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BUT

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  1. En effet, il n’est pas répertorié dans le Goldschmidt ! Il y a les no 428 et 577 qui ressemblent, mais avec les faces du cube au lieu de celles du dodécaèdre rhomboïdal.
  2. Grand’merci @baboune @3frangin et @Stef4412.
  3. Sur la page ”Pyrite” du Mindat sont présentées une dizaine de formes cristallines, d’après Goldschmidt (1913-1926): - no 1 : cube - no 2 : octaèdre - no 3 : dodécaèdre pentagonal ... - no 565 pour la dernière illustration. Cela donne une idée de la multiplicité des formes. Cela fait un moment que je cherche cet ouvrage de Goldschmidt, parce qu’il a également compilé les formes d’autres espèces minérales. Sans succès jusqu'à présent.
  4. Pour les aficionados, voir l’article de H. Ungemach : "Notes cristallographiques sur la pyrite de différents gisements français". Bulletin de Minéralogie. 1916. Accessible via Persée.
  5. En effet, moi non plus je ne l’ai jamais vue. Mais cela ne reflète peut-être que notre ignorance : la Pyrite est un minéral ubiquiste qui a fourni des "moulons" de formes cristallines compliquées. Il faudrait trouver une espèce d’Atlas des formes de la Pyrite, le genre de compilation où nos amis d’outre Rhin excellent.
  6. Passionnant ! On peut envisager des tas de scenarii, par exemple: - les cristaux se développent dans le marbre, avec un habitus "normal" tout ce qu'il y a de plus symétrique; - une fissure s'ouvre, d'abord en cisaillement, et de ce fait "scalpe" les cristaux de façon plus ou moins irrégulière, pas au milieu en général, les "moitiés" de cristaux étant décalées; - la cristallisation reprend dans la fissure ouverte, sur les cassures, avec un autre habitus; - le quartz vient tout sceller. Mieux qu'un polar !
  7. On voit en effet deux moitiés de cristaux accolées, qui plus est selon une surface qui n'est pas diamétrale. A moins que la moitié avec les faces pentagonales, dont le volume est englobant par rapport à celui de la moitié de type "trapézoèdre modifié", ne représente une deuxième phase de cristallisation, en surcroissance, laquelle n'aurait affecté qu'une moitié du cristal. J'ignore la façon dont ces cristaux de Pyrite se sont formés dans la dolomie. Donc ce qui va suivre n'est que pure spéculation, voire rêverie bachelardienne. Admettons que les cristaux se soient formés par croissance progressive à partir d'un germe, au sein de la dolomie saccharoïde, avec la nécessité de "jouer des coudes" pour refouler l'encaissant. Au demeurant ce genre de matériau à structure saccharoïde présente une certaine plasticité, et se prête assez bien à ce genre de croissance, de par sa structure finement grenue qui autorise un processus continu de dislocation locale de l'arrangement des grains et de cicatrisation par recristallisation, le fluide interstitiel étant saturé par l'élément constitutif de la roche (sel, gypse, dolomie, marbre). Dans ces conditions, on peut imaginer qu'un premier cristal de Pyrite se forme selon l'habitus "trapézoèdre" modifié, plus proche de la sphère, parce que les conditions thermodynamiques du moment privilégient un habitus nécessitant moins de travail (les Joules) pour la croissance du cristal : par exemple existence d'une contrainte moyenne élevée dans le massif, qui contrarie les efforts du cristal pour refouler la dolomie ambiante. Ensuite, la contrainte moyenne dans le massif chute, et la croissance cristalline continue sous un autre habitus, plus éloigné de la sphère. Mais pourquoi ce deuxième stade de croissance n'affecte-t-il que la moitié du cristal, et ceci pour presque tous les cristaux de l'endroit ? C'est la grosse question. Peut-être Jean Baptiste Delort serait-t-il en mesure de nous dire si tous les cristaux sont orientés de la même façon sur site, par exemple avec un habitus en bas et l'autre en haut, ou bien un à l'Est et l'autre à l'Ouest ? Ou bien au contraire les cristaux sont-ils orientés in situ de façon aléatoire ?
  8. Trimouns c’est le VRAI trésor des Cathares ! Ces cristaux de Pyrite phénoménaux en apportent encore une preuve...
  9. Et ce qui est totalement perturbant, c'est qu'il n'y a plus de centre de symétrie.
  10. Très intéressant en effet. Et au-delà très questionnant du point de vue cristallographique, puisque la Pyrite cristallise dans la classe 2/m -3 (parahémiédrie cubique centrée). C'est-à-dire qu'il y a normalement un centre de symétrie, quatre axes de symétrie ternaire, trois plans de symétrie et trois axes binaires. En termes plus simples, c'est la symétrie du système rhomboédrique, mais avec un angle droit comme paramètre angulaire (le cube est en effet un cas extrême de rhomboèdre). Dans la moitié supérieure, le tétragono-trioctaèdre ou "trapézoèdre" (211) semble être modifié par le rhombododécaèdre (110) et les faces résiduelles évanescentes du pentagonododécaèdre (210). Voir croquis ci-dessous (et une fois de plus merci smorf.nl).
  11. Bonjour Peu probable, les éclogites correspondent à un contexte géologique avec enfouissement par subduction puis exhumation. Ce n'est pas le contexte de Madère. Les cristaux de couleur rouille plus ou moins iridescents sont très probablement des Olivines altérées.
  12. Oui, ce que j'appelais - plus haut dans la discussion - des "catalyseurs cristallographiques" : molécules organiques, soufre, peut-être également bactéries ? Les uns n'excluant pas les autres. Encore aujourd'hui, à titre d'exemple, l'article consacré à la Mine des Rois de Dallet par l'ENS Lyon, sur le site "PlanetTerre", ne mentionne pas la Mélanophlogite. Pour autant cet article, qui appelle à un sauvetage de cette mine abandonnée, reste fort intéressant. J'ai eu la chance d'y faire une courte et très partielle visite étant petit, il y a juste soixante ans, et j'en garde un souvenir très fort. Georges Friedel a écrit sur ce sujet. Ce sont deux articles assez anciens qu'on peut consulter librement sur Persée : - Sur la Mélanophlogite (1891) - Sur une nouvelle publication relative à la Mélanophlogite (1892). Il explique en substance qu'après avoir réduit le minéral en poudre et l'avoir grillé, pour faire partir les molécules organiques, l'analyse pondérale du reliquat ne montre plus que de la silice et de l'anhydride sulfurique (SO3), dans des pourcentages complémentaires modulo 100. Les gisements de Mélanophlogite sont principalement: - des solfatare et gisements de soufre (Sicile), - des évaporites (Malvesi), - des serpentinites altérées (Fortullino, Mont Hamilton en Californie). Dans ce tableau, la mine des Rois fait figure d'exception et la présence de Mélanophlogite dans cette mine mériterait en effet d'être plus amplement étudiée. En tout cas les hydrocarbures pouvaient fournir soufre et matière organique.
  13. Merci Otto. Je vais chercher l'article.
  14. Oui Hedenbergite, ou quelque chose qui serait proche du pôle Fe de la série Diopside-Hedenbergite. De fait, en l'absence d'analyses chimiques, il y a souvent du flottement entre Augite, Diopside et Hedenbergite. Par exemple, pour Söllnkar, le pyroxène noir en cristaux tabulaires formant des peignes (associés ou non à Epidote et Albite) est dénommé le plus souvent Augite, mais parfois également Diopside. Pour le Pakistan, les mêmes peignes sont dénommés soit Diopside, soit Augite, soit Fassaite, soit Hedenbergite.
  15. La Ferro-pargasite présente le plus souvent un faciès fibreux voire ”plumeux”. Des cristaux prismatiques plus trapus, voire tabulaires, existent mais sont plus rares. Sinon "bêta” # 105o; donc compatible avec un angle de 75o sur une forme simple. Après il y aurait encore l’Ilvaite (mais je n’y crois pas trop: orthorhombique) et la Babingtonite. Mais est-ce compatible avec le contexte?
  16. Voici deux formes tabulaires simples, pour l'Augite : - la première correspond au solide primitif, aplati sur (010), avec possible modification de l'angle aigu par (101) - la seconde est voisine, en inversant les rôles de (001) et (101). Pour le solide primitif, l'angle aigu vaut # 72-73° pour l'Augite (les valeurs retenues pour l'angle "béta" différent légèrement selon les auteurs; smorf.nl retient 107,6° pour son outil de dessin). Ce sera plutôt 74° pour le Diopside, et 75° pour l'Hedenbergite. Vues selon l'axe binaire b :
  17. Augite peut-être ? Cela pourrait rappeler le faciès tabulaire de certains cristaux d'Autriche (Söllnkar) et du Pakistan. Ces tablettes présentent un angle caractéristique - d'environ 70° - qu'il me semble voir sur certains cristaux que vous présentez : par exemple les deux gros cristaux ternes de couleur verdâtre rouille, sur la dernière photo; et aussi un des cristaux ternes de l'avant-dernière photo (en position horizontale, sur le côté droit). Cet angle légèrement aigu est parfois affecté d'une petite troncature. Il me semble distinguer ce trait sur un petit cristal terne de la dernière photo, juste au-dessus du gros cristal noir côté droit. Ci-dessous un spécimen d'Augite de Söllnkar, où les tablettes sont assemblées en peigne.
  18. Joyeuses Pâques à vous aussi. Cela évoque des "bandonéons" de Clinochlore, donc possiblement un spécimen alpin. Les petits cristaux jaunâtres en forme de coin pourraient être du Sphène; mais des photos plus rapprochées seraient utiles pour confirmer (ou infirmer). Si c’est bien Clinochlore et Sphène, cela pourrait provenir d’Autriche ou de Suisse. Localités possibles, entre autres (parce que cette association minérale est présente à de nombreux endroits dans ces deux pays): - Radlgraben en Carinthie. - en Suisse, le secteur entre Zermatt et Saas-Fe, ou le secteur de Binn (Mättital, Wannigletscher).
  19. Dans le même sujet, Otto a d’ailleurs publié (entre 2018 et 2023 circa) d’autres spécimens provenant de cette carrière, avec justement Barytine incrustée de Calcite et Aragonite. Et Augustin en 2010 a décrit succinctement la paragénèse.
  20. Bonjour Dans le sujet "Minéraux de l’Aveyron", Otto a publié récemment un spécimen de Chalcopyrite altérée en Malachite, avec Ankérite, provenant de la "carrière du péage" du pont de Millau. C’est peut-être le même indice minéralisé. De la Smithsonite et de la Célestite y ont été trouvées aussi semble-t-il.
  21. Pas mal du tout ! Assez esthétique même.
  22. La disposition des axes des Quartz rappelle la structure des "gitter Quartz" des germanophones ("lattice Quartz" des anglo-saxons; et en français me direz-vous ?). Pour les gitter-Quartz, la structure est souvent contrôlée par une épitaxie sur un cristal de feldspath maclé Baveno à section carrée, présent ou disparu. Dans le cas présent, pas de feldspath...
  23. Je le baptiserais volontiers "habitus templier"... Quand je l'ai découvert, il y a une quinzaine de jours, je suis entré en transes et j'ai écumé toutes les banques de données photographiques que je connais. J'ai fini par trouver d'autres spécimens de Grossulaire présentant cet habitus, et provenant également de localités californiennes : - Twin Lakes / Fresno Co - secteur minier de Bishop / Inyo Co : surtout les localités de Coyote range et Pine Creek mine - Coyote Peak / Humboldt Co Du coup l'appellation "habitus californien" pourrait également convenir.
  24. Bonjour Pour remonter le sujet, voici un spécimen de Grossulaire de Californie (Box Springs Mountains / Riverside Co). Couleur standard, cristaux jusqu'à 6-7mm : ce n'est certes pas le Prince des Grossulaires. Mais il a quand même un petit quelque chose... Les cristaux présentent un habitus particulier que je n'avais jamais rencontré, depuis soixante ans que je connais cette espèce minérale. Ci-dessous le croquis d'un cristal idéalisé, réalisé à l'aide de l'outil de dessin proposé sur le site smorf.nl (dont je remercie les concepteurs et auteurs). C'est au départ une combinaison des faces du rhombo-dodécaèdre (110) et du "trapézoèdre" (211), ce qui est on ne peut plus classique. Mais les faces losange du dodécaèdre sont modifiées, sur chacun de leurs angles aigus, par deux petites languettes triangulaires de type (n p 0). Plus précisément je pense qu'il s'agit du tétra-hexaèdre (430). De ce fait, au niveau des sommets où se rencontrent normalement quatre faces losange, ces petites faces (430) dessinent une croix templière; et les faces du trapézoèdre dessinent une espèce d'hélice à quatre pales. Vue selon un axe de symétrie quaternaire (approximativement): Vue selon un axe ternaire: Je n'ai pas réussi à obtenir de photos bien explicites, parce que les faces (110) et les faces (430) ne sont pas loin d'être coplanaires. De ce fait, il est difficile d'obtenir des contrastes de luminosité entre elles, afin de bien les différencier. Sur les deux photos ci-dessous, une tentative de détail sur le cristal le plus lisible (cristal en bas à gauche des photos). On y distingue - pas facilement je l'admet - deux faces du rhomboèdre, séparées par une face (211), et la moitié d'une croix templière.
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