent assez bien, juste en soupesant à la main, que c'est plus dense que les cailloux courants calcaires ou siliceux (densité 2,6-2,7), et donc a fortiori plus dense que le gypse. La sidérite a une densité #3,9-4 et une dureté de 3,5-4,5, mais cristallise plutôt en rhomboèdres, épais ou au contraire aplatis, voire lenticulaires. La couleur du spécimen est compatible avec la sidérite, mais la cristallisation pas trop. Sinon, en admettant une erreur conséquente sur la densité, on peut envisager l'anhydrite (densité#3, dureté 3-3,5), ou l'aragonite (densité#2,95, dureté 4-4,5). Mais je ne sais pas trop si cela a du sens, dans l'ignorance du lieu de provenance et du contexte géologique local (si ce n'est "Terres Noires"). Bonsoir. -
Échantillon des marnes noires oxfordienne du 05
BUT a répondu à un sujet de jul dans Demandes d' identification de minéraux
Bonjour Le Gypse est facile à identifier: densité faible (#2,3), dureté 2, décrépite et se transforme en plâtre à la chaleur. Donc si vos tests de densité et de dureté - même approximatifs - sont à peu près bons, ce n'est pas du gypse (même si les photographies l'évoquent fortement). Sinon il y a la série Célestine-Barytine: Célestine: densité#4, dureté 3-3,5 Barytine: densité#4,5, dureté 3 Le strontium est assez présent dans une partie du département, notamment aux "environs" (au sens très large) de la très grosse faille qui passe à Eyguians. -
DEMANDE AIDE IDENTIFICATION
BUT a répondu à un sujet de BUT dans Demandes d' identification de minéraux
Moi aussi, après la suggestion de 1frangin et après avoir visionné beaucoup de photographies de serpentine, de trémolite ou néphrite, je penche pour serpentine (antigorite). De toute manière, la discrimination entre antigorite et trémolite peut être consolidée sans trop de difficulté sur la base de la dureté et de la densité: - dureté 3,5-4 pour antigorite et 5-6 pour trémolite - densité #2,55 pour antigorite et #3 pour trémolite. Mais je ne hasarderai pas un de mes peu nombreux spécimens d'apatite ou de fluorite pour des tests de dureté. Bien vu. Une des pierres dont j'ai posté les photos ne retient pas l'aimant, mais l'autre si, et seulement à un endroit bien précis: en face d'un petit filonnet noir qui la traverse. Elle contient donc un minéral magnétique. C'est vrai qu'il y a souvent de la magnétite ou des minéraux voisins (spinellides) dans les serpentinites, au moins sous forme de cristaux microscopiques. Et nous savons maintenant que l'endroit où j'ai ramassé ces pierres est surplombé par un massif de roches vertes renfermant des serpentinites. Pour en savoir plus sur l'endroit, il y a en premier lieu le Géoportail de l'IGN, qui permet d'afficher la carte topographique en tapant une adresse (ici: Cirque des Evettes - SAVOIE). A partir des indications de mon premier post, il est facile de repérer le secteur où j'ai ramassé les pierres. En ce moment sous la neige; mais c'est une jolie balade. Vérifiez quand même qu'il n'y a pas d'interdiction de ramasser les cailloux à l'heure actuelle. Pour autant que je me rappelle, le matériel est - au moins localement - abondant; mais les fragments ne sont pas tous translucides; donc c'est mieux d'avoir du soleil. En second lieu, sur le site Infoterre du BRGM, il est possible d'afficher la carte géologique et sa légende, et de la superposer avec la carte topographique (en jouant sur les pourcentages d'affichages des différentes "couches"; attention le mot "couche" est trompeur dans le contexte d'un site de géologie, car il s'agit ici des "couches" informatiques que l'on choisit ou non d'afficher sur l'écran, et non de couches géologiques). Enfin, j'ai trouvé un dépliant de vulgarisation du CAF très intéressant, qui contient une coupe géologique simplifiée passant probablement dans le secteur où j'ai trouvé les pierres, en tout cas non loin. Titre: "Un aperçu de la géologie autour du refuge d'Avérole. Haute Maurienne. N°6. Guide géologique pour randonneur curieux".