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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Christophe Reuss

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Tout ce qui a été posté par Christophe Reuss

  1. Ou, certainement. Sur cette capture de Google Earth j'ai mis 2 repères jaunes. Celui de l'ouest indique ou se situe le premier petit miroir des 3 premières photos. Il est exactement à 44° 39' 52.94"N et 21°41'58.92" E. L'autre repère indique la falaise et la route où j'ai pris les autres photos. Sur cette autre capture le trait rouge indique la portion de route d'où jai pris les photos. Coordonnées: 44° 37' 48" N et 22° 16' 49" E. J'ai trouvé sur ce site: http://cinqcontinents.geo.unibuc.ro/2/2_6_Iosif.pdf "sur la rive roumain le bassin miocène de Dubova avec l’altitude moyenne de 60 m s’interpose dans la masse rocheuse calcaire." Le "ventre" que fait le Danube à cet endroit serait donc résultat du petit bassin d'effondrement de Dubova? J'observe que la berge du fleuve fait un coude à angle droit au raccordement du bassin avec la vallée. Les deux principales directions de failles qu'on voit sur place correspondent, l'une avec la direction de la vallée (et grossièrement, à mon trait rouge), l'autre avec le bord du du golfe de Dubova. Le schéma posté par Jean-François m'apprend qu'il existe non seulement des failles à peu près planes, mais aussi des failles avec une large zone de petite failles complexes anostomosées, ce qui corresond dans ce cas avec la réalité sur le terrain. Mais en plus il y a aussi ici deux directions principales qui se recoupent. Je viens de m'apercevoir qu'on peut voir avec Street View de Google Earth toute cette falaise qui borde la route . C'était bien la peine que je prenne ces photos, plus d'autres moins claires que je n'ai pas mises sur Géoforum! Enfin avec Street View vous pouvez voir reconnaître mes photos et peut-être trouver d'autres détails intéressants. A peu près u niveau du camion arrêté sur le parking, vous pourrez voir le grand miroir de faille que j'avais posté le 4 juillet 2013 dans le même sujet, page 10.
  2. A l'entrée du défilé des Portes de Fer, j'ai remarqué en montant un peu au dessus du Danube, ce petit miroir de faille qui a curieusement un faible pendage. Environ 25°. On marche facilement dessus. (On ne s'en rend pas bien compte sur la photo vu que c'est sur une pente et l'appareil photo était orienté vers le haut) Vue rapprochée. On voit les stries. 70 km en aval, la route et le fleuve longent la base de falaises calcaires où on voit des miroirs de failles atypiques (à mon avis) et assez bizarres. Ici les stries ne sont pas parallèles et la surface est bosselée Ici 2 failles se croisent à angle droit C'est la même chose, mais l'angle qui en résulte sur la surface de la falaise est sortant au lieu de rentrant. Deux failles clairement pas parallèles Miroir de faille pas plan du tout Le même vu de loin Orientations de failles sur plusieurs plans plusieurs "Pyramide"
  3. J'espère que tu n'es pas un de ces créationnistes pour lesquels la Bible est l'unique ouvrage de référence en géomorphologie. On n'ira pas loin avec ce genre de dialogue... Oui, certainement, je suis tout-à-fait d'accord! C'est certain. Aussi je me permets de préciser ma question: Pensez-vous que la quantité de matière déposée peut augmenter l'épaisseur du sol actuellement dans la moyenne vallée du Rhône, dans la plaine de Valence? Les conditions favorables suivantes y sont présentes: - 5 jours de vent sur 7. - Le vent vient assez souvent du Sud, les pluies faibles déposent sur les carrosseries en été des poussières jaunes ou ocres, venant donc probablement du Sahara. - Le terrain est à peu près horizontal. Il s'agit de terrasses d'alluvions constituées de sables, de galets et de graviers, très perméables. Donc l'eau de pluie ne ruisselle pratiquement pas en surface et s'infiltre rapidement en profondeur ( je ne parle évidemment pas des sols artificiels urbains). - Une végétation moyennement développée (en dehors des surfaces agricoles): les feuilles des arbres freinent le vent et favorisent donc le dépôt de particules.
  4. Le dépôt de poussières atmosphériques sur le sol est-il tout à fait négligeable en Europe actuellement? Bien sûr il a été important à certaines époques (loess) et il l'est dans certains lieux (environnements désertiques, proximité de sites industriels générateurs de poussière- cimenteries, proximité d'un volcan). Mais quand je vois chaque été une couche une couche de dépôt fin déposée sur les pare- brise et les carrosseries des voitures après une faible pluie, je me demande si cette quantité de matière déposée peut en général augmenter l'épaisseur du sol actuellement en Europe, sur une grande échelle de temps. Qu'en pensez-vous?
  5. Tu me rassures. Il me paraissait normal que les fossiles soient très rares dans le sel, pour la raison expliquée par Jjnom, mais pas logique qu'on en ait jamais trouvé un seul. Les coquilles multiloculaires ont dû flotter et peuvent se trouver loin des embouchures des cours d'eau existant alors. Donc j'ai une toute petite chance de trouver des fossiles dans les affleurements de sel, ou à leur pied.
  6. Pas d'animau vivants, c'est sûr. Merci de t'intéresser à ma question Malgré tout, cet argument n'est pas entièrement convaincant, parce qu'autour de ces étendues de sel il y avait des reliefs, donc des cours d'eau au plus ou moins temporaires. Il y avait des phases où une certaine épaisseur d'eau devait recouvrir les surfaces de sel, et elle s'évaporait ensuite en laissant des dépôts, comme en témoignent les strates sombres toujours visibles dans les gisements de sel. Pourquoi ces cours d'eau auraient entraîné seulement des débris minéraux et pas de restes organiques d'origine végétale ou animale? En plus, une fois arrivée dans l'eau salée, la matière organique se conserve longtemps.
  7. Bonjour, Je n'ai jamais vu, ni entendu parler de véritables fossiles dans les halites. Suis-je mal informé, ou bien y a-t-il là un mécanisme chimique qui empêche la conservation et éventuellement la fossilisation à long terme des restes végétaux ou animaux? Ou alors les fameuses "impuretés" des strates noirâtres qu'on voit dans les mines de sel sont ce qu'il en reste ? Merci si quelqu'un peut répondre à cette question
  8. C'est aussi ce que dit ma soeur, propriétaire du terrain, qui y habite depuis des dizaines d'années. La meulière, c'est surtout de la silice, que l'eau ne dissout pratiquement pas. Pour que l'argile qui est au-dessus puisse glisser, il faudrait un pente. Or le sol est paraitement horizontal, même dans les propriétés et le champ voisins. Cela voudrait dire qu'il y a là une cavité inconnue non-repertoriée? Comment le savoir?
  9. Merci d'avoir corrigé cette erreur grossière. L'apparence peut-être trompeuse. J'avais ramené quelques autres de ces galets peu émoussés de cette plage de Bulgarie, où j'étais allé il y a quelques années, pour faire des "pas japonais" dans une sorte de jardin à Bucarest. Alors j'ai voulu en savoir plus et je suis allé en prendre un. Je l'ai cassé. Outre des parties d'un rouge surprenant, on voit ici un coquillage encore dans sa loge. J'ai recassé ce fragment. Des petites coquilles sont tombées. Je les ai lavées sous le robinet. J'ai trouvé aussi ce site avec un carte: https://www.researchgate.net/publication/200818035_Recent_records_of_Pholas_dactylus_L_1758_Bivalvia_Myoida_Pholadidae_from_the_Romanian_Black_Sea_with_considerations_on_its_habitat_and_proposed_IUCN_regional_status Les galets étaient sur la plage de Durankulak, au sud de la frontière romano-bulgare, c'est à-dire 5 km au sud de Vama Veche qu'on voit au bas de la carte dans ce site. Je constate que ni leur forme ni leur dimensions ne correspondent avec les différentes photos de Pholas dactylus qu'on peut voir sur le net. Elles ne correspondent pas non plus avec les descriptions du site cité plus haut. C'est peut-être Barnea candida, ( Voir: https://doris.ffessm.fr/Especes/Barnea-candida-Pholade-blanche-2121 ) ou bien des juvéniles, ou bien une espèce particulière à la mer Noire (du fait de sa faible salinité, la mer Noire a beaucoup d'espèces qui lui sont spécifiques). On observe aussi une différence d'aspect - les aspérités- entre les individus.
  10. Sans aucun doute, en effet. D'ailleurs voici d'autres galets percés de la même façon, où il y a encore quelques "perçeurs" vivants dans leur trou. C'était sur une plage de la mer Noire, à Krapets, en Bulgarie; Je soupçonne les bestioles de cette photo de faire les trous, mais je me trompe peut-être.
  11. Merci pour vos conseils. Aujourd'hui j'ai écrit dans deux sujets et les photos se sont téléchargées en quelques secondes. Pourtant je n'ai rien changé. Ni l'ordinateur, ni le navigateur, ni le lieu. Encore un des mystères de l'informatique que je renonce à comprendre!
  12. Bonjour, Dans la jardin de ma soeur à Rebais (77), se trouve un entonnoir naturel qui absorbe le sol environnant, c'est-à dire une sorte de petite doline, qui a évolué depuis 2014, quand j'ai pris les photos suivantes. Sa profondeur, qui était alors de 41cm, est passée depuis à environ 70cm. Je précise que le terrain est laissé à l'état naturel, ni pioché, ni bêché, ni labouré. Google Earth ne fonctionne pas bien aujourd'hui et n'a pas voulu afficher les noms de lieux, mais voici quand même une vue de la zone:où j'ai marqué l'emplacement de l'entonnoir. 48° 50' 28" Nord et 3° 14' 06" Est sont les coordonnées exactes de cet entonnoir sur Google Earth. A 200 ou 300m de l'entonnoir se trouve le ru de Rebais qui coule dans son vallon 15 ou 20m plus bas. Par hasard une balançoire avait été installée à côté de cet entonnoir. Un de ses pieds se trouve au bord de l'entonnoir. On voit sur la photo comme il est descendu par rapport à sa position d'origine. Je n'ai pas fait de trou pour savoir quelle est la roche sous-jacente, mais je suppose qu'on la voit ici dans les murs de soutènement le long de la rue qui descend vers le fond du vallon. On dirait une sorte de calcaire avec des vides. J'avais mis les extrémités de cette planche sur les bords de l'entonnoir pour en mesurer la profondeur. Au fond de l'entonnoir des crevasses sont toujours ouvertes Est-ce quelqu'un pourrait me dire: - Si ce phénomène est dû à une dissolution de la roche sous- jacente qui crée un vide - mais pourquoi à un endroit précis? - Si ce phénomène est connu et plus ou moin fréquent dans cette région? - Si l'hypothèse d'un souterrain ou cave moyennageuse ou antique est à rejeter a priori? - Plus pragmatiquement, s'il y a un risque pour la stabilité de la maison que se trouve à quelques mètres? En effet sur la terrasse en ciment contre la maison se sont formées des fissures qui semblent prouver que le sol converge lentement vers le trou qui l'absorbe.
  13. Enfin un galet sphérique! Et un gros en plus! Une exception inattendue. Je l'ai trouvé dans le lit du Cricov Dulce, affluent de la rivière Ialomita, elle-même affluent du Danube. Du coup je me suis rappelé de la question que j'avais posée en 2014, et qui n'avait pas abouti à une véritable conclusion. Aussi je vous fais part des réflexions que j'ai faites depuis, en essayant d'être aussi clair et concis que possible: A première vue on pense au gros caillou qu'on lance vigoureusement dans une forte pente (après avoir vérifié que personne ne passe sur le sentier plus bas): il touche le sol par ses arêtes, par ses parties qui sont les plus loin de son centre. Par conséquent elles s'érodent d'abord. On suppose que le même processus joue pour l'érosion des galets, et que la quantité de chocs et de frottements qu'il subissent sur un point donné de leur surface est d'autant plus grande que ce point est éloigné de leur centre, donc le galet devrait devenir un sphéroïde en s'érodant. Or, bien évidemment, l'observation sur le terrain nous montre qu'il n'en est rien. La forme courante sa rapproche d'un ovoïde aplati. J'ai en tête ceux qu'on voit dans la moyenne vallée du Rhône. Je veux dire par là qu'il ne faut pas considérer pour ce sujet les galets d'un torrent de montagne. Ils n'en sont qu'au début de leur processus d'érosion et ne sont pas significatifs. Il faut regarder ceux qui ont parcouru quelques dizaines, ou mieux quelques centaines de km. Certains ont écrit que la forme du caillou initial et la structure de la roche le constituant ont une une importance primordiale et conditionnent la forme du galet qu'il deviendra. En effet, on voit mal un feuillet d'ardoise ou une plaque de schiste se transformer en boule. Cependant, ce sont des cas extrêmes. Il y a une majorité de galets constitués de roches de texture homogènes, surtout à l'échelle de quelques centimètres: granite, quartzite, calcaire... Et on a beau chercher, on ne trouve pas de sphéroïdes parmi les galets. Logiquement, on devrait au moins en trouver quelques si leur non-sphéricité était due uniquement aux caractéristiques du caillou d'origine. Cela démontre qu'il existe d'autres causes. Mais je connais quelques exceptions de galets subsphériques qui sont conformes à ma première supposition intuitive. Ce sont: La boule de ma photo. Elle est en béton cellulaire (pas très étonnant parce qu'en Roumanie on jette encore toutes sortes de déchets sur les rives des cours d'eau et même dedans). Les galets de la Luire formés dans un courant ascendant (voir plus haut dans ce sujet mon post du 26 mai 2014) Les boules de l'oued M'zi (voir plus haut dans ce sujet le post de Dergu du 27 juin 2014) Les galets de marmite Les boules de posidonie ( https://www.bouger-voyager.com/boulettes-vegetales-plages-corses/ ). L'expérience de laboratoire réalisée par Douglas Durian, H. Bideaud, P. Duringer, André Schröder, Carlos Marques (voir https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/144239/filename/PebblePRE.pdf pages 4 et 5) Reste à trouver la caractéristique commune à ces différentes exceptions, qui ne contrecarre pas leur évolution en forme de boule. C'est simple: les objets en question ne sont pas soumis à la pesanteur. - Soit à cause de leur densité qui les fait flotter ou rester entre deux eaux: la boule de ma photo est en béton cellulaire de densité inférieure à l'eau, les boule de posidonie sont en matière végétale, et je pense que les boules de l'oued M'zi doivent aussi être peu denses. - Soit parce qu'il sont soumis à un fort courant qui l'annule (galets de la Luire dans un courant ascendant) - Soit, pour les galets de marmites, parce que la pesanteur n'est pas la force prépondérante qui contribue à leur abrasion. Je suppose qu'ils sont animés par une importante vitesse de rotation sur eux-mêmes, provoquée par le tourbillon de la marmite, qui les érode au contact avec la paroi lisse de la marmite à la façon d'une pièce à usiner sur un tour. Cela reste à étudier, mais de toutes façons ce sont des conditions d'érosion très particulières. - Soit, pour l'expérience de Douglas, parce la troisième dimension de l'espace, verticale, n'y est pas prises en compte. Puisque la neutralisation de l'effet de la pesanteur permet l'érosion des galets en forme de boule, c'est bien la pesanteur qui l'en empêche, car dans le cas général elle n'est pas du tout neutralisée, mais au contraire elle contraint les galets à rester au fond du lit, ou à y retomber rapidement si la force du courant les en a éloignés. C'est donc bien leur position au fond du lit et les frottement et les chocs qui s'y produisent sous l'action du courant qui tendent à donner une forme d'ovoïde aplati aux galets de rivière, et non pas la forme du caillou d'origine, car les galets des exceptions n'ont pas non plus une forme d'origine qui les rapprocherait d'une sphère. Il faut voir quelles sont les causes qui tendent à les éroder en forme d'ovoïde aplati, que j'appellerai forme d'équilibre, c'est à dire qu'en continuant à s'éroder ils se rapprochent de plus en plus de cette forme d'équilibre. Il y a diffférents facteurs dont l'importance relative varie selon l'inclinaison du lit, la vitesse du courant, la profondeur d'eau, la durée de périodes d'immobilisation, la charge du cours d'eau en particules plus ou moins grosses, et qui varie aussi selon les conclusions de chercheurs qui ont étudié les galets, notamment en canal circulaire, parce qu'ils se sont surtout intéressé à la répartition de la granulométre, à la vitessse d'érosion, au temps de parcours des galets dans différents secteurs d'une rivière, mais beaucoup moins à l'évolution de leur forme. D'après Mikaël Attal ( https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00004097/document ), les causes d'érosion des galets sont: Eclatement: Ne joue pas sur l'évolution vers la forme d'équilibre, mais crée de nouveaux cailloux à arêtes vives qui vont commencer à évoluer à partir du moment de leur formation. Broyage: Ne joue pas su l'évolution vers la forme d'équilibre car les résidus du broyage sont des grains de sable ou des particules encore plus petites. Détachement d’éclats: Ils résultent de chocs entre deux galets dont au moins l'un d'entre eux est en mouvement. Microfracturation: des cônes de percussion et des fractures apparaissent en surface du galet sous l’effet des chocs, les éléments individualisés restent en contact (cracking):l'effet est le même que celui du détachement d'éclats, mais différé Usure par friction: elles a lieu quand un galet se déplace en frottant sur un autre galet ou sur un fond sableux. Abrasion par les particules en suspension: concrètement dans un courrant suffisamment fort qui entraîne des grains de sables en suspension: Elle est négligeable (Voir Mikaël Attal et mon post du 28 mai 2014). Action chimique (dissolution et altération) des galets restant immobilisés de longues périodes, surtout pour les galets calcaires: Ne joue pas su l'évolution vers la forme d'équilibre, car elle enlève une couche de matière sensiblement égale sur toute le surface du galet. Donc les causes prépondérantes d'érosion des galets de rivière sont les chocs entre eux et l'abrasion par frottement. Voyons maintenant pourquoi ces causes tendent à leur donner la forme d'équilibre d'ovoïde aplati. En se référant à la définition des 3 axes d'un galet copiée du site https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/361017/filename/THESE-DUBILLE_02-2009.pdf , le grand axe GAr est nettement plus long que l'axe AMr. On comprend aisément pourquoi en se représentant un oeuf posé sur une table, sur lequel on souffle vigoureusement. Il se déplacera en roulant et en maintenant son grand axe horizontal et parallèle à la surface de la table. A aucun moment son grand axe ne sera vertical, c'est-à-dire qu'il ne roulera jamais sur ses petits bouts, parce que son centre de gravité tend à rester à la même hauteur. Si le galet ne prend pas la forme d'un cylindre, c'est parce que le fond des cours d'eau n'est pas plat comme un table. Au contraire le galet cogne et frotte d'autres galets sur tous les points de sa surface, et notamment sur les angles qui s'arrondissent. D'une façon plus générale, les rayons de courbure des parties convexes de sa surface tendent toujours à s'agrandir. Cela explique l'arrondi de ses extrémités, sans rien changer au fait que statistiquement l'occurence des chocs ayant une direction plus ou moins perpendiculaire à l'axe GAr est plus grande que celle de des chocs de direction parallèle au même axe. Enfin pourquoi son axe AMr n'est-il pas égal à son axe PAr, autrement dit pourquoi le galet ne prend pas la forme d'un oeuf ou d'un ballon de rugby? Parce que lors de son transport vers l'aval, le galet passe par des périodes d'arrêt sur le fond où il ne roule plus. Quand la force du courant diminue parce qu'il entre dans une zone plus profonde, ou en fin de crue, il se positionne préférentiellement sur sa la face ayant une courbure plus faible (autrement dit quand son axe PAr est proche de la verticale), parce qu'à ce moment-là le courant a encore une puissance suffisante pour le faire basculer si AMr est vertical, mais pas si AMr est horizontal. Il est alors érodé par les autres galets qui le heurtent, qui roulent ou qui glissent sur lui, sauf sur sa face en contact avec le fond. Le courant peut aussi le pousser et le faire frotter sur le fond sableux ou sur d'autres galets, ce qui contribue à l'aplanir davantage, c'est-à-dire à réduir son axe PAr. J'espère avoir ainsi expliqué, non seulement pourquoi les galets de rivière ne sont pas sphériques, mais aussi pourquoi ils ne peuvent pas le devenir. Les particularités lithologiques peuvent retarder leur évolution vers la forme d'équilibre, mais la tendance à s'en rapprocher existe toujours.
  14. J'ai essayé de nouveau ce matin. Une photo de 202 KB est passée, une autre de 580 KB ne passe pas. Ça dépend peut-être du lieu où on se trouve. Je suis maintenant à Bucarest - Roumanie, et depuis quelques mois internet ne fonctionne plus comme avant. Par exemple je ne peux plus me connecter à google.fr, mais seulement à google.ro. On dirait que nous sommes dirigés et que le système limite les communications avec les sites étrangers. Comme ce que j'ai à dire est difficilement compréhensible sans photos, je vais renoncer et j'essaierai de nouveau quand je serais en France dans un mois ou deux.
  15. Bonsoir, Après plusieurs années d'absence sur Géoforum, j'ai voulu commencer un nouveau sujet, dans la rubrique géomorphologie. C'est très facile pour le texte , mais il ne m'a pas été possible de poster des images jpeg, chaque fois j'ai eu le message d'erreur -200. Est-ce que je n'ai pas compris quelque chose?
  16. Delta de la Volga Je me demande quelle est l'origine de ces cordons parallèles. Des anciennes dunes noyées? Je n'ai pas été sur place, mais les photos de Panoramio montrent pourtant un relief bien plat.
  17. Bonjour André, Mais on aurait aimé voir le château. Il faut dire aussi que les hommes empalés étaient la spécialité locale. Je n'avais pas fini avec le Vercors. Voici 2 photos prises l'été dernier. D'abord l'extrémité sud du Glandasse qui est lui-même le sud du Vercors. Ces plateaux limités de tous côtés par des falaises me font toujours penser au roman "Le Monde Perdu " de Conan Doyle. Ici une photo prise pendant la descente. Remarquez l'aiguille qui est en partie séparée de la falaise
  18. Il y a aussi pas mal de lapiaz dans le Vercors. En voici quelques exemples: L'aspect le plus fréquent Plus esthétique, formes arrondies Ravins en miniature Une dalle bien plate où c'est reposant de marcher à condition de regarder où on met les pieds Il n'y a pas que les autruches qui cachent leur tête dans le sol
  19. Les carbonates ne se déposent pas en milieu océanique à cause du niveau de compensation qui est vers - 3000 m vers les pôles et vers - 5000 m à l'équateur. Donc pas de carbonates sauf si - le plancher océanique est à une altitude supérieure au niveau de compensation (environs des dorsales) - on est au niveau de l'équateur Oui, c'est que j'avais compris .Il y a une limite de profondeur, abrégée en CCD. Le recyclage des sédiments est très variable selon les marges. Pour une marge avec accrétion on peut estimer 25% d'accrétion frontale, 25% d'accrétion sous-crustale et 50% en subduction. Pour une marge sans accrétion, tout y passe. Une partie du matériel océanique subduit pourra réapparaitre au sein des chaînes de montagne sous forme de roches métamorphisées. Vitesses de sédimentation moyennes: - Océans de l'ordre de 1m/MA - Bassin de plateforme continentale: exemple de la marge Atlantique US: 90m/MA - Bassin intraplaque: exemple du bassin de Paris: 13 m/MA - Caspienne et mer Noire: ces 2 mers n'ont pas toujours été des mers intérieures. Elles ont eu un vécu océanique (Parathetys). Si on considère la plateforme bulgare de la mer Noire, de l'Eocène à l'actuel: environ 50m/MA. Je te remercie, Jjnom, pour ces explications générales clairement exposées. Rien ne permet de dire que nous sommes dans une période à faible sédimentation à l'échelle globale. Voilà la réponse que j'attendais, merci, je prends note. Qu'on soit dans une période avec moins de bassins intraplaques qu'au secondaire, bon, admettons. Je n'ai pas de données pour infirmer ou confirmer. Et pourquoi lier ces 2 propositions? Je crois qu'il y a confusion, ici. Oui, il s'agit d'une mauvaise interprétation de ma part du texte de F. Michel. Pour moi, F. Michel [...] voulait parler de l'étendue en superficie de ces plateformes. Oui. Détail pour la Mer Caspienne: J'ai cru à première vue que la côte -27m qu'on voit sur Google Earth est sa profondeur. Or il s'agit de l'altitude de sa surface. Hormis la partie nord qui est effectivement profonde de seulement quelques mètres, il y a 2 parties profondes jusqu'à environ1000m. Google Earth n'a pas ici indiqué la profondeur. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à Google Earth.
  20. Je reviens sur mes premières questions. "C'est toujours confus ..." C'est vrai, Eric, mes idées sur ces sujets sont assez confuses. Il me manque une vue d'ensemble qu'il faudrait pourtant posséder avant d'entrer dans les détails. C'est pourquoi je te remercie de consacrer du temps à m'expliquer ce qui pour toi est élémentaire. Comme tu me l'as suggéré, j'ai cherché sur le net, et j'espère avoir compris: - que dans les conditions de pression et de températures des océans profonds les carbonates ne se déposent pas, ils sont en solution dans l'eau. - Pour les argiles apportés par les fleuves je n'ai pas pu trouver d'explication claire, mais il semble qu'elle se dépose en général pas très loin des embouchures parce que la présence de sel dans l'eau déclenche un processus de floculation. - que c'est pour ces raisons que dans le cas que j'évoque, le relief est [...] non recouvert par une sédimentation. - que ce sont des règles générales, il y a des cas particuliers, comme nous le dit Jjnom - que "Etant recyclées en profondeur par subduction, les sédiments des fonds n'arrivent pas sur les continents, hormis par endroits par accrétion sur des marges continentales" reste une affirmation valable. C'était cela ma première question qui était plutôt un demande de confirmation sur la différence de principe entre la sédimentation continentale et abyssale. Je suis parfaitement conscient des rapports de durée entre la période où nous vivons et l'immensité des temps géologiques. A propos de la citation de François Michel du #5, elle signifie, si j'ai bien compris, que nous sommes dans une période de faible sédimentation, sans mers intracontinentales peu profondes. Il me semblait peu crédible que nous nous trouvions précisément en tant qu'observateurs juste au moment où à eu lieu ce changement. Je n'ai pas bien compris le sens de ta réponse. Soit tu veux dire que cette période de faible sédimentation n'en est qu'une parmi beaucoup d'autres qui ont eu lieu sans laisser de traces. C'est une réponse satisfaisante à laquelle je n'avais pas pensé. Soit nous sommes dans une période de sédimentation faible seulement au point de vue des surfaces concernées. Je n'ai pas réussi à trouver sur le net de documentation générale à ce sujet. Quelle peut être la vitesse de sédimentation actuelle sur le plateformes continentales? Est-ce que la mer Caspienne est une mer intracontinentale actuelle où a lieu une sédimentation importante?
  21. traces obliques plus exactement traces tout-à-fait rectilignes Peut-être la trace du parcours des navires chargés d'investiguer qui ont fait les mesures en gardant un cap fixe. Oui, c'était aussi ce que je sous-entendais dans mon premier paragraphe. sites un peu barrés cherchent même l'Atlantide via ces artefacts. Oui, j'ai vu aussi sur le net les extraterrestres, les bases militaires secrètes sous-marines, toujours dans le genre "les scientifiques nous cachent tout, ce qui est le plus fantastique et choquant est la vérité, c'est prouvé". Mais on ne va pas encore perdre du temps maintenant sur Géoforum avec ces âneries. Si corrèle les ordres de grandeurs: vitesse de sédimentation en milieu océanique: compter de l'ordre du mètre par million d'années, en moyenne. vitesse d'éloignement des plaques de part et d'autre d'une dorsale: quelques cm par an, je crois = quelques milliers de km en 100 millions d'années. Si on considère un point donné de la plaque, après sa formation sur la dorsale, il parcourt ces quelques milliers de km en 100 millions d'années avant de disparaître par subduction. pendant ce temps se déposent 1m x 100 = 100m de sédiments. C'est donc logique que la sédimentation océanique soit finalement très faible (épaisseur < 150m pour 85% de la surface océanique) Donc la sédimentation au fond des océans n'a pas le temps de dépasser une épaisseur de l'ordre de 150m parce que le fond se déplace trop vite avant de disparaître sous une plaque continentale. Je reviens sur mes questions qui n'a pas été bien comprises parce qu'exprimées trop succintement. Je voulais dire que sur les continents il y a beaucoup de bassins étendus de roches sédimentaires de plusieurs km d'épaisseur, constitués de strates sensiblement horizontales, ou qui l'ont été avant plissement. Il semble donc évident que de tels bassins n'ont pas été formés au fond des océans, parce que: 1- les épaisseurs diffèrent d'un ordre de grandeur 2 - Il y a de très grandes étendues de strates à peu près planes, or Google Earth, justement sur les nouvelles zones en bonne résolution du fond des océans, nous montre plein de crêtes parallèles de 100m de haut, ce qui veut dire logiquement que strates qui reposent sur le fond ne sont pas planes. 3- Etant recyclées en profondeur par subduction, les sédiments des fonds n'arrivent pas sur les continents, hormis par endroits par accrétion sur des marges continentales, mais dans ce cas je crois que les strates ne peuvent pas être horizontales. Autrefois la théorie des géosynclinaux était commode pour expliquer ces épaisseurs kilométriques de sédiments, mais elle considérée obsolète depuis que s'est développée celle de la tectonique des plaques. J'ai trouvé une réponse dans le livre "Roches et Paysages" de François Michel, qui écrit (page 164): Beaucoup de roches sédimentaires que nous observons dans nos paysages ne se sont pas formées dans les fonds océaniques, mais sur les plateaux continentaux, au fond des mers épicontinentales. A certaines époques elles étaient beaucoup plus développées qu'aujourd'hui et recouvraient une bonne partie des continents, ce qui fut le cas pendant l'essentiel de l'ère secondaire. Toutefois cette réponse ne me satisfait pas complètement parce qu'elle me fait me poser d'autres questions: Pourquoi pendant l'ère secondaire ces mers recouvraient elles une bonne partie des continents? Cela veut-il dire qu'il ya avait une moins grande différence moyenne d'altitude entre le fond des océans et les terres émergées? Mais il y a encore de grandes épaisseurs de couches sédimentaires au moins jusqu'au Miocène. Pourquoi justement maintenant alors qu'il existe des géologues, et aussi le reste de l'humanité, ces mers peu profondes intérieures auraient disparu? Les coïncidences sont souvent de mauvaises explications. Ou alors faut-il voir dans les larges plateformes continentales les mers où continue actuellement cette sédimentation, comme sont la Manche, la Mer du Nord, la mer de Chine, la mer de Java, le golfe de Thailande, l'étendue entre l'Australie et la Nouvelle-Guinée? Et aussi la Mer Baltique?
  22. Strates redressées - Espagne Localité: El Chorro Cette fois -ci il s'agit bien de strates
  23. Dans Google Earth on voit depuis quelque temps dans les océans des zones en forme de bande, de rectangle ou de quadrillage, avec une meilleure résolution du fond. Voir cet exemple au sud de l'Australie, mais il y en a aussi dans les autres océans. Très probablement Google Earth a intégré dans son logiciel des données fournies par des navires équipés de sonars bathymétriques. (peut-être qu'il envisage de couvrir toutes les mers et océans avec cette bonne résolution ?) Dans toutes les zones en question on voit de crêtes parallèles espacées de 1 à 4km. Les altitudes, ou plutôt lesprofondeurs qui s'affichent en bas et à droite de l'écran indiquent des différences de l'ordre de 100m à 150m sur des longueurs de 500m, soit des pentes de 11 à 17°. Or les strates des bassins sédimentaires étudiés sur les continents, en dehors des zones de plissement, présentent habituellement des pendages bien plus faibles, voire à peu près nuls, et en plus ont planéité générale sur des surfaces plus étendues. Je me pose donc 2questions: - Les côtes de profondeur de Google Earth sont -elles erronées? - Les strates sédimentaires à peu près horizontales qu'on observe souvent ont-elles été formées dans des mers moins profondes et dans d'autres conditions? (En effet le plancher des océans, d'après le principe des plaques tectoniques et de la subduction, ne se tranforme pas habituellement en continent, mais passe sous celui-ci)
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