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  1. -"Accident" ? Quelle peut bien être la nature du phénomène qui a brisé le sommet des colonnes au niveau de la zone accidentée de l'échantillon qui à été poli ? La première chose curieuse à noter est que cet "accident" n'a entrainé aucune arrivée de constituants étrangers, ni modifié les proportions des constituants de l'édifice. La deuxième chose curieuse à noter est l'apparente instantanéité du phénomène, ainsi que l'apparente reprise immédiate de la construction de l'édifice après cet "accident". La troisième chose curieuse à noter est que la "scène du crime" m'a tout de suite fait penser au résultat du passage d'une onde de choc. Le seul phénomène qui soit capable d'occasionner de tels dégâts, dont les effets soient compatibles avec les trois points remarquables précédents, et qui n'ai rien d'extraordinaire, c'est ... un impact de la foudre à proximité immédiate de l'édifice stromatolitique !!! Cela implique évidemment que la frange d'eau très calme qui recouvrait cet édifice, était aussi de très faible épaisseur (moins de 10 centimètres ?), voire même que cet édifice se trouvait légèrement au dessus du niveau de l'eau. Les arguments que j'avance pour étayer cette hypothèse sont peut-être bien minces. Mais ils s'accordent parfaitement avec l'existence d'épisodes d'émersion des édifices ( voir #95 ). Mais ils s'accordent parfaitement avec ce que l'on sait du climat qui régnait durant le Francevillien ( voir #66 ).
  2. Très joli. En plus, j'aime bien les trouvailles qui ne demandent qu'un passage à l'eau claire comme toute préparation !
  3. -Comparaisons ? Au début du vingtième siècle les premières descriptions "scientifiques" de stromatolites en tant que fossiles donnèrent lieu à l'attribution d'une dénomination binomiale linnéenne à chacune des nouvelles formes identifiées. Plus tard, les progrès de la recherche montrèrent que les stromatolites étaient des constructions organosédimentaires dues à la prolifération d'un biofilm microbien photosynthétique. Dès lors, la dénomination binomiale linnéenne ne pouvait plus s'appliquer qu'aux seules espèces de microorganismes présentes dans le biofilm. Comme il est difficile de revenir en arrière, et que d'un point de vue pratique, il faut bien donner un nom à ce dont on parle, la dénomination binomiale est encore conservée aujourd'hui, mais avec une modification de son sens. Le nom de "genre" est ainsi devenu le nom du "genre de forme de stromatolite", ou plus simplement dit, celui du "type de forme". Le nom d'"espèce" est ainsi devenu le nom de l"espèce de forme de stromatolite", ou plus simplement dit, celui de la "forme". Ce changement de sens est comparable à celui qui a été appliqué aux noms des ichnofossiles. Malgré les progrès de la recherche sur les formes adoptées par les stromatolites en fonction de l'environnement, et quelques évidences, les raisons qui entrainent les biofilms à construire tel ou tel type de stromatolite nous échappent grandement. Ce sujet n'est pas le lieu pour comparer des images, mais on retrouve des structures stromatolitiques parfaitement identiques dans des formations séparées de dizaines, de centaines, ou de milliers de MA, alors que parfois il est évident que les conditions paléoenvironnementales étaient très différentes. Certains auteurs tentent quand meme de voir si l'utilisation des différentes formes de stromatolites ne seraient pas utilisables à des fins stratigraphiques, en particulier pour les périodes anciennes, où il est vrai que les stromatolites sont les seuls documents paléontologique dont on dispose. http://www.google.fr/url?q=http://www.umanitoba.ca/science/geological_sciences/people/faculty/bekker/Medvedev-05.pdf&sa=U&ei=-NO2Us30FeWv7Qb3ooGoCQ&ved=0CCMQFjAA&usg=AFQjCNH_gnWZ-lxmy4N470vBfCdEa2bTSA Tout cela pour en venir à dire que, malgré toute ma bonne volonté, si sur le net j'ai trouvé des ministromatolites comparables, je n'en ai pas vu d'identique, ni pour la forme, ni pour le type de forme.
  4. Moi qui pensais que cela venait de mon ordi ... Merci à ceux qui bossent pour nous !
  5. Conclusion(s). - Fossile ? L'absence d'incohérences dans la description de cet échantillons N°3 et de son jumeau en tant que stromatolites fossiles me permet d'affirmer qu'il s'agit bien de fossiles de stromatolites. La morphologie particulière de ces échantillons les fait même entrer dans la catégorie des ministromatolites. - Paléoprotérozoïque ? Je n'ai aucun doute là dessus ; voir #71 Ces stromatolites faisaient bien partie des paysages du Francevillien. D'ailleurs, des ministromatolites ont déjà été découverts en plusieurs endroits de la planète dans les sédiments du Paléoprotérozoïque. Il semble même que le Paléoprotérozoïque fut une période particulièrement favorable à l'édification de ces bioconstructions. Ci après le résumé et la bibliographie d'une publication ( http://www.google.fr/url?q=http://www.maikonline.com/maik/showArticle.do%3Fauid%3DVAEBAGBQN8&sa=U&ei=YSi0Up6eGLGp0AXVzYDQDw&ved=0CCUQFjAA&usg=AFQjCNGAnTsYOA4j-VqB3JsCUeb6J-I7tg ) Le résumé résume, et la bibliographie donne un aperçu très complet des formations où ont été trouvés des ministromatolites.
  6. Si vous avez du temps, une disqueuse, une série de papiers abrasifs à l'eau pour carrosserie ; avec un peu d'huile de coude, on obtient de bien beaux échantillons polis !
  7. Digitations en coupe transversale.
  8. Maintenant un chaététidé digité ( une dizaine de centimètres ).
  9. Ensuite, une forme irrégulière ; le bout de ma chaussure donne l'échelle.
  10. Pour illustrer : dans le Santonien de Provence. Tout d'abord un chaététidé en boule, 20 centimètres de diamètre. A la base, on peut voir deux ichnofossiles : deux perforations de l'individu sans doute dues à des bivalves lithophages du groupe des pholades.
  11. Bon, pour moi, si on est bien dans le Crétacé supérieur, avec un tel aspect en coupe, et une telle dimension, il doit s'agir de chaététidés. Actuellement, ils sont classés parmi les spongiaires ( sclérosponges ), mais ils ont, autrefois , fait le tour d'un peu tous les groupes à l'aspect approchant dont les individus étaient capables de former, ou de participer à la formation de récifs construits en zone photique :algues rouges, bryozoaires, cnidaires... Un peu comme les stromatopores, desquels ils ont un temps été rapprochés, qui ont connus un parcours similaire.
  12. Que retenir de l'observation des sédiments accumulés entre les colonnes ? Contrairement à ce que l'on a pu voir pour les échantillons 1 et 2, tout indique ici que la construction de l'échantillon N°3 et de son jumeau s'est effectuée sous une frange d'eau particulièrement calme. Dans ce milieu très peu agité, l'immense majorité du sédiment est constitué de particules d'argile ; ces dernières, arrivées en suspension dans l'eau, se sont déposées entre les colonnes, en continu et très régulièrement. Un grain de sable arrivait de temps en temps et s'immobilisait entre les colonnes, ou même parfois était piégé au sommet de l'une d'elles.
  13. En le regardant bien, je me suis même aperçu qu'il s'agissait en fait d'un cristal à faces courbes. J'ai mis un certain temps à vérifier qu'il ne rayait pas un rubis récupéré sur un vieil appareil de mesure ; on ne sais jamais ... Mais non. Donc je ne sais pas trop de quel minéral il peut s'agir ; peut être un zircon ...
  14. Pour finir, un grain de sable qui n'est pas du quartz ; beaucoup trop réfringent. Il est très petit, mais quand on passe à coté, et en fonction de l'orientation, sous la binoculaire il brille beaucoup.
  15. Le grain de quartz suivant n'est pas roulé du tout.
  16. Maintenant un grains de sable, toujours de quartz, mais moins roulé. Apparemment, il s'est déposé au sommet d'une colonne puis a été englouti par le biofilm suivant ; s'il est maintenant visible, c'est que la couche d'hématite qui se trouvait à sa verticale a disparu.
  17. Si l'argile remplissant l'espace entre les colonnes est visible sur tous les clichés, pour voir les grains de sable, il faut leur tomber dessus, ou les chercher ! C'est évidemment ce que j'ai fait : une dizaine de grains de sable photographiables avec mes moyens sur l'échantillon N° 3, (même chose sur son jumeau, mais je n'ai pas pris de cliché). Un petit aperçu en commençant par un grain de quartz bien roulé, serti dans de l'hématite. Les colonnes sont bien visibles tout autour.
  18. Passons maintenant à l'observation du matériau de remplissage de l'espace séparant les colonnes. On a pu voir tout au long des photographies précédentes que sa nature était très différente de celle du matériau constituant les colonnes ; il n'a d'ailleurs pas été concerné par l'épigénisation. Il vaut mieux éviter de l'observer sur la surface qui a été polie car ses images sont polluées par la boue très fine résultant de l'opération de polissage. Il est constitué de deux fractions distinctes. La première fraction est un sédiment très fin de type argile qui a dû se déposer en continu car je n'ai pas remarqué de stratification. Cette argile est colorée , comme pour les échantillons 1 et 2, en rouge ou en jaune par des minéraux du fer, et cette coloration est aléatoirement répartie dans l'édifice. La deuxième fraction est un sable fin, presque uniquement constitué de grains de quartz. La taille de ses grains est toujours, d'après ce que j'ai pu voir, inférieure à 1 millimètre.
  19. Pour en terminer avec les lamines de la zone accidentée de la surface polie du jumeau de l'échantillon N°3, je dirais qu'à ce niveau, un "accident" de nature inconnue est le seul et unique responsable du bris de l'extrémité de certaines colonnes, de l'orientation préférentielle des morceaux en résultants, de l'arrêt de la croissance des colonnes restées indemnes, de la persistance de la traces des lamines sous la forme de stries d'accroissement, et de la présence d'un liseré d'hématite massive qui entoure tous les éléments. Les deux derniers effets plaident en faveur d'une modification momentanée des paramètres physico-chimiques du milieu par cet "accident" .
  20. La dernière image de cette série provient de l'extrême droite de la zone accidentée. A mi-hauteur de l'image on voit deux sections de colonnes qui ont été cassée et qui se retrouvent en position oblique. Celle de droite est même dirigée vers le coin inférieur gauche du cliché, et c'est la seule à montrer cette direction pour toute la zone accidentée. Les stries d'accroissement, le liseré d'hématite massive, les colonnes encore en place dans le bas de l'image, et la médiocrité de mon polissage, sont bien visibles.
  21. En plus gros plan, les détails sont mieux visibles, en particulier la cassure. Un autre chose saute aux yeux : un liseré d'hématite massive s'est déposé à la surface de tout ce qui se trouve dans cette zone accidentée. En raison de sa présence limitée à la zone accidentée et de sa morphologie, je pense que ce liseré n'a aucun rapport avec la vie mais que son origine est à rechercher dans un phénomènes physico-chimique.
  22. L'image suivante est celle que je préfère. Le plan de coupe passe ( enfin ) par la partie cassée d'une colonne, au centre, dans la partie haute de l'image. De plus, après l'accident cette dernière s'est retrouvée à l'horizontale, et le plan de coupe a eu la bonne idée de passer par son axe. De plus bis, les stries d'accroissement sont bien visibles sur toute sa longueur. Dans le bas du cliché, on peut voir des colonnes verticales qui n'ont pas été brisées lors de cet évènement, mais elles ont quand même été affectées en ce sens que leur croissance s'est arrêtée là ( malgré une tentative de reprise qui a avorté pour celle de gauche ).
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