P'tit géo Posté(e) 29 novembre 2013 Signaler Posté(e) 29 novembre 2013 Bonjoir à tous, En biologie, il existe des holotypes qui décrivent (théoriquement) tout les individus d'une même espèce. Existe t-il un équivalent en minéralogie? (sachant qu'il n'y a qu'un holotype par espèce!) Citer
Kayou Posté(e) 29 novembre 2013 Signaler Posté(e) 29 novembre 2013 Bonsoir... du grain à moudre sur Google. https://www.google.fr/search?q=+holotypes+en+mineralogie&ie=utf-8&oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&gws_rd=cr&ei=nfmYUseDH6ep0AWs_IHADQ Citer
P'tit géo Posté(e) 30 novembre 2013 Auteur Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 Merci beaucoup, je n'avais même pas pensé à demander à gogole. Mon idée était de m'essayer à comparer ce qu'on a chez nous aux photos des holotypes, après avoir fait les tests demandés ici très régulièrement. Tout ça pour ne pas vous harceler avec des....c'est quoi ça?...Et tenter d'identifier les quelques cailloux qui nous turlupinent... Citer
Stef4412 Posté(e) 30 novembre 2013 Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 Salut P'tit géo pas au sens "biologique" du terme puisqu'en minéralogie il n'y a pas de taxons ... En revanche on parle d'espèce minérale et de variété (par exemple : "l'améthyste" est une variété de l'espèce "quartz"), tout cela est encadré par l'I.M.A. (pour International Mineralogy Association) avec sa commission, la CNMNC (pour Commission on New Minerals, Nomenclature and Classification). Tu trouveras toutes les propriétés qu'il te faut là : mindat ou là : webmineral ou là ruff. A savoir que : les sites sont tous en anglais ; si tu fait de la microminéralogie certaines données te seront inutiles, par exemple il ne sert à rien de chercher à mesurer dureté ou densité sur un cristal de moins de deux millimètres (manque de précision, ...) Voila A+ Citer
cascaillou Posté(e) 30 novembre 2013 Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 Une seule et meme espece minerale est strictement definie par sa composition chimique et sa structure cristallographique. Exemple: la sphalerite c'est du ZnS cristallisé dans le systeme cubique). Ensuite, differents mineraux sont organisés en 'groupes' relatifs a leur analogie cristallochimique. Exemple: voir la definition de "sphalerite group" sur mindat.org: The diamond structure has two interpenetrating cubic close packed carbon lattices. Each atom of theses lattices is tetrahedrally coordinated by 4 atoms of the other lattice. If one of these lattices is replaced by cations (A) and the other replaced by anions (X), where X = S, Se, Te we get the sphalerite group. Citer
P'tit géo Posté(e) 30 novembre 2013 Auteur Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 En biologie aussi, il existe des variétés... Les pommes (que l'on mange en ce moment d'ailleurs) sont toutes de la même espèce... mais on peut manger des golden, des granny smith, des braeburn, des jubiles, ....)des centaines et des centaines de variétés d'une même espèce! Citer
cascaillou Posté(e) 30 novembre 2013 Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 les varietes au sein d'une meme espece minerale c'est un peu different, elles reposent sur des defauts cristallographiques au sein d'une structure cristallochimique qui comme je le disais est strictement definie pour cette espece. Lorsque ces defauts affectent la couleur, ont donne parfois au mineral un nom different, qui constitue une variete au sein de l'espece considerée. Par exemple le rubis est une variete de corindon, la strucure cristallochimique est la meme (Al2O3 trigonal) et il s'agit toujours bel et bien de corindon, mais avec des defauts cristallographiques causant une coloration rouge (en l'occurence des impuretés dans l'edifice cristallin, a savoir quelques atomes de Chrome en substitution de l'aluminium). Finalement, on pourrait aussi bien dire "corindon coloré en rouge par des impuretés de chrome" plutot que "rubis". Eventuellement, un facies inhabituel (lié a des conditions de croissances particulieres) peut appeler a la creation d'un terme specifique pour designer cette forme chez le mineral. Il ne faut toutefois pas confondre ce qu'il convient d'appeler une variete avec les termes qui ne constituent que de simples appelations commerciales (sans fondement mineralogique). D'ailleurs, meme pour les varietes qui correspondent a une reelle difference dans la structure, c'est souvent bel et bien l'aspect pratique commercial qui a amené a leur trouver un nom specifique (le rubis n'aurait pas de valeur marchande, on dirait juste corindon, tout comme une calcite rouge sera tout simplement designée comme de la calcite) Finalement, si en biologie une variete implique une difference fondamentale (parcequ'elle repose au niveau de l'adn de l'etre vivant consideré), c'est loin d'etre aussi significatif en mineralogie (quoique cela puisse entrainer de reelles differences du point de vue des applications technologiques pour le mineral, mais la encore on en revient a l'aspect pratique) Citer
P'tit géo Posté(e) 30 novembre 2013 Auteur Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 Wahou, pour expliquer ça à Benjamin,...ça va me prendre un peu de temps... Citer
cascaillou Posté(e) 30 novembre 2013 Signaler Posté(e) 30 novembre 2013 Mon idée était de m'essayer à comparer ce qu'on a chez nous aux photos des holotypes, après avoir fait les tests demandés ici très régulièrement Pour en revenir a ton probleme pratique, les photos disponibles dans les encyclopedies de mineralogie illustrées, ou encore dans les galleries d'images de mindat.org, illustrent justement les habitus les plus classiques pour chaque espece (en effet un seul et meme mineral peut s'exprimer sous differents habitus cristallins). Mais il ne faut pas perdre de vue que que si la cristallisation a ete perturbée, alors le mineral pourrait s'exprimer sous une forme visuellement eloignée des formes ideales couramment illustrées. Citer
Néodyme Posté(e) 5 décembre 2013 Signaler Posté(e) 5 décembre 2013 Si j'ose mettre mon grain de sel...et si j'ai bien compris la question....ce qui n'est pas sûr, je tenterais bien une suggestion: l'"Atlas der Kristallformen" de Victor Goldschmidt et ses +/- 25000 dessins de cristaux.. J'ai acheté le CD sur Mindat store, c'est une "mine" hallucinante. La manipulation des fichiers pdf n'étant pas pratique, j'ai fait imprimer les 1600 pages en recto-verso (soit 800 feuilles) en reprographie, pour 80 euros. Sans regret! Ca les vaut. Néodyme Citer
cascaillou Posté(e) 5 décembre 2013 Signaler Posté(e) 5 décembre 2013 whaou il me le faut celui-la Citer
Stef4412 Posté(e) 5 décembre 2013 Signaler Posté(e) 5 décembre 2013 Salut tu dois pouvoir te procurer le dvd sans gros problèmes via mindat, je crois me souvenir qu'il coutait +/-35 euros et c'est top. Sinon dans le genre "bible" tu as "Zeolites of the world" de Tschernich en téléchargement libre ... un autre top ... Une seule et meme espece minerale est strictement definie par sa composition chimique et sa structure cristallographique. Exemple: la sphalerite c'est du ZnS cristallisé dans le systeme cubique). Juste pour "enfoncer le clou", la définition officielle c'est : "un minéral est un solide naturel, macroscopiquement homogène, possédant une structure atomique ordonnée et une composition chimique définie" avec toutes les exceptions que cela induit : -"solide", mais le mercure natif est liquide ; -"naturel", on sait faire depuis longtemps des minéraux synthétiques (chalcanthite et sulfate de cuivre par ex.) -"homogène", on devrait donc parler de monophases solides, or se sont souvent des mélanges de microphases distinctes -"structure atomique ordonnée", l'ordonnancement périodique de la structure est pourtant très facilement altéré au point que la périodicité peut disparaître -"composition chimique définie", pourtantce ne sont pas les séries solides continues qui manquent (pyromorphite -mimetite- vanadinite ; pyroxenes ; amphiboles ; calcite - siderite ; ankerite - dolomite ; ...). Par exemple, un mica dont la composition serait comprise entre celle de la phlogopite et celle de l'annite serait une "biotite" (nom de groupe de micas). Malgré ces gros défauts, cette définition est celle de l'IMA qui nous gouverne alors bon ... A+ Tiens une bonne et seine lecture aussi : "minéralogie" de Alain Baronnet (ed. Dunod), il faut aimer les maths mais c'est un très bon bouquin (pas pour lui faire de la pub, je ne le connais pas) Citer
IznogoudBis Posté(e) 5 décembre 2013 Signaler Posté(e) 5 décembre 2013 Steph, tu aurais pu l'enfoncer d'autant plus que le mercure est un métal...! Citer
smoky Posté(e) 6 décembre 2013 Signaler Posté(e) 6 décembre 2013 Oui mais les métaux natifs sont des minéraux non ? Citer
cascaillou Posté(e) 6 décembre 2013 Signaler Posté(e) 6 décembre 2013 mineral: un solide homogene, inorganique et naturel, qui peut etre defini par sa composition chimique et sa structure cristallographique A noter qu'un mineral amorphe ne deroge pas a la definition, puisque c'est l'absence de structure cristallographique qui le defini. l'exception du mercure natif liquide: le plus souvent liquide, oui mais dans une region froide de la surface du globe, notre mercure sera bel et bien un solide tout ce qu'il y a de plus classique. Pour la meme raison, la glace (H2O solide) est egalement consideree comme un mineral. Finalement, on reste dans le cadre de la definition generale d'un mineral. l'exception des mineraux organiques: organique oui, mais a la condition que celui-ci puisse se former naturellement par des processus non biologiques (cela exclu donc des cristaux de sucre sur une canne a sucre) le cas d'un cristal non naturel: ils ne sera pas classé parmis les mineraux, mais de facto designé comme "cristal artificiel", ou bien "mineral synthetique" (en effet l'adjectif fait toute la nuance) s'il existe un equivalent naturel. Citer
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