Lucailloux

Continuation du cailloutage et pour changer un peu. Calcite avec chalcopyrite et malachite, Barcelonnette 5,5cm Autre tentative de rapprochement de l'animal : on voit un enduit (calcédoine?) qui périmorphose de temps en temps de petits quartz. La bête fait 5,5 mm. 5,5 mm dans 5,5 cm. La chalco forme un triangle, les malachites autour aussi, un triangle dans un triangle. Coïncidence, je ne crois pas. Il s'agit donc d'un complot litothérapeutique. Ou alors, les malachites forment en fait une constellation vers laquelle l'Humanité doit voyager pour trouver son salut et nous sommes ô les heureux découvreurs de cette carte mystique qui apportera la rédemption aux mortels. J'hésite.

Ah oui, ça doit dépendre de la connexion internet, là j'en ai deux ! Je l'ai vue, cuprite oui mais bien pseudomorphosée en malachite déjà ; on reconnaît rien de la cuprite. J'ai pas vu d'équivalent de la pièce que vous aviez montrée au #6316. Il semble que l'association azurite-(belle)cuprite soit assez typique à Chessy. A voir avec les spécialistes du coin.

Et voir l'arc volcanique japonais pour une subduction lithosphère océanique-lithosphère océanique. Le volcanisme ce n'est pas sur la plaque plongeante (forcément, le volcanisme c'est en surface..), ni pile à l'endroit où la plaque s'enfonce mais plus loin derrière. Plus ou moins loin, ça dépend de l'angle avec lequel la plaque subductée plonge. http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/01_decouvrir/02_subduction/04_subduction_plaques/01_terrain/05a.htm

Sur le forum ? Perso je vois uniquement celle-là les autres n'apparaissent pas sur le post.

Haha pas mal Ouais elle trouve de bien petits dinosaures quand même !

Oui, mais pas de cuprite signalée là-bas - ce qui est très bizarre (peut-être qu'elle y est très accessoire, même pas intéressante minéralogiquement) - et aucun caillou de la galerie avec cuprite.

Quelqu'un aurait-il l'article sur le pyrométamorphisme ? En échange de ce que vous voulez (du moment que c'est légal bien sûr). Favreau G., Meisser N., Chiappero P.J. (2004), Saint-Maime (Alpes-de-Haute-Provence): un exemple de pyrométamorphisme en région provençale, n°3, pp: 59-92

Oui, je trouve aussi ! Bizarrement, ces calcites là sont très fréquemment tronquées, et avec des faces bien développées, contrairement à celles trouvées dans les joints des bancs calcaires. Des exemples en Ubaye ?

Merci m'sieur. Je connais pas le Sinard, mais faut pas en parler à JeF il va faire une nouvelle crise. Pas vu un seul gypse ; le problème c'est qu'il y a eu un glissement mais pas dans les niveaux les plus intéressants.. Ça date du Würm ; moraine (G), la carte n'en dit pas plus. Notice : Il n'a pas été possible de différencier les moraines vraies des formations d'altération périglaciaires.

Toujours en haut, du matériel de mesure : Juste au-dessus, la crête de Soleil Boeuf : J'ai pas pris en photo parce qu'on est pas forcément passés devant, mais il y a aussi plein de caméras, des points de visée pour la télémétrie laser, des captages, de gros drains et des fossés pour évacuer l'eau du torrent qui a lui-même été complètement aménagé en aval avec des barrages, un détecteur de coulée et une retenue de 150 000 m3.

Les fissures de tension au-dessus de la niche d'arrachement :

Nan, c'est déjà trimmé ! Il s'agit du glissement de terrain de la Valette (du nom du torrent qui passe en dessous), qui s'est déclenché en 1982, hyper surveillé parce que très actif (la flotte du torrent lubrifie la loupe de glissement) et juste dans l'axe d'un lotissement. Une rapide recherche sur Google donne deux pdf très explicatifs : http://www.geotech-fr.org/sites/default/files/revues/blpc/BLPC%20187%20pp%2019-28%20Colas.pdf http://omiv2.unistra.fr/formose2013/pdf/RTM-EOST_LaValette.pdf (celui-ci montre plus les mesures de surveillance) Il s'étend sur 1,4km en mobilisant 9 millions de m3 de roche, recouvrant le contact marnes autochtones/flyschs et calcaires allochtones (la limite de la fenêtre de Barcelonnette), mais le matériel vient essentiellement des flyschs et calcaires (la niche d'arrachement est juste sous Soleil Boeuf) et du quaternaire (moraine) donc c'est pas extrêmement intéressant minéralogiquement parlant en plus d'être crevant à monter. J'en ai fait le tour, mais faut avoir les jambes ! Quelques photos au portable : Sur place voilà à quoi ça ressemble : Un survivant de l'incendie sur le rebord est :

Salut Marc Mindat mentionne aussi la mine Zolfatara et Rio Bola dans ce qui pourrait correspondre (association d'aragonite). Perticara semble avoir produit plus de matériel ceci dit, ce qui la rend plus probable. De plus, la gangue et l'habitus des cristaux semble coïncider aussi. (http://www.mindat.org/photo-136145.html ; http://www.mindat.org/photo-35935.html ; http://www.mindat.org/photo-517708.html)

Alsthom faisait des casques ?

Superbe celle de 6,5cm je m'en souvenais pas de celle-là. Elles sont passées au karcher ?

Nickel merci ! C'est ce que j'avais soupçonné, il n'existe a priori pas de vrai "flottant" formé on ne sait comment en suspension, ce qui clôt le problème concernant les cailloux libres dans les poches et l'utilisation totalement abusée du terme. Pour ce qui est des quartz dans les argiles, et pour reprendre l'exemple d'Allos, il existe des quartz dont certains complètement automorphes à inclusions d'argile, qu'en penser ? On pouvait pas mieux tomber alors ! Le résultat n'est pas étonnant. J'avais pensé à une montage avec agitation ou carrément circulation d'un fluide minéralisateur en circuit fermé pour recréer le mouvement et se rapprocher des conditions naturelles, dans un ballon bicol ou tricol par exemple...

Haha la classe ! On voit les bouteilles dans tes lunettes !

Oui pardon Stef, je voulais dire la légende. J'avais pas lu la notice, c'est chose faite. Du coup je vois que ça remonte sur la zone St Pons de J 3-4 (le Callovien-Oxfordien où nous traînons nos guêtres) à 6 (Séquanien-Kimméridgien inf), avec au passage une lacune du 5 (l'Argovien) ou qui a l'air de bien mal affleurer. D'ailleurs il me semble Xavier que tu as été prospecter dans le 6.. Si c'est là où je pense, on voit même pas la limite. Je t'envoie un screen de la carte en mp. Bref, continuons sur ces cailloux. Pour illustrer le récit de Xavier, voici le genre d'aragonite retrouvée dans le banc, très riche en ce minéral, par Xavier et JeF (moi je suis parti sur celui en dessus sans rien trouver d'intéressant ). Elle y est associé avec des calcites d'un habitus différent des classiques rhomboèdres Saint-Ponsiens. Une tentative de macro.. : Voilà, j'espère que vous avez votre overdose de carbonates. La taille demain (toute à l'heure), paraît que c'est pas ce qui compte de toute manière.

Merci de vos participations, qui contribuent à éclaircir le problème. Ok, un cas particulier d'automorphisme, j'arrivais à cette même conclusion. Donc flottant = une sorte de sous-catégorie de l'automorphisme pour désigner un cristal ou un groupe de cristaux eux-mêmes automorphes sans point d'attache évident. Ah, merci. Le point de vue du chimiste était (très) attendu Est-ce qu'un cristal ayant entièrement cristallisé en suspension dans un fluide hyper dense est envisageable dans la nature ou non ? Et en particulier dans le contexte où on l'utilise, c'est-à-dire dans une cavité parcourue par des fluides ? Même question, avec une croissance en "suspension" dans du matériel meuble. Je pense surtout aux argiles, souvent invoquées comme nids à "flottants", puisqu'on connaît déjà les exemples de cristaux automorphes développés dans des sédiments meubles. Il y aurait-il par hasard des expériences reproductibles qui ont été faites sur la cristallisation d'un minéral en suspension ?

C'est simple à vérifier avec les angles du clivage (il doit y en avoir sur la cassure)..

Ah bon, dans ma tête "terres noires" voulait dire tout indifférencié Ça fait une sacrée épaisseur quand même. Sur la carte géol ils sont encore plus larges, la notice indique Bathonien-Oxfordien pour les marnes. Elles ont le même goût quelque soit l'étage de toute manière. On a été au musée de Jausiers, je crois qu'il y avait un fossile ou deux qui traînait ? Y'a aussi les flyschs à Helminthoïdes à peine en dessus, ça fait toujours des trucs fossiles pour ceux qui aiment les traces de bêtes mortes..

Ok, oui c'est le cas pour la plupart d'entre nous je pense. Ce qui me taraude c'est pourquoi, dans ton exemple de Ploemeur, utiliser "flottant" et pas "automorphe" ? Je veux dire, le mec qui a inventé le flottant et qui a transmis ça, il avait bien une idée derrière la tête, il parle d'un truc précis. C'est ça que je veux comprendre. Il y a une raison pour laquelle le terme n'est pas utilisé dans la littérature scientifique. Vous pouvez chercher dans n'importe quel dictionnaire de géol, il n'y a aucune définition d'un flottant. En parlant de dico, je rappelle la définition d'un cristal automorphe selon le Dunod : "S'applique à un minéral se présentant sous la forme d'un cristal parfait ou, au moins, limité par des faces cristallines planes." Wikipédia rajoute qu'un cristal automorphe "se forme lorsqu'il ne subit pas de contraintes spatiales pendant sa croissance". (John, génial au passage ton blog avec les cr et dégagements au micro percuteur)

Oui, complètement d'accord, c'est ce qui me chagrine énormément dans cette définition actuelle. Pas de contact signifie pour tout le monde que le cristal n'a pas touché d'éponte (ou autre truc dur, c'est le [faux à mon avis] problème de densité relative) dans une poche. Donc tu sous-entends déjà qu'on parle de flottant uniquement dans un certain contexte. Ce qui m'amène à la question : où se place la différence entre automorphe et flottant ? Je pense qu'un collectionneur/cristallier/personne-qui-cherche-des-cailloux parle de flottant lorsqu'il (ou elle) trouve un échantillon libre à l'ouverture d'une poche mûre. Pas facile de définir un terme créé par des amateurs et auquel je suis convaincu qu'il doit y avoir une réalité scientifique, que je ne trouve pas pour l'instant.

Ça me paraissait étonnant qu'aucun sujet n'ait jamais été ouvert, merci au détective Kayou pour le lien. Je voudrais relancer le débat initié sur le sujet de l'Argentolle pour qu'on puisse progresser, dans un premier temps, vers une vraie définition du terme de flottant (le véritable, pas uniquement l'échantillon libre) et ce qu'il implique, pas juste celle d'une "pièce sans contact visible" qui à mon sens est très incomplet. Ensuite, pourquoi pas se pencher sur la formation de ces flottants, comme l'avait suggéré Redsun en 2008 ? Bref, donnez vos avis.

Non, que dalle. C'est bien le souci d'ailleurs pour dater précisément ces marnes.. On dit callovo-oxfordien mais en fait personne n'en sait rien, il n'y a pas de chronologie relative applicable (les rares échantillons de faune trouvés se révèlent être de mauvais marqueurs). Vu l'épaisseur de la couche, ça pourrait peut-être déborder sur du Kimméridgien ou même du Bathonien sup un peu marneux. Pour les fossiles, il faudra aller de l'autre côté du 04