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  1. La deuxième image montre la section d'une colonne brisée en position horizontale ( à gauche ), au niveau du branchement de deux colonnes filles qui elles aussi se retrouvent en position horizontale ( à droite ). Les stries d'accroissement des colonnes filles qui témoignent de la présence passée des lamines sont bien visibles, et peuvent même être mises en correspondance. La cavité que l'on voit est sans doute due à un phénomène de dissolution. Moi qui pensait avoir fait un polissage minutieux, je me rends bien compte que celui ci ne supporte pas l'examen à la binoculaire !
  2. La zone "accidentée" de la surface polie présente plusieurs images intéressantes ; je vais donc les passer en revue, en commençant par la gauche. La première image montre principalement trois fragments de colonnes. le plus gros fragment, au centre de l'image est dirigé de l'arrière du coin supérieur gauche vers l'avant du milieu du bord inférieur. Les deux fragments de colonne plus petits, sur la droite de l'image, sont horizontaux, et la surface polie est perpendiculaire à leur axe, mais je ne peux pas donner avec cette seule image leur direction de croissance. On observe une succession de stries d'accroissement qui sont tout ce qu'il reste des lamines après leur épigénisation.
  3. Passons maintenant à la surface polie ; elle doit confirmer les observations précédentes. La trace des lamines peut encore être observée en deux endroits différents ; au niveau de la partie inférieure de l'échantillon, et au niveau de la zone accidentée. L'image suivante montre la succession de plusieurs lamines dans plusieurs colonnes au niveau de la partie inférieure de l'échantillon. Cela confirme la forme des lamines dans le cas général, et la simultanéité des phases de prolifération du biofilm sur les différentes colonnes d'un édifice.
  4. Passons maintenant à l'échelle des lamines. J'ai utilisé une binoculaire ; pour les clichés présentant des angles noirs, le champ photographié a un diamètre de un centimètre. Classiquement les colonnes d'un édifice stromatolitique sont formées d'un empilement de lamines alternativement sombres et claires,( voir par exemple le cliché #37 de l'échantillon N°1 ). Les lamines sombres, riches en matière organique, correspondent au biofilm qui prolifère à la surface de la colonne. Il s'agit d'une couche de gel d'EPS ( extracellular polymeric secretion ) dans laquelle vit la communauté microbienne. Les lamines claires, pauvres en matière organique, correspondent à la phase suivante de piégeage des sédiments et de précipitation de sels minéraux à la surface du biofilm. Evidemment, dans le cas présent, l'épigénisation par de l'hématite ne laisse aucune chance de pouvoir observer ces images. L'échantillon N°3 nous montre quelques extrémités de colonnes en surface de l'édifice ( cliché #91 et #94 ). Son jumeau également : cliché suivant. Si la croissance de l'édifice s'était poursuivie, la surface de l'extrémité de chacune de ces colonnes serait devenue une lamine. Cela permet de se faire une idée de la géométrie des lamines, en trois dimensions, et d'observer qu'elles présentent un relief grossièrement hémisphérique, avec parfois de fortes irrégularités. Les colonnes qui se sont arrêté de croitre au sein de l'édifice, ( cliché #89, entre les sections de colonnes ), ont un sommet qui présente un aspect différent ; la convexité est parabolique, beaucoup moins irrégulière, et le diamètre est plus petit. Cet aspect différent doit se retrouver pour leurs lamines.
  5. Idée farfelue : je trouve que ça ressemble à un bloc de zinc métal. Pour exclure cette éventualité il suffit de vérifier que cela ne conduit pas l'électricité aussi bien qu'un fil de cuivre ; un petit bricolage avec une ampoule à incandescence est nécessaire mais facile à réaliser. Si conducteur, en porter un petit morceau dans une flamme bleu air- butane -> le zinc fond rapidement puis brûle avec une flamme bleu et une fumée blanche (ZnO2). Si c'est le cas, en mettre un petit morceau dans HCl du commerce dilué dans l'eau au 1/3 ; si il y a une franche effervescence qui s'enflamme très bien (H2), il s'agit de zinc.
  6. Non, pas vraiment du coté de Roujan. Une dizaine de Km plus à l'ouest, mais le contexte est très comparable : Miocène moyen, M2 ,sur la carte.
  7. Aego est sur la bonne voie, du moins pour la fin de sa réponse ! Pour ce qui est du substrat qui a dégouliné le long de la paroi, je vous rassure, il est totalement naturel. Quand il pleut beaucoup, de l'eau ruisselle depuis la surface naturelle du sol et tombe sur le rebord de la couche du Miocène, qui est constitué, là, d'un dépôt de fond de baie peu consolidé ( vase sableuse à foraminifères et débris végétaux, avec quelques turritelles, quelques bivalves, et quelques autres trucs, dont des dents de poissons pour lesquelles j'étais là). La boue qui se forme alors dégouline jusqu'en bas, et après séchage, présente cet aspect. Pour ce qui est de la canine, à l'allure bien humaine, je l'ai prélevée délicatement et le lendemain je l'a nettoyée à l'eau. A la loupe X 10 cela pouvait même faire illusion, sauf quelques détails bizarres comme l'apparente épigénisation totale de l'émail, ou l'absence de trou à la base de la racine. Au bout d'un moment à la tripoter, l'odeur qui s'est dégagée m'a donné une tout autre identification : bourgeon de peuplier actuel ! Je suis allé faire un test de confirmation dans ma cuisine ; cela flottait dans un verre d'eau Après l'avoir un peu étripée, cela était évident. J'en ris encore.
  8. Quelle est cette dent ?, de quelle espèce provient-elle ?, à quel étage appartient-elle ?
  9. De dessus.
  10. Autre angle.
  11. De plus prés.
  12. Pour faire suite à la suggestion de AlainR, je commence ce sujet. Même ceux qui ont un peu l'habitude se font parfois abuser par leurs sens ! Surtout lorsque l'on est sur le terrain, que l'on manque de recul, et que l'imagination va plus vite que le raisonnement. Je commence donc par quelques photos, prises cet été sur le bord d'une rivière de l'Hérault. Le niveau est Miocène, surmonté par du Quaternaire qui constitue la surface naturelle du sol.
  13. Désolé ... Les deux photos du dessus ne devaient pas être là ...
  14. Bug!!! je pensais avoir mis quelque chose ici ... Remplissage de fentes de dessiccation du Campanien par du gypse provenant du Trias tout proche. Arc de Saint-Chinian, Hérault.
  15. Un autre échantillon.
  16. Pour participer : une curiosité sans prétentions. Remplissage de fentes de dessiccation du Campanien par du gypse provenant du Trias tout proche. Arc de Saint-Chinian, Hérault
  17. Cliché pris à quelques dizaines de mètres de là : (environ 20 centimètres dans sa plus grande dimension)
  18. Je connais assez bien le coin, et assez bien ce genre d'objet ; pour moi : édifice stromatolitique libre, (en fait un très gros pisolite), très certainement de l'Eocène, témoin d'un milieu palustre (marécage calcique) ou lacustre. Dans la région, les coins où ils abondent sont souvent nommés "le boulidou", et figurent sous cette appellation sur les cartes IGN, ou sur les cadastres. J'ai pas mes photos sur cet ordi, mais je viens de capturer cette image du même d' objet dans la même région sur Google Maps + Street View. Il est en plein milieu de l'image, et il est bien fracturé !
  19. Vue inclinée qui donne peut-être plus de détails.
  20. Un autre accident de croissance est la destruction superficielle du sommet des colonnes, le dépôt des fragments cassés à la surface de l'édifice, puis la reprise de croissance soit à partir des fragments de colonnes cassées, soit à partir de nouvelles colonnes, soit, enfin, à partir des colonnes ayant résisté . L'évènement à l'origine de ce phénomène provient clairement du dessus, il est peut être de nature climatique, mais pour moi il est surtout énigmatique. Ce qui est remarquable c'est que presque tous les fragments de sommet de colonne qui ont été cassés se retrouvent en position horizontale et dirigés dans la même direction, vers la droite sur les images suivantes. Cliquer sur les deux images suivantes pour mieux voir !
  21. Image de ce phénomène au sommet de l'échantillon jumeau. Le bourrelet est à mi hauteur de la photographie.
  22. Les accidents de croissance sont les témoins d'événements survenus dans l'environnement et permettent d'avoir une vision plus précise de celui-ci. La reprise de croissance, après arrêt, se matérialise par un bourrelet circulaire sur les colonnes à l'endroit où elles se sont momentanément arrêté de grandir. Ces bourrelets forment un trait en relief, grossièrement perpendiculaire aux colonnes, qui fait le tour de l'échantillon, et qui matérialise sa surface à ce moment là. Comme la direction des colonnes indique la verticale, ce cerclage indique que la surface de l'édifice était proche de l'horizontale. Une dizaine de ces cerclages sont visibles sur l'échantillon N° 3 : l'apparition puis la disparition de conditions défavorables était un phénomène aussi soudain que fréquent, à cet endroit, à ce moment là, pour ces échantillons. (Comme par exemple un épisode de sécheresse ou d'émersion, mais il peut y avoir d'autres causes). Diamètre du champ = 1 centimètre, sur l'échantillon N° 3. Voir également les images #85, #86, #87.
  23. Si ces échantillon ne montrent pas la base des colonnes, par contre leur apex est bien visible pour quelques unes, et ce, au sommet de l'échantillon N° 3 comme de son jumeau. On peut remarquer qu'à la surface de l'édifice cet apex est irrégulier, alors que l'apex d'une colonne qui s'arrête après une phase de dépérissement au sein de l'édifice est d'une convexité beaucoup plus régulière. Image suivante : apex en surface, voir aussi #83, à droite, et #91, en haut.
  24. La paroi des colonnes est parfaitement délimitée. L'ornementation de cette paroi est de faible amplitude et consiste le plus souvent en une succession de boursouflures. de temps en temps, un de ces reliefs est plus important et adopte la forme asymétrique caractéristique d'un bourgeon, mais son développement ne dépasse pas ce stade. (Voir, là aussi, les gros plans verticaux de l'échantillon N° 3 et de son jumeau)
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