otto lidenbrock

Nous avons publié la biographie minéralogique de 45 collectionneurs contemporains, souvent toujours actifs ; cela n'a jamais été fait (en général c'est plutôt la pieuse vie de Haüy) et nous pensons que cela est passionnant pour la communauté ?

Merci 1frangin, Augustin écrire et éditer un livre de minéralogie est un gros effort… pour la cause minéralogique et qui ne rapporte pas d'argent. Nous espérons équilibrer les comptes pour en publier un autre. En effet les photos y sont très soignées, je suis sur que c'est un bon investissement plaisir. ol

Je n'ai pas connaissance d'une vrai vérification minéralogique, plutôt de rumeurs pour la nature de cette "clinozoïzite" ?

Stibine. Effectivement gangue de stibine du massif central, riches en inclusions : la bismuthine est principalement dans un quartz laiteux sans inclusions.

Ca fait très Chalanches. La multiplicité des gangues est un gros problème pour les collectionneurs, comme ce le fut pour les premiers géologues et les derniers… Masses d'amphibolites dans les gneiss autochtones plus ou moins remaniés par l'épisode alpin, fracturées et remplies de quartz et calcite. les autres gangues sont rares et le minerai souvent directement au contact de l'amphibole. L'érythrine est le plus souvent un produit l'altération supergène "récent" emballant les morceaux brèchiques de gangue/minerai. Plus rarement elle forme des croutes plus épaisses en plein dans le gossan ; celui-ci est abondant car la pyrite devait être partout et n'existe plus du tout. Cette disparition de la pyrite est un bon outil diagnostic pour éliminer les spécimens allemands qui en sont truffés. Il y a peut être un peu d'erythrine hydrothermale, déposée avec les skutterudites.

La grosse fluo Couttet est naturelle, polie par l'eau…

Evidemment pas des Chalanches, probablement Maroc, il semble aussi exister une autre espèce brune, lotharmeyerite ? Aux Chalanches incrustations rose très pâle , rarement en petites croûtes micro fibreuses

totalement ponçée, les arêtes deviennent courbes… incroyable.

Effectivement j'avais aussi pour info un barrage sur la Dordogne, et je n'avais jamais recherché. Il s'agit de Saint-Sauves d'Auvergne, avec son barrage et ses mines "de stibine avec traces de fluorine, à Chibet" (via google) ; il y a dans les parages une montagne de chateauneuf, mais la concession de chateauneuf n'a rien à voir…

Je vais regarder le Mineralogical Almanac pour le graphisme. merci. Pour le texte j'ai eu pas mal de peine à aider Burlakov (la langue russe ne facilite pas la tâche) pour ce qui est des gwindels. Je travaille dur sur les côtés italiens et suisses, mais le texte sera moins fouillé, archives oblige (cela rejoint des commentaires stibinesques ailleurs) qui sont horriblement longues à dépouiller (voir impossible quand c'est du médiéval qui parle le bas-latin)

Encore une remarque de collectionneur : c'est compliqué ! Quand on lit le livre (formidable) de Guiollard on s'aperçoit que le minier parle de concessions, le collectionneur de mines et le prospecteur de filons. Pour le naturaliste, le dernier a raison car souvent dans les concessions et dans les mines, il y a plusieurs groupes filoniens qui donnent des faciès minéralogiques différents - ceux que le collectionneur apprécie à leur juste valeur -.

Les inclusions des sulfures dans les gangues sont plutôt mal connues et sous estimées. On connait celle de la semseyite dans le quartz des Anglais/BRGM qui teinte le quartz en rose sale et la semseyite des Porres qui teinte la barytine en mauve-noir sale. Il n'y a pas de doute que ce soit beaucoup plus commun et totalement overlooké. Quoique peut-être la semseyite semble être un minéral modèle pour cela et que la stibine est peut-être moins apte à l'inclusion ?

Je collectionne les stibines de france et tout particulièrement celles du massif central. En effet les origines sont difficiles car en général non notées sur les étiquettes (au Dahu, le faciès est typique). pour le spécimen stibine/fluo la localité est 100% indiscutable : elle a été découverte dans un filon annexe de la concession, dans les fouilles de la construction du barrage de saint-sauves en 1895. (Il faut que j'arrive à mettre des photos mac sur géoforum!) mais la fluo est typique Sénouire ou massif central en général !

fluorine senouiresque plutôt ??

1frangin a raison. Les archives des compagnies minières sont des archives privées. Il faut trouver les concessionnaires exacts > trouver les archives (si elles existent) > les dépouiller bon courage!

Je possède une magnifique association stibine / fournie verte de la concession de Châteauneuf dans le 63 ; c'est la seule fois que j'ai l'association nette dans le massif central ; c'est d'ailleurs une association peu commune dans le monde. Je possède une excellente incrustation de barytine incolore "losangique" sur stibine de la nine de Pressac, Concession de Cheylat près Massiac. Les semseyite des Anglais sont communément incrustées de barytine jaune "losangique"

Sa biographie est publiée dans la Minéralogie de la France de EA Condoléances à son épouse

Il y a de l'Ouche en pagaille dans deux tops bouquins (en vente au Règne), celui sur Geffroy et celui sur la stibine de Guiollard.

Oui il y en a aux Mines, mais c'est du tout petit comme le signalait déjà Lacroix il y a plus de 100ans. L'anglésite c'est comme la barytine avec le même clivage, ce qui n'est pas le cas de la cérusite. Nombre de sps. anciens sont étiquettés "anglésite" alors qu'il s'agit de Cérusite ou d'Hydrocérusite.

Effectivement l'anglésite est un minéral plutôt de climat désertique (humour noir et mouillé en ce moment) et elle ne se rencontre qu'en trés petite quantité sur le territoire national. Je connais déjà trois habitus +_ paragénèse à Chaillac, dont un avec plumbojarosite qui n'est pas trés connu. Il y a eu récemment d'assez gros cristaux à MasDieu dont un sera bientôt visible au Musée Lecocq. Pour paraphraser les anciens de Tucson : Anglésite is love…

Ben… c'est en route… au long cours. Le livre doit avoir 5 parties ce qui fait pas mal de travail : la conquête naturaliste du mont blanc, les mines du mont blanc, les cristalliers, le quartz, les autres minéraux… 98% du texte est rédigé et puis le livre sus-cité m'a pas mal occupé !

Merci pour les remarques. Ce livre a été (essayé) écrit pour être un livre de partage pour ceux qui aiment la minéralogie de la France. Nous avons (moi et ceux qui m'ont aidé sans retenue) voulu être au plus près de l'esprit collection : texte précis et novateur, photos naturalistes.

Je voudrais l'offrir au public à Millau et Chamonix, peut-être à Sainte Marie.

1000 copies ; pour le prix (59€) on est à l'os du fait de la qualité des papiers, reliures…

Raini Sicher a essayé d'être le plus possible fidèle pour les couleurs jusque sur le papier… c'est pas évident de produire des images qui ressemblent pour les couleurs sans qu'elles soient forçées comme sur le MR, par exemple. Pour l'anecdote, Raini se souvient d'avoir accompagné son père à la première bourse de minéraux d'Europe à Andermatt vers 1963, soit deux avant celle d'Altdorf.