otto lidenbrock

Il existe de nombreux textes sur la psychanalyse de la collection chez les collectionneurs d'art ; c'est à mon sens assez passionnant. De nombreux psychanalystes sont assez anti collection - une psychiatrie amie dénonçait le fait de collectionner les fossiles qui sont des images de mort - mais Freud était un collectionneur vorace d'objets archéologiques. Il n'y a aucun irrespect pour personne à vouloir l'évoquer ? eric

Le travail de Lacroix s'inscrit dans une démarche scientifique typique de la fin du XIXéme siècle : énumérer la nature. Il n'est pas anodin de noter qu'il abandonne largement la minéralogie pour la pétro à la suite de la montagne Pelé et des demandes du gouvernement. Il est à l'origine alors de travaux majeurs en vulcanologie. Idem pour Madagascar (les colonies sont alors la tendance) et des travaux fondateurs en pegmatite. Et puis il se dit qu'il y a une certaine agitation autour du Lacroix ??

La collection est gouvernée par le principe de plaisir. Lacroix a écrit son ouvrage gouverné par un principe de nécessité. Aus US, communément les violons d'ingres sont appelés "Spam doll". Le fait de collectionner est une activité strictement humaine, aventure plutôt limitée à quelques occidentaux. Ce sont pour Freud et ses suiveurs des obsessionnels et ces collectionneurs sont restés un peu au stade anal, c'est à dire qu'ils aiment bien garder et peu exonérer ??

En effet, certains cristaux des oursins sont terminés, d'autres clivés. L'aspect comme l'a dit Julien est légèrement différent dans ce cas, avec une face montrant des micro escaliers de clivage et un aspect un peu micacé ; de plus il y a a parfois des petits pinacoïdes qui n'existent plus en cas de clivage. Les commerçants lors de la première vente (à Munich il y a une dizaine d'années) faisaient bien attention au problème, mais ne le claironnaient pas. Nombre de "top" spécimens montrent une ou plusieurs têtes clivées auxquelles personne ne fait attention.

L'apparition de la micro-minéralogie complique singulièrement la tâche ; nombre d'espèces peu communes sont partout. Il en est de même avec les progrès de la minéralogie des roches et de la chimie : analyses de tous les grenats, amphiboles… tout ça pour le plaisir du jeu de quelques adultes !!

en effet remarquable. C'est dans un gypse ? une roche sédimentaire métamorphisée ?

Il faut compter avec la psychologie et un relatif appauvrissement de nous autres français. Je me souviens de "ma" première vision d'une fluo rose du massif, il y a une quarantaine d'années, achetée sur une bourse (Paris?) par un richissime opticien de la capitale des gaules, dans une presque enchère, pour 5000FF ! Quand j'ai revu en photo le spécimen il y a quelques années dans un manifeste publicitaire pour la bourse de la même cité, je me suis dit que les Cailloux étaient déjà chers. Par ailleurs les prix varient beaucoup d'un marchand à l'autre, facilement d'un facteur dix et seuls les prix hauts ne frappent'ils pas?

Le marché n'est pas saturable pour ce qui est des bons spécimens. Imaginons qu'une collection de vitrine soit riche de 100 spécimens, si il y a 1000 collectionneurs, cela fait déjà 100.000 bons spécimens. Bons spécimens hors "espèces pointues" comme évoquées par Alain, c'est à dire une belle scheelite de chine, une belle stibine de chine, une belle apatite rose du pakistan, un beau beryl du pakistan… soit toutes espèces dispo à SMAM, dans les fourchettes 1K-10K. Et j'insiste, nulle part il n'existait dans l'écorce terrestre accessible de tels cristaux de scheelite, de tels groupes parfaits de stibine, d'aigue marine géodique… Au contraire le marché est en pleine floraison.

Merci à tous deux pour l'accueil de l'ouvrage qui a pour but de donner du plaisir aux collectionneurs et à être utilisé… La lanarkite est bien une gloire couronnée de la minéralogie pyrénéenne ? Louis-Do a photographié une remarquable prehnite de Lourdes pour le LRM100. J'ai essayé d'osciller entre toutes les régions de France, "les espèces pour collectionneur" les classiques, les "minéraux nouveaux", les gisements incontournables et les nouveaux (2 espèces de Laguépie, quand même). Le prix de l'ouvrage est au plus près du coût, si tout se passe bien, un tome II pourrait utilement compléter le tome I. Pour ce qui est du quartz, j'ai essayé d'écrire un texte plutôt novateur et les photos sont presque un alibi ; j'aime beaucoup certains quartz pyrénéens. De "grandes espèces françaises" manquent à l'appel bien sûr, les marcasites et autres chalcostibites, les silicates sont peu représentés, je le regrette. Enfin je ne connais pas la magnétite d'Aste-Béon ? des photos ? amicalement à tous

La pyro s'enrichit en phosphates ambiants, c'est le cas aux dorains à grury, première tentative d'exploitation nationale de radium. pour ce qui est de la galène, elle est rarement associée directement aux oxydés radioactifs (parsonsite) comme à l'étang de reliez ol

Louis Do en aura des copies.

Séances de dédicaces du livre "Minéralogie de la France" d'Eric Asselborn à la bourse de SAINTE-MARIE-AUX-MINES, à Val Expo 1 (VE1), sur le stand CLAVEL, du mercredi au samedi, de 16h à 18h. Venez discuter "cailloux" :) ! Sur le stand de MINERALOGIE & PROSPECTION VE / VE1 / 68-69-126a CLAVEL Pierre & Martine

Séances de dédicaces à la bourse de SAINTE-MARIE-AUX-MINES, à Val Expo 1 (VE1), sur le stand CLAVEL, du mercredi au samedi, de 16h à 18h. Venez discuter "cailloux" :) ! MINERALOGIE & PROSPECTION VE / VE1 / 68-69-126a CLAVEL Pierre & Martine

Je ne vois que de l'orpiment et pas de Wakabaya ? la Wakabaya est plutôt jaune orangée et fibreuse.

Nous avons publié la biographie minéralogique de 45 collectionneurs contemporains, souvent toujours actifs ; cela n'a jamais été fait (en général c'est plutôt la pieuse vie de Haüy) et nous pensons que cela est passionnant pour la communauté ?

Merci 1frangin, Augustin écrire et éditer un livre de minéralogie est un gros effort… pour la cause minéralogique et qui ne rapporte pas d'argent. Nous espérons équilibrer les comptes pour en publier un autre. En effet les photos y sont très soignées, je suis sur que c'est un bon investissement plaisir. ol

Je n'ai pas connaissance d'une vrai vérification minéralogique, plutôt de rumeurs pour la nature de cette "clinozoïzite" ?

Stibine. Effectivement gangue de stibine du massif central, riches en inclusions : la bismuthine est principalement dans un quartz laiteux sans inclusions.

Ca fait très Chalanches. La multiplicité des gangues est un gros problème pour les collectionneurs, comme ce le fut pour les premiers géologues et les derniers… Masses d'amphibolites dans les gneiss autochtones plus ou moins remaniés par l'épisode alpin, fracturées et remplies de quartz et calcite. les autres gangues sont rares et le minerai souvent directement au contact de l'amphibole. L'érythrine est le plus souvent un produit l'altération supergène "récent" emballant les morceaux brèchiques de gangue/minerai. Plus rarement elle forme des croutes plus épaisses en plein dans le gossan ; celui-ci est abondant car la pyrite devait être partout et n'existe plus du tout. Cette disparition de la pyrite est un bon outil diagnostic pour éliminer les spécimens allemands qui en sont truffés. Il y a peut être un peu d'erythrine hydrothermale, déposée avec les skutterudites.

La grosse fluo Couttet est naturelle, polie par l'eau…

Evidemment pas des Chalanches, probablement Maroc, il semble aussi exister une autre espèce brune, lotharmeyerite ? Aux Chalanches incrustations rose très pâle , rarement en petites croûtes micro fibreuses

totalement ponçée, les arêtes deviennent courbes… incroyable.

Effectivement j'avais aussi pour info un barrage sur la Dordogne, et je n'avais jamais recherché. Il s'agit de Saint-Sauves d'Auvergne, avec son barrage et ses mines "de stibine avec traces de fluorine, à Chibet" (via google) ; il y a dans les parages une montagne de chateauneuf, mais la concession de chateauneuf n'a rien à voir…

Je vais regarder le Mineralogical Almanac pour le graphisme. merci. Pour le texte j'ai eu pas mal de peine à aider Burlakov (la langue russe ne facilite pas la tâche) pour ce qui est des gwindels. Je travaille dur sur les côtés italiens et suisses, mais le texte sera moins fouillé, archives oblige (cela rejoint des commentaires stibinesques ailleurs) qui sont horriblement longues à dépouiller (voir impossible quand c'est du médiéval qui parle le bas-latin)

Encore une remarque de collectionneur : c'est compliqué ! Quand on lit le livre (formidable) de Guiollard on s'aperçoit que le minier parle de concessions, le collectionneur de mines et le prospecteur de filons. Pour le naturaliste, le dernier a raison car souvent dans les concessions et dans les mines, il y a plusieurs groupes filoniens qui donnent des faciès minéralogiques différents - ceux que le collectionneur apprécie à leur juste valeur -.